Peu importe, psychopathe ou pas, logique ou pas, moral ou pas, à partir du moment où quelqu'un qui a largement les moyens de s'installer où il veut sur la planète pense qu'on lui prend plus que de raison dans un pays, il se barrera à destination de cieux plus hospitaliers pour ses avoirs.
Et alors ?
J'irais même jusqu'à dire : tant mieux. Filer son cancer au voisin, ça paraît pas absurde, si on peut le faire.
D'un prélèvement fiscal confortable, on passera à que dalle. Et ne croyez pas qu'on ne perdra que quelques riches et leurs emplois domestiques... avec eux partirons des capitaux propres à nourrir l'investissement, et là... là..
Bah non. L'argent est relatif, pas absolu. Ce sera plus compliqué à l'importation, mais pour le reste, osef, l'économie s'adaptera comme elle s'est adaptée aux congés payés, aux retraites et autres réformes. Jusqu'à preuve du contraire, un pays est libre de battre monnaie (sauf s'il fait partie de la zone euro, mais parlons-en…) et au niveau de l'inflation, entre emprunter à un organisme financier ou battre monnaie, ça revient très exactement au même. Du coup, un pays reste libre d'investir, d'autant que l'argent n'a plus aucune valeur intrinsèque (cf. les taux 0, voire négatifs comme chez nous).
SI on n'interdit pas la cigarette ou l'alcool, c'est parce que le gouffre financier serait trop important et que personne ne veut prendre ce risque (aka : les dépenses pour la santé vont continuer pdt 25-30 ans, mais pas les rentrées fiscales). Vous voyez l'idée. Aucune raison de se rendre de plus en plus dépendant de ces recettes fiscales. À mesure que les extra-riches qui concentrent la monnaie par le jeu du capitalisme (qui favorise celui qui possède déjà, comme au monopoly), ben on augmente l'importance d el'impact lros d'une réforme inévitable, dont j'espère qu'elle ne se fera pas dans le sang.
La question de "résoudre à l'international, on l'entend depuis longtemps. L'histoire nous montre qu'il faut bien commencer quelque part.
La France n'a jamais été aussi riche et pourtant, le seuil de pauvreté n'a jamais été aussi elevé. Bug.
Si on ne fait rien pour descendre un système qui creuse l'écart entre super riches et les autres, il va fatalement arriver un moment où la majorité de sa population se retrouvera sans rien. ET là… là, ça va vraiment faire très mal.
Donc je dis pas que ça va être facile, mais plus on attendra, plus ce sera dur.
Il ne faut pas non plus oublier que les pays occidentaux offrent d'autres avantages qu'une fiscalité intéressante : des soins efficaces, une certaine sécurité et une paix sociale. Quand Zurich a décidé d'annuler entièrement les privilèges fiscaux, on a bien assisté au départ de 30% des personnes cocnernées, mais 70% ont choisi de rester parce qu'ils y trouvaient leur compte (relation, amis, familles, qualité de vie, habitudes…) et les rentrées fiscales ont augmenté.
Je veux dire : à Epalinges, le fondateur d'Ikea paie moins d'impots que 95% du reste des habitants (pas en proportion, hein, en termes bruts !). ET finalement, ile st parti quand même, ça n'a créé aucun déséquilibre financier palpable. Ces gens bénéficient déjà de privilèges hallucinants, et du coup, la perte serait BEAUCOUP moins sèche qu'on ne l'imagine
De plus,c eux qui disposent d'infrastructures sur place n'auront très certainement pas intérêt à partir.
Stop avoir peur pour ne pas perdre des miettes. Faut frapper fort et repenser un système qui, et ça c'est purement objectif, voit la population s'appauvrir de jour en jour au profit de gens qui n'ont absolument pas besoin de plus de richesses.
Enfin, il ne faut pas négliger la part d'éthique et une vision à long terme.
L'économie se réorganise toujours, et le vide laissé sera rapidement comblé par ceux qui prendront leur place.