Calfirũ

[Kurama_Senju]

Résumons...

Spoiler

P.S. : 9 pm ? 9... ? Complot...

Bordel, t'as envoyé du très lourd là !

Eh bien, pour tout te dire, quand je choisis une musique, je pense effectivement à tous ces paramètres, je pousse même le vice jusqu'à tenter d'anticiper vos vitesses de lecture, pour ensuite mettre en parallèle une musique dont je sais qu'à tel moment de votre lecture, vous en serez approximativement à tel passage de la musique, et j'essaye de faire en sorte que tout colle à la note près, et c'est un énorme casse-tête pour tout dire

Je fais pareil.

D'ailleurs, pour ce dernier chapitre, sa longueur m'a empêché de le lire en une fois donc c'était raté... Ou pas : le hasard a fait que les choses sont devenues vraiment sérieuses au moment où la liste de lecture s'arrêtait sur celle de X-Men. Magnifique.

Tu sublimes bien le cerveau de Gero. D'autant plus qu'autant écrire des actions d'un perso puissant ne demande pas d'en partager le pouvoir, autant exprimer des réflexions d'un gars brillant demande de l'être soi-même. Bref, brillant, ce sens de la réflexion.

Mais alors, une fois Tagoma seule, ça prend carrément une autre dimension.

Les mots, l'ambiance (les 9 éclairs ), l'impression de maîtrise de tout cet univers... Ou quand fiction et art se rejoignent.

Et C#19, titan des mers, montagne semi-divine qui apparaît du fond des abysses... Bon sang.
J'ai direct pensé à l'autre monstre déjà présent dans le coin...
Du coup, j'ai été relire le passage de l'invocation d'Agar.io.

Top 20.

De ce que l'on sait, le plus puissant Meuporg connu est C#17. Et ce dernier serait, au même titre que C#18, du genre à pouvoir se balader librement.
C#19 étant maintenant pris, cela ne laisse qu'une possibilité pour Agar.io : C#20.

Donc, Agar.io est C#20, et la montagne C#19.

C#19 et C#20 sont dans un bat... sont dans l'eau, limite côte à côte, en train de puiser toute l'énergie des océans.
Ça va chier, non ?

[omurah]

Ton commentaire fait vraiment plaisir au delà du raisonnable, Kurama !
Je prends le temps de redescendre sur Terre et j'édite pour faire une réponse moins émotive :p

[Max]

Je mets une pièce sur Max, ou alors Mystic_Joh

You're god damn right

- La dernière boîte de Lucky Crunch dans tous l'univers, tout droit sortie des usines Max & Partna.

Booooon j'avais pas mal de chapitres à rattraper ! tout un tas, même !

Je vais (comme d'hab) vite fait résumer mes impressions dans un tas informe à peine qualifiable de commentaire.

-Contrairement à l'immense majorité, j'ai pas tellement apprécié l'avant derniere (ou l'avant avant dernière) partie du combat de Kat. Celle juste avant où Barta court sur le rayon. (ça c'était l'immense classe). Pour deux raison en fait : J'ai trouvé que c'était pas super-super bien organisé (partie entièrement subjective), et car, même si elle sait pas l'utiliser correctement, l'énergie primordiale c'est un truc complètement fumé, sans limites. Il doit bien y en avoir, même si tu les as pas vraiment fixée, mais faire apparaître un Death Note comme ça Oo. Pour le coup, autant le concept est très, très intéressant, autant il un peu l'air de sortit de ton cul en bon gros ex machina J'exclue pas une totale incompréhension de ma part ou des réponses dans les chapitres suivants, mais là, ça sort des limites du "délirant" (déjà vu avec la DB à manger, ou le portail kienzan) pour aller dans le ?????. Si je devais qualifier ça, ça serai du calibre de la création des Super Dragons Balls dans Super, un truc tellement énorme que on se demande pourquoi il est pas overusé.
Dans une moindre mesure, c'est aussi le cas de la Rouxmobile, qui gagne en capacité au fil des chapitres. Encore que, cette fois ci, ça reste dans le coté complètement barré et "crédible" dans ton univers. L'énergie noire / blanche en revanche, c'était également très bien trouvé.

Pour, pour le SSJ, tu nous as trollé. Bien fait pour moi et mon délire sur la désacralisation

La confrontation Gero / Tagoma, c'est du grand art. Encore une fois, les dialogues sont hyper travaillés. Vraiment sympa. On sent bien la tension entre les personnages, du grand Omurah. Pas moyen de pas aimer si on a suivi jusque là.

Dans l'ensemble, je pointe que les trucs qui vont pas dans mes commentaires, si j'ai pas relevé c'est que j'étais trop avarié ce soit là, soit que j'aime bien. J'en ai un peu marre de refaire toujours des parallèles, même si l'ambiance est ~ semblable, mais tu te souviens dans CGS quand on a décidé de faire un FB sur demigra parce qu'il était trop fumé et qu'on voulait pas que le lecteur le considère deux ex ? C'est un peu mon ressentit actuel sur L'EP. Je sais pas si un flash back conviendrait cette fois, mais des explications / limites sont les bienvenues Si je les ai loupées car j'ai un minus d'heures de sommeil trop elevé ou que c'est prévu dans un futur chapitre, t'as le droit de me répondre par un vieux taggle

Bonne continuation, part'na !

[broly97]

Entre le boulot, les déplacements et l'écriture d'un chapitre un tantinet long j'ai pu m'offrir un petit moment pour la suite de ton récit. Autant le dire tout de suite, j'ai adoré la partie Gero/Tagoma (j'aime bien les chapitres course poursuites, même si je préfère la baston) et la grosse révélation qui va avec (je sais maintenant d'ou viens le drôle de nom de ta fic, j'aurais jamais deviné pour être honnête ).
J'ai encore du mal à imaginer que tout ses évènements se font et vont s'achever en seulement trois jours. C'est un peu comme la situation de Majora Mask's d'ailleurs.
En tout cas hâte que la Soirée commence .

[omurah]

@Kurama
#19 = La Montagne = Agar.io, vraiment désolé c'était pas clair dans le chapitre
En tout cas ton commentaire était trop cool et je me le relis d'ailleurs parfois, avec ceux de tes deux VDD, quand je cherche l'inspiration et la motivation d'écrire ! xD

@Partna
*/me lève le doigt*
Toujours de l'or tes comz, et là c'est plutôt level diamant je dirai!

Dans l'ensemble, je pointe que les trucs qui vont pas dans mes commentaires

On dirait pas, certainement es-tu très diplomate du coup ça passe crème

Pour les limites de l'EP, iz cool, je vais faire un tableau récapitulatif avant d'envoyer le chapitre 31 ou 30 si j'ai la foi ^-^
Mais ouais, tkt, i got this covered
Merciii!

Pas moyen de pas aimer si on a suivi jusque là.

Tu me rassures beaucoup là

@Broly97
Merci d'avoir sacrifié de ton précieux temps pour la lecture de ma modeste contribution à notre section préférée o/ ; et merci de ce com qui va droit au cœur !
Pour le ratio course-poursuite/combat, il ne reste plus qu'une seule course poursuite je crois et tout le reste sera du full fight
Très bien vu la comparaison à MM !!
Pour le titre de la fic, d'autres "révélations" à venir ultérieurement
Merci beaucoup d'être passé par ici !

[omurah]

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C29 ci-dessous, et je crois bien que c'est le chapitre le plus long de la fic jusqu'ici, d'où le fait que j'ai pas osé le poster alors qu'il est prêt depuis... pfiou... deux bonnes semaines. Mais j'arrive vraiment pas à le couper, il forme un tout insécable, mais du coup j'ai glissé plus de séparateurs de texte que d'habitude pour permettre à ceux qui le veulent d'arrêter leur lecture pour la reprendre ultérieurement ^^

Sur ce o/

29

Le Convoi

♪ ♬

Rien n'avait changé.
Toujours la même mansarde perdue.
Toujours la même fumée de cigarette, âcre.
La même pluie battant mesure dessus le toit de tuiles rouges revêtu.
Encore et toujours le même loup blanc-sale, arc-bouté à la portière rayée d'une certaine Rouxmobile, au cœur d'une des innombrables granges en kit ayant poussé comme champignons intestinaux, depuis les entrailles d'une forêt subtropicale au climat épais, révélateur des contrées agitées du littoral nordique.

Toujours les mêmes réminiscences……

— Pour résumer, déglutit Gero. Si j'ai pu m'en sortir sans toi, contre les hordes d'Impériaux lancées à mes trousses, c'est grâce à la voiture, oui, mais aussi avec l'aide d'un “ami”. Sauf que j'ai perdu le contrôle de cet ami destructeur ; disons.

Tout compte fait, Yamcha ravala son commentaire, préférant laisser Gero poursuivre.

— Du coup, mon ami s'est affranchi de mon influence.
Il court désormais dans la nature. Sans Dieu ni maître.
Et si quelqu'un le trouve et parvient à lui mettre la main dessus…

— Cet ami, c'est un meuporg ?

— Oui. Organique. Type Lave-Eau.
Son mode d'emploi précise bien qu'il ne faut jamais le laisser barboter dans du liquide plus de 1000 secondes. Pour la raison que cet Organique-là, quand il est immergé, grossit et se transforme de minutes en minutes ; et peut vite devenir ingérable si on ne lui fait pas rapidement quitter la flotte.

— Ne me dis pas qu'il se trouve encore dans l'eau à la seconde où tu me parles ? murmura Wolfgang, déconfit.

— Le problème n'est pas de savoir s'il est immergé ou pas, dans l'immédiat.
S'il se trouvait dans une piscine, par exemple, sa capacité à grossir et se transformer serait de toute façon limitée par la quantité d'eau contenue dans ladite piscine. Mais le problème, c'est qu'il ne se trouve pas dans une piscine justement…

— Ok… Et ça fait combien de temps qu'il barbote dans l'océan en toute liberté ?
Je suppose que tu as violé la limite des 15 minutes…

— Ça fait plus de 3 heures maintenant, que la bête flotte dans l'eau.

Enfin.
Le chiffre était lâché. Craché. Vomi.
Gero se sentit libéré d'un poids de 1000 tonnes.
Cette même charge qui fut automatiquement transférée dessus les épaules de Wolfgang.

— Essaye de mesurer son énergie spirituelle.
Focalise-toi sur l'océan Pacifique, intima l'étudiant.

L'enfant du désert ne se fit pas prier. Gero le vit fermer les yeux, froncer les sourcils, et sut que Wolfgang avait capté quelque chose, quand il sentit la table de restaurant soudain vibrer, sous le poids des poings frissonnants du loup au pelage blanc, couleur du costume trois pièces noyé sous un caftan d'hiver.

— Il est extrêmement loin d'ici, et pourtant j'arrive à percevoir une minuscule fraction de son énergie.

— Et…… c'est grave ça ? souffla Gero, incertain.

Vraiment, Yamcha ne sut que faire.
Renverser la table et les tasses, et le cendrier avec ?
Hurler dans les oreilles de Gero que oui, c'était grave à cette distance de sentir quoi que ce soit ?

— Ça dépend de ce que tu entends par grave.
Si pour toi, l'extinction totale de toute civilisation est grave, alors oui, c'est grave.

— Extinction totale ? Déconne pas putain !

— Nous sommes en 734, c'est bien ça ?

— … O… Oui.
Décembre 734.

— Alors les calendriers terriens s'arrêteront officiellement en 738. Probablement vers Janvier.

— Je… je ne comprends pas, bégaya l'autre, penaud comme pas deux.

— Ton rouleau-compresseur d'ami, il avance très lentement.
Il se dirige tout droit vers le Grand-Continent, donc vers nous, mais à l'allure à laquelle il avance, il ne sera là que dans deux ans. Vers janvier-février. Et dans deux ans, à moins qu'on ait eu le temps d'inventer une méthode d'entrainement révolutionnaire qui permettrait à toute la garde nationale réunie — et encore faudrait-il retrouver et réunir tous les membres — de tripler son niveau actuel, extinction totale des feux. Dans deux ans, la bête frappera aux portes de nos cités, en pleine période estivale.

Ceci dit…
La table en cristal ne grelottait plus du seul fait des poings coagulés du révolutionnaire.
Mais aussi de par l'effet conjugué des mains de Gero, aux poils levés.
L'enfant du désert dut pour sa part violenter sa propre personne à un point inconcevable, pour ne pas ponctuer chacune de ses phrases au moyen d'un “et tout ça c'est ta faute” bien sanglant, mais aussi parfaitement inutile.

Wolfgang devinait bien que l'étudiant avait eu peur de parler, tout ce temps. Peur d'avertir la populace ; de s'entendre dire que c'était sa faute, qu'il devrait payer. Peur du monstre qu'il avait créé. Peur des chiffres délétères. Tellement peur qu'il s'était enfermé dans un parfait déni de réalité. L'étudiant avait alors fait l'autruche. Façon “pas vu pas pris” ou encore “pas de nouvelle bonne nouvelle”. Ainsi les minutes, puis les heures, s'étaient-elles empilées les unes sur les autres, jusqu'au point de non-retour.

Bêtement.
En toute irresponsabilité.
Ce qui, pour tout dire, ne ressemblait en rien à Gero.

— Je… j'ai…

— Non mais quoi ? Putain mais quoi encore ?! s'emporta Yamcha. Qu'est-ce qui pourrait être encore pire que ça ?!

Pour toute réponse, Hiéronimus dégagea trois photos du revers de sa chemise blanc crème, allégrement déchirée.
L'étudiant déposa les trois clichés sur la table, d'une main ô combien chancelante.

— Agar.io avance lentement, mais…

La suite de la phrase, Yamcha la saisit tout seul, s'attardant sur la manche perdante étalée dessous son museau.

Le premier des trois clichés dépeignait une quelconque réserve naturelle au nord du Grand-Continent. Inondée de bout en bout. Au point d'être faîte piscine insondable. La deuxième photographie faisait lumière sur la seconde merveille du monde, à l'Ouest du plateau continental. L'incontournable pyramide de Bethrapa. Du moins ce qu'il en restait. À savoir un infini tas de briques éparses, flottant passivement au large de quelque lac immense, apparemment né dans la nuit par l'opération du Saint-Esprit. La troisième et dernière image offrait un aperçu aux mêmes relents apocalyptiques : la banque centrale fédérale, au sud du Continent. Ravagée par les eaux torrentielles.

— … il peut canonner à longue distance, commenta Gero, achevant sa phrase laissée en suspens.
Ce n'est plus qu'une question de minutes avant que tous les médias mainstream ne s'emparent de l'affaire.

C'est alors que le téléphone de Yamcha vibra.
Loup blanc se ressaisit, au bout de la huitième vibration.
Il se dégagea de la table, et prit la direction du fumoir, en vue de s'isoler.

Arrivé, il n'y avait personne. La petite salle était vide. Et fleurait le cancer goût pomme.
L'enfant du désert écarta son pesant manteau d'une main, qu'il laissa atterrir sur sa hanche droite.
De ce caftan, aux couleurs du mouvement de gauche-gauche Podmeh-Oss, Yamcha extirpa enfin son mobile.

Il avisa l'écran. Sans surprise, c'était évidemment le petit frère du général Danmarine qui appelait.

Le jeune révolutionnaire décrocha ; se gratta grassement la fausse barbe ; se fendit d'un seul mot.

— Colonel.

“Gamin, la boîte de Pandore a été ouverte par un débile profond.
On est dans la merde. Une merde noire comme tu ne saurais cauchemarder.”

La voix était grave. Le timbre enrayé. Kiwi n'avait probablement, certainement, pas beaucoup dormi ces derniers jours.
Yamcha non plus, tout compte fait.

Tel était le lot des chefs de guerre. Autoproclamés ou pas.

— Je sais, souffla Wolfgang.

“…
Ah oui ?
Tu aurais des infos que je n'ai pas ?
Tu sais qui est le nouveau maître d'Agar.io ?
Ce n'est pas Tagoma ; quelqu'un l'a prise de vitesse et a lancé une meupoball sur le titan juste quelques secondes avant elle, profitant du fait que madame, au lieu de balancer rapidement sa balle en vertu de la règle de base connue de tout méchant pas trop con : “on gagne d'abord et on rit ensuite”, a fait exactement l'inverse en n'arrêtant pas de pouffer dans son coin à propos de son histoire abracadabrantesque de 9 rêves contradictoires et de signe de Dieu indiscutable qu'elle prétend avoir vu de ses yeux vu dans le ciel.”

Au ton très culpabilisateur de Kiwi, Yamcha comprit que Tagoma se trouvait dans la même pièce, bredouille en tous les cas. Probablement assise sur une chaise, en position verticale de sécurité.

“Bref, impossible de savoir qui est le nouveau maître.
Il ou elle a juste laissé un pseudonyme ridicule au possible. Et une liste de revendications terroristes farfelues.”

— De mon côté, je n'ai aucune info, non, murmura loup blanc, après un interminable silence.

“Bon écoute, nous ici on n'a pas que ça à foutre ! Je dois boucler les préparatifs de la Der des Ders. Alors cette affaire de titan venu de l'Ouest tombe extrêmement mal. Regarde, on va régler ça entre nous avant que ça ne devienne vraiment n'importe quoi.
Mais ça va demander quelques nobles sacrifices.”

Yamcha tira sur sa cigarette, puis exhala sa bouffée dans un soupir sans commencement ni fin.
Il vint s'établir sur l'une des chaises du fumoir vétuste.

— Je vous écoute.

“Tu vas passer un coup de fil au Gouvernement. Et tu vas demander à mettre les Team H et Z sur cette affaire. Elles iront s'occuper d'Agar.io en suivant à la lettre nos instructions. Si tout se passe bien, la parenthèse sera fermée rapidement. La première chose à faire sera de braquer un MG4 sur le titan pour recueillir les premières infos statistiques sur son identité, son rang, ses points faibles, sa méthode et surtout sa marge d'évolution.”

— Si tout se passe bien ?
Vous m'avez pris pour un pingouin ?
Tout se passera forcément bien pour vous, colonel. Soit Agar.io est mis hors d'état de nuire et ça fait vos affaires, soit ce sont les Team H et Z qui seront mises hors d'état de nuire par Agar.io, et là encore ça fait totalement vos affaires en prévision de la guerre mondiale qui s'en revient avec les nuages gris d'Orient.

“Je savais que tu dirais ça gamin.”

— Et donc ?

“Je la refais.”

— …

“Tagoma a tenté de soulever Agar.io quand elle a croisé sa route par hasard. Elle voulait le ramener au vaisseau-mère pour étude et apprivoisement potentiel, mais il était beaucoup trop lourd et n'a pas décollé de plus de quatre centimètres. Alors elle l'a laissé en plan. Le problème, c'est qu'il ne faut justement pas laisser ce meuporg traîner dans l'eau trop longtemps, sinon il roule sa bosse et continue d'évoluer ; Dieu seul sait jusqu'à quel niveau.”

— Votre plan c'est de soulever Agar.io ?

“Le plan A, c'est on essaye d'abattre l'animal, une fois son maître actuel débusqué puis refroidi. Le plan B, serait ou sera de surélever le titan, par en bas, pour le reposer ensuite sur du dur et ainsi l'empêcher d'évoluer d'avantage. Le temps de trouver un nouveau plan A. Mais pour hisser le titan, il va falloir s'y mettre à plusieurs. Alors voilà ce que je te propose. On va envoyer 6 personnes qui tenteront de soulever le géant à bras-le-corps ou par quelque autre moyen. 3 membres de l'Empire et 3 membres de la Garde, comme ça tu viendras pas couiner au creux du téléphone sur le fait que ma proposition n'est pas équitable.”

— Essayer de soulever ce truc par les fondations est extrêmement dangereux. Mieux vaut tenter l'opération par en haut. Et s'accompagner de je ne sais quels experts en bâtiment ; et en meuporgs Lave-Eau.

“Non. Les plus hauts niveaux du corps de notre Gulliver sont selon toute vraisemblance devenus plus puissants, donc moins prenables, que les étages inférieurs. Il faut tenter le coup par en bas. Je dirai même : sous le niveau de la mer.”

— …
Qui allez-vous aligner côté Empire ?

“Zâbon. Shisami. Abo.”

— Et pourquoi pas Zâbon, Shisami et Tagoma ? Vous ne voulez pas risquer de perdre un militaire de ce calibre dans un éboulement organique ? Pourtant, la mort accidentelle du Maréchal ferait sacrément vos affaires et votre beurre, si je ne m'abuse. N'est-elle pas -comme vous- candidate au poste vacant d'Empereur-Tout-Puissant ? À moins… à moins qu'à cette heure, elle ne soit déjà…… morte ? En tentant de soulever Agar.io ? Et que tout ceci, votre coup de fil-là, ne soit qu'une mise en scène pour envoyer les nôtres à l'abattoir, et rééquilibrer ainsi le rapport de force Gouvernement-Empire avant la guerre… Tout en vous débarrassant, avec un peu de chance, et sous couvert d'accident, d'un des diplomates, Zâbon en l'occurrence, par la même occasion. Une pierre deux coups…

“Des mots. Qui as-tu décidé d'aligner côté Gouvernement ?”

— Krilin. Chaoz. Shen.
Si j'arrive à les joindre et qu'ils acceptent de tenter l'opération.
Je ne m'entends avec aucun d'entre eux, mais ils sauront -comme vous et moi- reconnaître l'urgence de la situation.
Par contre, je veux des preuves datées que Tagoma est encore vivante après avoir tenté de soulever le titan. Sinon on arrête tout.

“… Tu te fous de ma gueule ?
Je mets sur le tapis les meilleurs éléments de l'Empire, au risque de les perdre dans un accident calamiteux, et toi tu envoies uniquement les trois clampins dispensables ? C'est ce que tu appelles un deal équitable ?”

— Ne jouez pas à ça avec moi. Vous savez très bien que Krilin à lui seul vaut Zâbon, Shisami et Abo. Sa mort serait une catastrophe pour la Terre, surtout à la veille d'une guerre, mais je ne vous apprends rien, j'en suis sûr.

“Si tu ne révises pas ton offre je mets fin aux négociations séance tenante. Ou alors je retire Zâbon et compagnie de l'affaire, et j'aligne à leur place trois autres Impériaux d'un niveau sensiblement égal à celui des trois éclaireurs fédéraux que tu envoies au casse-pipe. Mettons, Appule, Moustik et n'importe quel gars à 3000 unités, ce qui doit correspondre à la louche au niveau d'Hermann Krilin.”

— Bien joué, mais si vous pensez vraiment que je vais vous communiquer la puissance de Krilin chiffrée en unités, vous vous foutez le doigt dans l'œil. Son niveau est un secret d'État et c'est certainement pas moi qui vais vous faciliter l'enquête en vous servant l'info sur un plateau. D'ailleurs, il va de soi que Zâbon Shisami et Abo ne seront pas autorisés à venir avec des détecteurs sur eux.

Kiwi ne répondit pas du tac au tac comme Yamcha aurait voulu. Sachant qu'une réponse immédiate se verrait nécessairement colorée d'un relent émotif quelconque, même à peine perceptible. Or, à ce stade des négociations, même une émotion constituait une information. Logique pour laquelle Kiwi, n'étant pas né de la dernière pluie, s'arrogea une longue poignée de secondes dûment stérilisantes, avant de reprendre parole. Wolfgang colla d'avantage son oreille contre son smartphone, non pour mieux s'entretenir avec son correspondant, mais par souci d'intercepter un bruit quelconque qui pourrait trahir l'état d'esprit du colonel, comme un craquement des phalanges, qui certainement enserraient le téléphone Impérial ; un rythme de respiration irrégulier, un grincement de dents ou encore un battement du pied sur le sol moquetté du bureau perché dans les étoiles.

Yamcha se concentra donc, malgré la battue diluvienne courant le toit de l'immense hangar hermétique, dont les 8 ventilateurs colossaux bruissaient presque autant que le déluge au dehors. Il se concentra, mais n'entendit jamais plus qu'une climatisation ronflante. Même pas la respiration du colonel, qui prenait garde, même à cela.

“Krilin. Chaozu… Et le vieux. C'est ta dernière offre ?”

— J'en ai peur.

“Soit. Je m'aligne dessus.”

Ah…
… Le battement du pied.
Yamcha l'entendait enfin, plus distinctement du moins.

— Voilà une sage décision, colonel.
Vous seriez passé par le téléphone rouge de Médor VI, plutôt que par mon portable, les termes du deal auraient été rigoureusement les mêmes, sinon bien pires pour votre compte. Par contre, Agar.io se situe beaucoup trop loin en haute mer. Il va falloir s'y rendre en vaisseau pour éviter que les 6 ne s'épuisent avec la danse de l'air avant même d'arriver à destination.

“…”

— Je propose que le convoyeur du sextuor soit une faction neutre, comme le Ruban Rouge. Ainsi il n'y aura pas de coup fourré ou autre “accident” de la route. Mais étant moi-même en indélicatesse avec sieur Barnaby Red, charge à vous de le contacter pour négocier avec lui l'affrètement d'une navette pour les coalisés, ainsi que des meupo-leviers et une plateforme de stationnement pour Agar.io, puis des experts et du matériel de plongée si besoin, sourit Yamcha qui avait bien l'impression d'avoir remporté ses propres négociations, à moins que Kiwi ait volontairement cherché à donner cette impression, mais Wolfgang en doutait.

“Tout ce que tu veux, gamin.
Du moment qu'on a tous les deux l'occasion de se croiser durant la guerre, tout me va.”

Le sourire de Yamcha ne fit vraiment que s'élargir.

— On perd ses moyens, colonel ? Depuis le temps qu'on se connaît…

“Prie notre seigneur pour ne pas tomber sur moi durant la guerre, mon vieil ami…”

— Oh, on se croisera certainement sur le champ de bataille demain.
D'ailleurs si vous voulez, on peut d'ores et déjà s'accorder sur un dress code pour se reconnaître. Une rose blanche chacun, ça vous va ?

Kiwi raccrocha.

— Il reste combien de temps ?

Cette voix, dans le dos de Wolfgang…

… Qui ne pivota pas sur lui-même.

— C'est toi, Tao ? Comment tu as fait pour entrer ?

— C'est mon métier. Mon sacerdoce.

— …
Et ce bruit d'hélicoptère qu'on entend, c'est quoi ?

— Notre chauffeur, en vol stationnaire au-dessus de la grange.

— Oh.

— Il attend que tu ouvres le toit, pour pouvoir embarquer la voiture, et nous avec.

L'affaire était entendue.
Yamcha tira de sa poche une télécommande simpliste à en pleurer, dont il pressa l'unique bouton.
L'instant d'après, le toit s'écartait, tandis le vent serti de giboulée s'effondrait sur les occupants de la mansarde perdue ; se faufilait dans les impers en toile et jusqu'entre les dents.

— Où est le sac ? hurla Tao, enjambant les bourrasques déroulées sous les immenses néons de l'hélicoptère.

— Dans la voiture de Mendès, poussa Yamcha sur le même ton.

Paï Paï se dirigea vers la Rouxmobile, dont il s'en revint sac de sport en main.

Il tâta sans ouvrir.

— Le compte y est toujours ?

— Oui, ne t'inquiète pas.

— Tu n'as pas glissé de boules de bowling ou je ne sais quelles grosses pierres mousseuses à la place, pour m'arnaquer, j'espère ?

Une immense tige de métal, portée par un système hydraulique, descendit lentement de l'hélicoptère vers la voiture. La surpuissante ventouse dissymétrique terminant la branche de fer se fixa alors sur le toit du véhicule, après corroyage, verrouillage et dépressurisation.

— Non.

— Bon, allez, on monte dans l'hélico avant que les fédéraux ne rappliquent.

— Je préfère rester dans la voiture. C'est possible ?

— Oui, comme tu veux, décocha Tao à contrecourant des trombes. Cale ta radio sur la fréquence 44-32S-005B pour qu'on puisse communiquer durant le vol.

Lequel vol atteignit sa vitesse de croisière trois minutes plus tard.

“C'est une fréquence sécurisée, tu peux parler sans surveiller tes mots”

— Tu m'as pris pour un pingouin ? Les fouines ça existe.

“Bonne chance pour la craquer, cette ligne-là.
Entre autres, des brouilleurs pilotés depuis le sol par deux opérateurs nous suivent actuellement, du dessus. Ce convoi est peut-être, historiquement parlant, le plus important de ces deux derniers siècles. Alors niveau sécurité, crois-moi, on est blindés sur tous les fronts. C'est pas juste ta petite personne dont il est question, avec ce transit. Et si tu penses qu'on est que trois ou quatre sur l'affaire…”

— …

“Yamcha… On est sortis du vaisseau-mère beaucoup trop facilement si tu veux mon avis”

Ces derniers mots de Tao parvinrent, comme les autres, à bon port ; aux oreilles de Wolfgang, par l'intermédiaire du système radiophonique de la Rouxmobile, qui désormais fusait vers le Nord au travers des nuages orageux, d'où affolement de tous les appareils et systèmes embarqués du véhicule, ou était-ce la ribambelle de boucliers électromagnétiques —à la porosité symptomatique de l'espace aérien M4 de l'URR— traversé tant bien que mal par l'hélicoptère à dix réacteurs, plus imposant qu'un avion-cargo, plus rapide qu'un clin d'œil.

— Beaucoup trop facilement mes fesses, tu es mort 39 fois. Et je serai mort au moins autant si tu ne m'avais pas servi de bouclier humain. Heureusement que tu es des immortels, maintenant.

“Il y a plusieurs types d'immortalité. Il y a le type de maître Roshi, il y a le mien, et il y en a d'autres… Mais ni la vieille tortue ni moi ne pouvons être qualifiés d'Immortels, au sens strict du terme.
Et puis même… ça restait trop facile, cette évasion.
Surtout vu l'importance que tu étais supposé avoir pour ces gens. Pour tout te dire, je n'ai pas l'impression d'avoir aidé à te faire évader. J'ai plutôt la sensation qu'on t'a laissé repartir, une fois que ce qui devait t'être fait a été emballé-pesé. D'ailleurs, toi-même tu as admis ne pas t'expliquer le fait que les Impériaux aient soudain cessé de te pourchasser depuis ton évasion.”

— Non, moi la question que je me pose, c'est surtout : ton chauffeur-là, on se connait ? J'aurais dû demander à voir son visage avant d'embarquer dans ce convoi. On peut lui faire confiance au moins ? Les détournements c'est pas bon pour nos affaires vois-tu…”

“Totale confiance.”

— …
Ma question n'avait pas de sens. Car elle présuppose déjà que je puisse avoir confiance en toi.

“C'est pour ça que tu as préféré monter dans la voiture ?”

— Certes.
Ainsi, en cas de pépin, ou d'attaque surprise, j'aurais moins de difficulté à me désolidariser de l'hélico et à me tailler avec la caisse. D'ailleurs j'ai bien remarqué que tu aurais préféré que je monte dans l'hélico, dont les hublots sont plus opaques que ceux de la voiture. Tu ne voulais pas que je puisse regarder dans quelle direction on vole ?


“…”

— Hein ? qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas en train de nous acheminer, la voiture et moi, vers un QG du Ruban Rouge ? Surtout la voiture, en fait.
Car s'il y a bien une chose dans l'univers qui puisse empêcher Red de dormir à poings fermés avant son sacrosaint Tsunami, c'est bien la bagnole de Carla Mendès.

“Parce qu'elle est la seule chose qui puisse résister à la vague ?”

— Affirmatif.
Mais pour ça, encore faudrait-il remplir les réserves, principales comme auxiliaires, avec 400 litres de One Million, pour ensuite convertir jusqu'à la dernière goutte de cet approvisionnement en capacité de résistance aux chocs. Or, les réservoirs de la voiture ne peuvent contenir que 150 litres en tout. Si tu voies le problème…

“1 litre de One Million Prime vaut 10 litres de One Million.”

— … Ça existe encore ça ? Tu saurais où trouver du Prime ?

“Sur la face sombre de la Lune Alpha3, quadrillée par les P26-veilleurs du précédent Régime, il y aurait encore de vieilles réserves fossiles et une raffinerie à l'arrêt ayant survécu à la guerre de 725, si on en croit le Black MarkNet. Les Agences de Notation ont évalué la fiabilité de cette info à 3 étoiles. Mais… Et alors ? C'est pas ça qui peut empêcher Red de dormir comme un bébé. Le Tsunami est censé rayer 99% de l'humanité. Et c'est pas cette voiture qui va changer quoi que ce soit au niveau de ce pourcentage. On ne peut même pas espérer sauver 1 million de personnes avec cette bagnole. Vu son volume et sa capacité d'accueil, même en démontant tous les sièges, on pourra caser quoi ? 12 personnes ? 14 ? Sur des milliards, c'est rien. Et encore, si tu veux récupérer du Prime, alors il faudra négocier avec le Gouvernement actuel, qui aura dès lors son mot à dire sur la sélection des 12.

— Maintenant, imagine que parmi ces 12 rescapés, on réussisse à négocier le casage -d'office- de 2 ou 3 membres de la team Z. Ou au pire de la team H.

“……
Oh…… Je vois…
Du coup, effectivement, si ne serait-ce qu'un H survit au passage de la vague, Red ne pourra plus jamais dormir sur ses deux oreilles ; effectivement. Par contre, il a des infiltrés à la Présidence, alors tu peux être sûr que ces derniers, pour empêcher le repêchage des Z et des H, feront pression en interne pour organiser une loterie mondiale vendue comme plus digne et égalitaire qu'une sélection arbitraire.”

— Tu es très fort Tao. Pour noyer le poisson. Dans l'immédiat… Comment je fais moi pour m'assurer que ce n'est pas vous les vendus de l'histoire, et qu'on est bien en train de prendre la direction du chalet de C-17 quadrillé par les Révolutionnaires de Lévis ? Je n'ai aucune foutue idée d'où que c'est, en plus.

“…”

— Et au fait, rappelle-moi, pourquoi ne m'as-tu pas tué tantôt, dans la chambre noire ?

“Je t'ai déjà dit que je ne bosse pas pour Red.
Je n'ai aucune raison de te tuer. Sauf si tu me payes grassement pour ce faire.
Et encore, il faudrait que ça vaille le coup que je me salisse les mains.”

— Si tu ne bosses pas pour Red, mais que tu es au courant du Projet, alors pourquoi n'en as-tu jamais touché mot aux médias ?

“Pour la même raison que je t'ai sommé de n'en parler à personne non plus.”

— Le fait qu'on soit sur écoute ?

“Si tu ne me croies pas, retire ta chemise et regarde ce qu'il y a sur ton épaule gauche.”

— Déjà fait, Tao fils. J'ai vu le tatouage.

“Comme C-17 et moi, tu as été marqué à ton insu durant ton passage au 11e sous-sol de la tour du muscle. Ce tatouage est un sigil. Pour faire simple : si tu parles, alors Red saura que tu as balancé. Il y a une immense statue prétendument décorative installée dans son bureau du 11e sous-sol. Cette statue de marbre, qui est en réalité un meuporg, lèvera le bras vers le plafond si jamais l'un d'entre nous parle.”

— …

“Et si cette statue lève le bras pour signifier la fuite d'information, Barnaby Red va alors décider de lancer le Projet Tsunami dans la minute-même, par panique. L'apprêtage de la vague en est actuellement à 84% de complétude. Mais Red n'hésitera pas une seconde à lancer le Tsunami même avant les 100% s'il sent que l'étau se resserre autour de lui. Principe de précaution doublé de “mieux vaut un tiens que deux tu l'auras”. Et crois-moi sur parole, même à 84%, la vague, on va tous la sentir passer. Donc, parler aux médias ou à qui d'autre maintenant ne ferait qu'accélérer l'avènement de la fin des temps.”

— Mais, si je ne m'abuse, tu es justement en train de “parler” comme un moulin là, non ?

“Le chauffeur cause en Mehwa. Il ne comprend pas un traître mot de ce que je dis.”

— Tao, c'est quoi ce bordel ?

“…
Quoi encore ?”

— TAO C'EST QUOI CE PUTAIN DE BORDEL ?!
C'EST QUOI CES DIA-623-Sr QUE JE VOIS SUR LES RADARS ?

“… Des avions de chasse du Ruban Rouge ?”

— Ils nous foncent dessus ! À tous les coups ils sont là pour la caisse ! Enfoiré tu m'as trahi !

“…”

“— FAIS CHIER PUTAIN !”

— Hey… j'ai rien à voir avec ça moi… c'est quoi ces embrouilles encore…

La seule réponse de Yamcha fut un coup de poing, pour le tableau de bord dessous ses prunelles.
Coup de poing furieux, mais parfaitement inutile, et parfaitement inoffensif, pour la bonne et simple raison que la métamorphose groupée avec Plume avait certes pour avantage de camoufler Yamcha aux yeux des scouters les plus pénétrants, tout en lui permettant de changer d'apparence pour tromper les yeux nus eux-mêmes, mais pour inconvénient de faire tomber le Ki de Wolfgang à 19 unités à peine, donc à la moyenne arithmétique des puissances du loup blanc —après passage à tabac signé Dodoria— et de son preux camarade, Pu'erh.

“Entre autres précautions logistiques, on a pris soin de contourner l'espace aérien M2 du Ruban Rouge, alors… bon Dieu, comment ils ont fait pour nous retrouver ?
Depuis que l'URR a fait ses expériences sur moi dans l'espoir de me transformer en meuporg mécanique, je ne dégage plus d'énergie. Et toi, tu m'avais garanti que le pouvoir de ton ami le chat allait te permettre de camoufler ta puissance…… À moins que votre fusion ne soit déjà terminée ?”

Yamcha ne répondit rien.
Surtout si c'était pour offrir la seule information qui obligeait encore Tao à jouer la comédie.

Il restait 10 minutes avant la fin de la métamorphose groupée.
Autrement dit, voilà Yamcha coincé dans un corps à 19 unités pour encore 600 secondes.

600 longues, longues… secondes.

Et plus une goutte d'essence dans la voiture, par-dessus le marché.

Alors loup blanc, tout à sa nervosité, se contenta d'allumer une rouge mentholée, tandis que ses oreilles sifflantes entendaient, sans écouter, la conversation – évidemment en langue étrangère, Tao avait vraisemblablement tout prévu, tout calculé, depuis le début – qui se tenait entre l'assassin et le pilote.

“Aa'aish ! Dan irshmen, khé mess, ben huu hu nda.”

“Messo, daï ii, fidg huu, dembaxo quusdeff !”

“Maïnda, pa'i…”

“KETA ! NASS'EH, BPPA IYAHEH !”

“Maïda, pa'sseh…”

“NAA ! NAA'AA ! DEGEUNDOUZI CUV RERE MERYDA PENN DAJE !”

♪ ♬

Jusqu'alors chaudement glissé au cœur d'un certain blindé militaire, lui-même tracté par un hélicoptère lancé tel une flèche incendiée, embrasant les nuages gris-or du soir ; Wolfgang, terminant sa cigarette, s'empressa de rétracter la vitre côté conducteur, puis sortit par la fenêtre ainsi ouverte, comme le dernier des voleurs. Retroussant ses manches, il entreprit de grimper tout le long de la tige métallique qui raccordait la grue volante et la Rouxmobile.

19 unités…
Ce n'était guère suffisant pour espérer sauter en chute libre d'une telle hauteur ; et atterrir au large des chaînes de montagnes déroulées plus bas, en un seul morceau, avant l'arrivée des DIA-623-Sr. Mais ça l'était pour se hisser tant bien que mal le long d'un certain bâton de fer, sans trop craindre les immenses colères du vent chargé d'ondées.

Les grêlons géants, par contre, voilà le vrai danger, pour la voiture et pour Yamcha, qui espérait bien ne pas en croiser durant son actuelle ascension céleste, articulée à la seule force de ses quatre membres, qui paradoxalement poussaient vers le bas et pas vers le haut, car le problème n'était pas de monter, il était de ne pas monter trop haut, sous l'effet du surpuissant courant ascendant dont Yamcha ne saurait déterminer l'origine naturelle ou artificielle dans l'état de panique qui était le sien. Encore heureux qu'il ait pensé à laisser son manteau sur le siège de la voiture ; manteau qui aurait très bien pu lui être fatal et l'emporter très loin avec tout ce vent.

Du reste, logiquement, la trajectoire de la grue ayant été calculée pour éviter d'entrer en choc frontal avec mère-nature, il ne devrait y avoir de problèmes avec les blocs de glace.

Logiquement.

Arrivé au troisième quart du cylindre métallique, loup blanc eut dès lors la possibilité d'entendre, toujours sans vraiment écouter, les mille et un bruits en provenance du cargo à turboréacteurs évasé dessus sa tête au crin malmené par les trombes. Autant de bruits dans lesquels se confondaient rotors, discussions houleuses en langue exotique, et voix assourdissantes, issues de la radio inhérente à l'hélicoptère-grue. Ces voix qui débitaient “x” séries de mises en demeure protocolaires, et autres sommations d'atterrir formulées par les 13 pilotes d'élite en approche.

Wolfgang crut entendre un coup de feu, tiré depuis la cabine de l'hélicoptère.
Il n'eut pas le temps de sursauter qu'un nouvel événement le statufiait net : l'information comme quoi les premiers tirs de sommation avaient été relâchés par les DIA, et fonçaient à l'instant-même vers le convoi. Cette funeste nouvelle provenait des pilotes eux-mêmes. Yamcha orienta un regard paniqué vers l'horizon d'où les DIA-600 n'allaient plus tarder à s'esquisser. Aucun missile autopropulsé en vue, mais cela ne voulait rien dire ; peut-être les avions du Ruban Rouge étaient-ils simplement très loin d'ici.

L'un comme l'autre, Yamcha n'avait aucune confiance en ses 19 unités, aussi se laissa-t-il rapidement glisser le long du cylindre, comme un pompier, pour retourner au plus vite dans la voiture avant que le temps ne se gâte vraiment. À peine s'était-il engagé par la fenêtre du véhicule que les tirs s'abattaient effectivement sur le précieux convoi, secouant tout et tout le monde comme autant de pruniers.

Et pourtant… Ces tirs n'étaient que des avertissements.
Yamcha, une fois ses esprits retrouvés, ralluma la radio de la voiture, éteinte par les chocs. Wolfgang remit donc l'appareil en marche pour écouter ce que les pilotes du Ruban Rouge, certainement assistés des majors de promo du département Informatique Embarquée de l'URR, vu l'infiltration de la fréquence tenue pour inviolable, avaient à dire. Et ils avaient beaucoup à dire, mais Wolfgang n'écouta que la partie qui l'intéressait, à savoir : la confirmation qu'une seconde salve de feu se préparait. Plus lourde. Puis vint l'information comme quoi lesdits tirs étaient enfin nés, et se feraient sentir par le convoi d'ici une dizaine de seconde, le temps de faire chemin.

Un temps dont Yamcha voulut profiter pour quitter sa boîte de conserve… et retourner, vite, sur la branche de fer. Loup Blanc ambitionnait de la briser pour pouvoir détacher la voiture du convoi et se tailler avec à l'anglaise. Alors en moins de 10 secondes, Yamcha remonta sur le bâton de métal.

En moins de 10 secondes, il se transforma, grâce aux pouvoirs de Plume, en un serpent qui s'enroula autour d'un point donné de la tige hétéroclite. Le point théoriquement faillible. Celui-ci était un Boa Tocma. Ces serpents-là, lorsqu'ils s'enroulaient autour d'une proie de taille, et resserraient leur prise pour lui briser les os, pouvaient monter jusqu'à 35 unités du référentiel Impérial. Yamcha, prenant cette forme, trichait donc avec ses 19 unités d'avant, sachant que les transformations d'un Pu'erh niveau 2 ne donnaient pas que dans le cosmétique, même si conditionnées à 2 autres égards par ailleurs.

Ceci étant, même à plus de 30 unités, loup blanc ne parvint jamais à briser la branche.
Il eut d'ailleurs l'énorme surprise de découvrir une couche de simili-Katchin sous la couche d'adamantium Y. Et ce Katchin n'était pas du plaqué. Yamcha n'en revenait pas. Le simili-Katchin ne se marchandait pas sur Terre, pas du tout, et surtout, coûtait une somme astronomique rien que pour 1 petit millilitre.

D'ailleurs, Wolfgang ne pouvait croire que la tige soit, de haut en bas, composée du métal introuvable. Il était plus vraisemblable que la malchance habituelle du loup blanc ait encore frappé, et que ce dernier soit tombé sur l'une des seules zones du cylindre comportant ce matériau rarissime, comme par hasard celle d'apparence la plus fragile.

Par malheur, le délai de dix secondes étant pratiquement écoulé, Yamcha n'eut pas l'opportunité de se choisir une autre zone de travail sur le tube, et dut retourner fissa dans la voiture avant de finir en barbecue.

Et une fois de plus, à peine l'enfant du désert s'était-il laissé couler par la fenêtre ouverte, qu'une série d'explosions et de secousses plus brutales les unes que les autres se firent jour. Yamcha attendit que son cerveau reptilien revienne à l'endroit puis ralluma, encore une fois, la radio.

Quand la 3e salve fut annoncée, loup blanc sut qu'il avait, cette fois, largement moins de 10 secondes de répit, et retourna d'autant plus vite sur la tige, pensant la briser pour de bon, cette fois. Quelle ne fut pas sa consternation, alors, quand il comprit que toute la barre était bel et bien faite de Katchin.

“Mais c'est pas possible ! s'étouffa Wolfgang, qui déjà entamait son troisième aller-retour. Même en réunissant toute la fortune de Red jusqu'au dernier zeni, ça ne suffit pas pour acheter autant de Katchin sur le marché noir étranger sans passer par une conversion de devises qui n'aurait pas manqué d'attirer l'attention de l'Empire au moins… Red a dû s'associer à la dernière minute avec les 2 autres plus grandes fortunes du système à deux étoiles. Lord Jaguar et Darius Pilaf… Certainement ces derniers ont-ils accepté d'investir tout leur patrimoine en échange d'une place dans l'Arche……”

“Yamcha tu es encore là ?”

C'était Paï Paï. Loup blanc l'avait plus qu'oublié. Lui qui ne savait pas trop s'il entendait l'assassin depuis la radio du blindé en dessous, ou depuis l'hélicoptère au-dessus. En tout cas il l'entendait.

— Ssss… oui, je sssuis toujours là.

“Espèce de simplet…
Puisque je te dis que je n'ai rien à voir avec cette histoire.”

— Le coup de feu que j'ai entendu tout à l'heure, cccc'était quoi ?

“Justement, je voulais te demander… tu sais piloter un hélicoptère ??”

— …… Ne me dit pas… que…

“Oui, il n'y a plus de pilote dans l'avion…
Le suicide était prévu depuis le départ.
Apparemment, ils étaient encore mieux préparés que nous.
Ils la veulent vraiment… cette voiture.”

— On va sss'écraser ?
Tu as conscience que même toi et tes 210 unités vous ne ssssurvivrez pas à un accident pareil ?

“Non, on ne va pas s'écraser.
J'ai réussi à activer le pilote automatique. Par contre l'avion ne peut aller que tout droit désormais, à défaut d'un vrai pilote. Donc, ce qu'on va faire, dès qu'on serra suffisamment proches du chalet de C-17, en survol, je te ferai signe et on sautera en tandem sans parachute, les jumeaux se positionneront pour réceptionner les patates chaudes que nous sommes… en croisant les doigts pour qu'ils acceptent de commettre ce suicide politique, sachant que personne ne veut se mouiller avec nous depuis ce matin…”

— Hors de quesssstion que j'abandonne la voiture.
Elle est notre seule garantie qu'au moins un Z survivra à la vague et pourra ensuite destituer Red en l'an Zéro. J'aime pas des masses les Z… mais j'aime Red encore moins.

“Merde, ça y est, les DIA sont là !”

Yamcha regarda aussitôt vers le Nord, et vit, ou plutôt entendit, 13 chasseurs supersoniques fusant vers le convoi.

— Bordel… On fait quoi ?! Avec mes 35 unités je peux rien faire contre des DIA moi ! Encore moins des Sr du Ruban Rouge !
Merde, ça y est ils ont ouvert le feu !
C'est toi qu'ils visent !

“Ne t'inquiète pas, je m'en occupe.
Je suis en train de programmer un vol stationnaire pour 40 secondes, juste le temps de régler cette histoire.”

— Toi ?! Tu ne sais même pas voler !

“Et alors ?”

Depuis l'enceinte d'une certaine grue volante privée de cerveau directeur, Tao Paï Paï fit coulisser le panneau latéral trois fois cuirassé du cockpit, et se jeta aussitôt, contre vents et marées de pluie épaisse, sur un littéral déluge de balles mitraillées. Léger comme la déclaration d'impôts du CuC50, sinon comme un néo-bachelier, Tao courut sur le tapis de balles comme Barta aurait couru sur un tapis de course. L'immortel remonta le courant, malgré la tractation dans le sens des projectiles et du vent lourd comme une file d'attente, et fusa vers le DIA qui avait ainsi ouvert le bal.

— C'est quoi ce bordel ? défaillit le pilote du chasseur en question. Depuis quand on peut courir sur un barrage de feu ?

— Maska, humpty, humpty ! C'est un leurre ! Celui qui court sur tes tirs n'est qu'une image !

Le dénommé Maska n'eut pas le temps de digérer les avertissements qu'il perçut l'atterrissage intrusif d'un corps étranger sur le toit de son précieux DIA-600, lustré à la main. Toit qui fut vite arraché, dans un chuintement sinistre, puis jeté en l'air ; bientôt suivi par le pilote, dont les hurlements furent déchirés par le vent.
Tao se servit de l'élastique dans ses cheveux pour coincer les manettes liées aux moteurs et s'assurer ainsi que ces derniers ne cessent jamais de tourner. C'est alors que l'assassin en tenue traditionnelle chinoise rejaillit de la cabine éventrée comme un dauphin, et reprit place debout sur le toit, un pied ancré sur chaque aile du petit avion ; ancré en faisant fondre le métal desdites ailes par dégagement d'énergie via les pieds, métal qui fut immédiatement refroidi par la température ambiante. Ainsi solidement accroché, le tueur à gage se servit alors du poids de son propre corps pour manœuvrer l'engin ; comme s'il s'agissait d'un hoverboard.

La formation triangulaire à deux étages de chasseurs nocturnes cracha la quasi-totalité de ses munitions sur et autour de Tao, mais ce dernier para tout simplement le gros des projectiles en basculant vers l'arrière pour interposer le dessous anti-antiaérien de l'hoverboard qui, s'il n'arrêtait pas les tirs, les ralentissait suffisamment pour que les mille et une balles, en tombant sur Paï Paï, ne le blessent pas mortellement. Lui qui sans crier gare activa tout d'un coup son aura, parfaitement imperceptible tant que non extériorisée. Ce qu'elle fut, quand Tao imbiba subitement l'hoverboard improvisé, avec son énergie tout d'un coup visible.

Cette émanation de Ki, d'abord lisse et vaporeuse, se fit de plus en plus tranchante à mesure que Tao tournait sur lui-même de plus en plus vite, transformant ainsi sa propre personne ainsi que le DIA sans pilote, en véritable toupie infernale. Soudain, Paï Paï, en s'éjectant lui-même vers l'arrière, projeta vers l'avant l'hoverboard ainsi désolidarisé de Tao, mais toujours tournicotant, et d'autant plus aiguisé ; comme une lame de rasoir, auréolée d'un Ki brut non moins acéré. L'hoverboard fou trancha trois DIA à la suite comme du beurre, puis se perdit dans les nuées, laissant derrière lui une série d'explosions sans commune mesure.

Tao fils, en se projetant vers le Sud, avait pris la direction du cylindre en Katchin, sur lequel il prit appui des deux pieds pour s'élancer à nouveau vers les derniers avions encore en lice. Le sens tactique aurait commandé de sauter sur l'étage supérieur, mais Tao connaissait suffisamment les DIA-623 pour savoir que l'étage inférieur de la formation triangulaire n'aurait aucune peine à remonter rapidement au niveau des autres avions pour prendre l'assassin à revers, aussi se contenta-t-il de bondir simplement sur le DIA le plus proche. Le mercenaire atterrit encore une fois, lourdement, sur le toit, donc sur l'angle mort des armes automatiques environnantes. C'était l'avion du sergent Blitz, qui n'avait pas attendu le débarquement de Tao pour dépecer le DIA en question et faire rentrer, dans la cabine elle-même, l'une des mitrailleuses pourtant externes de l'avion. Cette imposante pièce d'artillerie, pour le moins encombrante vu la taille du cockpit, pointait dorénavant vers le toit, à l'insu de l'assassin qui s'y tenait bien droit. Le dépeçage avait été fait à l'arrache ; littéralement à l'arrache. Et il fallait posséder dans les 20 unités pour accomplir pareille prouesse et encaisser la dépressurisation subséquente. Blitz culminait à 48, bien lui en prit.

À mains nues, le sergent perça plusieurs trous dans le toit. Autant de trous qu'il y avait de sorties dans la mitrailleuse ; qu'il positionna ensuite de sorte à faire tout correspondre comme une fiche dans une prise électrique. Blitz, frère aîné de Blue, s'empressa alors d'activer certains joysticks dans le poste de pilotage, et Tao se sentit aussitôt soulevé par les pieds, par un véritable geyser de balles enflammées. Le tueur à gage ne s'en formalisa pas ; les semelles de ses chaussures étaient, bien heureusement, à l'épreuve des balles. Vrais savent.

Par ailleurs, Tao plongea une main dans le geyser de fer et de feu, puis porta cette main à sa bouche, comme un voyageur assoiffé aurait plongé la main dans une rivière, puis porté le contenu à ses lèvres. Ceci fait, bouche pleine, Paï Paï se dégagea enfin de la fontaine mortelle ; bondissant sur le côté.

Tous les DIA, gyroscopiques de leur état, se réorientèrent alors -quasi-instantanément- vers l'assassin, pour lui déverser dessus le restant de leurs réserves de Feu. Mais Tao fit exactement pareil de son côté et cracha toutes les balles précédemment emmagasinées dans sa bouche.

Et la force de frappe du trentenaire s'avéra au bout du compte supérieure à celle des chasseurs.

Par ailleurs, Tao profita du recul occasionné par le bras de fer et de feu pour retourner au niveau de la tige centrale du convoi. Sur laquelle il prit à nouveau appui pour se propulser vers les derniers avions encore en lice. Il n'en restait plus que 2. Celui de Blitz, et un autre.

Ces deux derniers avions ne s'étaient pas mieux débrouillés que les autres DIA déchus, leurs pilotes avaient juste mieux encaissé les balles, physiquement, vraisemblablement. Tao se jeta sur le voisin de Blitz.

L'assassin déchanta pourtant lorsque son coup de pied sauté, servi dans le nez de l'avion visé, ne fit que traverser ce dernier, qui s'avéra être un parfait hologramme de DIA, généré soit par l'avion —certainement, lourdement customisé, à voir la vieille barre de timonier en lieu et place du guidon Sr standard— de Blitz, soit par Blitz lui-même, qui avait compris que Tao ne savait pas voler, et avait donc besoin d'appuis tangibles pour rester dans la course.

Paï Paï se chercha effectivement, désespérément, un appui quelconque dans ses environs immédiats, mais rien ne pouvait plus lui permettre de revenir dans le sillage du convoi après avoir sauté aussi loin, et aussi fort, pour ne rien faire d'autre que taper dans le vide au bout du compte.

La gravité fit rapidement valoir ses droits.

Et tandis qu'il tombait comme une masse vers son horrible destin, Tao fils orienta l'index vers l'aéronef de Blitz. Le doigt tendu brilla l'espace d'une seconde, puis la lumière disparut, marquant le fait que l'assassin abandonnait l'idée de faire sauter le DIA par frustration d'avoir été tenu en échec. Les attitudes de mauvais perdant n'avaient jamais été le propre de Tao, et heureusement pour le sergent Blitz ; déjà évanoui d'ailleurs, selon les censeurs oculaires du tueur à gage, qui activait dans le même temps l'oreillette connectée à celle laissée à Wolfgang avant décollage du convoi.

— Yamcha, on a un problème.

“Non, MOI j'ai un problème”

— …

“Pourquoi le dernier DIA ne m'attaque pas et flotte en stationnaire ??”

— Le pilote est dans les vapes.

— Ah……
Et toi du coup, tu vas…… je veux dire…

— Survivre à ma chute ?

“Oui.”

— Oui. Si je ne tombe pas sur la tête.
Mais je vais essayer de ne pas atterrir sur les jambes, comme ça je pourrai me servir de ces dernières pour foncer vers le chalet de C-17. Et je vais essayer de ne pas courir plus vite que l'hélico, comme ça on avance tous les deux au même rythme et en cas de problème, je pourrai t'apporter mon soutient depuis le sol. Reste dans la voiture et laisse la grue t'acheminer tout droit vers notre destination. Elle est sécurisée sur un kilomètre à la ronde par des centaines de meupo-veilleurs, donc tu ne peux pas la louper, et tu sauras quand il faudra sauter.

“Si tu n'atterris pas sur tes jambes… Tu vas atterrir sur quoi alors ?
Ton bras ? Alors qu'il ne t'en reste plus qu'un depuis ton “combat” contre l'autre somnambule de Dodoria ? Et on fait comment du coup, pour l'appui au sol, si tu sacrifies ton dernier bras à l'atterrissage ?”

— Je ne sais pas. Il me reste des balles dans la bouche. On verra. Plus important, tu dois absolum…

“… Merde !”

— …

“Merde, merde, Meeeeeerde !”

— Arrête de violenter le klaxon ! Tu risques de réveiller le sergent évanoui !
C'est quoi ? Un nouvel escadron du Ruban Rouge qui approche sur tes radars ?”

“Non, cette fois c'est les idiots utiles du Gouvernement Mondial qui en ont visiblement après nous ; ça vient du Nord, et vu la vitesse à laquelle ça vient, c'est pas des câlins qu'on vient nous faire…

“… Ils nous envoient qui ?”

“Krilin.”

__________________________________________________________________

Le Convoi

[Nada]

Je reposte mon .gif de ce matin car j'ai eu la même réaction en ayant ENFIN rattrapé mon retard.



Alors que dire à part que tu fais un travail formidable, c'est de loin la fic la plus originale et la plus osée de la section.

Saurais-tu faire une version PDF de l'entièreté de la fic (tu l'as fait pour plusieurs chapitres je sais ) ? Car, étant donné la longueur, ce serait hyper pratique pour ceux qui veulent la commencer.

Si tu n'as pas le temps de le faire, je serais partante pour m'en occuper, si tu es intéressé... Car ça mérite vraiment une version e-book.

[omurah]

Fallait prévenir aussi...
C'est ta faute...

[broly97]

Yeah ! D'habitude je n'aime pas trop le blabla de ta fic car il y a plein d'information que je n'ai pas comprises ou retenu, mais là cette petite séance de négociation entre (Wolfgang) Yamcha et Paï Paï Tao était nickel (franchement). J'avais l'impression de revenir aux romans d'espionnages que je lisais jadis .
Quant à la course poursuite (ouais de l'action!) c'était vachement cool, toujours autant de soins dans la description des scènes.

Mention spécial à ces passages là :

Yamcha tu es encore là ?”

C'était Paï Paï. Loup blanc l'avait plus qu'oublié. Lui qui ne savait pas trop s'il entendait l'assassin depuis la radio du blindé en dessous, ou depuis l'hélicoptère au-dessus. En tout cas il l'entendait.

— Ssss… oui, je sssuis toujours là.

“Espèce de simplet…
Puisque je te dis que je n'ai rien à voir avec cette histoire.”

— Le coup de feu que j'ai entendu tout à l'heure, cccc'était quoi ?

“Justement, je voulais te demander… tu sais piloter un hélicoptère ??”

— …… Ne me dit pas… que…

“Oui, il n'y a plus de pilote dans l'avion…
Le suicide était prévu depuis le départ.
Apparemment, ils étaient encore mieux préparés que nous.
Ils la veulent vraiment… cette voiture.”

Tu sens tellement le côté blasé de Tao Paï d'avoir liquidé le pilote de l'avion.
Yamcha, on a un problème.

“Non, MOI j'ai un problème”

— …

“Pourquoi le dernier DIA ne m'attaque pas et flotte en stationnaire ??”

— Le pilote est dans les vapes.

— Ah……
Et toi du coup, tu vas…… je veux dire…

— Survivre à ma chute ?

“Oui.”

— Oui. Si je ne tombe pas sur la tête.
Mais je vais essayer de ne pas atterrir sur les jambes, comme ça je pourrai me servir de ces dernières pour foncer vers le chalet de C-17. Et je vais essayer de ne pas courir plus vite que l'hélico, comme ça on avance tous les deux au même rythme et en cas de problème, je pourrai t'apporter mon soutient depuis le sol. Reste dans la voiture et laisse la grue t'acheminer tout droit vers notre destination. Elle est sécurisée sur un kilomètre à la ronde par des centaines de meupo-veilleurs, donc tu ne peux pas la louper, et tu sauras quand il faudra sauter.

“Si tu n'atterris pas sur tes jambes… Tu vas atterrir sur quoi alors ?
Ton bras ? Alors qu'il ne t'en reste plus qu'un depuis ton “combat” contre l'autre somnambule de Dodoria ? Et on fait comment du coup, pour l'appui au sol, si tu sacrifies ton dernier bras à l'atterrissage ?”

— Je ne sais pas. Il me reste des balles dans la bouche. On verra.

Même chose, c'est comme-ci chuté de plusieurs centaines de mètres d'altitudes c'était rien, au pire juste gérable.

[omurah]

Broly97 MVP du commentaire game!
Y'a pas à dire, c'est toujours cool de te lire
Et j'aime beaucoup le fait que tu fasses parfois des "mentions spéciales" (c'est utile du point de vue d'un auteur de savoir précisément ce qui a pu marcher, ou l'inverse)

Content de t'avoir fait rire sur certains passages, et que tu aies capté l'idée que j'essayais de véhiculer avec eux, c'est cool parce que c'était implicite (le côté blasé de Tao) donc il a fallu que t'ailles le trouver toi-même, et j'avais peur que les lecteurs ne perçoivent pas la chose si je n'en fais pas trop (or, j'aime pas en faire trop, je préfère suggérer et compter sur la perspicacité du lecteur, et en l'occurence, la tienne ^^)

Pour la course-poursuite, heureux de voir qu'elle passe pour toi ! Surtout que c'est la dernière avant un bon moment (si je ne m'abuse) alors c'eut été dommage que je me plante royalement dessus °-°
Là je suis en train de voir comment faire pour arriver rapidement à "la Soirée" parce que bon, y'a encore 2-3 chapitres de prévus avant ça, mais c'est vrai que là je commence sérieusement à abuser de votre patience, et il est grand temps que les choses sérieuses commencent

Donc je vais vraiment voir comment faire pour aller beaucoup plus vite que prévu ^^

Merci beaucoup d'être passé camarade !

[Tonay]

Oh my f*cking mother of God.

Tant d'épicness, trop d'épicness. Tu as véritablement géré Omurah, un peu trop même.

Alors je vais pas faire la liste des révélations et des moments dingues parce que sinon je vais juste copié les 3-4 chapitres que j'ai lu. Allez, une petite remarque quand même :

Quand tu as parlé de nain avec miss Super saiyanne, j'avais imaginé un nain style Tolkien. Autant dire que j'ai bien rit en comprenant que c'était babidi. Et avec lui qui débarque sur Terre pour réveiller Buu, ça va être encore plus le Zbeul. En faite, la fin du monde c'est juste une réunion des plus gros tarés de la galaxie. Nice.

Tu nous as fait un sacré truc de dingue avec ce Califru.

+1 pour la relation Barta Lysandre
+1 Pour la Tagoma qui se fait chourer le léviathan sous son nez
+1 pour toutes les références faites, notamment à plusieurs manga dont Code Geass, elles m'ont bien fait sourire

Par ailleurs, très bon choix de musique sur ces derniers chapitres. Celle du dernier chapitre tourne d'ailleurs en boucle au moment où je te parle, un très bon choix comme musique en boucle. Au faite, tu as très bien géré tes listes de musiques qui s'enchaînaient parfaitement pour ma part.

En fait, c'est génial dans l'ensemble, le seul défaut que j'ai trouvé, c'est au niveau des dialogues qui souffrent d'un retour à la ligne trop constant, ce qui des fois me perdais.


Bref, tu le sais déjà mais je te le dis quand même : tu gères, Omurah. Continu. Non sérieux, continu sinon je vais t'en vouloir. Genre salement. Très salement. Très très salement.
...
Naaaah, je ne pourrais jamais t'en vouloir.

Bon, à la prochaine et comme dirais l'autre, GAMBATTE !

[omurah]

@votants
Je tiens à préciser que je prends toujours les votes en compte ! (même si je ne les commente pas très souvent)

@Tonay




Certains de mes lecteurs sur un autre site auront de quoi t'en vouloir Tonay, parce qu'à cause de ton commentaire, je risque bien d'augmenter mon temps de cerveau disponible pour Calfiru, au détriment de l'autre fic...

En faite, la fin du monde c'est juste une réunion des plus gros tarés de la galaxie. Nice.

D'ailleurs, ne trouves-tu pas qu'il manque un certain taré dans la liste ?

+1 Pour la Tagoma qui se fait chourer le léviathan sous son nez

Alors ça vraiment, je suis content que ce soit relevé, parce que c'est mon passage préféré perso ^^

Et pour les musiques, avoir une validation de la part de Tonay, ça n'a pas de prix

En fait, c'est génial dans l'ensemble, le seul défaut que j'ai trouvé, c'est au niveau des dialogues qui souffrent d'un retour à la ligne trop constant, ce qui des fois me perdais.

Bravo, tu as mis le doigt sur un défaut indiscutable, je me demandais qui serait le premier à remarquer ça !

Bref, tu le sais déjà mais je te le dis quand même : tu gères, Omurah. Continu. Non sérieux, continu sinon je vais t'en vouloir. Genre salement. Très salement. Très très salement.
...
Naaaah, je ne pourrais jamais t'en vouloir.

Bon, à la prochaine et comme dirais l'autre, GAMBATTE !

[Kurama_Senju]

Enfin !

Je ne parle pas de ta publication, mais de ma lecture...

Excellent long chapitre, difficile à lire en une fois mais je ne peux t'en blâmer : je ne vois pas comment tu aurais pu le diviser.

Ça bouge, et c'est tant mieux.
Les dialogues sont goods entre Tao et Yamcha. J'adore ta manière de les clore.

Toute l'histoire autour d'Agar.io est superbement mise en scène.
J'aime bien cette espèce d'ambiance bizarre avec des tas de phénomènes/ennemis totalement différents qui se rencontreront potentiellement. Ca ouvre de multiples voies toutes plus intrigantes les unes que les autres.

Et maintenant... Krillin ! Si j'ai bien compris, c'est un personnage qui ne te laisse pas indifférent.
J'ai dans l'idée que son traitement ne me décevra pas...

Continue !

[Point]

Bonsoir, je ne fais que passer...

Spoiler

...SUR TON CORPS !

Espèce d'enfoiré de fou de saligaud de l'infinité du supra-hyper-terribli-possible génialissimo dafuqiste ! Déjà tu fais plus de chaps, plus longs, mieux écrits, plus réguliers, plus fous et plus attrayants que moi en trois fois ton temps, mais en plus tu te targues d'avoir une histoire qui tiens la route - et qui plus est, divertissante - de bout en bout, malgré l'incohérence cohérente qui passe sur tes pages words et qui en plus est posté ici sur notre sacro-saint forum de l'Antarkisme Manyien.

Oui, d'accord, je n'ai pas commenté chaque chapitre. Mais sais-tu pourquoi ? Non. Et bien je ne vais pas te le dire, ou tout du moins, pas maintenant, car ce post n'est pas encore terminé. Je te l'annonce ! Parce que le combat Lupanar - Barta m'a sensiblement disons...pas ennuyé, le terme est fort et exagéré, mais plutôt je dirai, dépaysé en mal. J'ai beaucoup eu de mal avec cette avalanche de faits et de faits malgré un début de match très intéressant. Contrairement à la majorité, tout le délire autour de Lupanar m'a un peu lassé, même s'il était très bon, je ne le nie pas, et très riche. En fait, mon problème viens du personnage en lui-même qui n'est pas du tout dans l'archétype de ceux que j'aime réellement, contrairement à ton Barta. Transition subtile - je t'enseignerai - pour parler de ce personnage qui doit être mon préféré a l'heure actuelle.
J'étais un peu heureux du retour à Gero, car il est très bon. La suite de la fuite était géniale - malgré l'arrivée random de Tagoma - et le délire autour d'Agras-r-IO aussi. Un peu de baisse d'envie dans le dernier chap malgré l'epicness.

J'ai d'ailleurs hâte de lire la suite. J'ai aussi remarqué que l'intrigue était centré essentiellement sur trois personnages qui dirait-on, sont représentatifs des trois factions, malgré leurs statuts. Gero me fait penser au coté Red Ribbon - même s'il n'a été qu'étudiant et qu'il n'est pas de leur coté - Yamcha au coté Gouvernemental - alors qu'il les hait si j'ai bien suivi - et Lupanar à l'Empire. Peut-être que la fin de Calfiroux ou du premier arc sera un affrontement direct entre ces trois personnages qui m'ont l'air d'être les réels principaux. Ou alors tu essaies de faire du GoT et John Snow va mourir ( oui j'ai des demi-réf que je n'ai pas kestuvafér ? ).

Joie sur ta vie.

[omurah]

Les trois personnages principaux ?
J'avoue ne pas m'être encore posé la question au niveau du chiffre mais je dirai que s'il fallait trois personnages principaux à l'histoire, alors deux d'entre eux ne sont pas encore apparus et le 3e se nomme Joachim Kochin

Par contre, s'il faut parler des trois personnages principaux du premier arc, clairement :
- Gero
- Yamcha
- Lupanar

Tu as vu juste !

Pour le reste de ton commentaire, je vais répondre à tout point par point et je reviens éditer !

Merci beauuuuucoup et encore plus que ça ! ♥


Edit :
Je suis d'accord avec toi, le combat était un peu trop long ^^

Quant à Barta, je suis content de voir que tu l'apprécies toujours après autant de chaps o/

La même pour Gero !

Et je peux comprendre la perte d'envie sur le dernier, quelque part

En tout cas merci beaucoup, encore une fois, c'est une sacré récompense pour la sueur, vos coms, et tien était particulièrement plaisir à lire et relire ^^