Moi aussi j'ai découvert le multi en 98 sur PC, avec Starcraft et Counter Strike. Tout mon argent de poche passait dans mon cyber-café préféré.
Et là bas on jouait aussi à Quake II en réseau ^^ Half-Life était bien marrant aussi. Et on matait des gars jouer à Everquest pendant des heures. Y avait une ambiance particulière, très bizarre et très cool à la fois.
J'en profite pour vous partager le petit texte du jour. Un jeu que je ne considère pas rétro selon ma définition mais bon, il a 20 ans cette année le bougre.
L’adolescence encore un peu nostalgique, partie 2 sur 4
Burnout 2 : Point of Impact (Playstation 2, 2002)

Pourquoi je m’y suis mis ?
Ayant possédé la Playstation 1 chez ma mère à peu près trois ans après tout le monde, pas question de demander la PS2 avant un bon bout de temps ! Pour satisfaire ma soif vidéoludique en solitaire, les jeux PC remplissaient amplement leur rôle. Mais pour ce qui était de jouer en société, je devais me rendre chez un bon ami à moi pour mettre la main sur la super dernière console la plus populaire du moment. D’ailleurs, je parle toujours du même gars, celui qui claquait limite des doigts pour obtenir à peu près ce qu’il voulait. Ce qui revenait presque au fait que j’obtienne ce que je voulais également, vu l’énorme proportion de mon temps libre que je passais chez lui. Et parmi mes meilleures expériences de l'adolescence (à part l’alcool et… bah vous savez quoi), Burnout 2 a tenu le haut du pavé.

Pourquoi j’ai aimé ?
Je n’ai jamais joué à Burnout 1, faisons donc comme si le 2 n’avait jamais eu de prédécesseur. Après avoir calibré nos suspensions au millimètre près et ajusté nos rapports de vitesse sur Gran Turismo 2 pendant des mois, Burnout nous a apporté un certain vent de fraîcheur et une insouciance bienvenue. Car dans ce jeu, l’important, c’est surtout de faire absolument n’importe quoi ! On se voit récompensé en martyrisant à peu près tous les articles du code de la route. Plus notre conduite sème chaos et destruction sur la route, plus on récolte de points ! Ainsi, on apprend très vite à rouler à contresens, frôler le maximum de voitures, faire des queues de poisson et des embardées qui engendrent des carambolages, le tout à une vitesse cinq fois supérieure à celle affichée sur les panneaux.

Cette manière d’appréhender la conduite, alors que dans la vraie vie on passait à peine notre code, nous donnait déjà une pêche assez monstrueuse. Mais un mode de jeu en particulier nous rendait complètement barges, mon pote et moi : le mode Crash. Allez, on oublie la course, on oublie les circuits et les adversaires. Le joueur démarre sur une petite portion de route tranquille, et doit juste exploser le maximum de trucs en s’insérant dans la circulation, si possible des gros camions ou des bus, du matos bien cher, quoi. Si on voulait arriver survoltés à une soirée, on se passait un son de Dr. Dre ou de Limp Bizkit, et on se faisait une petite dizaine de sessions Crash. Quand on débarquait ensuite chez les gens, ils se demandaient souvent quelle drogue on avait ingérée.

La bande-son collait plutôt bien à tout ce bazar, avec ses morceaux tantôt rock, tantôt électro, tantôt les deux. Rien d’exceptionnel non plus, mais ça faisait le taf. Il faut dire qu’on était en pleine déferlante Nu-Metal, Fusion et tout. Et au moins, les titres ont été composés exprès pour le jeu, ce qui selon moi vaut toujours mieux qu’une simple compilation de hits déjà existants, aussi stylés soient-ils. On se marrait aussi pas mal sur la voix-off du mec qui présentait les circuits et les missions : un gars à mi-chemin entre le moniteur de colo et le DJ de boîte généraliste, mais qui se voyait cent fois plus cool que ça. “Moi j’kiffe Downtooooown !” fut l’une de nos phrases préférées à répéter à n’importe quelle occasion, avec mon pote. Évidemment, personne à part nous ne comprenait la référence, et on passait surtout pour des idiots.
Pourquoi j’ai arrêté ?
On n’a pas lâché Burnout 2 par lassitude, je ne crois pas. Mais à l’époque, on passait encore souvent d’un jeu à un autre, du moment qu’on en chopait un plus récent. Et dans ce cas précis, je pense que Need for Speed Underground 2 a porté le coup fatal qui nous a définitivement fait ranger Burnout 2 dans un placard, pour ne plus jamais l’en sortir. Et puis mine de rien, je pense que l’impossibilité d’améliorer les bagnoles, ça restait assez rédhibitoire pour moi. En l’absence de système d’évolution, n’importe quel jeu finissait par me gaver assez vite. Ça va mieux aujourd’hui, je me soigne, mais je risque la rechute à tout moment.
