
Et bien...et bien...ET BIEN ! On peut dire que ça n'aura pas été simple ! Déjà, désolé d'avoir un chouilla traîné par rapport à la plupart des participants ! Comme je l'avais dit à Batroux, quelques soucis IRL m'ont empêché de me consacrer à tout ça un ptit moment, mais une fois lancé, la motivation m'a emmené au bout !
Comme je le pensais, conclure n'a CLAIREMENT PAS été de tout repos. La responsabilité de boucler toutes les boucles entamées par mes prédécesseurs, de sortir un climax suffisamment impactant pour finir, le tout en pas trop de mots qui plus est, vraiment c'était la galère (surtout pour moi qui ai la fâcheuse tendance de ne pas savoir limiter ses mots

). Au final, et j'espère que vous me pardonnerez, j'ai du quelque peu dépasser (je n'ai pas non plus écrit 1000 mots de plus heureusement), je n'avais pas vraiment le choix si je voulais écrire une conclusion qui me semblait respectable, et même en l'état, je suis clairement frustré parce que j'aurai voulu raconter TELLEMENT PLUS !
Je pense sincèrement qu'il y avait encore des choses à dire, mais j'espère tout de même que ce chapitre final vous plaira ! Ce fut une aventure sympa, et j'espère pouvoir récidiver si vous êtes chauds ! Sur ces quelques mots, je vous souhaite à tous une excellente (dernière ?) lecture !

* * *
Chapitre 11
Suspendue dans les airs par une force invisible, l'immense figure pyramidale renversée flottait dans un océan de nuages dorés, avec pour compagnons une myriade de lunes naines gravitant autour de cette étrange planète depuis laquelle s'élevait l'immense arbre dégarni qui enfonçait ses racines dans les profondeurs du lac azuré à l'origine de la végétation luxuriante de cette pyramide inversée qui ferait passer les jardins suspendus de Babylone pour un simple hortillonnage.
Installé en tailleur sur la surface brune d'une racine coupée, une divinité partageant ses traits avec ceux des mythologiques chats d’Égypte observait la paume de sa main d'un air inquiet, comme s'il eut perçu un bouleversement en lui. Une sensation fort désagréable pour le Dieu de la Destruction, qui interpella son plus fidèle serviteur alors lui aussi pensif, tandis qu'il se tenait quelques mètres derrière lui sceptre en main, dans lequel il portait un œil scrutateur à l'intention de l'ensemble de son univers.
-Whis, toi aussi tu l'as ressenti ?
-Je vous le confirme, Seigneur Beerus. Vous n'êtes pas le seul à vous être vu privé de vos pouvoirs, cela semble concerner tous les dieux et humains de l'univers.
-Un instant j'ai bien cru que sa majesté Zen'O avait décidé de me déposséder de mon statut. Mais s'il ne s'agit pas de son intervention, alors qui ? Qui à part lui serait capable d'un tel tour ?
-Eh bien...les seuls êtres à ma connaissance en mesure de réaliser ce genre d'exploit...
-Oui ? Qui donc ?
-Sans le moindre doute, mes chers oncles, les premières créations de sa majesté Zen'O. Oncle Deddo, oncle Sekatsu, à quel jeu vous adonnez vous donc encore ?
Adressant cette question davantage à la voûte céleste qu'il observait qu'aux frères de son géniteur, l'ange de l'Univers 7, alors bien au fait des événements se déroulant actuellement sur Terre, regardait la bataille sur le point de s'y conclure comme l'on admirerait une partie d'échec jouée entre deux professionnels. De nombreuses pièces étaient déjà tombées, certaines menaçaient d'être sous peu renversées, mais chaque camp possédait encore son roi.
Un peu partout dans l'univers qui faisait alors office d'échiquier, des pions se trouvaient hors d'état de nuire de par leur soudain affaiblissement.
Le nouveau protégé de Freeza, resté à bord du vaisseau de ce dernier, et pour la première fois de son existence vidé pleinement de ses forces, peinait à reprendre son souffle et à tenir debout, alors aidé par la jeune femme qu'il avait pris en affection.
Au pied de la tour Karin, extirpé par Yamcha et TenShinHan des débris en proie aux flammes d'une partie du vaisseau de Cold sous le regard superviseur de N°18, le Majin lui aussi laissé sans énergie cherchait son meilleur ami du regard, aussi paniqué que le lui permettait son état actuel, avant de sombrer dans l'inconscience sans avoir l'occasion d'être soulagé de son inquiétude au préalable.
« TenShinHan, là haut, tu l'as senti ? »
À Capsule Corporation, la digne héritière de l'industrie Brief avait du interrompre ses recherches pour veiller sur son fils et son meilleur ami souffrant soudain d'une importante faiblesse qui les cloua au lit.
Les effets de cette rafle énergétique variaient d'un individu à l'autre, causant chez eux un mal plus ou moins virulent. Dans le cas du dernier née de l'empire Cold, ces effets ne se manifestèrent que par une incapacité totale à manifester le moindre éclat d'énergie au bout du doigt qu'il pointait en direction de son ennemi juré alors cloué sur le sol du palais divin. Loin de se laisser envahir par la stupeur qui frappait alors son petit frère, Coola sentit néanmoins lui aussi ses forces le quitter tout à coup alors qu'il avait déjà été dépossédé de sa dorure.
Non. Pas le quitter. Plutôt cesser de circuler dans son corps. Il se trouva lui aussi privé de sa faculté à malaxer son flux d'énergie. Les réactions face à cette étrange phénomène pouvaient varier elles aussi. Coola cherchait autour de lui l'origine de ce mal, Freeza composait sans ses forces habituelles et se contenta de rosser ce maudit saiyan à coups de pied alors qu'il gisait encore à terre. Quant à lui, il profita de ce retournement de situation pour se remettre debout.
« J'ai bien l'impression que la chance vient de tourner, Freeza. »
Stoppé dans la raclée qu'il prenait malgré tout un malin plaisir à administrer au saiyan du nom de Son Goku, l'intéressé se retourna, interpellé par nul autre que le fils de sa victime qui lui faisait face une nouvelle fois.
-Toi, tu y es pour quelque chose ?
-Du tout, à vrai dire, je ne ressens plus mon propre ki vibrer à l'intérieur de mon corps moi non plus. J'ignore ce qu'il se passe, mais ça semble frapper tout le monde ici.
« Dans ce cas, explique moi donc en quoi tu te trouverais en meilleure posture que nous, Saiyan ? » ricana l'empereur cadet en portant son index à ses lèvres.
Le sang-mêlé commença à voix basse, « C'est pourtant simple... », avant d'arborer un sourire plus assuré encore que celui de Freeza, et de prendre une posture défensive adéquate à ce qui allait suivre,
« Privés de ki et de transformations, il ne nous reste plus qu'à régler ça uniquement à l'aide des arts martiaux. Et en la matière, Freeza, je te surpasse de mille lieux. »
La tempe décorée d'une veine gonflée et tressaillante, la cible de cette provocation serra le poing à s'en arracher la peau de la paume. Ignorant les avertissements de son aîné qui lui recommanda de raison garder, ce n'est que lorsque la première goutte de son sang, versée par ses soins, atteignit les dalles couvrant le sol du palais, que Freeza se jeta sur le métisse avec toute la virulence dont il était capable.
Avec la grâce des plus grands artistes martiaux, Gohan, qui attendait de pied ferme son adversaire, stoppa le coup de poing qu'il tenta de lui porter avec le plat de sa main droite, puis le dévia en le poussant sur le côté avec la gauche tout en se laissant glisser derrière son adversaire afin de mieux le saisir par la queue, le ramenant vers lui subitement en poussant un cri de rage qui accompagna son crochet du droit expédié en pleine face du tyran, alors projeté sur plusieurs mètres.
Quand Freeza se releva tout en essuyant le fin filet de sang s'écoulant de sa bouche, il découvrit son adversaire, qui l'attendait une nouvelle fois en tenant sa posture si caractéristique héritée de son père. Était-ce la répétition de l'acte, ou l'effet miroir qui lui rappelait son pire ennemi ? L'une ou l'autre de ces raisons le fit enrager une nouvelle fois, suffisamment pour qu'il ne s'élance encore déraisonnablement vers lui.
C'est cette fois le tibia de l'extraterrestre que bloqua le saiyan en braquant ses deux bras sur sa gauche, l'idéal pour ensuite s'emparer de sa jambe et le renverser de l'autre côté, l'écrasant contre le sol. Tel une furie, Freeza, toujours à terre, se retourna vivement et le fusilla du regard. Certes, ses pupilles scintillèrent un bref instant, mais aucun rayon n'en fut tiré. De ce vain effort, il ne retira qu'un nouveau coup de coude qui entama l'intégrité de sa cage thoracique.
De quoi faire cracher son sang au dictateur intergalactique, mais pas assez pour l'intimider. Profitant de la position inconfortable de Gohan, il enroula sa queue autour de sa cheville, et le dégagea d'au dessus de lui avant de l'envoyer valser dans le décor. Très vite cependant, il le découvrirait, indemne.
-Il suffit petit frère, je vais venir t'aider et nous allons en finir une bonne fois pour toute.
Furieux, la voix légèrement enrayée par une rage sans commune mesure, Freeza interdit à son aîné d'intervenir sous peine de subir le sort le plus funeste qui soit.
-Accepter ton aide serait la pire humiliation qu'il me soit possible de subir ! Ces maudits primates ont pris la fâcheuse habitude de se mettre en travers de ma route depuis bien trop longtemps ! Aujourd'hui est le jour ou sa majesté Freeza va en finir avec ces foutus singes !
Remis sur pieds, Gohan prit d'assaut son adversaire distrait. Une attaque surprise qui porta de biens timides fruits. Si son coup toucha en effet, la réaction de sa cible quant à elle s'avéra bien moindre à ce qui était attendu. Reculé d'à peine un pas, la tête tout juste déviée de quelques centimètres sur le côté, la posture presque inchangée de Freeza fit frémir de peur son adversaire qui pensait pourtant la victoire acquise.
-Je vais commencer par inculquer les bonnes manières à ce chimpanzé qui n'a pas l'air de savoir qu'on ne doit pas interrompre une conversation !
Porté par la haine et par une soif de sang depuis plus de quatre décennie inextinguible, Freeza lança une série d'attaques aussi vicieuses qu'impitoyables à l'encontre du sang-mêlé qui ne pouvait qu'encaisser au mieux, rendant parfois quelques coups à l'ennemi qui paraissait insensible malgré les giclées de sang mauve.
-Et quand j'en aurai fini avec toi, je m'occuperai de hacher menu ton foutu gorille de père devant l’œil que je daignerai te laisser valide pour être sur que tu ne rates pas une miette de ce délicieux spectacle !
L’acrimonie exacerbée du tyran semblait lui donner la force nécessaire pour combler l'écart de technique qui le séparait de son jeune adversaire, assez pour qu'il ne finisse, à force de le faire reculer sous la pluie de coups vengeurs qu'il lui assénait, par l'encastrer dans un mur du palais en saisissant d'une main pleine son visage pour mieux l'écrabouiller contre la paroi dans laquelle il lui enfonçait progressivement la tête avec un sadisme effrayant.
-Vous devriez m'être reconnaissants, macaques ! Le Seigneur Freeza a la bonté de vous offrir l'opportunité de prouver que vous pouvez être bien éduqués, en ayant, enfin, la décence de crever !
D’où il était, Coola admirait passivement son frère se donner en spectacle, jugeant en son for intérieur le langage de charretier qu'il avait toujours la manie d'employer chaque fois qu'il sortait de ses gonds. Mais alors qu'il commençait à trouver le temps long, il ne put que remarquer le ciel qui, soudain, sembla s'obscurcir sensiblement.
Dans la panique il la chercha du regard. Il savait pourtant bien qu'elle n'était plus là. Elle qu'il avait lâché du regard un peu trop longtemps. Elle qui avait roulé à quelques mètres de lui.
Dans l'agitation il le chercha des yeux. Il avait néanmoins déjà deviné qu'il s'était relevé depuis un moment. Qu'il était évidemment responsable de cette nuit tombée en plein jour qui freina les ardeurs de Freeza finalement décidé à lâcher sa proie.
Lentement, il se retourna, dans la direction qu'observait déjà avec effroi son frère cadet. Celle d’où provenait ce son répété et aigu, d’où émanait cette lumière crépitante. D’où était audible ce rire machiavélique qui avait bercé son enfance.
Au sol, six Dragon Balls aux étoiles noires avaient déjà été réunies, toutes rayonnaient d'un éclat rouge angoissant, baignant dans une marre de liquide épais et visqueux. Et au dessus d'elles il se tenait. Le visage à moitié parti en fumée, le corps parcouru de ces étranges lignes continues noires semblables à des brisures, l’œil droit – le seul encore apparent – exorbité et injecté de sang.
Subissant les effets du mystérieux flash blanc survenu plus tôt impactant jusqu'à son immortalité éphémère, Cold affichait pourtant le sourire le plus rayonnant et, paradoxalement, le plus glacial qui soit, tandis qu'il tenait fermement dans sa main droite la précieuse sphère qu'il avait discrètement récupéré à l'insu de ses deux fils. La dernière des sept. La Dragon Ball à quatre étoiles noires.
-Admirez, mes chers enfants ! Mes doux, mes tendres, mes imbéciles de fils ! Ce jour est celui qui verra naître l'être le plus puissant de l'histoire ! Invincible, immortel, bientôt je régnerai en maître sur l'univers tout entier pour l'éternité ! Les Dieux n'ont qu'à bien se tenir, qu'ils m'attendent ! Eux aussi finiront bien par tomber sous mon joug !
« Coola ! Arrête le ! » vociféra Freeza, plus enragé que jamais, en essayant vainement de tirer quelque rayon qui serait susceptible de bien vouloir se manifester par miracle.
Mais quand son aîné s'exécuta, il était déjà trop tard. D'un geste fort, Cold posa la dernière sphère dans le cercle rouge qui se dessinait à ses pieds. C'est alors qu'un véritable sanctuaire de sang bouillonnant se matérialisa et se déchaîna autour de lui, tandis qu'une bourrasque parsemée d'éclairs balaya tout ce qui se trouvait autour, empêchant Coola de s'approcher davantage.
D’où ils se tenaient, tous ne pouvaient qu'assister à cette scène irréaliste. Freeza continuant de tirer ses rayons imaginaires. Coola qui luttait avec cette barrière invisible obstruant son chemin. Gohan qui s'extirpa tant bien que mal du mur dans lequel il avait été encastré. Goku qui à terre ouvrait péniblement un œil. Vegeta qui devait se contenter se ressentir les choses.
Chacun observait d'un œil à la fois craintif et fasciné ce tableau morbide se dessiner comme on étalerait du sang sur une toile immaculée. Celui de Cold se laissant engloutir par ce dôme sanguinolent, en hurlant et riant à la mort.
-Ces Dragon Balls n'ont rien à voir avec celles de Namek ! Ces choses n'ont rien de bienveillant !
-Quoi que votre père se prépare à faire avec elles, nous devons l'arrêter au plus vite !
-Et tu as un plan en tête peut-être, Saiyan ?
Bien trop loin de là, incapable d'utiliser son ki de quelque manière que ce soit, vol compris, piégé dans cette forteresse volante avec deux autres vieillards de son acabit, Givre en voyant le ciel s'assombrir avait dors et déjà deviné de quoi il retournait, comme si l'atmosphère nauséabonde empestant le mal à plein nez n'avait pas suffit à lui mettre la puce à l'oreille.
-Pauvre fou. J'aurais du m'assurer qu'il ne puisse rien faire jusqu'à ce que son immortalité temporaire ne touche à sa fin. Il n'est pas de ceux que des mots peuvent convaincre. Il est...tout le portrait de mon maudit père. Et si ce sont bien « ces » Dragon Balls qu'il a réuni...
« Alors tout ce pour quoi j'ai œuvré jusqu'à aujourd'hui pourrait bien s'avérer balayé d'un battement de cils. »
Givre n'était pas le seul à surveiller la situation de loin. Depuis le royaume des Kaioshins, Dendé assistait à ce qui lui apparaissait comme une véritable ouverture des portes de l'enfer depuis la boule de cristal du Doyen, aux côtés de ce dernier et des autres Kaioshins présents. À la demande de Karin qui le questionna très respectueusement sur la raison de sa stupeur, Dendé, après un bref échange de regard avec son serviteur tout aussi décontenancé que lui, s'expliqua sur la nature de la terreur qui l'envahissait.
Contrairement aux Dragon Balls communes, ce set n'avait été confectionné ni par lui ni par son prédécesseur. Il s'agissait d'un artefact plus ancien encore. Selon lui, tout set de Dragon Balls serait en réalité un ensemble de sept clés permettant d'ouvrir un portail vers un monde distinct du leur, un monde d’où émergent ces génies afin de réaliser leurs souhaits.
« Mais ces sept orbes n'ouvrent certainement pas un passage vers ce monde-ci. Le plan sur lequel elles donnent n'est rien d'autre que la part d'ombre du notre, un monde de ténèbres ou sa majesté Zen'O seul sait ce qui est enfermé. »
« Voilà le résultat lorsqu'un être impur tente de fabriquer un artefact divin. », ajouta le vieux Doyen, « Ces orbes à souhait n'auraient pas du être cachées mais détruites, quoi qu'elles renferment, il ne faut en aucun cas que cela entre en contact avec notre monde. »
…
-On dirait bien que l'une de tes pièces maîtresses est en train de mettre un beau bordel là en bas, Deddo. C'était prévu qu'il se serve de ces machins ?
-Hm...honnêtement, j'avais complètement oublié que ces trucs existaient. Ça risque de ne pas plaire à papa, la dernière fois que ça s'est déversé accidentellement pendant l'une de nos parties, il nous a puni en supprimant un tiers de notre terrain de jeu...
-Alooooooors, est-ce qu'on attend de voir ce qui va se passer ? Après tout, c'est ta pièce, pas la mienne, c'est à toi de décider.
-Hmm...hmmmm...HMMMMM...franchement j'hésite, j'ai pas envie de prendre de risque, mais faut avouer que c'est quand même une de nos meilleures parties malgré les coup bas d'un certain joueur...
« Je sais ! », compléta le Dieu de la mort alors que son frère jumeau avait déjà préparé sa mine renfrognée, tout en faisant apparaître une case supplémentaire à leur plateau de jeu spectrale flottant au dessus de la surface du point d'eau près duquel ils étaient assis, une case isolée du reste du plateau, et sur laquelle il déplaça l'une de ses pièces.
« Et si on passait temporairement en mode Coop ? Juste le temps d'une trêve, comme ça pas besoin d'arrêter complètement la partie, on change juste de mode pour un moment, t'en penses quoi ? »
Face à cette proposition inattendue, le Dieu de la vie parut hésiter. Ou serait le plaisir d'une partie à l'issu de laquelle il n'a pas l'occasion de ridiculiser son frère ? Néanmoins, il s'agissait là du meilleur moyen pour éviter la catastrophe et les réprimandes du paternel, ou plutôt de leur frère cadet, troisième fils du Roi de Tout ainsi que son fidèle bras droit.
Était-ce l'unique moyen qu'il leur restait ?
…
« C'est l'unique moyen qu'il nous reste ! Allions nos forces, suivons mon plan, et peut-être avons nous une chance de l'arrêter ! »
Depuis l'intérieur de l'épaisse bulle d'hémoglobine à la lisière entre le rouge et une couleur noirâtre absolument abjecte, la forme du visage de Cold semblait émerger, recouvert de ce liquide devenu caoutchouteux, tandis qu'une voix d'outre-tombe paraissait avoir prit la place de la sienne lorsqu'il clama, haut et fort,
« Une chance ? Il vous en faudrait des millions pour espérer m'empêcher de recouvrir votre misérable existence définitivement ! »
-Qui es-tu ? Ta présence n'a plus rien à voir avec celle de notre père.
En réponse au plus âgé des deux frères mutants, l'entité agglutinée autour de Cold colla au corps de ce dernier jusqu'à le recouvrir parfaitement comme un vêtement grouillant et bouillonnant.
-Il n'existe pas de réponse unique à cette question. Je suis ce qui était là avant, ou plutôt je suis ce qui n'a jamais été. Certains m'ont appelé Vide, Néant. Rien. C'est cela, si mon frère est le roi de Tout, alors je suis le roi de Rien. Mu'O. Si vous désirez assouvir votre incompréhensible besoin de qualifier tout ce qui existe, alors appelez moi ainsi. Bien qu'en réalité je n'existe pas.
Abasourdi en réalisant l'ampleur de la chose à laquelle il faisait face, Son Gohan répéta stérilement le nom de l'ennemi le plus ancien de l'existence elle même.
-Afin d'exister dans ce monde comme le fait Zen, il me fallait prendre possession d'un corps. Mais seule une existence éternelle saurait être en mesure de m’accueillir sans sombrer dans le néant. J'ai longtemps attendu l'occasion d'entrer en contact avec un immortel, maintes fois contrecarré par l'un des votre bien décidé à empêcher mon retour par tous les moyens depuis le jour ou j'ai failli réapparaître à travers l'enveloppe de son père.
« Il ne me reste plus qu'à attendre que notre union soit parfaite, et alors l'être née de l'anti-matière démontrera à celui née de la matière la domination du Rien sur le Tout ! »
Autant prit d'un fou-rire dérangeant que de spasmes déraisonnables à la suite de cette annonce des plus grandiloquentes, celui qui n'existe pas sentit tout à coup le corps de son hôte percé de part en part au niveau de la tête, perturbant leur unification progressive jusqu'à ce que le trou ne se referme de lui même grâce à l'immortalité de Cold. Un contre-temps anodin pour lui qui patientait depuis un temps qui paraîtrait infini à n'importe quel être vivant, mais qui ne manqua pourtant pas de piquer sa susceptibilité, tout particulièrement lorsqu'il réalisa que l'empêcheur de tourner en rond à l'origine de cet acte inqualifiable se trouvait juste devant lui, un sourire narquois dessiné sur ses lèvres pourpres, ravi d'avoir enfin réussi à tirer l'un de ses mortels rayons après nombre d'essais infructueux.
-Et bien et bien, je vous trouve bien arrogant pour une vulgaire voix désincarnée, « Monsieur Rien du Tout », hohoho ! Effacer l'existence vous dîtes ? Alors que je viens tout juste d'y faire mon triomphal retour ? Et tout cela pour un objectif aussi vide d'ambition ? N'y compte pas trop espèce de Gloubi-Bougla répugnant !
« Saiyan ! C'est d'accord, suivons ton stupide plan ! Considère que mon frère et moi sommes tes obligés jusqu'à ce que nous soyons débarrassés de Papa ! »
À cette confirmation qui lui ôta un poids non négligeable, le métisse arracha soudainement le haut de sa tunique, et s'éclipsa sans un mot. Presque entièrement privés de leur énergie mais poussés par une rage dirigée aussi bien vers l'entité néfaste que vers leur père auquel ils vouaient depuis longtemps une haine virulente, les deux frères se ruèrent à corps perdu sur l'immortel afin de l'assaillir de frappes sourdes devant lesquelles il ne pouvait que reculer, constatant avec désarroi la faiblesse de son hôte en comparaison de celle de ses fils.
Il était trop tôt pour employer ses propres pouvoirs.
Y avoir recours maintenant ne ferait que retarder le processus d'unification.
Il devait attendre.
Le diable l'emporte s'il laissait ces vermines d'existants porter une fois encore atteinte à son anti-personne !
Aussitôt qu'il leur hurla de disparaître – une sommation lourde de sens lorsque l'on pense à qui la proclame – son corps semi-liquide recouvrant celui de son hôte se mit à rayonner d'un horrifiant éclat rouge sombre, puis se déchaîna sous forme de multiples tentacules fouettant l'air tout autour de lui, ce qui obligea les deux frères à reculer hâtivement.
Une retraite de trop courte durée, les tentacules, capables semblait-il de s'étendre à volonté, les poursuivirent sans relâche. Aussi habilement que le permettait leur état, ils esquivèrent chacune des tentatives de la créature de s'emparer d'eux, jusqu'à s'éclipser derrière les colonnes de l'entrée du temple. Tant bien que mal dissimulés, ils sentirent rapidement s'abattre derrière eux la fureur de la bête sanguinaire.
-Une idée concernant la suite des événements mon cher grand-frère ? Ou bien es-tu résolu à finir en glace pilée ?
Furtivement, Coola scruta du regard son environnement, paniqué à l'idée d'être avalé par la chose avant de...
Juste à temps, à l'instant ou la colonne derrière laquelle il s'était replié céda sous la pression des tentacules, Coola trouva ce qu'il cherchait si intensément des yeux, et se rua à l'intérieur du palais, directement sur la droite, alors sitôt suivi par son frère, puis par Mu qui s'engouffra dans la cavité bien trop exiguë à son goût servant de porte d'entrée, fracassant sur son passage la structure déjà trop souvent retapée par Mister Popo. Galopant dans les couloirs étroits du palais à la poursuite de ses deux proies en usant de ses tentacules comme de pattes agitées de manière épileptique à la fois sur le sol et les murs, la monstruosité qui n'aurait bientôt plus rien en commun avec Cold exprimait sa rancœur par l'intermédiaire de vociférations inhumaines.
…
Ensuite, par ou, Piccolo ?
…
Freeza suivait son frère dans sa course folle à travers le palais céleste tout en gardant constamment un œil dans son dos, peinant à projeter ça et là quelques faibles rayons dans l'espoir vain de ralentir le prédateur plongé dans une folie éradicatrice inouïe. Le bref instant d'inattention qui fit hésiter Freeza sur la direction à suivre manqua de lui coûter la tête, sauvée in-extremis par un freinage sec qui laissa passer à quelques centimètres de sa pomme d'Adam l'un des tentacules assassins du démon qui traversa le mur comme s'il eut s'agit d'un simple écran de fumée, supprimant l'existence de ce qu'il fouettait. Précipitamment, le tyran se rua en arrière vers l'escalier hélicoïdal emprunté plus tôt par son frère. Il pouvait entendre les ravages causés derrière lui, refusant cette fois de se retourner, il redoutait d'apercevoir ce qui pourrait bien être sa dernière vision.
La dernière rotation de marches effectuée, il atteignit finalement l'étage ou la seule chose autre que lui même étant visible n'était qu'un morceau de tissu orangé gisant sur le sol entre lui et une porte en bois probablement bien trop fragile pour lui servir d'abri. Raison pour laquelle il s'arrêta face à elle, et, après un bref tremblement, se décida à faire face à son destin.
C'est alors qu'il le vit. Suspendu au plafond, prêt à lui bondir dessus tel un animal enragé. Lui, l'une des rares personnes qu'il pouvait appeler « famille ». Son frère, qui avait échappé à la vigilance de la créature qui parvint elle aussi à l'étage, et comptait bien profiter de l'unique effet de surprise dont il aurait la chance de bénéficier.
« Baisse toi, Freeza ! »
Cette voix, ou plutôt cet écho télépathique qui résonna dans son esprit, représentait le salut de Freeza, qui décida aujourd'hui d'écouter cet avertissement qu'il avait, bien des années auparavant, sur une planète lointaine, tristement ignoré.
Si seulement Coola avait pu se douter que cet écho provoquerait également des vagues dans l'esprit de leur ennemi, dont la soudaine volte face lui fit réaliser sa monumentale erreur. Cependant, l'heure n'était plus aux choix. Coola s'élança malgré tout à brûle-pourpoint, emportant avec lui le monstre de sang au dessus de son frère, en direction de cette fameuse porte.
L'anti-démiurge à l'apparence ineffable, fulminant et tonitruant devant l'affront de ces créatures outrecuidantes, commença à engloutir le bras gauche de celui qui l'avait follement saisi au corps, ce dernier sentant alors l'existence de son membre s'évaporer progressivement. Avant que, finalement, cette sensation ne s'interrompe net, sous le tranchant de l'attaque inattendue de son frère venue sectionner le bras qui rattachait Coola à l'amas rougeâtre qui tentait de l'effacer.
-Tu me remercieras plus tard ! C'est maintenant ou jamais, Coola !
Déterminés à faire de cet ultime effort leur dernière collaboration, les deux frère unirent leurs esprit et réunirent en eux autant d'énergie que le leur permettait la restriction divine qui pesait sur chaque mortel de ce monde, et de leurs mains devenues une, projetèrent le flash de la dernière chance, que Mu s'apprêtait à accueillir à bras ouverts, avant d'être interpellé par l'étrange grincement qui résonna derrière lui. Celui de la porte, ouverte par un jeune homme aux cheveux noirs, torse nue, et qui, suite à ce coup d'éclat, s'adressa à une présence jusqu'ici insoupçonnée par le parasite accroché à Cold, alors alité bien loin de ce champ de bataille.
« Merci de m'avoir guidé, Piccolo ! »
Heurté de plein fouet par la double attaque des deux frères, Mu se sentit brusquement happé en arrière en direction de l'immense espace blanc qui reposait derrière la porte qui venait de s'ouvrir. Il comprit sans peine quel sort ses adversaires souhaitaient lui réserver, et tenta par tous les moyens de s'accrocher à ce monde en projetant ses tentacules dans toutes les directions dans l'espoir de les attacher à tout ce qui se trouverait sur leur passage.
-Une bravade aussi vaine qu'ingénu ! Mais n'ayez crainte, vos regrets s'effaceront en même temps que le reste de l'existence !
Les deux mutants employaient toutes les forces encore à leur disposition afin de repousser toujours plus la bête sanglante. Le métis tenait fermement la poignée de la porte, dernière issue menant à la victoire, afin de la refermer au moment propice. Aucun d'eux ne semblait capable de détacher de force la repoussante divinité.
Pourtant un.
Non, deux.
Trois, quatre et cinq.
Chacun des bras de Mu fermement enraciné dans une partie du palais se trouva sectionné.
Un loup armé d'une batte, et une grue démultipliée en quatre, en possession du sabre d'un défunt ami qu'il était décidé à honorer par tous moyen.
« Excusez notre retard ! Venir ici sans voler en s'agrippant au Nyoï-Bo s'est avéré plus compliqué que prévu ! »
Alors séparé de toutes ses attaches, Mu se sentit une nouvelle fois aspiré vers la dimension vide, sans rien pouvoir faire d'autre qu'exprimer sa haine par un hurlement indescriptible.
MAINTENANT !!
Malgré ses muscles meurtris, sa peau couverte d'autant de sang que de sueur, et ses tendons tremblant, Son Gohan referma la porte de salle de l'esprit et du temps avec la plus grande conviction qu'il fut capable de témoigner, dans un claquement qui résonna à travers chaque couloir du palais divin. À bout de souffle, le sang-mêlé restait pourtant fermement adossé à la porte.
-C'est enfin terminé, Saiyan ?
« Ne sois pas si naïf, Freeza...il n'est pas du genre à pouvoir être arrêté si facilement... »
Aussi rapidement que la déconfiture du visage de Freeza, les murs du palais se mirent à trembler, s'effriter, par endroits même, se fissurer. Derrière lui, il la sentait, vrombissante. La porte contre laquelle forçait le Roi de Rien.
-Tu veux dire qu'on a fait tout ça pour rien ?
-Qu'est-ce qu'on attend pour détruire la porte ?
-Ça ne servirait à rien, Yamcha ! Il aurait encore suffisamment de puissance pour ressortir par ses propres moyens, tout ce qu'il nous reste à faire, c'est le retenir là dedans le plus longtemps possible ! Il nous faut du temps !
« Fait chier...alors il va falloir qu'ils arrivent vite. »
« Ils ? » pensa le jeune Son tout en bloquant la porte. Une incompréhension vite dissipée, pour lui comme pour Freeza qui esquissa un sourire amer que remarqua son frère. Pour ce dernier, les mots du triclope devinrent plus clairs lorsqu'il entendit en provenance de l'escalier les bruits de pas d'un homme et d'une femme. Pour Gohan, ce discours énigmatique lui apparut limpide dès l'instant ou voleta près de son visage une étrange luciole bleutée. Puis une autre, puis des dizaines d'autres, flottant et convergeant toutes dans la même direction.
Il apparut alors, au bout du couloir, à l'instant ou la porte de bois craquela derrière Gohan. Il apparut, incapable de marcher seul, mais porté par N°18 elle aussi venue en même temps que les deux terriens. Il apparut, plus faible que jamais. Plus inébranlable que jamais.
Il apparut. Enveloppé dans ce halo de lumière bleue. Le plus grand sauveur que la Terre ait connu.
« Tu as été formidable, Gohan. Désolé d'avoir du tout te laisser...mais maintenant je suis là. »
Un sourire. Une larme. Un soupir. Tous précédèrent la chute du jeune Saiyan qui finalement céda, après de longues minutes qui lui parurent être des heures, en même temps que la porte menant vers une autre dimension, d’où émergea dans un vacarme des plus assourdissants l'incarnation de la fureur apparaissant sous les traits d'un Cold vêtu d'une armure de sang noirâtre et gluante remontant jusqu'à ses yeux obscurcis par des filaments pulsants.
Son genoux gauche tressaillit, mais pas sa volonté. Le bras armé, Goku laissa se matérialiser la sphère de l'espoir qu'il libéra en direction du roi Cold, alors stoppé dans son élan vengeur. La boule de lumière qui l'avait arrêté dès l'instant de son retour paraissait peu à peu s'enfoncer dans le lac de sang qu'était son corps. La puissance de l'attaque maintenait l'immortel immobile, en proie à un véritable déchaînement, un raz-de-marée d'énergie naturelle brillant de mille feux au milieu de la pièce.
-Il semblerait que même des millions d'années d'existence n'ont pas suffit à vous inculquer l'humilité ! Quand apprendrez vous donc à vous prosterner ?!
Motivé par la haine, Mu – qui bientôt ne ferait définitivement plus qu'un avec Cold tant leur fusion semblait avoir soudainement accéléré – multiplia une fois de plus ses tentacules de sang capables d'effacer la réalité elle même sur leur passage, et les lança à l'assaut de tous les êtres présents autour de lui. À cette vitesse, aucun ne serait capable d'éviter l'attaque. Ils ne purent que la regarder fondre sur eux, atteindre leur corps, et, inévitablement,
Disparaître d'elles mêmes.
-Impossible !
« Tout ce qu'il nous fallait...c'était du temps...puisque celui de Cold était compté... »
À terre, s'aidant du mur aussi fracturé que ses os pour se lever, Gohan capta les derniers instants d'attention de Mu qui n'osait comprendre.
-Il m'a suffit d'accélérer un peu le tient !
Tout comme le corps de Cold partait lentement en poussière, arrivé à terme de la permission accordée par le Dieu de la Mort, celui de Mu coula lentement sur le sol ou roulèrent les Dragon Balls aux étoiles noires à l'intérieur desquelles il s'engouffra à nouveau malgré les plaintes on ne peut plus sonores qu'il exprima. Ce fut avec un plaisir non dissimulé que Freeza et Coola croisèrent une dernière fois le regard de leur père retournant à la terre.
Vidés, exténués, les héros formant l'équipe la plus improbable de l'univers s'accordèrent enfin de tomber sur le sol et d'y rester pour un moment de répit longuement espéré. Partout sur Terre, les habitants virent le ciel s'éclaircir de nouveau, et laisser le soleil les envelopper de sa chaleur réconfortante. D’où il se tenait, face au vide, le vent frais contre lui, et la voûte céleste aux pieds comme on les tremperait dans l'eau azure de la mer, même Givre sembla l'apprécier à sa juste valeur.
-Il semblerait que même sans mon aide, le mal a pu être scellé de nouveau. Peut-être ai-je mal jugé les habitants de cette planète.
« Il est vrai que toute chose en ce monde doit un jour rencontrer sa fin. » admit l'ermite des tortues alors assis en tailleur derrière le protecteur du monde qui lui prêta une oreille attentive à défaut d'un regard,
« Mais il y a pourtant bien une chose qui ne s'éteindra jamais ici bas. »
-Et puis-je savoir de quoi il s'agit, vieux fou ?
…
-Et voilà ! Tout est bien qui fini bien ! On peut ranger le plateau ! Pouaaaaah, je sais pas toi mais je suis exténué ! On va manger un morceau ? Aller c'est moi qui invite ! Enfin, même si on a rien à payer !
-Quoi, et c'est tout ? T'es vraiment satisfait du résultat, Deddo ? Ça te ressemble pas de te contenter d'une conclusion comme celle-là ! T'as juste foutu notre partie en l'air avec tes bêtises !
-Oooooh, arrête ! Au final on s'est quand même bien marré, admet le !
-On pourrait au moins finir d'écouter l'histoire, nan ?
-Laisse tomber, Sekkatsu. Qui s'intéresse à ce que peut bien penser un pion ? Et puis tu sais aussi bien que moi que ça n'a rien d'une fin. D'ici à notre prochaine partie !
Davantage frustré que réellement convaincu, le Dieu de la Vie rangea leur plateau de jeu, et rejoignit son frère sur ordre de son estomac qui commençait à bien trop gargouiller à son goût. Dors et déjà passés à autre chose, les divinités capricieuses laissèrent derrière elles ce qui n'était qu'une partie de plus pour elles, mais qui fut, assurément, l'une des batailles les plus décisives pour l'univers.
Tout avait commencé, un caniculaire après-midi d'août, durant une charmante fête d'anniversaire.