Salut ! Et bonne année, tout ça.
Antarka, désolé d'avoir laissé ton post sans réponse si longtemps, j'ai pas mal coupé avec internet pendant les vacances.
Mais c'est trop cool ce que t'as fait ! Justement ça m'emmerdait de poster les jeux sans trop de possibilité de les retrouver facilement. Je m'étais fait un sommaire sur ma page perso du coup.
D'ailleurs t'aurais pu me piquer le post en question, ça t'aurait peut-être fait perdre moins de temps.
Pour les expériences fantasmées je peux essayer de t'envoyer le sommaire aussi selon ta mise en page à toi. On verra. J'ai la flemme aussi tout de suite, je t'avoue
Antarka a écrit:Je savais PaulEmile très présent sur ce topic, je savais très clairement qu'il avait parlé de beaucoup plus de jeux que moi, mais j'pensais pas que ça serait si déséquilibré

Ouais, moi-même j'ai du mal à me rendre compte que j'ai écrit autant. J'en suis à 50 jeux d'enfance + 4/5 bonus, 20 jeux plus récents, et pour l'instant 25 jeux fantasmés sur 50, ça va faire 125-130 textes au final
J'espère que ça va en encourager d'autres à le faire.
Antarka a écrit:Je note une sur-representation totale des jeux Megadrive et PC. À côté de ça, les jeux NES, Super Nes et Gameboy sont très peu nombreux quand même. Y'a un seul jeu Game Gear, pas un seul jeu Saturn (quelqu'un ici avait cette console ?), un seul jeu Dreamcast (ça je peux y remedier, j'ai purgé la moitié du catalogue de cette console).
Ouais du coup, c'est ma faute aussi

J'aurais aimé avoir une expérience plus éclectique mais bon, j'ai vraiment poncé la Megadrive et le PC laaaargement plus que le reste. Avec la Playstation en troisième place, mais assez éloignée.
Dans les jeux fantasmés, j'ai essayé de me diversifier un peu mais ça reste quand même assez cantonné à la Megadrive et l'ordi.
Je n'a jamais touché à ou même vu tourner un seul jeu Saturn de ma vie. Je crois qu'un pote de lycée l'avait, mais quand on a fait quelques sessions JV ensemble, il avait déjà la Dreamcast. J'aimerais beaucoup lire des retours sur ces deux consoles également, tiens.
Bref, encore merci pour ce sommaire qui a bien dû te faire galérer. Et si on pouvait voir plus de noms y figurer, et même plus d'articles de ta part, ça serait très cool
Tiens, le nouveau jeu fantasmé du jour, encore sur Megadrive, décidément

Urban Strike (Megadrive, 1994)
Pourquoi j’aurais dû y jouer
Je n’ai jamais joué à Desert Strike. Par contre, Jungle Strike, il a chauffé pendant un paquet d’heures dans ma console ! Je n’aurais jamais cru qu’une “simulation” de pilotage d’hélicoptère m’aurait fait tourner la tête à ce point. Un truc qui n’avait rien pour me plaire, m’a obsédé pendant des mois, et quand j’y repense, ça m’agace toujours un peu de ne jamais avoir réussi à le terminer. J’ai appris l'existence d’une suite bien trop tard pour me la procurer en cartouche 16-bits. Mais quand je l’ai su, un petit frisson extatique m’a parcouru le dos pour me dire “Eh, t’aurais trop kiffé y jouer, hein ? Hein, pas vrai ? Hein oui t’as un seum pas possible maintenant ?” Un seum pas possible, peut-être pas quand même, mais ouais, j’aurais adoré tester ce fameux Urban Strike, rien que pour voir la farandole de nouveautés qu’il proposerait par rapport à son prédécesseur.
Retour sur Expérience Fantasmée
Bon en vrai, les jeux du triptyque Desert / Jungle / Urban strike n’ont rien d’une simulation d’hélico au sens où on pourrait l’imaginer. On ne gère pas le bestiau depuis le cockpit, mais selon un point de vue externe en vue isométrique. En fait, ça se rapproche beaucoup plus d’un hack’n slash de type Diablo qu’un Flight Simulator, Wing Commander ou autres machins en pure 3D. Voilà pourquoi j’ai accroché, je pense. Il n’y a rien que je préfère à une vue isométrique, je crois bien. Évidemment, pas de système de progression, gain d’aptitudes et amélioration de l’équipement ici. Quoique, dommage, ça aurait eu du style. U.N. Squadron l’a bien fait pour le shooter à scrolling horizontal alors… pourquoi pas ici non plus ?
Me voilà donc prêt à lancer une petite vidéo Youtube, comme d’habitude, pour m’imprégner du gameplay et tout le reste. Merci les gens qui jouent aux jeux à ma place, hein. Et alors, c’est quoi les bails ? Baaaaah, pas grand chose en fait ! On repart aux commandes de notre sempiternel hélico de combat, avec exactement le même équipement (gros missile, petit missile et mitrailleuse), les mêmes paramètres à gérer (l’essence, les munitions et l’armure, qu’on récupère dans des caisses disséminées en divers endroits), pour faire les mêmes trucs ! Détruire tel convoi ennemi, tel bâtiment, sauver tel ou tel otage ou personnalité importante, récupérer telle marchandise… J’ai l’impression de voir une extension de Jungle Strike plutôt qu’un nouveau jeu, en fin de compte.

Pire encore, là où Jungle Strike innovait en proposant une grande variété de décors, mais surtout plusieurs véhicules à piloter (de la moto à l’hovercraft, en passant par le chasseur furtif), Urban Strike opère un sacré retour en arrière. Exit tous les machins farfelus dans lesquels s’installer, désormais, on reste bien assis dans l’hélico. À part lors de trois stages, où l’on se balade… à pied ! OK, là, franchement, vous m’avez eu, les gars. Un bon point pour l’originalité. Pour la fluidité et l’epicness, pas ouf. En voyant notre protagoniste courir comme un petit poulet effrayé, on frise même le ridicule ; surtout après avoir rayé la carrosserie d’autant d’engins prestigieux par le passé. Alors oui, on pourrait dire qu’on se rapproche encore plus d’un hack’n slash, mais non, faut pas pousser trop loin. Du côté des graphismes, je n’ai rien vu de plus joli qu’avant, j’ai même trouvé pas mal de choses plus moches ! Dans ce contexte là, je comprends encore moins pourquoi TOUS les effets sonores ont été refaits. Le bruit des pâles qui tournent et qui sonnent maintenant comme un vieil aspirateur Daewoo à moitié bouché. Les armes, pourtant identiques, qu’on imagine à présent remplies de confettis. Même le bruit improbable mais iconique que faisait notre chopper en se tapant contre un mur n’a pas survécu à la nouvelle version. Bah merde ! Franchement, vous auriez dû faire l’inverse. Garder les sons et changer le reste. Quel chef de projet complètement ignare a pu prendre d’aussi stupides décisions ?

Mais des bons points, on arrive à en dénicher deux ou trois quand même, en cherchant bien. Bon, deux, pas trois, d’accord. Le premier ? La possibilité de choisir un copilote ! À chaque intro de niveau, on se pointe dans une salle de billard cradingue de vieux bar américain pour tomber sur une équipe de soldats qui attend qu’on vienne les chercher. Et là on sélectionne qui on veut : du petit nouveau qui n’a pas fait ses preuves à la sniper ultra douée taciturne, ou encore le gros bourrin qui fait marrer tout le monde. Il y en a pour tous les goûts. Comment cela influe-t-il sur le gameplay ? Et bah, bonne question ! J’ai l’impression que ça n’a en fait aucune incidence, et que cette feature existe juste pour agrémenter le lore du jeu (dont on se fout royalement, en vrai). Au moins, les petites descriptions des copilotes nous arrachent quelques sourires avec leur humour typiquement militaire (comprendre beauf mâle alpha branlosse dents qui brillent et grosse casquette sur la tête). Ici, Urban Strike se démarque un peu de son ancêtre : par l’auto-dérision. Les phases de jeu se voient savamment entrecoupées de petites cinématiques, intros et conclusions, où l’on voit notre avatar discuter avec sa hiérarchie, ou les copilotes, donc. Tous ces gens qui doivent sauver le monde, mais qui prennent ça par-dessus la jambe, sacrés coquins ! Comme si arrêter un terroriste ultra puissant et ultra organisé sur le point de détruire la planète les agaçait vaguement, mais pas plus que vider un sèche-linge, quoi.

Un mot sur l’OST jamais écoutée
Pas de Brian Schmidt au commandes ? Nooooooon ! J’adorais tellement le boulot qu’il a réalisé sur Jungle Strike ! Les petits bruits de singe qui accompagnent les riffs de guitare ultra ballsy et saturés. L’humidité oppressante de la forêt tropicale contre la froideur de la carlingue. Plus rien de tout ça ici, même si on sent que son remplaçant Don Veca a tenté d’utiliser les mêmes instrus par moments, ça ne fonctionne plus tellement comme avant. J’ai parfois l’impression que la B.O. passerait mieux sur un plateformer, tant la rythmique s’y prêterait mieux. Cet écart ne lui a pas porté préjudice, au gars, puisqu’il a ensuite bossé sur de petits projets insignifiants tels que Dead Space, ou encore Call of Duty Black Ops. Mais moi, je trouve que ça ne colle pas, voilà ! La vibe est beaucoup trop joyeuse pour moi. Je veux bien qu’on fasse un petit tour en ville et qu’on s’y sente plus à l’aise qu’au fond de l’Amazonie ou au plus haut de la Cordillère des Andes, mais quand même ! On pilote un hélico qui détruit tout ce qui bouge, comment peut-on associer ça à des airs légers et guillerets ? Bon, peut-être qu’en vrai, on a besoin d’ondes positives pour supporter le trauma, hein.
Bilan pas du tout argumenté
Eh, je râle, mais même si Urban Strike ressemble à du contenu additionnel, j’aurais kiffé. En 1994, on me propose un DLC de Jungle Strike ? Je prends sans hésiter, hein. C’est pas moi qui payais les jeux à l’époque, de toute façon (quoique, ça a peut-être commencé dans ces années-là, justement). Et là, j’aurais pu me la raconter grave devant mon pote fan d’avions et d’hélicos, qui détestait SEGA juste parce qu’il avait une NES et une Super NES chez lui. J’aurais pu lui dire que la Megadrive avait trop la classe aussi, et il n’aurait rien pu répliquer. Et bam ! Une victoire pour la team SEGA ! J’aurais juste prié pour qu’il ne découvre pas qu’Urban Strike existait aussi sur sa console, haha.