Ce chapitre est le dernier en date... Dés que ma flamingite aigue(Copyright San999

) aura cessé je continuerais (Erabu aussi d'ailleurs...)
Bonne lecture, j'attends toujours vos avis avec impatience ^^
Chapitre 7 : réglisse et enfants
Une semaine s’était écoulée depuis la rencontre avec Bulma, Végéta et Bra. Il avait été décidé que tous les jeudi, Bardock irait voir Bulma pour en apprendre plus sur la terre, pour qu’ils fassent connaissance et pour qu’il puisse apprendre à la terrienne un maximum d’informations sur la défunte planète Végéta.
Le saiyen ressuscité avait changé. Il s’était résolu à donner une chance à la Terre et ses hôtes… Il n’avait de toutes façons pas le choix !
Il avait décidé d’apprendre à écrire la langue terrienne, seul et s’entraînait à sentir les énergies comme tout le monde autour de lui semblait savoir le faire si facilement. Ce comportement enchantait Pan, enfin son arrière-grand-père était un peu coopératif bien qu’il rouspétait sur tout et voulait tout faire tout seul… Mais elle n’avait plus peur de lui parler maintenant, même si il n’était pas encore à l’aise et qu’il ne lui témoignait pas une sympathie à toute épreuve, elle ne doutait plus qu’il n’avait aucune intention de les nuire et voulait tout faire pour qu’il s’intègre parfaitement dans sa nouvelle vie. Elle essayait de lui parler au maximum de ce qui pourrait lui plaire et essayait aussi de le sortir au maximum…
Goten, Mady et leur fils Yanu vivaient à Satan city, préférant cette petite ville (elle était belle et bien petite, malgré ce que voulait et racontait Satan, son « créateur » …) paisible et conviviale, à la grande métropole toujours en activité qu’était la capitale de l’Ouest. Ils n’avaient pas non plus choisi la campagne, la trouvant trop loin de tout. Ils vivaient dans une petite maison à deux étages. Goten semblait nerveux et était assis devant un petit bureau qui se trouvait dans la salle à manger. Mady arriva dans la pièce, déposa un miroir devant lui et se posta derrière son mari, une paire de ciseaux en main.
« Bon… » commença-t-elle en faisant aller ses ciseaux. Goten fondit légèrement sur sa chaise, tout en la fixant par l’intermédiaire du miroir. « Tu vas arrêter de tirer cette tête là ? » Il avait l’air à la fois terrifié et en rogne. « Goten… Tiens toi droit au moins…
Après un long silence, il répondit enfin. « C’est même pas des ciseaux de coiffeur… »
« C’est normal. Je ne suis pas coiffeuse… »
« Justement… Je crois que je vais aller voir Videl. Après tout, c’est toujours elle qui me les coupe, et… » il se leva mais fut immédiatement remis à sa place par Mady qui l’avait remis en place en poussant sur ses épaules.
« Elle n’est pas coiffeuse non plus. Et d’ailleurs elle en a marre de ton cinéma à chaque fois ! »
« C’est vrai qu’à chaque fois je revenais avec des bosses et un mal de crâne mais… »
« Mais quoi ? » Mady commençait à se vexer. « Gohan est toujours très bien coiffé ! »
« Mais Gohan ne se fait pas toujours coiffé par Videl et puis il a des cheveux beaucoup plus facile que les miens… » Mady décida de ne plus l’écouter et ouvrit les ciseaux pour couper sa première mèche. Son mari anticipa le mouvement et se pencha en avant pour qu’elle rate sa tignasse.
« Goten !! ça suffit ! Arrête de bouger ! » Elle le remit en place.
« Mais pas si vite !! Tu sais où se trouve la mèche à ne pas couper n’est-ce pas ? Tu sais à quel point je ne veux plus que ma grosse mèche remonte sur le côté et… »
« … Et tu ne les veux pas trop court non plus parce que tu trouves ça laid. Je sais, je sais… » Elle allait renouveler son mouvement pour commencer le travail mais Goten se tourna encore, un air pathétique sur le visage.
« Je ne veux vraiment pas ravoir la tête de mon père… Tu sais combien c’est important pour moi. » Sa femme prit sa figure entre ses mains, attendrie par son désarroi, sans lâcher l’instrument de coiffure. Elle l’embrassa. A ce moment, ils entendirent une porte claquer et des voix s’élever dans le couloir. Mady sursauta et coupa une mèche de cheveux de son mari qui s’était détourné pour éviter qu’il soit éborgné.
« Goten, Mady, c’est nous !! On vient chercher les enfants ! » fit la voix de Pan. Elle fit irruption dans la pièce, suivie par son arrière-grand-père, les bras croisés, qui observait tout calmement de son air impassible et détendu qui devenait habituel.
« Pan !! J’ai faillit être éborgné ! » s’écria Goten. Pan était surprise de la réaction de son oncle. Mady secoua la tête et se remit de sa surprise.
« Bonjour. Fais un peu plus doucement en arrivant la prochaine fois, j’ai failli mettre fin à ma carrière de coiffeuse avant même qu’elle n’aie commencé ! » ironisa la tante de la nouvelle arrivée. Pan eut un large sourire en comprenant ce qu’elle venait d’interrompre.
« Tonton, t’es sur que tu ne veux pas retenter la coiffure que tu as hérité de ta famille ? Regarde, à Bardock ça lui va bien. » Le nommé, qui avait commencé une exploration plus minutieuse du nouvel endroit dans lequel il était, se retourna en entendant son nom. Goten croisa son regard et grimaça.
« Non ! J’ai justement voulu changer de coiffure pour qu’on arrête de me dire que je ressemble à mon père, j’ai pas envie maintenant qu’on me demande si j’ai un autre frère ou un truc du genre ! » Et il s’enfonça à nouveau dans son siège.
« Si tu crois que ça me fait plaisir de refiler ma gueule à tout le monde… » fit le saiyen. Il réalisa une chose. « En fait, t’es né avec une tête comme la mienne ? Comment peux-tu les avoir aussi long, si… » Il regarda Pan qui faisait des gestes qu’il ne comprenait pas, elle essayait de lui faire comprendre sans parler que les cheveux des terriens poussaient mais son arrière grand père ne comprit pas. « Et on se demande qui c’est le singe, ici, hein… » se moqua-t-il. Pan fit un genre de moue et allait répondre.
« Nos cheveux poussent ! Et heureusement ! » dit Goten avant que sa nièce n’intervienne.
« ça doit être pénible de devoir les couper régulièrement… ça se voit que vous avez vraiment que ça à faire ! »
« Bardock ! » fit Pan, trouvant que sa remarque pouvait être vexante.
Mady ne se démonta pas et en profita même pour repartir dans son travail. « Non, justement, nous n’avons pas que ça à faire ! Goten, tiens toi droit et ne bouge plus ! Tu ressembles vraiment trop à un singe avec cette tignasse qui commence à pendre ! » Elle jeta un petit regard en coin à Bardock qui répondit d’un petit sourire. Ça lui plaisait quand quelqu’un avait le même humour que lui ou en tout cas, comprenait qu’il ne fallait pas prendre tout ce qu’il disait au premier degré.
Goten soupira lourdement et ferma les yeux comme un gamin. « Je veux pas voir ça ! » personne ne lui répondit. Mady commença sa coupe.
Yanu et Miiky dévalèrent les escaliers avec chacun un sac à dos. « On est prêt ! » annonça l’aîné.
« Oh, AGP, tu viens avec nous aussi ? » ajouta Miiky.
« non, je suis juste là pour servir de modèle … »
Mady pouffa de rire.
« Ahah… Dis donc, tu es bien à l’aise toi maintenant ! » remarqua Goten après avoir ris jaune à la « blague » de son grand-père.
« Faut bien que je m’habitude à cette connerie de planète. »
« Bardock !! » répéta Pan, plus fort.
« Pan, tu marches à chaque fois ! » remarqua Mady, se disant que cette fois encore, Bardock disait ça pour provoquer.
« Non, là, c’était pas une blague ! » répondit sa nièce. Mady s’arrêta de couper les cheveux de son mari et regarda son « beau-grand-père » qui cette fois ne sourit pas.
« Cette gamine m’épie minute après minute, logique qu’elle commence à me connaître. »
Un silence suivit cette remarque pendant que Mady soupirait en reprenant sa coupe.
« Alors, on y va ? On va être en retard » dit Miiky qui n’avait pas trop bien suivit les nuances de la conversation.
« En effet ! On démarre ! Salut Goten, salut Mady ! » s’exclama la fille de Gohan en frappant dans ses mains.
« Au revoir ! » firent en cœur les deux petits après avoir embrassés les propriétaires de la maison.
Ils sortirent tous les quatre de la maison et prirent la direction de leur destination qui n’était pas très éloignée.
« Tiens, la p’tite chieuse rousse ne vient pas ? » demanda Bardock.
« Non, elle déteste ce genre de… » Pan s’arrêta dans sa réponse, réalisant qu’elle venait d’associer sans hésiter, le « petite chieuse » à Zarina… « C’est vraiment pas très gentil… Comment j’ai pu faire une assimilation si vite… » elle regarda son arrière-grand-père « t’es vraiment méchant ! » Bardock sourit à cette réaction qui se voulait agressive et vexante mais qui ne lui faisait absolument rien ce qui vexa Pan encore plus quand elle comprit que son « insulte » n’était vraiment pas terrible et ne lui faisait aucun effet.
« Et toi, t’es vraiment une gamine ! »
Elle frappa du pied, frustrée de toujours se faire avoir par ses petites piques si facile qu’il lui lançait toujours. Yanu rigolait derrière eux en écoutant la conversation pendant que Miiky réfléchissait toujours sur la question de Bardock à propos de Zarina, il était, comme d’habitude, une guerre en retard…
« Mais tu sais, Zarina, elle est pas rousse, si tu lui dis ça, elle va se fâcher. Zarina est châtain clair mais c’est parce que ses cheveux sont épais comme les nôtres qu’ils paraissent un peu roux, mais elle est pas rousse… Tracy elle est pas rousse ben Zarina non plus, et la dernière fois que quelqu’un a dit qu’elle était rousse, elle était vraiment fâchée et a fait la tête pendant des heures et puis d’abord si elle était rousse on le saurait et puis c’est pas possible parce que personne dans la famille de Trunks ou Tracy n’est… »
« C’est bon, morveux, on s’en fiche de sa vie… » coupa Bardock, exaspéré par la capacité de Miiky a parler longtemps presque sans respirer.
« Et donc, pour répondre à ta question et clôturer cette conversation qui n’a pas de fin, non, Zarina ne vient pas. » termina Pan en secouant les cheveux de Miiky qui allait recommencer à parler. Après avoir jeté un coup d’œil aux alentour, il sourit. Yanu sauta en avant en s’exclamant :
« On est arrivé ! »
Ils s’étaient arrêtés devant un grand portail.
« Bienvenue dans le dojo tout arts martiaux et techniques de combat confondues de mon grand père ! » Bardock ne dit rien, fixant l’énorme pancarte au-dessus de l’entrée. Un énorme buste d’un Mr. Satan tout sourire « décorait » le portail. Bardock prit un air perdu, un peu effrayé. Un rictus nerveux déformait son visage petit à petit. « Quoi ? » Pan se pencha pour regarder dans sa direction. « Heu… Je parle bien sur de mon autre Grand-père… Le père… de ma mère ! » Son aïeul baissa la tête vers elle, sans perdre son air décontenancé sur le visage.
« J’avoue, une brève milliseconde j’ai cru que c’était la créature que j’avais engendré… Je ne m’étonne plus de rien sur cette stupide planète tu sais… »
« Tu m’étonnes, quand on ne sait pas pourquoi on est ressuscité, pas étonnant qu’on croie en beaucoup plus de choses dans la vie. » répondit très sérieusement la fille de Gohan. « Mais on t’en a déjà parlé de cet endroit en plus ! » raisonna-t-elle.
« Mais oui, je t’avais dis que je voulais que tu viennes voir Pan et moi ! » ajouta Miiky.
« Ah oui… » fit Bardock, se souvenant de quoi ils parlaient. « Ton fameux travail ennuyeux… Former des gosses… »
Pan sourit, elle était intimement heureuse qu’il se souvienne de ce qu’elle faisait, même si c’était sans doute un hasard.
Ils entrèrent tous les quatre dans le bâtiment. Il était composé de quatre grande salles ouvertes qui se suivaient les unes après les autres. Ils venaient d’entrée au bout du quatrième espace. De l’autre côté, il y avait un haut mur qui se terminait par une grande baie vitrée qui permettait à Mr. Satan de voir ses élèves en permanence de son grand bureau.
Sa petite fille alla déposer son sac au fond de la première salle là où elle allait donner son cour.
« Bonjour, Pan !! » s’exclamèrent quelques enfants en courant vers elle.
« Bonjour tout le monde ! » répondit-elle. Les politesses de circonstances s’engagèrent. Une petite fille prit la main de Pan en se collant contre elle après avoir croisé le regard envenimé de Bardock. « Quoi ?... » demanda-t-elle au saiyen après avoir compris que c’était à cause de lui que la petite était agrippée à sa main. Son arrière-grand-père fixait la gamine d’un air un peu inquiétant. « Arrête de la regarder comme ça ! »
« C’est qui… ? » demanda un autre gamin, pas plus rassuré que la petite fille.
« C’est un ami, ne vous inquiétez pas, il est pas méchant. »
Le saiyen soupira longuement, se demandant ce qu’il fichait au milieu d’une bande de gamins qui avaient tous moins de dix ans. Les enfants commençaient à l’agacer à le regarder comme ça, c’était normal qu’il les fixe en retour…
« ça va aller, maintenant, oui ? » fit-il, devenant mal à l’aise face à tous ces petits regards ébahis.
« Mais c’est toi, arrête de les regarder ainsi ! » répéta Pan. Il leva les yeux vers elle, elle en sourit d’amusement, il avait vraiment l’air perdu face à autant de gosses, il semblait se retenir de quelque chose…
« C’est notre arrière-grand-père ! Il est pas méchant ! » intervint Miiky.
« Juste un peu vulgaire ! » ajouta Yanu, avant d’éclater de rire.
« Oui mais il est gentil ! Hein, A.G.P. t’es gentil ! dis-leur ! »
Bardock inspira profondément en fermant les yeux. Il allait vraiment exploser. Totalement sidéré et dépassé par la situation. Il s’attendait à avoir une vision de son dernier fils pleurant dans son berceau. Heureusement elle ne vint pas, mais il finit par se reculer vivement pour ne pas faire des choses qu’il pourrait regretter plus tard. « Qu’est-ce que je peux haïr les mioches… » pensa-t-il en s’éloignant au maximum de la horde de petites puces agaçantes pour lui. « Et toi, arrête de m’appeler A.G.P. Ou arrière grand père ou je ne sais quoi !! » cria-t-il presque vers Miiky.
« Ben pourtant c’est ce que tu es… » répondit le frère de Pan, loin d’être intimidé. « Et il ne faut pas renier ce qu’on est, c’est mal ! »
Bardock fit un signe de dédain vers lui et roula des yeux en s’essayant contre le mur du fond, se demandant ce qui lui avait pris de venir avec eux. Pan se défit de ses petits élèves, elle devait finir de s’équiper. Elle s’assit à côté du saiyen qui ne regardait rien de particulier en face de lui, mâchant un des bâtons de réglisse offert par Videl.
« Merci pour tes efforts, parce que ça se voyait à ta tête que tu en faisais. » dit-elle en enlevant ses chaussures de ville. Elle n’eut aucune réponse ni aucun regard en réponse. Elle finit de s’apprêter puis se redressa.
« On va rester ici longtemps ? » demande Bardock, sans enlever le bâton de sa bouche.
« L’entraînement commence dans un quart d’heure, il dure une heure, et quand tous les parents sont venu chercher leurs enfants après, eh bien on peut s’en aller. » Elle regarda Bardock soupirer « Et interdiction que tu partes avant tout seul ! T’es pris en otage ! »
« C’était pas moi qu’était soupçonné d’un jour vous prendre en otage ? »
Pan sourit largement, satisfaite du fait que Bardock commençait enfin à lui parler normalement et de plaisanter avec elle même si ce n’était peut-être pas encore tout à fait volontaire et plaisant pour la part de son arrière grand père.
« A moins que tu ne veuille t’entraîner avec les petits ? »
« Crève »
Elle éclata franchement de rire, elle ne s’attendait pas à la réponse calme et froide qu’il lui avait faites.
« Pan ? »
Elle sursauta en reconnaissant la voix, elle se retourna, le rouge aux joues. C’était exactement la personne qu’elle ne voulait pas voir… Le jeune homme qui lui faisait face avant l’air un peu plus vieux qu’elle, il était très grand, beau et musclé avec ses cheveux bleus royal court et ses beaux yeux clairs en amande.
« Dan… » répondit-elle après un long silence.
« ça va ? Tu n’es pas venue la semaine dernière. »
« Non, j’avais un petit problème… » elle jeta un rapide coup d’œil à Bardock. « …familial… »
« Tu aurais dû me prévenir, au lieu d’annuler, j’aurais pu gérer les deux groupes d’enfants et je serais venu te … »
Le saiyen sentait la tension entre les deux. Il en profita pour s’occuper un peu en taquinant un peu cette chère gamine qui le collait tant… « Bon, il est là, le gringalet, alors on peut s’en aller, non ? »
« Non ! J’ai envie de m’occuper de ces enfants, et… »
« Et moi je peux m’en occuper à ma manière ? »
Dan allait poser sa main sur le bras de Pan mais elle s’était retournée et hérissée au ton sadique qu’avait prit Bardock. Elle lui lançait un regard assassin.
« Arrête un peu de raconter n’importe quoi ! »
Dan soupira, il se dit qu’il était impossible de lui parler si ils n’incluaient pas cet homme auquel elle faisait tant attention. « Tu le connais ? » demanda le jeune homme sur le ton de la conversation. « Qui est-ce ? »
Pan se retourna vers lui. « Eh bien, c’est… un cousin éloigné. Il est pas d’ici, je le fais visiter. »
« T’as oublié de dire que je mangeais les enfants. » Il reçut un coup de pied par l’arrière de la part de Pan qui lui tournait de nouveau le dos.
« Ne l’écoute pas, évidemment, il dit n’importe quoi. » et elle ri nerveusement pour essayer de se détendre. Au regard méfiant de son ancien petit ami, elle ajouta. « Ne t’en fais pas, il ira dans le bureau de mon grand père pendant le cours. »
Il finit par lui sourire tendrement. Un peu trop pour elle. « Je te fais pleinement confiance. » il la tira un peu vers lui après avoir jeté un coup d’œil au saiyen, se demandant si il pouvait les entendre, il murmura à l’oreille de la jeune fille « Je voudrais te parler… Tu… Tu me… »
« Grande sœur !! » Pan bénit intérieurement Miiky qui venait de la tirer d’une situation embarrassante, elle savait exactement ce que voulait lui dire son ancien petit ami qu’elle avait quitté quelques semaines plus tôt. « Papy nous attend ! »
« Je dois y aller. Après j’ai l’entraînement à faire. Alors… A un de ces jours. » et elle trottina le plus rapidement possible vers le fond de la salle où se trouvait l’ascenseur qui menait directement au bureau du patron de la maison.
« Sauvée. » pensa-t-elle.
« Tu as oublié Bardock » fit remarquer Yanu. « Je vais l’appeler, t’en fais pas ! » il avait bien vu que sa cousine ne voulait pas parler au garçon qui était tout près. « Bardock ! A.G.Pééééééééééééééééééééé !! Vieeeens ! » Pan se frappa le front, c’ était pas vraiment la manière la plus discrète de faire.
De toutes façons, c’était trop tard, Dan avait déjà compris qu’elle ne voulait pas lui parler, il la regardait de loin, un peu déçu, mais pas désespéré. Le saiyen se leva en grognant, décidément, il ne supportant vraiment pas ce surnom ridicule que les enfants lui avaient donné.
« Je l’aurais. Elle saura bientôt que je suis bien digne d’elle. » dit le terrien pour lui-même.
Bardock l’avait entendu, il se tourna vers lui, la perche était trop bien tendue. « Il faudrait déjà en avoir une de dignité pour faire une comparaison. » Au regard éberlué de Danuki, il partit en ricanant, changeant son bâton de réglisse de côté.
Dan était estomaqué de l’intervention du saiyen sans-gêne.
« L’ascenseur est très petit, je monte en premier avec Miiky, prends le suivant avec Yanu. Je vous le renvoie tout de suite après. » lui dit Pan précipitamment en appuyant frénétiquement sur le bouton de l’appareil pensant le faire arriver plus vite ainsi. Elle ne voulait pas voir Dan une seconde de plus. Enfin, les portes s’ouvrirent, elle s’engouffra dedans, tirant son petit frère par la l’épaule pour qu’il se dépêche. Bardock soupira.
« Les histoires de cul, encore un truc pénible… »
« Je suis d’accord. » répondit Yanu, frimeur.
L’arrière grand père ne releva pas. Ils attendirent l’ascenseur en silence.
Le premier arriva à l’étage de Mr. Satan. Il attendait en effet non loin des portes. Lorsqu’elles s’ouvrirent, il entoura de ses grand bras la tête de Pan qui avait eu à peine le temps de sortir de la cage. « Ma chérie !!! »
« …Bonjour, papy. » répondit-elle, habituée des expansions du père de sa mère.
« Tu m’as teeeellement manqué, ma grande championne !! » Mais cette expansion là, il la réservait pour les grandes occasions ou pour les publics importants… Elle tourna péniblement la tête vers le bureau. Ils étaient seuls avec Buu. Satan la lâcha et alla faire tourbillonné Miiky.
« Mon petit bouchon si costaud !! C’est bien, tu m’as vite ramené ta sœur ! Tu seras bientôt aussi fort que Mr. Buu ! »
Pan croisa les bras, son papy faisait beaucoup trop de compliments que d’habitude tout de même, c’était pas naturel… Le gros bonhomme rose n’avait, au contraire de son ami, pas bougé de son siège, ce qui était rare vu qu’il était aussi très expansif avec elle et son petit frère.
« Mais Satan et Buu plus champions… » gémit-il tristement dans son fauteuil.
Satan grimaça, son compagnon avait parlé trop vite, ça l’avait cassé dans son jeu, il avait calculé précisément la manière dont il allait parler à ses petits enfants.
« Qu’es-ce qui se passe, papy ? » demanda Miiky. Satan le déposa au sol et les invita à s’asseoir face à son bureau.
Le « ding » caractéristique de l’ascenseur qui arrive à destination retentit. Les portes s’ouvrirent sous les yeux étonnés de Satan qui ne s’attendait plus à voir personne. Le fils de Goten fit irruption dans la pièce en faisant un grand salut des bras.
« Mais… Qui êtes-vous, vous ? » s’exclama le maître des lieux après s’être levé de son siège à la vue du deuxième arrivant.
Bardock mit une ou deux secondes avant de réagir qu’on s’adressait à lui. Il contempla Satan et ri intérieurement, se moquant des grands airs que prenait le terrien tout gris de cheveux et à moitié chauve. « Je suis… Plus jeune. »
« Très drôle, monsieur. » Satan se dégagea de son bureau et commença son show « Mais ce n’est pas le moment, je ne reçois pas de fans aujourd’hui et l’annonce que je vais faire maintenant n’est pas encore officielle et puis vous n’avez aucune chance, je sais que mon titre attire tous les jeunes de votre âge, mais il faut être réaliste... Peu d’entre vous ont mon talent et le courage nécessaire pour arriver à un tel niveau de force et de sagesse. Donc… »
« Papy !! » coupa Pan, qui commençait à perdre patience, elle voulait savoir ce qu’avoir à dire son grand père. Elle se tourna nerveusement vers Bardock. « Evite de faire d’autres commentaires, s’il te plait, je voudrais aller vite, j’ai un cours à donner et … »
« Eh !! Mais c’est Goku !!! » s’exclama Buu qui avait enfin levé la tête pour voir celui à qui parlait son ami Satan.
Bardock sursauta à la voix étrange du gros bonbon rose. Il voyait décidément de tout sur cette planète. A cette remarque, Satan étudia plus attentivement le « look » de Bardock. Puis il sourit étrangement, Pan redoutait le pire. Ce pire arriva sans tarder. Elle vit son grand père maternel prendre une casquette dans un de ses tiroirs puis approcher du saiyen.
« Je vois. » fit-il « Encore un jeune trois guerres en retard… Le look « Son Goku » est dépassé, mon ami. Certes, comme la mode fut courte, c’est bien de vous en être souvenu et de l’avoir adopté mais maintenant, c’est mon look à moi, le look de véritable champion qui est à la mode et qui reçoit tous les honneurs. » Avant que Satan ne fasse la bêtise de mettre la casquette à son effigie sur la tête du saiyen qui avait l’air de rire de moins en moins, Pan cria.
« Papy, ça suffit ! Ce n’est pas un admirateur de Goku mais bien son père, ressuscité pour on ne sait trop quelle raison mais qui est là ! Je l’ai emmené pour lui faire découvrir la Terre mais ça reste quelqu’un d’assez peu maniable donc ton petit cinéma ne l’enchantera guère ! Rappelle-toi comment Végéta sait si bien te remballer, dis-toi qu’avec lui ça pourrait être pire, il n’a pas une Bulma derrière pour l’empêcher de se soulager !! » Satan avait arrêté tout mouvement au cri de sa petite fille. Lui, c’était avec les saiyens et sa belle-famille qu’il avait appris à tout croire sur parole. Et à la mâchoire carnassière que Bardock fit claquer pour redresser son bâton de réglisse, il recula doucement d’un pas.
« Il ne mange pas les vieux, juste les enfants ! » dit Yanu dans le silence gêné ambiant.
Satan alla se rasseoir à son bureau, sans faire d’autre commentaire. Il estimait avoir été assez ridicule comme ça pour aujourd’hui et ne comptait pas recevoir de coup. Il s’imaginait aussi que de ne plus rien dire ferait peut-être qu’on oublierait cet incident.
« Certes… » dit-il tout de même. « J’ai énormément d’humour, il ne faut pas l’oublier, huhuhhu… » et il finit de rire tout seul un instant. Bardock alla s’asseoir près de la baie vitrée comme si il était chez lui et qu’il ne s’était rien passé. Personne ne dit rien sur son acte, même si Satan n’était pas heureux qu’il n’aie pas demandé la permission.
« Bien. » finit par dire le maître de maison. Bien décidé à enfin parler de ce qu’il avait à dire. « Est-ce que tu t’entraînes bien, pour le moment ? » demanda-t-il sur le ton de la conversation à sa petite fille.
« Heu… Pas plus que d’habitude… Mais ça devrait changer vu qu’un de ces jours, je suppose que Bardock voudra s’entraîner. Hein ? » elle se tourna car elle était assise dos à la baie. Le saiyen la regarda un instant et haussa les épaules. Pan n’insista pas, toujours aussi stressée et contrariée depuis Dan et le cinéma de son papy, elle avait hâte que ce dernier finisse, son cours devait commencer dans deux minutes.
« Parce que dans une semaine, n’oublie pas que c’est le tournois. Et je compte sur toi pour participer. » reprit Satan sans faire attention à la remarque de Pan sur le saiyen.
« Ah non ! » s’exclama Pan. « ça ne m’amuse plus ! »
« Mais si !! Tu as plus de seize ans maintenant, tu vas pouvoir aller dans la section adulte ! ça sera plus intéressant pour toi ! »
« Tu parles ! Goten et Trunks ne participent même plus et Buu et Oob sont beaucoup plus fort que moi, ça n’a plus aucun intérêt ! »
« Pan… »
« N’insiste pas ! »
« Si ! Je veux que… »
« Que je devienne championne, oui je sais, mais non, je ne veux pas être médiatisée comme toi. Je ne me bats pas pour ça, tu n’as qu’à laisser Buu se battre et devenir champion. »
« Non !! Buu pas champion si Satan l’est pas. » pleurnicha le dernier cité.
Pan se leva de son siège. « Si tu n’avais que ça à me demander, j’ai répondu. Je vais m’occuper des enfants maintenant. »
« T’es vraiment comme ta mère ! » Maugréa Satan.
« Oui, exactement ! »
« Eh bien, j’avais donc raison !! » triompha le papy en appuyant sur un bouton sous son bureau. Pan arrêta son mouvement vers l’ascenseur quand la grande fenêtre de la baie s’ouvrit. Pan était surprise du nouveau comportement de son grand-père maternel qui l’étonnerait toujours. Elle fut encore plus surprise de voir Danuki voler vers eux calmement. Le jeune homme se posa sur le bord de la fenêtre au niveau du sol, face à Pan.
« Tu l’auras lui, comme rival ! » continua Satan d’un air triomphal. « Vous serez le couple champion ! »
Pan était sans voix. Elle ne s’attendait vraiment pas à ce que son ancien petit copain s’allie à son grand père pour la récupérer.
« Je sais pourquoi tu m’as quitté. J’ai beaucoup progressé, Pan. Je suis plus fort que Satan. » Ce dernier fit un signe de tête entendu, satisfait. Et ajouta :
« Il s’entraîne avec Buu, tu vois comme il vole bien ! Il s’y connaît bien en magie, maintenant ! Il pourrait t’étonner. »
« En même temps, on apprend à voler à 2ans. Ça n’a rien de magique… » ne pu s’empêcher de marmonner de manière inaudible Bardock. Dan lui jeta un petit regard car il avait entendu des bruits dans sa direction. Puis il reporta sa concentration sur Pan et son Grand-père. Les enfants ne disaient rien, fascinés par la tournure qu’avait pris les choses.
« Je sais que tu veux plus que quelqu’un capable de surpasser le champion du monde. Tu veux quelqu’un qui te surpasse toi. Je peux être cette personne. Je te battrai ce jour de tournoi et tu comprendras que c’est moi qui te protège et non pas le contraire. »
« Le tout, en finale du Budokai ! » jubila le vieux champion, imaginant déjà la scène.
Pan fulminait. « ça va ? » demanda Miiky, inquiet de sentir l’énergie de sa sœur monter.
Comment osait-il la provoquer ainsi ? Et comment son grand père avait-il pu imaginer un stratagème pareil pour arriver à tout ce qu’il voulait : la voir championne au côté d’un garçon qu’il aurait choisi personnellement. Ça ne se passerait pas comme ça. Elle se fit le serment que ce terrien de pacotille ne la battrait jamais !
« C’est que ton énergie grimpe gamine, non ? » demanda Bardock, mâchonnant toujours.
Cette question ramena un petit sourire sur le visage de Pan. « Oui ! » elle allait ajouter des félicitations mais Dan reprit encore la parole.
« Alors ? Tu relèves le défi ou non ? » il avait un air très sérieux lui aussi. Mais le regard plein de fierté et de colère de Pan le décida à se radoucir. Il aimait sincèrement Pan. Il ne voulait pas qu’elle le déteste. « Je n’ai trouvé que ce moyen pour te prouver que j’étais fort, que j’étais capable d’être à tes côtés. Tu ne veux jamais te battre avec moi sérieusement. Je… Oui… Je t’aime, Pan ! Tu es unique, je pourrais tout accepter de toi, tu es celle à côté de qui j’ai envie de vieillir ! Et si il faut pour ça que je te mette K.O. sur un ring, je le ferai ! Si il faut ça pour être digne de toi, je le ferai ! » il guetta une réaction du saiyen derrière, qui ne vint pas. Il reprit et termina. « Tu es celle dont j’ai besoin Pan. On s’est toujours entendu à merveille. Je te le jure ! Tu es faites pour moi et moi pour toi. Il n’y a que moi qui t’aimerai ainsi et pour toujours ! »
Le monde s’arrêta de tourner un moment pour la fille de Gohan. La dernière phrase prononcée par Danuki raisonnait dans sa tête. Elle avait la sensation d’avoir déjà entendu ça quelque part. Oui… C’était bien ça, c’était le vœu qu’elle avait fait à Shenron. Se réalisait-il enfin ?
« D’accord. » finit-elle par lâcher. Dan et Satan soupirèrent. C’était la réponse qu’ils attendaient depuis longtemps. « Je relève le défi. » elle inspira, se disant que même si c’était son vœu qui se réalisait, elle devait continuer de réagir comme elle l’aurait fait même si elle n’avait jamais fait de vœu. « Je me battrai de toutes mes forces alors, et si je te bat, Danuki… »
« Tu ne me reverras plus jamais. Je renoncerai à toi. Ça aussi, je te le promet. »
Elle regarda le sol un moment puis son petit frère qui avait un grand sourire. Elle lui frotta la tête affectueusement. Il était toujours heureux lorsqu’il entendait parler de combats. Elle prit sa respiration une dernière fois et tendit sa main vers son rival. Ils s’échangèrent une poignée de main, signe de leur accord. Derrière eux, Satan et Buu avaient entamé une danse de la joie, Yanu riait aux éclats en les regardant.
« Bon ! » s’exclama Satan, son moment d’euphorie passée. « Alors c’est entendu. Maintenant, dépêchez-vous d’aller donner votre cours, vous êtes en retard ! Les élèves attendent ça fait une demi heure que je vous le dis ! Hop hop ! On y va ! »
Pan ne releva une nouvelle fois pas la mauvaise foi de son papy. Après lui avoir expliqué que Bardock resterait dans son bureau en attendant la fin du cours, elle descendit avec Dan, Miiky et Yanu. Les cours se passèrent et quand tous les enfants furent récupérés par leurs parents, ce fut au tour de Pan de rentrer chez elle avec son arrière-grand-père, son petit frère et son cousin. Elle n’avait plus adressé la parole à Dan et ne comptait pas le faire avant le 7mai, jour où elle devrait l’affronter et où, se disait-elle, son destin sentimental se jouerait.
« Tu t’es bien amusé ? » demanda Pan à Bardock, avec humour, sur le chemin de la maison de Gohan.
« Oh oui… J’ai toujours adoré les histoires de cul ! »
« C’est quoi les histoires de cul ? » demanda Miiky. Yanu était retourné chez lui directement sinon il se serait empressé de dire pareil.
« C’est rien… » répliqua vivement sa grande sœur, embarrassée. « ne fais pas attention, Bardock dit des bêtises vulgaires… »
Ils accélérèrent leur vol. Pan regardait son arrière-grand-père à côté d’elle, elle n’avait pas eu l’occasion aujourd’hui de beaucoup s’en occuper, elle espérait n’avoir rien raté d’important comme changement chez lui mais elle était contente qu’il commence à repérer les énergies seul, ce n’était évidemment pas très difficile mais il fallait tout de même avoir le truc et il l’avait trouvé… Elle avait hâte d’avoir de moins en moins de tabous avec lui, elle espérait qu’il devienne fort, qu’il aie de nouveau l’envie de progresser et qu’il devienne comme eux… Elle admirait cet homme, elle ne savait pas expliquer pourquoi mais même si il n’approuvait pas vraiment ce qu’était devenu la descendance des saiyens, elle se sentait fière de sa famille, elle était fière de descendre de lui…