par Foenidis le Lun Juil 27, 2009 22:36
Bon, du coup, contrairement à ce que j'avais annoncé au début, vous avez droit à presque une page par jour... d'accord, ma panne de réseau m'a permis de prendre de l'avance.... mais il faut dire que ça s'écrit aussi beaucoup plus vite que je ne l'aurais cru, les mots coulant sous mes doigts comme l'eau de source d'une mélodie familière.
Les mots, mais pas toujours l'intrigue... je viens d'effacer mes quatre dernières pages... prenaient pas la bonne direction... pas grave... pour "ma" suite, il m'est arrivé de rendre au néant une bonne trentaine de pages d'un coup... quand c'est mauvais, faut pas hésiter !
Allez zou ! page suivante :
TWIN PAIN... Page n° 8
Bulma raccroche le combiné du téléphone d'un geste sec.
Non mais, pour qui elle se prend cette Chichi… quelle idiote !
L'appeler pour quémander le remplacement des vitres que son mari aurait brisées !! Quel mari d'abord ?!
Oui, elle avait eu un enfant avec Vegeta, et alors ?!
Depuis quand fallait-il être marié pour avoir une relation avec quelqu'un ?… Et depuis quand devait-elle être responsable des dégâts de son ombrageux compagnon ?!
Son agacement est en train de faire place à une colère sourde tandis que ses doigts nerveux agrippent un paquet de cigarettes.
Elle n'a qu'à se débrouiller avec lui !
Son visage change brusquement d'expression tandis que la cigarette reste suspendue à la main qui vient de s'arrêter à mi-chemin entre l'emballage de carton et ses lèvres…" Vegeta"… elle le croyait parti rejoindre les autres à la poursuite des mystérieux inconnus qui ravageaient le sud du pays… Comment s'est-il retrouvé chez Goku ?
Sa main retombe en se crispant sur le tube de tabac qui plie sous la pression… elle ne peut réprimer la bouffée de chagrin qui lui sert soudainement la gorge engloutissant tout autre sentiment… toute autre pensée… Goku… la blessure de sa mort est encore trop fraîche pour qu'elle puisse penser à lui sans aussitôt être submergée par une douleur vive.
Des babillements joyeux l'arrachent tout à coup à ses sombres pensées… un timide demi-sourire sur les lèvres, elle essuie d'un rapide revers de main les larmes qui perlaient son visage lisse avant d'écraser la cigarette tordue dans un cendrier et de sortir de son bureau… répondant ainsi à l'appel relayé par la surveillance vidéo en permanence affichée sur un coin de l'écran de son ordinateur.
L'instant d'après, c'est avec un sourire radieux qu'elle soulève l'enfant encore tout tiède de la sieste qu'il vient de faire au creux du nid douillet de son berceau.
Quel bonheur ! Quel cadeau extraordinaire de la vie !
La petite pièce résonne des cris du bébé tout à la joie de se retrouver dans les bras aimants et joueurs de sa mère.
Pour rien au monde elle n'aurait regretté sa décision… bien sûr elle s'était doutée dès le départ qu'il lui serait difficile de compter sur un père tel que le Prince des Saïyens… cela n'avait aucune importance ! Elle était suffisamment forte pour élever cet enfant seule.
Elle avait malgré tout été un peu vexée du regard de dédain qu'il avait jeté au nourrisson quand elle lui avait présenté la première fois… après tout c'était un fils, son héritier… Mais ce n'était pas si grave… peut-être qu'il avait tout simplement besoin de temps… c'est vrai, il arrive que certains hommes ne s'intéressent guère à leurs enfants avant qu'ils n'aient un certain âge… ou alors…?
Et puis zut ! Pour l'instant cette petite merveille lui appartient toute entière… tant pis pour lui !
Le petit rire aigu du bambin éclabousse sa mère de joie tandis qu'elle lui fait faire l'avion en vrombissant…
Allait-il lui aussi hériter des capacités de son père… comme Sangohan ? Ca doit faire un drôle d'effet pour une mère d'avoir un fils aussi fort !...
En tous cas, à l'évidence, il n'en a pas le mauvais caractère… et ça c'est mieux que bien !
Son regard s'assombrit à nouveau pendant qu'elle pose l'enfant sur la table à langer… elle le chatouille encore en le déshabillant… mais son esprit est déjà ailleurs….
Vegeta… elle avait vraiment cru que cette naissance lui redonnerait un peu de joie de vivre… depuis la mort de leur ami, le Prince semblait avoir perdu cette flamme superbe qui le faisait rayonner… il était devenu l'ombre de lui-même…
Bien sûr, elle avait toujours ressenti cette fêlure, trace d'une douloureuse blessure, qui l'avait touchée… qui l'avait même aidée à percevoir l'homme qui se cachait derrière une armure d'orgueil…
Mais le décès de Goku avait transformé cette fêlure en abîme… le guerrier volontaire et infatigable avait même cessé tout entraînement… disparaissant de longues journées elle ne savait trop où… ne revenant que trop rarement profiter du confort de l'immense demeure.
il avait été long à décider, et elle avait bien cru ne jamais arriver à le convaincre… pourtant, ces inconnus qui tuaient sans raison apparente étaient la bonne occasion de le distraire de sa mélancolie.
Mais elle y était parvenu… enfin elle l'espérait… en tous cas il était parti comme une flèche quand, enfin de retour, elle avait pu lui rapporter que les tueurs avaient déclaré être des cyborgs conçus pour tuer Sangoku.
Elle avait eu cette information confidentielle grâce à Yamcha et Krilin qui lui donnaient régulièrement de leurs nouvelles pendant leur chasse… les autorités aussi étaient au courant, mais déclaraient ne pas vouloir semer la panique en effrayant la population avec des histoires de robots assassins.
Les imbéciles ! Comme si les gens étaient idiots… comme si la l'addition du nombre de morts qui commençait à s'allonger lourdement pouvait passer inaperçue !
C'était bien joli tout ça… mais ça n'enlevait rien à l'énigme du passage de Vegeta chez Chichi… et qu'est-ce que cette agitée avait bien pu lui dire pour qu'il s'énerve au point de casser les vitres… enfin… ça prouvait au moins que cette histoire avait le mérite de lui redonner un peu d'énergie… "à quelque chose malheur est bon" comme dit le dicton.
Elle se penche sur l'enfant rieur : "Gouzi-gouzi… petit chenapan…"
avant de l'enlever dans ses bras puis de quitter la petite pièce.
Le futur me donne un peu trop souvent l'impression d'avoir les mots de Dante « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance » gravés en lettres sombres sur son fronton.