Bien à mon tour.
Pas mal de choses ont été résumés. Pour moi l'arc est la représentation de beaucoup d'aspects de Toriyama... l'arc suivant redorera l'humour tant apprécié de l'auteur, même si ça sera un humour différent, plus volontairement caricatural. Il y'a également la teinte badass mais cela est logique puisque depuis trois arc, l'oeuvre prenait cette tournure. L'arc précédent à savoir l'arc Namek mettait en valeur tout le sens de la mise en scène de Toriyama, j'aime appeller l'arc Namek une fan fiction à haute échelle, c'est vraiment bien scénarisé, et l'auteur a décidé de mettre ce génie à une dimension supérieure, son manga prenant un nouveau tournant, il fallait déjà mettre en valeur des qualités déjà diffusées depuis l'arc Daimao, le 23 ème championnat du monde et bien entendu la saga saiyen, qui sera un prélude.
L'arc Namek va vraiment miser sur le Tetsuo à l'échelle Dragon Ball, Freezer, et bien entendu Son Gokû pour qu'il soit amené à être le divin Super Saiyen légendaire.
Si on est fan de l'arc Namek, il ne fallait cela dit pas s'attendre à voir ça durer, car ce qui fait le charme d'un arc c'est son authenticité, sa spécificité. La répétition tue l'originalité, l'unicité. Il faut se renouveler, et voir la situation sous un autre angle. Akira Toriyama n'a effectivement jamais caché sa passion pour l'univers du cinéma et s'il s'était déjà inspiré de ce registre, il s'est effectivement focalisé là dessus depuis l'arc cyborg-cell.
La partie Cyborg est un master piece. Je considère Cell Première forme faisant partie de l'arc cyborg, l'arc Cell commence à partir de l'apparition de Cell 2, qui se met à courser C-18, on voit qu'il est désormais le BOSS, c'est lui qui devient la menace principale, avec Ten Shin Han tentant désespéramment de le retenir avec le Shin Kikoho, Gokû venir à la ressource de ses amis et prévenir Cell... ensuite Végéta et Trunks qui viennent le voir pour s'opposer à sa toute puissance. Voilà, l'arc Cell commence les hostilités et désormais la menace cyborg s'apparente déjà à un lointain souvenir.
L'arc Cyborg qui se conclue magnifiquement avec ce tome 31, dont tous les fans de la saga doivent se faire en boucle, est la représentation du talent de l'auteur quand il s'agit de scénariser en même temps s'adapter à ses nouvelles tendances. Désormais il n'y a plus l'aura de Freezer... Nous retournons sur terre, on est plus dans ce décor vert, qui contrastait avec toute la menace et la dangerosité de Freezer et ses hommes.
Désormais on se concentre plus sur le concret, mais chaque arc possède un point commun: La reconversion d'un antagoniste, obligé de s'allier vu la tournure des événements. Dans l'arc saiyen Piccolo. Dans l'arc Namek, Végéta. Dans l'arc Buu: Le Gros Buu. Et dans l'arc cyborg-cell, les cyborgs devant tourner du bon côté étant donné qu'une plus grosse menace vient faire son apparition.
Comme ça été dit, cette mise en scène cinématographique profite à tout le monde, ça amène de la nervosité, du suspens... ça amène un nouvel angle, une nouvelle façon de percevoir le manga. Rafraîchissant... tout en faisant appel au passé. Si la concrétisation de cette nouvelle façon de voir est perfectible, il faut au moins reconnaître qu'elle laisse pas mal de moments classes... prenants et tendus. Cela amène de la perplexité mais dans le bon sens du terme. Quand je perçois le combat entre C-16 et Cell première forme, c'est vraiment la fibre badass qui est exploitée à son comble.
Son Gokû qui devient l’appât numéro rajoute ce lot de tension... Son Gokû est coursé, pourchassé et plus subtilement envié... Il faudra d'abord le protéger, et ensuite voir l'opportunité pour les plus puissants, à savoir Piccolo et Végéta/Trunks de démontrer les résultats de leurs progrès pour des raisons qui diffèrent, avec le même objectif final, faire le travail à la place de Son Gokû. Et c'est ça qui fait le charme d'un arc, pas seulement le héros qui se tape tout le boulot, mais voir les seconds couteaux, et les alliés venir en aide, avoir des moments références, où ils vont pouvoir s'illustrer même si ça ne sera le temps de quelque chapitres. Cela apporte une vision transversale... que cela donne t'-il quand ce n'est plus Gokû l'unique espoir, comme dans DB pré Radditz ? Qui plus est, que ce ne sont pas les terriens qui sont mis à l'honneur, mais des anciens adversaires.
La partie Cell décide vraiment d'axer sur les powers up, la puissance brute et pure. L'adversaire ayant la plus grosse source de puissance sera le vainqueur, c'est là qu’apparaît l'hégémonie des Super Saiyens, car ils seront les seuls qui pourront rivaliser sur ce terrain. Trunks, Gohan, Végéta et bien sûr Gokû, pourront être potentiellement les sauveurs de la terre, ça sera à qui aura trouvé la réelle solution pour venir à bout de la menace grandissante.
Et bien entendu l'auteur ayant décidé de miser sur le duo Gohan-Gokû, Végéta et Trunks vont être progressivement reléguer et se retrouver dans une échelle plus similaire à celle de Piccolo. Ce qui n'est pas une critique, ça montre simplement que Gokû et Gohan sont devenus trop forts. Ils se sont entraînés plus intelligemment, et ont su mettre leur égo de côté contrairement à Végéta et Trunks dans une moindre mesure.
Ce sont des combattants beaucoup plus techniques et puristes. On va mettre en valeur l’intuition, l'expertise, la technique, plutôt que le badass, le roxx, le taciturne, l'imposant. C'est un pied de nez quelque part, à ces levels up toujours plus ahurissants, et même si ça me désole que Végéta et Trunks aient été relégués à ce point, il fallait bien trouver une solution face à Cell qui avait compris comment se jouer de ces badass qui lui ont posé tant de problème, et qui ont bien failli le nuire.
Le Cell game c'est pour Cell Gokû et Gohan le reste il faudra oublier. Cell s'adapte à la technique de ses adversaires, et perçoit beaucoup plus de fluidité et de timing, il agira en conséquence. Puis il se prend une raclée magistrale par un SSJ2 qui sera la transformation référence poussant Dragon Ball à un niveau rarement atteint en terme d'epicness. C'est le lapin qui sort du chapeau, après les taciturnes réalistes, qui rendent le manga si puissant depuis l'arc saiyen... on fait une transition avec Gokû pour transmuter la solution et on conclue avec Gohan qui est sur la même longueur d'onde que Gokû, et finira le travail en beauté.
Son Gokû représentera le parfait équilibre entre les deux écoles, ça sera son rôle, assurer une transition, et c'est avec sagesse qu'il ne jaugera pas les prestations de ses comparses mais comprendra avec recul que le changement de méthode doit débarquer. Il acceptera même de se sacrifier comprenant qu'il attirait comme un aimant les différences menaces. Ce n'est pas mon Gokû préféré, mais c'est de loin le plus réfléchi, comme s'il savait à l'avance que son heure était venue. Cette défaite contre C-19 lui a définitivement ouvert les yeux, et j'aime bien comment l'auteur a décidé de traiter son personnage principal.
Je finirai en disant, que des personnages comme C-17, Trunks, C-16, Cell Première forme ont plus que rendu hommage à la dernière saga, basé principalement sur le badass... Nous savons également qu'il y'avait des pistes potentiels à exploiter comme Gero, qu'on apprend l’existence d'un master badass à savoir Miraï Gohan, et que l'auteur aurait pu continuer sur le même rythme que la période pré Cell 2...
Ma saga préférée de tout Dragon Ball, of course.
https://youtu.be/T3hH55iaNyc?t=153