Les lionnes sont moins fortes que les lions, pourtant, ce sont elles qui fournissent l'effort de la chasse.
Les chattes/chiennes sont moins fortes que les chats/chiens mâles, les deux sexes font pourtant les mêmes efforts pour se nourrir - les chattes en fournissent même davantage pour nourrir leurs chatons (les canidés vivent en meute et les mâles participent à la chasse pour nourrir les petits).
Une biche est cent fois moins forte qu'un cerf, ils parcourent pourtant autant de chemin l'un que l'autre pour se nourrir et échapper à leurs prédateurs.
Etc.
Les femmes sont de base plus petites et moins fortes que les hommes parce que c'est comme ça, comme chez une majeure partie des espèces de mammifère,
y compris chez tous les autres primates (qui pourtant ne travaillent pas et se nourrissent de façon égale pour les deux sexes - on peut même penser que les femelles, moins lourdes, sont avantagées pour attraper les fruits dans les branchages).
Point commun de l'espèce humaine avec ces autres espèces : ce sont les mâles qui se battent pour l'accès à la reproduction, la protection du territoire et de la harde/famille/clan.

Et il ne faut pas oublier que par exemple, pendant très longtemps, c'étaient les femmes qui faisaient les travaux les plus difficiles au niveau physique dans le monde agricole, avant l'âge moderne,
Attention à ne pas te tromper de société. C'est vrai dans certaines parties du monde, mais pas en Europe (et dans toutes les régions septentrionales du monde) où le climat a imposé des efforts supplémentaires pour survivre à l'hiver. Dans le monde paysan européen, hommes et femmes ont toujours travaillé ENSEMBLE aux champs, et ce sont toujours les hommes qui ont fourni les efforts de construction ou du matériel nécessaire, par exemple - ainsi tout ce qui était travail du bois, était dévolu aux hommes. Si tu avais grandi dans le monde rural et que tu aies écouté parler les vieilles personne de leur vie d'avant la mécanisation et regardé leurs mains déformées par la rudesse de leur travail, tu aurais constaté que les hommes prenaient bien la part la plus physique des tâches. Idem chez les artisans (pas de bûcheronne, de charpentière, de forgeronne, charonne, tonnelière, etc.). Et avec l'avènement de l'ère industrielle, si les femmes ont été embauchées par l'industrie, les hommes n'ont pas quitté l'usine pour autant.
Le paysan, l'artisan et l'ouvrier européens ne peuvent pas être comparés aux hommes des continents africain ou indien.
Fin de journée pour les moissonneurs par Léon-Augustin Lhermitte (1844-1925) :
