Zhatan {l Wrote}:Pour ta dernière question, il y a deux choses : d'une part la part du PIB dédiée aux importations. D'autre part ce que provoquerait une augmentation de la consommation sur cette part.
Rappelons que 80% du PIB en France est constitué de production intérieure. Dont une grande partie non délocalisable : quand tu vas chez le coiffeur tu ne peux pas aller en Chine. Or une partie de la relance prévue par le programme de Mélenchon consiste à relocaliser : concrètement si tu fais une politique d'accessibilité des lieux publics aux handicapés, ce ne sont pas des grands groupes qui vont s'en charger, ce seront des groupes locaux. Donc la relance vise une production locale (augmentant la part de production intérieure). Deuxièmement, en ce qui concerne les importations, la moitié est constituée d'importation de gaz, de pétrole et d'uranium. Passer aux énergies renouvelables est donc un moyen de se donner des marges de ce côté là puisque l'augmentation éventuelle de consommation à l'étranger sera compensée (ou en tout cas peut l'être) par la diminution des importations d'énergies fossiles et d'uranium.
Donc d'un côté : stimulation de la production intérieure, de l'autre, diminution de la dépendance à l'étranger. A cela s'ajoute des taxes vertes ou sociales sur les biens produits selon des procédés inacceptables sur le plan humain ou environnemental.
Et la lumière...

Fut !
Merci pour ces infos, c'est précisément celles qu'il me manquait !
Comme quoi, les contradicteurs de Mélenchon - pour certains - devraient peut-être bosser un tout petit mieux leurs sujets avant de se poser en expert (ceci dit sans mépris), quand je vois qu'une bonne partie des oppositions au plan de relance budgétaire que j'ai pu lire mettent les importations sur le tapis sans mentionner le part des énergies dans le lot et donc sans aller jusqu'au bout de la cohérence du plan écologique de Mélenchon. D'ailleurs je trouve dommage que certaines personnes pensent encore - malheureusement - que l'urgence écologique pour Mélenchon (et d'autres) est uniquement synonyme de "dépenses de hippies" et à aucun moment de création d'emploi.