Antarka a écrit:S'il a eu 94% sur Gen4, j'pense par contre que c'est ton avis plus que le mien qui sort du lot.
Je suis allé lire pas mal d'avis de joueurs, et y a vraiment deux camps. Ceux qui aiment beaucoup et ceux qui détestent ^^
Sinon, vous vous souvenez quand je spammais le topic des jeux rétros tous les 3 jours ?
Bah je vais recommencer ! Parce que j'ai décidé de faire un nouveau top 50, mais des jeux rétros auxquels je n'ai PAS joué, ou trop peu pour en tirer une quelconque expérience. Mais ce sont tous des jeux qui m'ont fait de l'oeil à l'époque de leur sortie, et que je regrette de ne pas avoir connu durant l'enfance. Du coup je me suis fait une sorte de wishlist de la nostalgie que j'aurais aimé ressentir pour tous ces chef-d'oeuvre (ou pas

).
Bon, vous inquiétez pas, j'ai pas du tout écrit sur les 50 jeux, déjà. Le rythme de publication sera beaucoup plus lent que la dernière fois, surtout que comme je connais pas trop les jeux, il faut que je me mate des articles et des vidéos... tout ça.
Bref, j'étais persuadé qu'Antarka avait écrit une review sur Sonic 3, mais je la retrouve pas. J'allais vous dire qu'elle vous serait plus utile que l'article qui va suivre, mais comme elle n'existe pas...

Sonic The Hedgehog 3 (Megadrive, 1994)
Pourquoi j’aurais dû y jouer
J’ai adoré Sonic 1, j’ai surkiffé Sonic 2. J’aurais dû foncer sur le 3, pas vrai ? Pourquoi ne jamais l’avoir fait, alors ? Je me pose encore la question aujourd’hui. J’ai un souci que je ne m’explique pas avec certaines suites. J’ai beau avoir passé des heures sur les précédents opus (sans oublier une poignée de versions sur Master System ET sur Game Gear), je n’ai pas touché au(x) suivant(s). Cela vaut pour Sonic, mais aussi pour plein d’autres trucs. Et dans le cas de Sonic 3, j’ai compris des années plus tard que j’avais laissé passer une sacrée belle aventure.
Retour sur Expérience Fantasmée
Si j’avais découvert ce jeu lors de sa sortie, ça aurait donné quoi ? Allez, on enclenche le mode gamin gamer des nineties, et on allume la Megadrive mentale (une vidéo Youtube d’un gars qui s'est farci le jeu à ma place en 2018, en vérité). Le méchant Robotnik en veut toujours à la biodiversité, saleté d’industriel capitaliste ! Où est-ce qu’il trouve tout ce fric pour construire ses bases et ses machines ? En plus, il arrive à convaincre un certain Knuckles (un échidné rose qui met des grosses droites, propre) que Sonic est le vrai vilain de l’histoire. Mince alors ! N’empêche, il a trop la classe, ce Knuckles. Je l’avais rencontré dans Sonic Triple Trouble, sur la super console portable de Sega, à peu près à la même époque de la sortie du 3. Heureusement qu’il devient gentil à la fin, hein !

Mais du côté des décors, ça dit quoi ? Rien à reprocher, la même recette qui fonctionnait déjà avant, mais en plus joli ; grosse amélioration par rapport au 2. Première zone, bam, on retrouve la prairie verdoyante des autres fois, telle une tradition établie depuis les débuts du hérisson bleu en 1991. Hydro City, ensuite : version boostée de Chemical Plant, nan ? Avec ses courbes sur deux plans et ses sections inondées, là. Marble Garden et la Marble Zone du 1, presque pareil, mais en différent quand même, ouais. Puis on débarque dans Carnival Night, qui joue son rôle de niveau Las Vegas à merveille, bien que Casino Night reste indétrônable pour moi. J’envoyais Sonic à l’infini dans les loteries géantes, dans l’espoir de choper le max d’anneaux possible ! Qui n’est jamais tombé accro de cette feature, sérieux ? Quant à la vibe industrielle qui se dégage de Launch Base, elle me rappelle trop Oil Océan, ma zone préférée de Sonic 2. Super Cool ! Bon, et sinon, y a de la vraie nouveauté ou pas ? Ouais, avec Ice Cap ; la licence possède enfin son niveau dans la neige, Youhou. Après, les stages spéciaux qui servent à récupérer les émeraudes magiques m’ont un peu moins emballé. Moins frénétiques, plus conventionnels, mais moins stressants aussi. Au moins, Tails géré par l’IA ne se tape plus toutes les bombes comme un abruti, merci hein.

Bon, on n’a le droit qu’à sept zones, dans cette mouture. Un peu juste. Mais quand on commence à trouver le contenu très limite, Sonic & Knuckles sort sur les étagères des magasins ! Certes, cela a obligé les gens à dépenser l’équivalent d’un nouveau jeu, mais on pouvait l’enchaîner avec le 3 sans transition, comme une extension (un concept complètement nouveau pour moi), ou alors juste jouer à celui-là. Super fort. Mais ça va encore plus loin ! Avec la technologie Lock-On, qui permet d’encastrer une cartouche par-dessus la plus récente, on peut incarner Knuckles dans Sonic 3, mais aussi dans Sonic 2 !! Ça m’aurait rendu fou de découvrir ça à l’époque. De toute façon, rien que pour Sandopolis, ses tonnes de sable qui emplissent l’écran et les fantômes qui grossissent au fur et à mesure que l’on progresse, Sonic & Knuckles mérite qu’on se jette dessus. Les deux jeux sont souvent vus comme un seul gros blockbuster qui termine la première saga Sonic en beauté. J’avoue que là, tout de suite, j’ai un peu le seum de ne plus avoir dix piges (ouais je répète ça toutes les cinq minutes, et alors ?).

Un mot sur l’OST
Alleeeeeez, un nouvel album de mélodies entraînantes signées Masato Nakamura, ou quoi ? Ah non, il a pas bossé sur Sonic 3, le gars (ni le suivant), bon. Pour moi, ça pêche un peu à ce niveau-là. J’ai plutôt reconnu les arrangements métalliques grinçants de Sonic Spinball que les hits imparables que je chérissais tant (flagrant sur Marble Garden, par exemple). Bien que l’apparition de variantes musicales entre les zones 1 et 2 soit une très bonne idée, j’apprécie moins le boulot abattu par les nouveaux arrivants. Sans leur manquer de respect, ça sonne plus crâneur, moins fondu dans les paysages. Est-ce que j’aurais adoré tout pareil que les OST précédentes, si ces morceaux avaient incrusté mon cerveau à neuf ans ? Ah bah oui, la nostalgie nous fait apprécier tout et n’importe quoi, après tout. Dans le haut du panier, je garderais quand même Angel Island, qui remplit son rôle de chansonnette mignonne de premier niveau. OK, elle ne véhicule pas l’énergie folle procurée par Emrald Hill, mais ça passe encore. Carnival Night ? Beuh, ça sonne beaucoup trop cirque Pinder pour moi. Et pourquoi balancer des cris de petite frappe sur Launch Base ? C’est Knuckles qui chouine ou quoi ? Pas compris. Quant à ce bout de machin qui nous poursuit durant les phases d’invincibilité… argh ! Affreux !
Bilan pas du tout argumenté
Mon alter ego resté bloqué dans les années 90 ne va pas mentir à sa version à peine plus mature d’aujourd’hui. Si j’avais mis la main dessus en 1994, Sonic 3 aurait fait partie de mes jeux préférés, et le 2 aurait vécu dans son ombre, tel un vulgaire ancêtre dépassé (pas vraiment à juste titre, d'ailleurs). Rien que pour les nouvelles manières de démantibuler les ennemis, pour les techniques de saut renouvelées, les tremplins et ressorts encore plus alambiqués, le level design deux fois plus impeccable, les trois types de boucliers différents, la transformation en Hyper Sonic (encore au-dessus du Super Saiyan Sonic, même si ça ne sert pas à grand-chose), ce jeu n’usurpe en rien son statut de légende. Chaque petit pixel semble avoir passé la vitesse supérieure, atteint un nouveau stade de dynamisme et de fluidité. La méthode Sonic maîtrisée de bout en bout. Enfin je crois, j’y ai jamais touché, moi.