Je n'ai aucun problème non plus avec les pouvoirs d'I'K'L, au début je me plaignais surtout que je trouvais sa démarche nébuleuse dans sa propre logique, et je ne comprends d'ailleurs toujours pas bien cette dernière, et malheureusement j'ai l'impression qu'on ne saura jamais vraiment où il comptait s'arrêter dans son massacre, s'il comptait s'arrêter, et où il plaçait le curseur "toi tu peux vivre vs toi tu dois mourir" et sur quels critères exactement, c'est quoi sa vision du monde en fait, je ne comprends pas que cet élément soit considéré comme accessoire par les auteurs, pour moi c'est nécessaire pour que le lecteur (en tout cas c'est mon cas) puisse s'investir réellement dans l'histoire
Même le coup des cyborgs à côté de la plaque, je me suis attardé dessus parce que c'était la discussion du moment, mais en réalité en forçant comme un bourrin dans ma tête j'arrive à rationaliser leur comportement (exception faite du "ce sera nous les héros" complétement lunaire) je suis en réalité beaucoup plus gêné perso par le fait de ne pas comprendre exactement la logique d'I'K'L, ce que je trouve d'ailleurs être un trope d'antagoniste assez récurent dans les œuvres de fiction et éminemment frustrant, on reste assez évasif, brouillon et sketchy sur leurs intentions parce qu'on sait que si on mettait de l'ordre dans tout ça, qu'on les laissait s'exprimer, développer leur idéologie, ses failles apparaîtraient évidentes même aux yeux de l'antagoniste lui-même
Je peux ne pas être d'accord avec tes idées, mais j'aimerais au moins les comprendre jusqu'au bout quoi, pas juste s'arrêter sur l'illusion que ça peut faire sens dans un système de pensée vaseux si on plisse les yeux et qu'on éteint la moitié du cerveau avant de passer à la baston

le plan œil de Lune (Naruto) est un exemple mais il y en a des centaines d'autres, personnellement j'assimile ça à une forme de paresse d'écriture, parce qu'en rationalisant bien ça tient en quelques cases supplémentaires bien placées
Je n'en veux pas aux personnages de ne pas dire "pouce" dresser une table et inviter les méchants à s'assoir autour d'un thé pour confronter leurs idées, entendons-nous bien, j'en veux aux auteurs de ne pas rendre ces dernières suffisamment explicites dans la narration pour permettre au lecteur de s'approprier les enjeux qui à défaut sont juste des prétextes pour permettre aux personnages de se taper dessus
De même on ne permet pas à Yamcha de réellement se positionner, et quand Tierts dit "je comprends I'K'L" bah oui en fait, j'ai eu un peu la même réaction, il y a un problème là pour moi dans la posture de Yamcha, mais ça passe parce que c'est normal et normalisé dans beaucoup d'œuvres de fiction ça, les personnages qui se transforment subitement en PNJ et qui ne vont pas au bout de leurs idées parce que c'est pas bon pour les affaires, c'est exactement ce qui fait d'ailleurs que je n'arrive plus à écouter les débats politiques sur les plateaux, tout le monde s'en sort au final parce qu'on ne te laisse pas le temps de t'enfoncer dans ta propre logique, on te coupe la parole, on fait diversion
Et les gentils vont plus rarement que souvent être mis dans une situation qui les force à assumer les tenants et aboutissants des positions qu'on leur attribue (là je pense à Tanjiro dans Demons slayers) et s'il faut les transformer subitement en PNJ le temps d'une question ou situation embarrassante bah allez let's go ! T'as l'impression que ce serait limite OOC voire du brisage de quatrième mur ou de la transgression de mur invisible dans les jeux-vidéos que d'embarquer des personnages comme Yamcha sur certains terrains glissants, donc on le transforme en PNJ
Je ne serais pas en position de me plaindre si l'origine du conflit n'était pas vendue comme idéologique, mais c'est le ressort qui est invoqué au départ alors il faut assumer pour moi sinon on s'en tient à Broly qui hurle Kakarotto, Ksi qui a la dalle ou God-Buu le chaotique neutre qui veut juste ambiancer le coin et ça me va très bien en fait
Sinon le reste est okay pour moi, vraiment, jusqu'ici c'est un chapitre que je trouve globalement très plaisant à lire et je reste sincèrement intrigué, Salagir a encore toute mon attention