par Roberto le Dim Avr 07, 2019 13:37
Auparavant j'aurais désigné Dragon Ball Z car j'ai grandi avec le club Do' et donc on est forcément influencé par ce qui nous a guidé et inspiré. Ensuite bah étant un grandement intéressé par le manga papier, j'allais dans les bibliothèques, les librairies, et j'essayais de me débrouiller avec mes économies pour me procurer aux maximum les mangas qu avaient mes préférences, dont Dragon Ball et Saint Seiya.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture du manga et les découvertes, je ne comprenais pas pourquoi Végéta appelait Gokû Carot, mais bref...
Donc pendant un long moment Dragon Ball Z avait ma préférence, notamment pour les OAVS en cassette/VHS, les figurines, les nombreux produits dérivés avec les cartes, les posters, les pages à dessiner, tout ça...
J'étais un fan absolu de DBZ, et à ce jour j'suis toujours autant ce n'est pas la question, la Saga Namek et Cyborg-Cell me donnent toujours cette impression de grande réussite, et je n'enterre pas la saga Buu non plus.
Mais avec le temps j'ai compris l'importance de Dragon Ball sans le Z, pas que je n'aimais pas avant, l'humour de Kame Sennin... son duo avec Oolong, les aventures de Gokû/Bulma... puis les championnats du monde qui me faisait déjà forte impression.
Mais c'est en grandissant, que j'ai compris à quel point Toriyama a été brillant et bien plus que par la suite. Parce que le melting pot est bien plus prenant, car le mélange des différents registres est bien fun et délirant. Ça ne se veut pas prise de tête mais c'est clairement intéressant, les entraînements de Kame Sennin, les trois championnats, l'armée du Ruban rouge grande menace à l'époque, Taopaipai inspiré des tueurs en série asiatiques, Piccolo Daimaô grand antagoniste impactant, et qui changera à jamais le ton de Dragon Ball, et son fils futur spiritueux et classe qui interviendra plus tard pour jouer coup double: Battre Gokû dans un championnat du monde et conquérir la terre, on y voyait déjà son intelligence et sa perspicacité tournée dans le vice.
Les méchants surpuissants sont venus casser cette dynamique... mais il faut savoir évoluer et s'adapter... et même un thème et une signature plaisante doivent savoir évoluer, et ce que Toriyama aura compris en apportant une nouvelle thématique avec d'ailleurs une certaine réussite car Toriyama y est toujours aussi imaginatif et inventif. Son inventivité se mêlant à l'échelle de la visibilité de son manga, plus grand public et moins underground.
D'ailleurs il sera jusqu'à la fin mais cela devient de plus en plus compliqué, car il faut se mettre à la place d'un auteur, c'est un être humain et pas une machine... un moment donné l'imagination devient de plus en plus délicate, et trouver des nouvelles idées qui vont plaire bah ça devient plus difficile. D'ailleurs c'est comme les films en suite ou les séries, plus on avance et plus on voit que le scénariste a plus de difficulté à rester sur le ton et le rythme de ses débuts. D'ailleurs n'étant pas très intéressé par le manga Naruto, il me semble que les retours sur la fin n'ont pas été très positifs.
Dragon Ball sans "Z" ne souffre pas cette carence, et reste un manga sans prétention, qualitatif, humble et rendant hommage (même si ça sera le cas aussi par la suite) à de nombreux coup de cœur de Toriyama.
De ce fait, je vote aujourd'hui Dragon Ball, et notamment pour la partie - Red Ribbon où Gokû détruit toute l'armée à lui seul, juste impressionnant... à la fin de l'arc Daimao -. Je trouve tout ce passage juste incroyable de qualité.
Le Club Do' ayant surtout mis en valeur DBZ, on a tendance à oublier que Toriyama excellait déjà avant l'arrivée de Radditz sur terre. Et peut-être même bien plus.