CHAPITRE 30
YOLO
Son Gokū tremblait de tous ses membres, observant d'un regard impuissant le chapeau de son fils.
Un bruit de sanglots attira son attention. Chichi pleurait à chaudes larmes.
– Gohan... murmura-t-elle.
Mon petit Gohan...Elle sentit soudain une douce pression entourer son corps et elle releva la tête. Gokū la serrait dans ses bras et la fixait avec un sourire rassurant.
– Ne t'inquiète pas, Chichi.Elle fixa cet homme qui l'avait toujours fascinée et approcha son visage humide du sien.
Soudain, un nouveau cri déchira l'atmosphère, suivi d'un rire démoniaque qui ne laissa aucun doute sur son origine. Le jeune homme fronça les sourcils. Chichi, la mine tout aussi déterminée et les pleurs ayant disparus, s'agrippa à lui avec la force de son âme.
Et Gokū bondit.
Survolant les forêts et les rivières, il cherchait un signe.
* Où es-tu, Gohan ? *Mais ce fut Chichi qui, la première, trouva une réponse. Son doigt se pointa en direction d'une plaine dans laquelle reposait un petit corps immobile.
Gokū ne perdit pas de temps et fonça aussitôt pour atterrir à quelques mètres de son fils allongé. Chichi se précipita immédiatement dans sa direction et s'agenouilla à ses côtés.
Le silence qui suivit fut bien plus terrible que des larmes et Gokû comprit aussitôt, sans même s'approcher, que Gohan ne se relèverait plus. Il gisait dans son propre sang, son buste transpercé au niveau du cœur.
Son fils – leur fils – était mort.
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Naruto fronça les sourcils, observant Danzō d'un air indécis.
– Donc... Un guerrier bien plus fort que Raditz se dirige vers ce monde, et un autre se tourne les pouces plus loin ? tenta-t-il de récapituler, semblant au maximum de ses capacités de réflexion.
Et tu veux que j'utilise Kyūbi pour balancer des boules machin-trucs avant qu'un vaisseau n'atterrisse ? Pourquoi tu demandes pas à Raditz, si c'est ton pote ?Kabuto éclata de rire.
– Tu es très drôle, Naruto.
– La ferme ! s'exclama celui-ci en le fixant d'un regard dur.
J'ai autre chose à faire qu'écouter vos idioties ! Je m'en fous de tout ça. Sasuke est seul dans la forêt et...
– Ne t'occupe pas de l'Uchiha, coupa Danzō.
Je mettrai bientôt fin à ses souffrances.Un éclair parcourut le regard de Naruto, mais l'Hokage l'ignora.
– Mon contrôle de Raditz n'est pas abouti. De toute évidence, il refuse de s'en prendre lui-même à ses camarades.L'expression de Naruto se fit particulièrement dure.
– Et il a bien raison ! Dans le monde des ninjas, ceux qui...
– Ne comprends-tu pas que c'est de l'avenir du monde des ninjas que l'on parle ? intervint Kabuto.
Ces guerriers sont des destructeurs de mondes, qui obéissent à un ordre dépassant de très loin le système Shinobi que tu connais. Quant à Raditz, il n'est pas ton ami. Il est un guerrier ayant pour objectif d'anéantir ce monde. La seule raison pour laquelle il ne l'a pas déjà fait, c'est qu'il est plongé dans un Genjutsu suffisamment puissant pour l'empêcher d'agir.Le jeune Uzumaki avait du mal à tout comprendre. Toutes ces paroles le perturbaient.
– C'est faux ! Je...
– Peu importe ce que tu penses actuellement, coupa Danzō.
Tu agis tel un enfant vivant dans un monde fait d'idéaux. Je n'ai pas plus de temps à perdre avec toi. Tu comprendras bientôt. Quant à moi, je dois préparer la suite des événements.
– Je viens de recevoir le rapport des Anbu, intervint un quatrième individu.
Sasuke les aurait tous vaincus en éveillant le Sharingan aux trois tomoes, mais nous ne comptons aucune perte.Naruto fut surpris de voir Kimimaro dans la pièce. Il ne l'avait même pas remarqué jusqu'ici.
Il repensa à la dernière phrase de l'individu.
– Sasuke... Est devenu plus fort ?Un sourire triomphal se dessina sur ses lèvres.
– Ahahah ! Bien fait !Danzō l'ignora.
– J'y retourne, murmura Kimimaro.
– Ramène-le vivant, demanda l'Hokage en fixant Naruto.
J'ai l'impression que le Jinchūriki de Kyūbi ne sera pas en mesure d'accepter sa mission sans argument convainquant.Kimimaro disparut tandis que les sourcils jeune Uzumaki se fronçaient.
– Vous ne toucherez pas à mon camarade ! s'exclama ce dernier, les yeux brillants.
Je vais vous... PULVÉRISER !Ses pupilles prirent la forme de fentes tandis qu'un puissant Chakra recouvrait son corps, brisant instantanément tous les liens qui l'entouraient. Il se redressa.
* Le Chakra de Kyūbi... pensa Kabuto.
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– Non, tu ne vas rien faire du tout, répliqua Danzō.
D'un geste vif et précis, le vieil homme frappa soudain le ventre du jeune ninja avec une force qui le plaqua de nouveau contre la table d'opération, avant d'effectuer un habile mouvement du poignet. Naruto se plia de douleur tandis que le Chakra du démon se dissipait.
– Je n'en ai pas fini avec toi, Kyūbi.
* Impressionnant, remarqua Kabuto.
Je comprends mieux pourquoi même Orochimaru-sama le portait en haute estime... *Naruto haletait, sentant son ventre le brûler tandis que le jeune homme à lunettes fixait de nouveaux liens autour de ses membres pour le maintenir allongé.
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* Cette sensation... pensait Kyūbi du fond de sa cage sombre.
C'est le même sceau qu'utilisait Mito Uzumaki pour me maintenir sous contrôle... ! *******
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Son Gokū tremblait de tout son corps. La rage montait inexorablement, l'étouffait, l'aveuglait, s'emparait de tous ses sens. Il tenait le corps sans vie de son fils entre ses bras, son regard pointé en direction de l'horizon.
Il en voulait à Piccolo. Il le détestait de tout son être d'avoir commis un crime pareil. Ce monstre allait endurer la douleur... Non, cette ordure allait payer au centuple chacune des souffrances qu'il avait générées dans ce monde.
Soudain, une frappe ramena brutalement le jeune guerrier à la réalité.
Lui qui avait l'habitude de combattre les meilleurs guerriers du monde ne fut cependant pas préparé à encaisser la gifle monumentale de sa femme qui le fixait d'un regard dans lequel le jeune homme se fit attraper au point de se sentir totalement impuissant.
Puis, s'imposant comme un choc électrique, une pensée vint hanter son esprit jusqu'à en prendre tout l'espace.
C'était lui, Gokū, qui avait épargné Piccolo plusieurs années auparavant. Il aurait pu mettre un terme aux agissements du démon, mais il ne l'avait pas fait. Et aujourd'hui, son fils en avait payé le pris fort.
C'était lui, Son Gokū, qui avait tué Son Gohan... Sa chaire, son sang, cette âme innocente s'était éteinte par sa faute...
Une main se posa sur son épaule. C'était Kami.
Une intense lueur d'espoir l'illumina soudain. Tout n'était pas fini pour leur fils. Il restait un moyen d'effacer tout ça et de le ramener à la vie...
Ce désordre émotionnel fut soudain interrompu par un changement brutal de l'atmosphère. Le ciel se chargeait de nuages sombres. Quelque chose se produisait.
Le corps de son fils toujours dans ses bras, Gokū se releva et observa l'horizon. Son regard croisa celui de Kami, et tous deux se rendirent compte au même moment de ce qu'il se passait.
* Les Dragon Ball... *Perçant les nuages, une intense lumière verte était visible à l'horizon. Ce qui s'y dissimulait n'était autre que le majestueux dragon sacré, Shenron.
Gokū s'élança dans cette direction, la rage l'emportant à nouveau. Il n'y avait aucun doute sur l'identité de l'individu à l'origine de tout cela, car le chapeau qu'il venait de remettre sur la tête de son défunt fils avait perdu sa Dragon Ball. Piccolo s'en était forcément emparé, après avoir récupéré les six autres pour pouvoir invoquer le dragon qui exhausse les vœux...
Il devait à tout prix l'empêcher d'agir. Il ignorait quel vœu un être aussi maléfique pouvait bien exiger, mais plus important, il ne pouvait laisser une telle chance d'annuler tout ce qui avait été produit. Peut-être Piccolo prévoyait-il de s'en prendre directement au dragon sacré – cette idée terrifia encore davantage le jeune guerrier. Il devait arriver à temps !
Mais, comme si cette journée devait absolument être celle des échecs, il n'y parvint pas.
Piccolo avait bien prévu son coup. Tout était planifié. Il s'était suffisamment éloigné pour avoir le temps de réaliser son souhait.
Ainsi, lorsque Gokū atterrit face à lui, Shenron disparut et les sept boules de cristal l'ayant invoqué – à présent transformées en pierres presque banales – furent projetées aléatoirement à travers le monde.
Fou de rage, Gokū s’apprêtait à massacrer son adversaire, quand il se rendit soudain compte que Gohan n'était plus dans ses bras, mais dans ceux du démon.
Autre point notable : il était vivant.
Le jeune homme resta bouche-bée, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Piccolo avait-il vraiment ressuscité son fils ?
– GOHAN !!! hurla soudain une voix derrière lui.
Chichi, portée par Kami, s'élança en direction de son jeune garçon.
– Maman ! s'exclama celui-ci, effrayé.
La jeune femme s'interrompit quand elle vit Piccolo placer sa main en direction du cou du garçon.
– Je vais le garder avec moi un moment, annonça le démon.
Le temps de récupérer. Ensuite, nous reprendrons notre combat là où nous l'avions arrêté, Son Gokū. Je viendrai directement te chercher. D'ici là, s'il se passe quelque chose de travers, je tue ce garçon. Et comme il vient d'être ressuscité par les Dragon Ball, sa prochaine mort sera définitive !Il s'éloigna en éclatant d'un rire maléfique, sous le regard impuissant de Gokû, Chichi et Kami.
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Le quatrième jour du Grand Tournoi de la Magie était terminé. La nuit était tombée depuis bien longtemps. La Lune illuminait la ville de Crocus, ses rayons perçant jusqu'à l'entrée d'une bien étrange caverne située sous l'arène où se déroulaient les combats dans la journée. L'ouverture avait été créée par la puissante attaque de feu de Natsu dans un combat l'opposant à de dangereux adversaires portant le même titre que lui : Dragon slayer.
La grotte sous l'arène était traversée par des rails transportant des wagonnets. De toute évidence, ce lieu assez lugubre servit autrefois de mine.
Mais ce n'était pas ce qui la rendait si particulière. Et les trois individus qui couraient en ces lieux ne pouvaient qu'être fascinés – et un peu inquiets – par ce qu'ils voyaient.
Vêtus des mêmes capes, le leader du groupe était Gerald, le jeune homme aux cheveux bleus qui avait parlé à Erza la veille. Le talonnant de près, deux jeunes femmes l'accompagnaient.
– Attends, Gerald ! s'exclama l'une d'entre elles, dont les cheveux roses virevoltaient avec élégance dans cette frénésie saccadée.
Regarde autour de toi...
– Nous n'avons pas le temps, Meldy, répliqua le jeune homme sans s'arrêter.
C'est la deuxième fois que je ressens une magie aussi sombre, aujourd'hui. La première fois, je pensais que c'était Zeref, mais cette fois, c'est autre chose encore...Il fut brutalement arrêté par une main ferme. Son autre coéquipière le fixait d'un regard dur, ses longs cheveux bruns se fondant dans la noirceur de la caverne.
– Ultia ? s'étonna-t-il.
– Ne te précipite pas. Regarde autour de toi... Nous sommes dans...Gerald tourna la tête de droite à gauche et ne put retenir une expression de surprise.
– ... Un cimetière de dragons... ! poursuivit-il à sa place.
Il fronça les sourcils, observant les nombreux ossements de reptiles géants qui jonchaient le sol. Ils devaient bien mesurer plusieurs dizaines de mètres de longueur.
– J'ai un mauvais pressentiment. Allons-y, et restons sur nos gardes...
– C'est ce qu'on arrêtait pas de te dire, soupira Meldy tandis qu'ils repartaient.
Ils étaient devenus bien plus silencieux, attentifs à tout.
Quelques secondes plus tard, cela leur servit. En effet, un hurlement résonna dans la grotte. Ils s'arrêtèrent à nouveau et se regardèrent. Cela venait d'une fine ouverture dans la paroi à peine suffisante pour laisser passer un homme. Elle était faiblement éclairée.
De toute évidence, ce lieu était habité par quelqu'un, ou quelque chose...
Après un dernier regard, ils s'engouffrèrent chacun leur tour dans cette zone.
Ce qu'ils virent alors les paralysa sur place. S'ils s'étaient attendus à voir quelque chose d'inquiétant, ils n'auraient jamais imaginé que cela serait aussi sordide.
En effet, des corps jonchaient les murs de la paroi sur lesquels ils avaient été attachés par les mains et les pieds à l'aide de clous. La large pièce accueillait également de nombreuses victimes à l'intérieur de cuves qui contenaient de surprenants liquides aux multiples viscosités, opacités et couleurs. On entendait çà et là les gémissements des personnes qui n'avaient pas la chance d'être tombées dans l'inconscience – ou dans un état plus absolu – et qui semblaient totalement ressentir une souffrance que même leur agonie ne les empêchait d'exprimer. D'ailleurs, à bien les regarder, beaucoup semblaient étrangement malades, leur visage déformé et hideux, comme s'ils s'étaient partiellement transformés en monstres.
Au fond de ce large espace clos, éclairé par la seule faible lampe de la zone, se trouvait une table d'opération sur laquelle était allongé un homme épais. C'était le plus bruyant du lieu, car il poussait de petits cris étouffés. Et à en juger par sa voix, il était à l'origine du hurlement déchirant qui avait attiré l'attention du trio.
Gerald plissa les yeux et le reconnut.
* C'est Banaboster, le chef de la Guilde de Twilight Ogre... *Son regard balaya à nouveau les lieux.
* Cela signifie... Que tous ces individus sont les mages ayant étrangement disparu ces derniers jours... *Il remarqua soudain que le regard d'Ultia restait fixé sur une zone sombre de la pièce, non loin de la table d'opération. Il remarqua soudain un détail qu'il n'avait étonnamment pas vu jusqu'alors.
Dos à eux se tenait un homme, debout, occupé à presser la seringue qu'il tenait en main.