Mes remerciements à Xela pour sa relecture

Bonne lecture à tous !
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Chapitre 57
Conseils avisés
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... .Sur Terre, quelques jours plus tard. ...
— Mademoiselle ! appela un client. Un autre thé aux fruits s'il-vous-plaît !
— Oui, tout de suite ! répondit poliment Maelyss. Elle se hâta pour préparer la boisson.
La Saiyanne saisit une petite théière mauve et la posa sur une petite assiette en forme de feuille. Elle remplit cette dernière d'eau bouillante, puis déposa un sachet de thé emballé ainsi que deux morceaux de sucre avant d'apporter le tout à la table près de la fenêtre du magasin.
— Voilà monsieur ! Attention c'est très chaud ! avertit-elle en souriant.
Elle reprit le plateau et s'éloigna pour rejoindre le comptoir où des clients l'attendaient faisant claquer le parquet anthracite noir à l'aide de ses petits talons. La fille de Gokû posa délicatement la commande de choux à la crème et de tarte banane, chocolat et cannelle dans une boîte et la referma avant de la tendre à un homme d'une soixantaine d'années.
— Merci mademoiselle ! s'exclama-t-il en lui adressant un sourire charmeur.
— Merci à vous ! Bonne après-midi monsieur !
Un sourire se tissa sur les lèvres de Maelyss alors qu'elle regardait l'homme quitter l'enseigne. Son regard balaya la vingtaines de tables présentes dans la pièce. La salle était bondée, elle n'en revenait pas ! Quatre heures s'étaient écoulées depuis l'ouverture du magasin et Maelyss n'avait pas arrêté de naviguer entre la caisse et le service en salle. Oh, elle ne s'en plaignait pas, bien au contraire ! Cela signifiait que le bouche à oreille commençait doucement à porter ses fruits. Mais plus important encore : que ces derniers mois de dure labeur n'avaient pas été vains. Elle était aux anges.
Elle savait que cela marcherait elle y avait cru dur comme fer ! Et le simple fait de voir leurs confections partir encore plus facilement que des petits pains ainsi que les nombreux retours positifs des clients satisfaits achevait de lui donner raison. Bien sûr, rien n'était encore acquis, ni même gagné d'avance. Il y avait encore un peu de chemin à faire avant qu'elles se forgent une véritable réputation dans le milieu. Mais la fille de Gokû avait foi en ses créations et surtout en celles de Genïe. Après tout, il n'y avait aucune raison qu'elles ne se fassent pas connaître !
La guerrière s'orienta en direction d'une table en inox - précédemment occupée -, re positionna les trois chaises en fer forgé qui avaient été déplacées, puis nettoya la surface de la table à l'aide d'un chiffon humide légèrement imbibé de produit nettoyant. L'hygiène était de rigueur. Genïe et Maelyss mettaient un point d'honneur à respecter cette règle à la lettre ! Il n'y avait d'ailleurs aucune once de poussière ou toute autre trace de saleté dans leur enseigne.
Maelyss se munit de gants en plastique, longea le grand présentoir vitrine en forme de U gris clair et noir, puis de réarrangea la disposition des pâtisseries dans la vitrine située à gauche de la caisse enregistreuse. Les éclairs vanille fraise étaient tous partis, il fallait qu'elle en remette quelques-uns. Les tartes bananes chocolat cannelle avaient elles aussi rencontré beaucoup de succès. Genïe avait eu une bonne idée de lui dire de repenser sa recette et surtout sa présentation. Les mini cake - comme elle voulait les faire au départ -, n'auraient peut-être pas été aussi bien vendus que sous forme de tartes.
La Saiyanne jeta un rapide coup d'oeil aux deux petits présentoirs de forme ronde situés non loin du comptoir principal, vérifiant qu'ils étaient bien garnis de pâtisseries, puis retourna auprès de la caisse. L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres lorsque son regard se posa sur le meuble fushcia sur laquelle était posée la caisse enregistreuse. Sacrée Genïe ! Où qu'elle aille, elle ne pouvait pas s'empêcher d'apporter sa touche de rose. Enfin, le moins que l'on pouvait dire c'était que cela apportait une sacré touche girly à la décoration des lieux. Un peu trop peut-être... Heureusement qu'elle avait réussi à négocier pour garder les murs gris et blancs, sinon elle aurait dégusté du rose à toutes les sauces !
— Lylyss ?
La jeune femme leva la tête à l'évocation de son nom. Un sourire s'étala sur ses lèvres à l'instant où elle aperçut son frère derrière le comptoir.
— Salut Goten ! Tu t'es enfin décidé à venir !
— Ben oui, j'allais pas rater la deuxième semaine d'ouverture du magasin ! sourit l'adolescent. Alors, comment ça s'passe ?
— Super ! Et les clients ont l'air satisfaits alors...
— Je suis content pour vous ! C'est vraiment une bonne idée de vendre des pâtisseries provenant de Vergas ! ça change de ce qu'on voit ici...
— Oui, c'est bien pour ça qu'on s'est installées ici, fit remarquer Maelyss.
— Au fait, maman m'a dit de te dire qu'elle viendrait jeudi, elle a hâte de voir le magasin ! D'ailleurs, j'pense que tu auras la visite de Bulma et des autres aussi !
— Ils sont les bienvenus en tout cas !
Un sourire se dessina sur les lèvres de Goten alors qu'il fixait la tenue de sa soeur.
— Quoi ?
— Rien ! C'est juste que ça faisait longtemps que jt'avais pas vu porter de jupe et de talons... Et maquillée aussi !
— Rassure-toi, ça me fait bizarre à moi aussi. ça t'étonne si je te dis que c'est Genïe qui a choisi la tenue ? Même le tee-shirt cache-coeur à courtes manches...
— Pas vraiment non, ahaha, admit l'adolescent, amusé.
— Heureusement, j'ai échappé de justesse au look rose en gardant la jupe noire et le tee-shirt bleu !
— En tout cas c'est vraiment sympa ici ! fit remarquer le fils cadet de Gokû. J'aime beaucoup les tableaux et les couleurs vives !
— Oui moi aussi ! Mais j'ai ma petite préférence pour les vases là-bas ! indiqua Maelyss.
Goten se retourna et aperçut deux grands vases noirs et blanc près de l'entrée du magasin.
— Ah ouais, j'les avaient pas vu ! fit-il en souriant. Au fait, où est Genïe ?
— Au laboratoire pour le moment. Elle est en pleine phase créatrice !
— Ah d'accord ! Donc pas de dérangement !
— T'as tout compris ! acquiesça la jeune femme en sourit. Les études ça va ? Tu arrives à gérer ?
— C'est compliqué parfois, mais dans l'ensemble ça va.
— Tant mieux. Genïe m'a dit que tu avais arrêté tes entraînements, c'est vrai ?
— Parce que ce n'est plus ma priorité. Pour l'instant du moins. J'ai vraiment envie de progresser en magie. Mais comme tu sais, il faut beaucoup de travail et de temps pour ça...
— Oh oui... soupira la guerrière. Et tu n'es pas au bout de tes peines, crois-moi.
— Je sais. C'est pour ça que je préfère m'y mettre maintenant.
— Je vois. Et... commença la Saiyanne hésitante. J'ai aussi appris pour ta dispute avec Gelanaà.
— Ah, elle vous en a parlé... lâcha Goten, le visage légèrement tendu.
— Oui. Écoutes, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu ne crois pas que vous devriez discuter pour essayer d'arranger les choses ?
— Moi j'veux bien ! Mais j'y peux rien si elle veut pas comprendre que j'ai pas envie de me faire entretenir par elle. Sous prétexte qu'elle peut tout payer, elle ne veut pas que je trouve du travail pour l'aider, c'est un monde quand même ! J'ai pas envie qu'elle me materne, même pour lui faire plaisir !
— Elle ne pensait pas à mal en te disant ça. Tu sais, les Majins ont parfois une façon très particulière de s'occuper de leur entourage et leur montrer qu'ils tiennent à eux, expliqua Maelyss. Genïe a même été jusqu'à m'acheter des sous-vêtements... ajouta-t-elle tandis qu'une grimace se peignait sur son visage.
— Sérieux ? Des sous-vêtements ? s'étonna Goten.
— Oui ! pouffa la Saiyanne. Selon elle, je pouvais faire mieux en la matière.... La fille de Gokû s'interrompit un instant, les yeux perdus dans le vide, ne réalisant toujours pas ce que son amie avait fait. — Alors, elle a décidé de prendre les choses en mains sans m'en parler, acheva-t-elle.
— Très particulier en effet...
— Enfin bon, ce que je veux dire, c'est que c'est aussi un peu dans leur nature de materner les gens qu'ils aiment. Certains ont carrément plus développé ce trait de caractère que d'autres c'est plus qu'un fait, mais il ne faut pas prendre ça comme une atteinte personnelle. Ils sont comme ça c'est tout. C'est vrai que ça surprend au début, mais tu finiras par t'y habituer. Et puis si je peux te donner un conseil : Joues-là plus subtil !
— Euh, c'est-à-dire...?
— Eh bien, si Gelanaà souhaite s'occuper seule des frais lorsque vous emménagerez, laisse-là faire ! Pendant un ou deux mois. Peut-être trois. Et durant ce laps de temps, introduis progressivement la discussion sur le fait que tu aimerais l'aider. Tu verras que petit à petit, elle l'acceptera sans problème ! Elle sera même contente que tu t'investisses ! Mais surtout, surtout, ne te braque pas d'emblée, sinon elle le fera également et là tu peux être sûr que la guerre ne sera pas loin !
— Si tu le dis. Mais tu es sûre que ça fonctionnera ?
— Bien sûr ! Tu crois que j'ai fait comment avec Genïe pour la faire arrêter me me couver comme un poussin ? Non, crois-moi c'est la meilleure chose à faire si tu veux que les choses se passent bien. Il faut simplement ajuster ton angle d'attaque ! Et je suis certaine que vous serez très heureux. Mais pour ça il va falloir que l'un de vous fasse le premier pas pour parler à l'autre, car entre nous, ce serait vraiment dommage que vous vous sépariez juste pour une simple dispute... Parle-lui et tu verras que tout s'arrangera...

La Gardienne acheva de remplir la dernière tartelette à la crème, puis plaça la plaque dans l'une des quatre cellules réfrigérantes avant de retirer son tablier rose. Une bonne chose de faite. Il n'y avait plus qu'à patienter une petite heure et elle pourrait les passer en boutique ! Elle tendit l'oreille pour entendre ce qui se passait en salle. Bon, Maelyss était en pleine discussion avec son frère, elle pouvait s'absenter discrètement pendant l'heure qui restait avant de revenir à la boutique.
Genïe passa par la porte de derrière, puis se téléporta sur Vergas, au square de la Capitale Est. Le soleil déclinait progressivement dans un ciel orangé dégradé. La jeune femme s'installa quelques minutes sur un banc pour profiter des derniers rayons de l'astre solaire. Le parc était relativement désert en cette heure de la journée. Un fait plutôt étonnant lorsqu'on savait que la plupart des étudiants - qui s'y retrouvaient habituellement -, avaient terminé leur journée depuis deux heures déjà.
La Majin fixa un point invisible face à elle, le corps légèrement tendus. La conversation qu'elle avait eu la veille avec Jam, Maha, Djuu et Kama ne cessait de hanter son esprit. Elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient eu une telle réaction...
— Bon écoutez, j'ai reparlé du plan qu'on a élaboré avec les Majins concernés, ils ne veulent plus continuer, annonça Jam.
— Quoi ? Mais pourquoi ? s'exclama la Gardienne de Maelyss.
— Certains ont extrêmement peur à l'idée de se faire absorber et les autres préfèrent garder leur indépendance, expliqua le Majin bleu.
— ...C'est pas vrai... c'est pas possible ! Qu'est-ce qu'on va faire si personne ne veut nous aider !
La Majin s'affala sur sa chaise, abattue.
— Écoute Genïe, intervint Maha. On savait qu'il y aurait de fortes chances pour qu'ils décident de se rétracter. Et dans un sens, personne ne peut leur en vouloir, il s'agit d'un sacrifice loin d'être anodin, ajouta-t-il.
— Je sais très bien que c'est un gros sacrifice ! Mais c'était ça ou voir Buu faire ce qu'il veut sur notre planète !
— Je comprends ta colère, la rassura doucement Kama, mais je crois... que tu prends cette affaire un peu trop à coeur.
— Comment ça ? ? Tu préfère voir ce type prendre le pouvoir peut-être ?
— Ce n'est pas ce qu'elle dit, la coupa Djuu. Mais avoues que cette opération était risquée ! Cela aurait demandé énormément de magie pour la réaliser et... Enfin ! On ne peut pas obliger des gens à sacrifier leur vie !
— Dans ce cas, je trouverai une autre alternative...
Genïe fronça les arcades sourcilières. Puisque ses amis semblaient vouloir abandonner le projet, elle allait devoir continuer la partie sans eux ! Oh, elle savait que la tâche ne serait pas aisée. Elle savait également que si elle voulait que Buu soit hors d'état de nuire définitivement et ainsi préserver leur peuple, il lui faudrait mettre les bouchées-doubles et trouver rapidement une solution. Et pour cela, elle était prête à tout...
La Gardienne quitta son banc, pénétra sur l'une des zones de téléportation et se volatilisa au centre-ville, dans un quartier mal fréquenté. La rue aux pavés sombres était déserte, ou presque. À l'angle d'une librairie abandonnée, une silhouette féminine vêtue d'un pantalon noir et d'une blouse bleu marine dissimulée sous une tunique à longues manches, semblait attendre quelque chose. Genïe observa quelques minutes de patience, s'assurant que personne ne passe par cette ruelle avant de s'approcher de l'épicerie fermée, située quelques mètres à droite de la femme aux cheveux noirs montés en queue de cheval.
"Contente de te voir Zoria ! " s'exclama la Majin par télépathie.
"Tiens, mais c'est le caniche à sa mémère... Que fais-tu dans un endroit aussi malfamé ? " s'enquit la Magicienne, sardonique.
"En fait, je venais te voir. Je veux veux parler à ton maître."
"Hein ? je ne vois pas de quoi tu parles..." mentit Zoria d'un air faussement innocent.
"Tu sais parfaitement de qui je parle !" lâcha Genïe en la regardant du coin de l'oeil.
"Oh, je vois ! Tu viens donc pour m'arrêter ? Toute seule ? Comme c'est courageux de ta part !"
"Pas tout à fait. Comme je le te l'ai dit, je voudrai parler à ton maître. J'ai un marché à lui proposer..."
— Oui, tout de suite ! répondit poliment Maelyss. Elle se hâta pour préparer la boisson.
La Saiyanne saisit une petite théière mauve et la posa sur une petite assiette en forme de feuille. Elle remplit cette dernière d'eau bouillante, puis déposa un sachet de thé emballé ainsi que deux morceaux de sucre avant d'apporter le tout à la table près de la fenêtre du magasin.
— Voilà monsieur ! Attention c'est très chaud ! avertit-elle en souriant.
Elle reprit le plateau et s'éloigna pour rejoindre le comptoir où des clients l'attendaient faisant claquer le parquet anthracite noir à l'aide de ses petits talons. La fille de Gokû posa délicatement la commande de choux à la crème et de tarte banane, chocolat et cannelle dans une boîte et la referma avant de la tendre à un homme d'une soixantaine d'années.
— Merci mademoiselle ! s'exclama-t-il en lui adressant un sourire charmeur.
— Merci à vous ! Bonne après-midi monsieur !
Un sourire se tissa sur les lèvres de Maelyss alors qu'elle regardait l'homme quitter l'enseigne. Son regard balaya la vingtaines de tables présentes dans la pièce. La salle était bondée, elle n'en revenait pas ! Quatre heures s'étaient écoulées depuis l'ouverture du magasin et Maelyss n'avait pas arrêté de naviguer entre la caisse et le service en salle. Oh, elle ne s'en plaignait pas, bien au contraire ! Cela signifiait que le bouche à oreille commençait doucement à porter ses fruits. Mais plus important encore : que ces derniers mois de dure labeur n'avaient pas été vains. Elle était aux anges.
Elle savait que cela marcherait elle y avait cru dur comme fer ! Et le simple fait de voir leurs confections partir encore plus facilement que des petits pains ainsi que les nombreux retours positifs des clients satisfaits achevait de lui donner raison. Bien sûr, rien n'était encore acquis, ni même gagné d'avance. Il y avait encore un peu de chemin à faire avant qu'elles se forgent une véritable réputation dans le milieu. Mais la fille de Gokû avait foi en ses créations et surtout en celles de Genïe. Après tout, il n'y avait aucune raison qu'elles ne se fassent pas connaître !
La guerrière s'orienta en direction d'une table en inox - précédemment occupée -, re positionna les trois chaises en fer forgé qui avaient été déplacées, puis nettoya la surface de la table à l'aide d'un chiffon humide légèrement imbibé de produit nettoyant. L'hygiène était de rigueur. Genïe et Maelyss mettaient un point d'honneur à respecter cette règle à la lettre ! Il n'y avait d'ailleurs aucune once de poussière ou toute autre trace de saleté dans leur enseigne.
Maelyss se munit de gants en plastique, longea le grand présentoir vitrine en forme de U gris clair et noir, puis de réarrangea la disposition des pâtisseries dans la vitrine située à gauche de la caisse enregistreuse. Les éclairs vanille fraise étaient tous partis, il fallait qu'elle en remette quelques-uns. Les tartes bananes chocolat cannelle avaient elles aussi rencontré beaucoup de succès. Genïe avait eu une bonne idée de lui dire de repenser sa recette et surtout sa présentation. Les mini cake - comme elle voulait les faire au départ -, n'auraient peut-être pas été aussi bien vendus que sous forme de tartes.
La Saiyanne jeta un rapide coup d'oeil aux deux petits présentoirs de forme ronde situés non loin du comptoir principal, vérifiant qu'ils étaient bien garnis de pâtisseries, puis retourna auprès de la caisse. L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres lorsque son regard se posa sur le meuble fushcia sur laquelle était posée la caisse enregistreuse. Sacrée Genïe ! Où qu'elle aille, elle ne pouvait pas s'empêcher d'apporter sa touche de rose. Enfin, le moins que l'on pouvait dire c'était que cela apportait une sacré touche girly à la décoration des lieux. Un peu trop peut-être... Heureusement qu'elle avait réussi à négocier pour garder les murs gris et blancs, sinon elle aurait dégusté du rose à toutes les sauces !
— Lylyss ?
La jeune femme leva la tête à l'évocation de son nom. Un sourire s'étala sur ses lèvres à l'instant où elle aperçut son frère derrière le comptoir.
— Salut Goten ! Tu t'es enfin décidé à venir !
— Ben oui, j'allais pas rater la deuxième semaine d'ouverture du magasin ! sourit l'adolescent. Alors, comment ça s'passe ?
— Super ! Et les clients ont l'air satisfaits alors...
— Je suis content pour vous ! C'est vraiment une bonne idée de vendre des pâtisseries provenant de Vergas ! ça change de ce qu'on voit ici...
— Oui, c'est bien pour ça qu'on s'est installées ici, fit remarquer Maelyss.
— Au fait, maman m'a dit de te dire qu'elle viendrait jeudi, elle a hâte de voir le magasin ! D'ailleurs, j'pense que tu auras la visite de Bulma et des autres aussi !
— Ils sont les bienvenus en tout cas !
Un sourire se dessina sur les lèvres de Goten alors qu'il fixait la tenue de sa soeur.
— Quoi ?
— Rien ! C'est juste que ça faisait longtemps que jt'avais pas vu porter de jupe et de talons... Et maquillée aussi !
— Rassure-toi, ça me fait bizarre à moi aussi. ça t'étonne si je te dis que c'est Genïe qui a choisi la tenue ? Même le tee-shirt cache-coeur à courtes manches...
— Pas vraiment non, ahaha, admit l'adolescent, amusé.
— Heureusement, j'ai échappé de justesse au look rose en gardant la jupe noire et le tee-shirt bleu !
— En tout cas c'est vraiment sympa ici ! fit remarquer le fils cadet de Gokû. J'aime beaucoup les tableaux et les couleurs vives !
— Oui moi aussi ! Mais j'ai ma petite préférence pour les vases là-bas ! indiqua Maelyss.
Goten se retourna et aperçut deux grands vases noirs et blanc près de l'entrée du magasin.
— Ah ouais, j'les avaient pas vu ! fit-il en souriant. Au fait, où est Genïe ?
— Au laboratoire pour le moment. Elle est en pleine phase créatrice !
— Ah d'accord ! Donc pas de dérangement !
— T'as tout compris ! acquiesça la jeune femme en sourit. Les études ça va ? Tu arrives à gérer ?
— C'est compliqué parfois, mais dans l'ensemble ça va.
— Tant mieux. Genïe m'a dit que tu avais arrêté tes entraînements, c'est vrai ?
— Parce que ce n'est plus ma priorité. Pour l'instant du moins. J'ai vraiment envie de progresser en magie. Mais comme tu sais, il faut beaucoup de travail et de temps pour ça...
— Oh oui... soupira la guerrière. Et tu n'es pas au bout de tes peines, crois-moi.
— Je sais. C'est pour ça que je préfère m'y mettre maintenant.
— Je vois. Et... commença la Saiyanne hésitante. J'ai aussi appris pour ta dispute avec Gelanaà.
— Ah, elle vous en a parlé... lâcha Goten, le visage légèrement tendu.
— Oui. Écoutes, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu ne crois pas que vous devriez discuter pour essayer d'arranger les choses ?
— Moi j'veux bien ! Mais j'y peux rien si elle veut pas comprendre que j'ai pas envie de me faire entretenir par elle. Sous prétexte qu'elle peut tout payer, elle ne veut pas que je trouve du travail pour l'aider, c'est un monde quand même ! J'ai pas envie qu'elle me materne, même pour lui faire plaisir !
— Elle ne pensait pas à mal en te disant ça. Tu sais, les Majins ont parfois une façon très particulière de s'occuper de leur entourage et leur montrer qu'ils tiennent à eux, expliqua Maelyss. Genïe a même été jusqu'à m'acheter des sous-vêtements... ajouta-t-elle tandis qu'une grimace se peignait sur son visage.
— Sérieux ? Des sous-vêtements ? s'étonna Goten.
— Oui ! pouffa la Saiyanne. Selon elle, je pouvais faire mieux en la matière.... La fille de Gokû s'interrompit un instant, les yeux perdus dans le vide, ne réalisant toujours pas ce que son amie avait fait. — Alors, elle a décidé de prendre les choses en mains sans m'en parler, acheva-t-elle.
— Très particulier en effet...
— Enfin bon, ce que je veux dire, c'est que c'est aussi un peu dans leur nature de materner les gens qu'ils aiment. Certains ont carrément plus développé ce trait de caractère que d'autres c'est plus qu'un fait, mais il ne faut pas prendre ça comme une atteinte personnelle. Ils sont comme ça c'est tout. C'est vrai que ça surprend au début, mais tu finiras par t'y habituer. Et puis si je peux te donner un conseil : Joues-là plus subtil !
— Euh, c'est-à-dire...?
— Eh bien, si Gelanaà souhaite s'occuper seule des frais lorsque vous emménagerez, laisse-là faire ! Pendant un ou deux mois. Peut-être trois. Et durant ce laps de temps, introduis progressivement la discussion sur le fait que tu aimerais l'aider. Tu verras que petit à petit, elle l'acceptera sans problème ! Elle sera même contente que tu t'investisses ! Mais surtout, surtout, ne te braque pas d'emblée, sinon elle le fera également et là tu peux être sûr que la guerre ne sera pas loin !
— Si tu le dis. Mais tu es sûre que ça fonctionnera ?
— Bien sûr ! Tu crois que j'ai fait comment avec Genïe pour la faire arrêter me me couver comme un poussin ? Non, crois-moi c'est la meilleure chose à faire si tu veux que les choses se passent bien. Il faut simplement ajuster ton angle d'attaque ! Et je suis certaine que vous serez très heureux. Mais pour ça il va falloir que l'un de vous fasse le premier pas pour parler à l'autre, car entre nous, ce serait vraiment dommage que vous vous sépariez juste pour une simple dispute... Parle-lui et tu verras que tout s'arrangera...

... .À l'arrière-boutique, du côté de Genïe. ...
La Gardienne acheva de remplir la dernière tartelette à la crème, puis plaça la plaque dans l'une des quatre cellules réfrigérantes avant de retirer son tablier rose. Une bonne chose de faite. Il n'y avait plus qu'à patienter une petite heure et elle pourrait les passer en boutique ! Elle tendit l'oreille pour entendre ce qui se passait en salle. Bon, Maelyss était en pleine discussion avec son frère, elle pouvait s'absenter discrètement pendant l'heure qui restait avant de revenir à la boutique.
Genïe passa par la porte de derrière, puis se téléporta sur Vergas, au square de la Capitale Est. Le soleil déclinait progressivement dans un ciel orangé dégradé. La jeune femme s'installa quelques minutes sur un banc pour profiter des derniers rayons de l'astre solaire. Le parc était relativement désert en cette heure de la journée. Un fait plutôt étonnant lorsqu'on savait que la plupart des étudiants - qui s'y retrouvaient habituellement -, avaient terminé leur journée depuis deux heures déjà.
La Majin fixa un point invisible face à elle, le corps légèrement tendus. La conversation qu'elle avait eu la veille avec Jam, Maha, Djuu et Kama ne cessait de hanter son esprit. Elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient eu une telle réaction...
... .Flash Back. ...
— Bon écoutez, j'ai reparlé du plan qu'on a élaboré avec les Majins concernés, ils ne veulent plus continuer, annonça Jam.
— Quoi ? Mais pourquoi ? s'exclama la Gardienne de Maelyss.
— Certains ont extrêmement peur à l'idée de se faire absorber et les autres préfèrent garder leur indépendance, expliqua le Majin bleu.
— ...C'est pas vrai... c'est pas possible ! Qu'est-ce qu'on va faire si personne ne veut nous aider !
La Majin s'affala sur sa chaise, abattue.
— Écoute Genïe, intervint Maha. On savait qu'il y aurait de fortes chances pour qu'ils décident de se rétracter. Et dans un sens, personne ne peut leur en vouloir, il s'agit d'un sacrifice loin d'être anodin, ajouta-t-il.
— Je sais très bien que c'est un gros sacrifice ! Mais c'était ça ou voir Buu faire ce qu'il veut sur notre planète !
— Je comprends ta colère, la rassura doucement Kama, mais je crois... que tu prends cette affaire un peu trop à coeur.
— Comment ça ? ? Tu préfère voir ce type prendre le pouvoir peut-être ?
— Ce n'est pas ce qu'elle dit, la coupa Djuu. Mais avoues que cette opération était risquée ! Cela aurait demandé énormément de magie pour la réaliser et... Enfin ! On ne peut pas obliger des gens à sacrifier leur vie !
— Dans ce cas, je trouverai une autre alternative...
... .Fin du flash back. ...
Genïe fronça les arcades sourcilières. Puisque ses amis semblaient vouloir abandonner le projet, elle allait devoir continuer la partie sans eux ! Oh, elle savait que la tâche ne serait pas aisée. Elle savait également que si elle voulait que Buu soit hors d'état de nuire définitivement et ainsi préserver leur peuple, il lui faudrait mettre les bouchées-doubles et trouver rapidement une solution. Et pour cela, elle était prête à tout...
La Gardienne quitta son banc, pénétra sur l'une des zones de téléportation et se volatilisa au centre-ville, dans un quartier mal fréquenté. La rue aux pavés sombres était déserte, ou presque. À l'angle d'une librairie abandonnée, une silhouette féminine vêtue d'un pantalon noir et d'une blouse bleu marine dissimulée sous une tunique à longues manches, semblait attendre quelque chose. Genïe observa quelques minutes de patience, s'assurant que personne ne passe par cette ruelle avant de s'approcher de l'épicerie fermée, située quelques mètres à droite de la femme aux cheveux noirs montés en queue de cheval.
"Contente de te voir Zoria ! " s'exclama la Majin par télépathie.
"Tiens, mais c'est le caniche à sa mémère... Que fais-tu dans un endroit aussi malfamé ? " s'enquit la Magicienne, sardonique.
"En fait, je venais te voir. Je veux veux parler à ton maître."
"Hein ? je ne vois pas de quoi tu parles..." mentit Zoria d'un air faussement innocent.
"Tu sais parfaitement de qui je parle !" lâcha Genïe en la regardant du coin de l'oeil.
"Oh, je vois ! Tu viens donc pour m'arrêter ? Toute seule ? Comme c'est courageux de ta part !"
"Pas tout à fait. Comme je le te l'ai dit, je voudrai parler à ton maître. J'ai un marché à lui proposer..."