@Omumuh :
*snip*
Vraiment très beaux ces passages ^^
Quand j'ai écrit le chapitre 28, je n'ai pas pu m'empêcher de l'envoyer... Euh, d'envoyer la partie qui commence avec la description de la poussière (parce que à l'origine le chapitre commençait là, et finalement il a fusionné avec le précédent, voire le précédent du précédent aussi... ^^') à une amie, au lieu de lui faire attendre la "sortie" en ebook, comme je me demandais si le style n'était pas trop bizarre.
En fait, elle a simplement émis une critique sur la phrase sur la poussière, qu'elle trouvait trop longue. Elle voulait que je la scinde...
Sauf que je trouve que ça lui donne moins d'impact, en morceaux... La phrase est longue, longue comme le souffle que l'on retient en rythme avec la poussière qui tente vainement de tout cacher...
Donc, pour le coup, tu constates que je me demandais comment le mélange de phrases allait être accueilli... ^^
Bon, personne n'a eu de mal à lire, apparemment, puisque je n'ai aucun retour de la sorte !
Sinon, j'ai adoré ce chapitre, les jumeaux sont parfaits, rien à dire, et Joanna aussi pour le coup était franchement très cool !
Et voilà, mon Genious pour incarner les personnages a encore frappé.
En toute modestie, bien sûr.

La mort de FdC m'a un peu laissé de marbre, mais bon, c'est difficile de me toucher avec une mort dans une fiction, car j'ai des critères assez précis et personnels, en tout cas RIP dude à poil

Je n'ai pas non plus cherché à émouvoir le lecteur avec.
La réaction voulue, c'est "Hein ? Elle est en train de dire que FdC est mort ? Ha..."
Avec un sourcil relevé de perplexité, si possible.
Histoire d'être aussi incrédule que Joanna.
Et là, j'ai lu le chapitre d'après, et tout rentre dans l'ordre, j'aime le fait qu'il y ait une discussion entre FdC et Joanna, ça dédramatise la mort d'avant
Dans laquelle j'ai mis autant d'accents dramatiques que quand on fauche un animal en voiture, par mégarde.
C'est quand on y réfléchit après qu'on a le retour de bâton. :p
et ôte à cette dernière le caractère “bateau” que je lui trouvais (peut-être à tort, je dis pas)
,
J'ai fait une mort héroïque sans accent héroïque, faut dire ^^
j'ajoute que maintenant qu'il est mort, ça ne me dérange pas du tout de l'entendre parler ! (même si je ne vois humblement toujours pas l'utilité de vouloir en faire un ersatz d'humain)
L’utilité d'en faire un ersatz d'humain est... Qu'il en est réellement devenu un. Cette renaissance qu'il a vécu a fait évoluer son âme "primaire" de Loup en quelque chose d'un peu plus compliqué. Je ne peux pas en rajouter, je crois, sans spoiler des détails... :/
Pour le coup, je te déçois. Je le sens avant même d'avoir envoyé le message.
Et là encore, comme avec les jumeaux, j'ai trouvé la discussion intelligemment écrite et excellente

Mais en fait, je n'y peux rien, je ne fais que capter leur discussion, une fois de plus... Je ne suis qu'un vecteur, qui a quand même le choix de la ligne temporelle à suivre, et encore, pas toujours...on dirait la discussion d'une médium et de son animal totem, et étant moi-même plutôt familier avec les théories ésotériques ou pseudo-ésotériques et les divers courants spirituels non abrahamiques, j'ai d'autant plus apprécié cette discussion que j'y ai reconnu certains “codes” du genre.
...
*cherche les codes*
...
*s'impressionne elle-même car n'a pas idée de quels ils peuvent être*
Ben, c'est juste que... C'est comme ça ? °x°
J'aime beaucoup aussi l'ésotérisme et tout ce qui sort de la conventionnelle religion monothéiste (même si j'ai malgré tout des choses à raconter dessus, malgré mon éducation religieuse catholique, n'en déplaise à certains ^^ ), sauf qu'étant du genre à ne jamais aller au fond des choses, mes connaissances des différentes croyances reste superficielle. Pour le reste, j'y vais au feeling, quoi. ^^
Tout ça pour dire que tu sauras sûrement me donner plus de détails sur n'importe quel sujet du genre que je ne pourrais le faire... ^^'Tout le passage avec Yon est sympa aussi,
Le pauvre, quand même.
Hâte de voir la suite de l'histoire, plus ça va, plus ma curiosité est titillée ^^
A chaque fois que je vois ce genre de commentaires, je ne peux m'empêcher de me dire "il va être déçu... é___è"
Mais un très gros MERCI pour ce retour !!
...
...
...
...
Vous gommez un petit bout du 6, vous tordez un poil le haut, et ça devient un 5.
Et donc non, je n'ai pas un jour de retard, si vous faites ça ! ^^'
Comment ça, personne n'y croit ?
Ah, et préparez les cacahuettes pour le chapitre 31.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-30-
Son Gohan se posa à côté du campement. « Joanna, Yon, bonjour ! »
D’abord surprise, l’interpellée se précipita vers lui pour lui sauter au cou. « Gohan ! Qu’est-ce-que tu as changé ! J’ai failli ne pas te reconnaître !
-Toi, par contre, tu n’as pas changé ! » Lui répondit-il joyeusement. Son sourire se figea un peu en voyant se faner celui de son amie. « Ça ne va pas ?
-Ce n’est rien, excuse-moi. Ces derniers temps ont été assez durs. Mais dis-moi, tu es devenu un homme ! » Constata-t-elle en reculant de deux pas pour mieux le regarder. « Et un bel homme, en plus ! Et… Tu me dépasses, désormais. Ça me fait vraiment étrange… »
Son Gohan rougit sous le compliment. « Je crois bien que je fais la taille de mon père. En tout cas, ses dôgis me vont désormais sans problème. »
Joanna fixa un instant une cicatrice fraîche qui barrait son visage. « Combien de fois les as-tu affrontés ?
-Deux fois. J’ai perdu. »
Elle hocha la tête, l’air grave. « Je l’ai senti. J’ai eu très peur pour toi.
-Et toi ? »
Elle approuva. « Une fois.
-Il y a quelques mois ? »
Elle hocha de nouveau la tête. Elle avait du mal à en parler.
« Je suis désolé de ne pas être venu te voir plus tôt… Je t’ai cru morte, pendant un moment. Ton aura était tellement faible.
-J’ai… En fait, il… » Plus elle tentait de raconter, plus sa gorge se serrait sous les sanglots qui cherchaient à sortir.
« Feu du Ciel lui a sauvé la vie, » se permit d’intervenir Yon qui écoutait, à côté d’eux.
Les yeux noirs du jeune homme s’emplirent de tristesse et de commisération. « Je comprends. » Il s’éloigna de quelques pas. « Tu sais, je suis sincèrement désolé de ce qui est arrivé. Je sais ce que ça fait. J’ai perdu tous mes amis il y a douze ans de cela. Mais maintenant j’ai trouvé le moyen de rendre hommage à leurs vies, et je suis venu te montrer comment. »
Il ramena les bras contre son corps, en position de défense, les poings serrés, et se concentra. Il inspira profondément et expira brutalement en poussant un cri et en relâchant son énergie. Cela créa un souffle dont la puissance fit s’envoler les affaires du camp et tomber Yon à la renverse. Joanna elle-même eut du mal à tenir debout.
Son Gohan était comme transcendé : ses muscles avaient augmenté de volume, et surtout ses cheveux noirs étaient désormais d’un blond lumineux, comme si une flamme aussi brillante que le soleil venait de s’allumer. Et, détail surprenant, ses yeux aussi avaient changés, devenant d’un bleu profond, électrique.
Il s’approcha de nouveau de son amie. « Voilà ce qui est arrivé quand j’ai enfin réussi à canaliser ma colère et ma tristesse. Mon père se transformait ainsi, et Vegeta aussi. C’est un don reçu de notre héritage Saiyen.
-Tu… Tu veux dire que Joanna aussi pourrait se transformer ainsi ? » Demanda Yon en se relevant, stupéfait.
« En effet. Mais c’est très difficile de se transformer ainsi. Moi-même je commence à peine à maîtriser cette forme. » Il reprit son apparence normale.
« Je te préfère comme ça, tu sembles plus… Ou plutôt moins… Enfin, tu me fais moins peur, quoi, » lui dit son amie.
Il vint s’asseoir à côté d’elle. « Ce n’est pas très agréable… Tu dois laisser ta colère et ta rage bouillonner en toi constamment, ton corps semble comme en ébullition.
-Et tu dégages tellement d’agressivité…
-Il le faut, pour entretenir sa rage.
-Je ne pense pas que je pourrais…
-Même en pensant à Feu du Ciel ? » L’interrompit-il.
Le regard de Joanna changea instantanément.
« Bien, » la félicita-t-il. « C’est cet état d’esprit qui est nécessaire pour pouvoir se transformer. Mais tu n’as pas encore le niveau de base nécessaire. Tu continues de t’entraîner ? »
Elle secoua la tête. « Je ne me suis remise physiquement que depuis peu. Je n’ai pas eu le courage de reprendre mon entraînement.
-Je peux vous l’emprunter, Yon ? Je pense que ça lui ferait du bien de se défouler…
-Bien sûr. Je n’arrive pas à la pousser à se bouger, et elle se fait du lard. »
Eclatant de rire, le jeune homme emmena de force son amie qui s’indignait.
Joanna dut reconnaître qu’elle avait beaucoup perdu, en endurance, en force et en agilité, durant ces six mois de convalescence. Se forcer à s’exercer lui fit un bien fou, lui permettant de défouler sa peine contre quelqu’un qui savait encaisser et rendre les coups sans trop faire de mal.
Son Gohan la poussa aussi loin qu’il le put avant de la laisser se reposer. Il s’allongea à côté d’elle, à peine essoufflé.
« Tu sais, Joanna, je vais peut-être bientôt prendre un disciple… » Il s’efforça de ne pas rire en voyant l’air ahuri de la jeune femme, renforcé par son manque de souffle, et continua : « Je pense que je vais voir si Trunks veut bien s’entraîner avec moi, quand j’aurai la maîtrise de la forme de Super Saiyen…
-Trunks ?
-C’est le fils de l’amie dont nous avions parfois des nouvelles, Bulma. C’est un métisse, comme nous. Son père était Vegeta. Il a un excellent potentiel.
-Il sait voler ?
-Oui.
-Et les boules d’énergie ?
-Aussi.
-Merde !! » Elle frappa le sol de ses poings, de rage, et les y enfonça. Sa réaction ne surprit pas son ami.
« Merde, merde, merde ! Je suis donc tellement bonne à rien ?
-Tu as un blocage, c’est tout, » tenta-t-il de la réconforter. « Quand tu auras trouvé ce que c’est, tu pourras…
-Mais je sais déjà ce que c’est ! C’est ce corps, ce maudit corps qui ne vieillit plus ! Je ne peux pas évoluer ! Je suis coincée !
-Je croyais que tu étais contente, parce que ça allait te permettre de retrouver la personne que tu recherches… ?
-Elle est morte, cette personne ! »
Son Gohan ouvrit de grands yeux ronds. « Ah ? Tu as réussi à trouver sa trace, en voyageant ? »
Joanna se calma un peu. En fait, elle n’avait jamais pensé à se renseigner, et se sentait tout à coup un peu bête. « Non… C’est juste que… Quelqu’un que je voulais voir absolument, quand je me suis réveillée… Enfin, comment dire… Je me suis dit que finalement, c’était stupide, que cette personne… Enfin, c’est tellement absurde ! Comment le fait d’avoir dix-huit ans peut me faire rencontrer cette personne ? Tu ne trouves pas, toi, que c’est idiot ?
-Non. Je me suis toujours dit que c’était formidable, cette volonté que tu avais de la retrouver, au point de figer ton temps. Je suis toujours persuadé que tu la rencontreras. »
Joanna bougonna, peu convaincue.
« Ce n’est pas possible que tu ne la trouves pas, » insista son ami en souriant.
« Je ne sais même pas si c’est un homme ou une femme…
-Un homme, non ? Tu me faisais penser à ces filles amoureuses, dans les séries télévisées, quand tu parlais du propriétaire de cette mèche, à l’époque. »
Elle fit un silence, puis reprit : « Tu sais que les femmes peuvent aussi s’aimer entre elle ? Et les hommes entre eux ?
-Je parle de l’amour, quand un homme et une femme se mettent en couple.
-Moi aussi. »
Un papillon voleta non loin d'eux. Il se posa sur une fleur, puis, surpris par l'approche d'un congénère, s'envola de nouveau pour batifoler avec lui.
« Ça existe ? » Finit-il par demander.
« Oui. »
Un corbeau, au loin, poussa son cri rauque, brisant le silence.
« Et… Tu aimes les femmes ? » Reprit-il, un peu gêné.
« Je n’en sais rien. Je ne me suis jamais posé la question… »
Ils regardèrent le paysage autour d’eux quelques minutes.
« Mais… Ils ne peuvent pas avoir d’enfants, non ?
-En adoptant, » dit Joanna pour simplifier.
« C’est utile, en ces temps de trouble… »
Ils se turent.
« Et… Comment ils en sont venus à être comme ça ? »
Joanna soupira. « Tu sais, Gohan, pour moi aussi, c’est nouveau. Je n’avais jamais imaginé que cela puisse exister avant que je ne parte avec Yon. Ce n’est pas une maladie, ni une déviance. C’est… Comme ça, c’est tout. Il y a des gens qui aiment le sexe opposé, et d’autres qui aiment les gens du même sexe.
-C’est… Bizarre…
-Ca m’a fait ça, aussi, au début, puis j’ai réfléchi à tout ça, et maintenant je suis choquée.
-Choquée ? Tu n’y vas pas un peu fort, là ?
-Non. Je suis choquée qu’il n’y ait pas plus d’histoires qui racontent ça. Parce que c’est nul de trouver ça bizarre. Après tout, ils s’aiment, c’est tout ce qui compte, non ? »
Son Gohan ne put s’empêcher de rire, décontenancé. « Présenté comme cela, forcément… Et, euh… Comment dire… Tu…
-Si je vais essayer les filles, comme on dit ? Je n’ai jamais pensé aux femmes sous cet angle. Peut-être que ça veut dire que je suis hétéro ? Quoique… Après tout, je ne regarde pas les hommes non plus. Je ne vais pas m’attacher à quelqu’un que je vais voir vieillir et mourir tandis que je vais rester jeune et vivante.
-C’est compliqué… » Fit le jeune homme, très gêné, pour tenter de clore cette conversation qu’il aurait préféré ne pas avoir.
« N’es-ce-pas… Et toi ? Tu as rencontré quelqu’un, depuis que tu es parti ? »
Il secoua doucement la tête. « Je n’ai même pas songé à ce genre de choses. Je ne pense qu’à m’entraîner.
-Alors commence à y réfléchir. Ce serait pas mal que tu lances la nouvelle génération de protecteurs de la Terre, » lui fit-elle avec un clin d’œil.
Il avait beau être très fort et costaud, une telle discussion lui donnait l’impression d’être en position de faiblesse. « Je… Ce n’est pas le moment, pour ce genre de choses, Joanna… J’y songerai quand j’aurai battu les Humains Artificiels. Pour le moment, ça serait infliger à ma compagne et mon enfant ce que ma mère et moi-même avons vécu. Je veux la paix, pour ma famille. »
Elle lui donna un coup de poing dans le bras en souriant. « Alors dépêche-toi de les battre.
-Je le ferai. » Il lui rendit son sourire.
Après leur discussion, ils firent quelques exercices supplémentaires, histoire que Joanna garde en mémoire ce qu’elle devait faire de son côté pour tenter de progresser, puis rentrèrent au camp.
Puis, une fois les ‘au revoir’ terminés, elle s’éloigna pour aller se laver au cour d’eau tout proche.
Yon avait tenu à donner à Son Gohan quelques affaires avant qu’il ne parte, mais il avait tellement traîné que Joanna avait disparue quand il revint avec son baluchon.
Il regarda le jeune homme droit dans les yeux en le lui tendant. « Tiens. On peut parler deux minutes ?
-Oui, bien sûr, » fit Son Gohan, surpris.
« Il n’y a pas grand-chose dans ce sac, c’était juste un prétexte pour te retenir. »
Son Gohan fronça les sourcils. « C’est à propos de Joanna ? Je vous écoute.
-Ouais. C’est à son sujet. Je ne crois pas qu’il faille la pousser à devenir plus forte.
-Yon, ça ne me plaît pas non plus de laisser une fille se battre, mais à l’heure actuelle, nous n’avons pas le choix. Tous les renforts possibles seront nécessaires.
-Je le sais. Ce n’est pas parce que je cherche à la protéger à tout prix. C’est parce que je pense qu’elle est déjà suffisamment forte. Non, ce n’est pas ça. Elle est… Dangereuse. »
Le jeune homme ouvrit des yeux ronds de surprise. « Dangereuse ? Joanna ? »
L’herboriste se tordit les mains, mal à l’aise. « Tu sais que je l’aime beaucoup. Mais quand Feu du Ciel est mort, elle est restée un mois dans le coma. Quand elle s’est réveillée, elle m’a avoué qu’elle avait eu envie de mourir, qu’elle s’était volontairement enfermée dans le sommeil. Au début, nous étions dans l’hôpital de la ville voisine du désastre. Et… Un phénomène étrange s’est développé. Les fleurs que je lui amenais se sont mises à faner, de plus en plus vite. Et pas que mes fleurs… Ca a touché tout le bâtiment, et même les plantes à l’extérieur. Et les gens se sont mis à mourir. Les plus faibles. Sans qu’on sache vraiment pourquoi. Comme s’ils n’avaient plus eu envie de vivre. »
Yon se mit à gratter le sol du bout de sa chaussure. « J’ai pris peur. J’ai cru que les lieux étaient hantés. J’ai tenté des exorcismes, mais ça n’a rien donné. Alors j’ai laissé les autres à leurs problèmes, et j’ai fui avec Joanna. Je l’ai emmenée dans une grotte, pas loin de là où elle vivait autrefois avec son loup. Et… Ca a recommencé. La nature a flétri autour de nous. Et le plus terrible, c’est que je ne m’en suis même pas rendu compte. Je ne voyais plus rien. J’étais tout le temps dans le noir. Je n’ai plus eu qu’une seule idée en tête : en finir, pour elle et pour moi. J’ai… J’ai failli nous tuer. »
Son Gohan regarda l’homme quelques instants, puis posa une main sur son épaule. « Vous êtes tous les deux là, c’est le plus important. »
Yon hocha la tête en remerciement.
Le jeune homme serra brièvement avant de le lâcher. « Cela va vous paraître étrange, mais j’ai senti que quelque chose se passait mal. Je venais enfin d’atteindre le stade de Super Saiyen, et j’ai mis mon… Malaise sur le compte de la transformation. J’ai continué de m’entraîner sans relâche, mais j’étais inquiet pour Joanna. Très inquiet. Je ne sentais plus vraiment son esprit. Ça a duré un mois. Exactement à la période que vous avez dit. » Il s’inclina solennellement. « Je suis désolé de ne pas avoir été là pour vous aider ! La prochaine fois…
-Tu continueras de te concentrer sur ton devoir, » le coupa Yon. « Tu as bien fait de rester où tu étais. Manquerait plus que notre dernier espoir se trouve lui aussi contaminé par ce… problème, » bougonna-t-il. « Et puis si tu voulais te suicider, je ne suis pas sûr qu’il y ait grand-monde pour t’arrêter, toi… »
Ces mots interpellèrent le jeune homme. « Comment vous vous en êtes sortis, au fait ?
-Oh, elle s’est juste réveillée au bon moment. »
« Son Gohan ? Tu es toujours là ? »
La voix de Joanna les fit sursauter.
« Oh, Joanna, te revoilà déjà ? Tu as été rapide ! » S’étonna l’interpellé, un peu mal à l’aise.
Elle haussa les épaules, dubitative. « Pas plus que d’habitude… Je préfère l’eau chaude, pour traîner. »
Yon claqua dans ses mains. « Bon, merci pour tout, Son Gohan, mais on ne va pas te ralentir plus longtemps ! C’est fou comme des fois les hommes peuvent se montrer aussi bavards que les femmes ! »
Sa remarque sexiste lui valut de se prendre la serviette mouillée de la jeune femme dans le visage, regard noir à l’appui. Joanna sourit malgré tout au jeune homme. « Tu vas rester manger avec nous, pour le coup ?
-Non, il faut que j’y aille. » Gohan allait s’envoler, mais au dernier instant il se tourna vers son amie et la regarda quelques instants avant de revenir vers elle. « Ecoute, j’ai bien réfléchi, et… Ne force pas trop. Je deviendrai fort pour nous deux. » Il posa une main sur les cheveux clairs, mais elle la lui claqua pour la chasser.
« J’en conclus donc que c’est de ça dont vous parliez en mon absence ? T’occupe pas de moi, Gohan. Tu as bien plus important à penser. Moi, je ferai mon entraînement, comme promis. Je finirai par te rejoindre. En volant. »
Les deux hommes la regardèrent, stupéfaits.
« Mais… Je croyais que tu avais baissé les bras ? » Demanda Gohan.
« J’ai réalisé grâce à toi que je dois devenir plus puissante, si je veux pouvoir venger Feu du Ciel. »
Les deux hommes se regardèrent, atterrés. Leur protégée venait de décider l’inverse de ce qu’ils avaient choisi pour elle… Yon leva les mains en signe d’impuissance. Après tout ce temps passé à la convaincre de ne pas perdre espoir en ses capacités, ce n’était plus le moment de changer de discours sans devoir lui fournir une explication gênante…
« Comme tu voudras… » Il n’y avait pas d’autre réponse possible. Et puis, finalement, ce n’était pas forcément prendre un grand risque que de la laisser agir ainsi, se dit le jeune homme : après tout, elle avait sûrement raison de dire que le vœu fait au Dragon sacré avait figé ses capacités.
Soulagé, il enchaîna : « Tout ce qui m’importe, c’est que tu retrouves le sourire. Au fait, ça t’intéresserait que l’on vienne te voir, avec Trunks ?
-Non. »
Il sursauta face à la sécheresse du ton de la jeune femme.
« Non ?
-Non. Je ne veux pas le voir. Je suis trop jalouse de lui. » Elle lui tourna le dos de façon théâtrale.
Cela le fit sourire. « Comme tu voudras. A la prochaine, dans ce cas. » Il s’envola.
Elle le regarda s’éloigner, puis fit quelques pas vers la lisière de la forêt. « Yon…
-Oui ?
-Merci de lui avoir parlé. Désolée d’avoir changé d’avis entre temps. » Se mettant à courir à toute allure vers la forêt, elle ne lui laissa pas le temps de répondre.