par XXI le Ven Août 09, 2019 1:49
A mon tour, je vote Bojack. Comparé à ses prédécesseurs dont Slugh et Cooler, il a l'avantage de mieux s'insérer dans la chronologie de Dragon Ball, tout en collant au plus près de ce que nous montre le manga.
On a un Végéta dépressif qui ne se bat plus, fidèle à sa résolution annoncée pendant la troisième mi-temps du Cell Game.
Quant à Gohan, il devient le héros, comme prévu. D'ailleurs, cet OAV rend justice à son état de simple super saïyen : lui seul est en mesure d'affronter les quatre ennemis à la fois et de tenir tête à Bojack (lequel ne fait pratiquement qu'une bouchée de Piccolo et de Végéta). Alors que dans le film de Broly, Gohan nous est présenté comme la dernière roue du carrosse, même son père l'évince du combat, le jugeant trop tendre.
Et dans le manga, nous savons certes par déduction que Gohan est plus fort que son père, mais il n'a rien montré : hormis un coup de pied donné, son combat se résume à de simples esquives. Il n'a aucun esprit combatif.
J'ai donc aimé le voir à l'oeuvre en tant que simple SSJ, et remettre l'Eglise au milieu du village quant à sa vraie force.
Pour ce qui est des autres persos...
Trunks apparaît plus beau et badass que jamais.
J'ai trouvé super cool son combat avec Tenshinhan, un des moments agréables du film. << Le canon d'énergie !!!! >>
Le bémol réside encore et toujours dans le traitement de Krilin, pathétique de A à Z et qui ne sait même plus voler... La Toei a décidément une dent contre lui, même s'il faut reconnaître aux scénaristes d'avoir - un peu - redressé la barre dans les films de la Saga Buu (il est dépassé, mais plus tourné en ridicule).
L'animation, je la trouve géniale, tout comme les OST, et on peut, c'est vrai, se réjouir d'une certaine mise en retrait de Gokû, qui n'est cependant jamais loin, et dont l'intervention sera décisive.
On assiste alors à ce qu'on peut appeler le baroud d'honneur du magnifique Gohan SSJ2. Gohan dont j'apprécie le traitement tout au long du film (je le répète au cas où) : conscient d'être le numéro un de l'équipe, il assume ses responsabilités, mais on le sent encore un peu tendre, il n'a pas encore tout à fait pris la mesure de la mission héritée de son père qu'il continue d'appeler au secours. C'est seulement suite à un nouveau coaching psychologique de Gokû qu'il empoigne enfin sa destinée et son devoir, avec une détermination qui me semble farouche.
Je suppose que ce Gohan, qu'on pourrait qualifier d'alternatif, ce Gohan était bien parti pour ne pas suivre la voie de son alter-ego 100% jouisseur du manga.
Et donc, il expédie le combat en un temps record. Pour ce qui est de la puissance de Bojack, ça m'étonnerait qu'il vaille vraiment Cell. On voit bien dans ses 1 vs 1 avec Gohan SSJ qu'il n'est pas totalement à l'aise, il lui faut l'aide de ses camarades, là où Cell n'avait rien à craindre face au même adversaire. Mais c'est un détail.
Dernier point : revoir Gohan SSJ2, mais dans la tunique de l'école des tortues, c'était un délice, même si la tenue de Piccolo, portée par le jeune métis, a ma préférence éternelle.
Sur le film de Broly, je serai moins loquace. Ce dernier n'aura pas mon vote, et pourtant je le considère comme l'OAV le plus mythique, celui qui a déchaîné le plus de passions et de fantasmes auprès des fans (souvent décriés pour cette raison ; il m'est arrivé de lire que les inconditionnels de Broly étaient en quelque sorte des... Dragon Ballix). C'est aussi le premier que j'ai vu, et peut-être bien le seul où l'antagoniste aura éclipsé nos héros, qui semblent minuscules à côté.
Au fond, Broly n'a pas plus laminé la Z-team qu'un C-13, mais il dégage quelque chose de plus. Il faut, je pense, en chercher les raisons du côté de ses proportions démesurées, ses yeux blancs, son air psychopathe (un profil unique dans Dragon Ball) et aussi bien sûr parce qu'il incarne la fameuse légende du super saïyen légendaire, remise au goût du jour. Enfin, la soumission incroyable du fier Végéta, désemparé et démuni, a forcément déteint sur les consciences...
Mais, au final, on débouche sur une personnification complète du film, qui est une force et à la fois une faiblesse, je dirais. Broly est devenu un mythe, auquel on adhère ou pas, mais si on passe à côté, on a moins de chances d'apprécier le film.
+1 pour Bojack, le pirate de l'espace libéré de sa prison par le suicide de Cell. D'ailleurs, cette histoire de prison, c'était une bonne idée, ça nous épargne le cliché du nouvel ennemi surpuissant qui menait une vie paisible à l'autre bout de l'univers, mais qui, soudain, comme par hasard, juste après la mort de Cell, s'en prend à la Terre.
Parce que, Broly, je l'aime bien, mais il sort de giga nulle part. Même bridé par le contrôleur de Paragus, ça restait un super saïyen et son existence aurait dû s'ébruiter...
But can he beat Gokû tho ?