Moi, je ne fais que ça.
Here we go
Maintenant allons plus loin. Tu critique l'étude en disant que 0,16 secondes c'est trop peu. Selon quel critère ? A nouveau un critère absolu ? Genre dans tout échantillon de donnée sur une durée, aucun écart de 0,16 seconde d'un échantillon à l'autre ne serait significatif ? Bien sûr que non.
Ce qu'il est pertinent de regarder, c'est si 0,16 seconde est un écart significatif. Or, ici on parle de 0,16 seconde, pour un temps moyen qui oscille entre 0,90 et 1,1 selon le test. On parle donc d'un écart de l'ordre de 10% à 15%.
Maintenant, il faut utiliser le test de student pour déterminer si ces il y'a effectivement une différence statistique. Et tu sais quoi ? Comme contrairement à toi, les rédacteurs de cet article ont des capacités et des compétences en statistiques, ils l'ont fait. Et c'est très clairement expliqué, dans cette partie :
Lorsqu’on a des compétences en statistiques aussi modestes que les miennes, on sait que les différences statistiques sont de fait "significatives". C’est une lapalissade.
La différence existe, mais cela ne signifie pas nécessairement que la différence soit grande, importante ou revêt une signification pratique.
Ensuite, en vous lisant, je ne suis pas sûr que vous ayez compris l’étude et leur méthodologie.
En résumé, les russes et les anglais divisent le spectre des couleurs différemment. Contrairement aux anglais, les russes font une distinction entre le bleu plus clair (goluboy) et le bleu plus foncé (siniy). L’étude teste les anglophones et russophones dans la distinction de ces couleurs en utilisant des stimuli bleus, dont le goluboy et le siniy.
Les auteurs de l’étude font un énorme biais en comparant les résultats des anglophones avec les résultats des… anglophones, et en comparant les résultats des russophones avec les résultats des russophones, pour en conclure que les russophones distinguaient plus rapidement le goluboy et le siniy que les anglophones.
Sauf que… la réalité, c’est que les anglophones ont tout le temps été plus rapides que les anglophones pour distinguer ces deux couleurs.
Et c’est là que se situe le piège. Pour une même condition, les anglophones sont bien plus rapides que les russophones. Il devient donc plus difficile pour les anglophones de creuser l’écart avec leurs propres résultats.
C’est un peu comme si tu comparais les résultats entre les champions du 100 m en 2021 et les champions du 100 m en 1930. Les écarts sont statistiquement plus grands en 1930.
Je maintiens que cette étude me paraît être un argument très faible, et même bidon, pour soutenir que l’écriture inclusive telle qu’elle est portée par l’extrême-gauche permettrait d’apporter plus d’égalité entre les hommes et les femmes.
Bien évidemment qu’il est important d’avoir des mots pour nommer les choses ou les concepts. Mais on les a déjà ces mots pour favoriser l’égalité homme-femme. Pas besoin d’en inventer de nouveau.
C’est pareil pour les bleus de cette étude. Les anglophones n’ont pas besoin des termes goluboy et siniy. Et c’est pour cette raison qu’ils ont été systématiquement plus rapides que les russophones en utilisant bleu foncé ou bleu clair.