Chroniques de la Famille Cold

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Lun Avr 11, 2011 18:58

Foenidis a écrit:Pauvre Vegeta... Ici ou dans Twin Pain, le pauvre aura été brisé en plein élan... quels enfoirés ces vilains quand même ! :lol:

Très beau chapitre en tout cas... Merci.


Mais de rien. J'ai longuement réfléchi avant d'opter pour cette option, notamment à cause de la forte ressemblance avec Twin Pain justement. Mais il n'y avait pas à discuter, c'était vraiment la fin que j'imaginais pour ce cher Végéta.
Comme l'a compris Lalillao, son état était vraiment trop mauvais pour qu'il ne survive très longtemps, même avec un niveau de puissance aussi grand que le SSJ2. J'espère ne pas avoir droit à des attentats des fans de Végéta :p

Thib : Bizarre, j'ai souvent lu que Bra avait six ans fin DB, alors que Trunks en avait 18, soit 12 ans de différence. Pour le moment, c'est comme ça que je l'avais imaginé mais si je me trompe, hésitez pas ^^

Chapitre 77 : Les Saiyens.

Obi n’était pas un monstre à la puissance incommensurable comme les membres de la famille de Freezer. Il n’était pas non plus un être inconnu capable de créer des dégagements d’énergie démentiels. Il ne pouvait pas prévoir les coups de ses ennemis et s’avérait incapable de créer des lames d’énergie avec ses mains. Mais il appartenait à l’élite de l’univers. Non seulement parce qu’il était né avec une grande force mais aussi parce qu’il s’était entraîner des années durant, et s’entraînait d’ailleurs toujours, pour être le meilleur. Pour servir l’Empire comme son père lui avait enseigné. Il se savait extrêmement puissant comparé à la masse, il se savait capable de vaincre près de 99,99% des êtres vivants de cet univers.
Le problème, c’est que ces dernières années, il s’était beaucoup trop souvent retrouvé confronter aux 00,01% restant. Pourtant, il était quasiment certain de ses statistiques. Mais le fait que ces derniers temps, les exemples d’exception à la règle se faisaient de plus en plus manifeste. Contraignant le commandant à s’entraîner d’autant plus, il ne pouvait tout simplement pas se permettre de ne pas être le meilleur. Après la crise dite « de Buu », le chef de la Main avait passé tout son temps à perfectionner sa technique, améliorer la coordination de son équipe, créer des attaques dévastatrices.
Et malgré tout ces efforts, il était encore tombé sur un genre de monstre complètement impossible à vaincre. Une saloperie de saiyen qui plus est. Ces singes n’étaient que des soldats de bases, à peine digne d’intégrer l’élite des guerriers de l’Empire. Comment ce mec, dont l’accoutrement attestait du fait qu’il n’avait probablement jamais connu la rigueur d’un camp d’entraînement impérial, pouvait atteindre un tel niveau. Son coup de pied ne lui avait fait aucun effet. Il était pourtant sûr d’avoir touché sa nuque. Sans ralentir, sans hésiter, il avait frappé avec une force qui aurait décapité n’importe qui.
- Commandant !
La voix du stratège de son équipe le ramena à la raison, il retira brusquement sa jambe, se reculant d’un coup, évitant juste à temps un coup de pied retourné. Rien qu’à voir la technique de cette homme, on comprenait son manque d’expérience en terme de combat. Il frappait certes fort et vite, mais il n’avait clairement jamais appris à se battre efficacement. Contrairement à tous les membres de la Main.
C’était injuste. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Il devait se battre. De nouveau motivé, le chef se saisit de la jambe tendue de son adversaire, usant de la force qu’il avait déjà mis dans le coup pour le propulser vers le haut. Sans grand effort, il le fit ensuite plonger vers le bas, l’écrasant brutalement dans le sol, combinant sa propre force avec celle du monstre. Broly créa un cratère dans le sol mais se redressa en un rien de temps.
Son regard se fixa sur son ennemi, il n’y avait nulle trace de rancœur ou de colère, en fait il semblait presque complètement vide. C’était presque plus effrayant que les monstres agressifs qu’il avait déjà connus. Le Saiyen leva son bras, le poing serré et il l’abattit en un quart de seconde contre le crâne d’Obi. Le coup fut tellement fort que le commandant rebondit sur le sol après l’avoir percuté, moment dont le monstre profita pour lui asséner un nouveau coup pendant qu’il était encore dans les airs.
Cette fois-ci, le commandant fut repoussé à toute vitesse, survolant en un instant tout le champ de bataille avant de percuter une petite montagne qu’il traversa tout bonnement avant qu’elle ne s’effondre.

Cooler s’avança tranquillement vers son frère en train d’exulter non loin du cadavre du prince des Saiyens. Il devait reconnaître une chose : Freezer pouvait être véritablement effrayant parfois. Bien sûr, le fils de Cold comprenait parfaitement la joie de son frère mais il fallait admettre qu’il avait une manière très … expressive de le montrer. Beaucoup trop en fait.
- J’en conclus qu’il est mort ?
Sa voix était étrangement calme, ce n’était même pas une vraie question. L’état du corps un peu plus loin était suffisamment clair : manifestement il ne pouvait pas avoir survécu au dernier coup de son frère. Néanmoins il valait sûrement mieux s’en assurer. Quand ils avaient conquit la planète il y a de cela des années, il avait commis l’erreur de ne pas vérifier sa mort. Et finalement, il était revenu encore et encore pour se battre. Il fallait donc bien s’assurer qu’il était mort cette fois-ci. Ces saletés de singes avaient trop tendances à revenir d’entre les morts.
Freezer se retourna d’un coup vers son frère, le foudroyant de ses yeux rouges.
- Oui, définitivement cette fois. J’ai enfin réparé ta bêtise.
La grimace du fils de Cold fut à peine perceptible. Il n’aimait pas beaucoup qu’on lui rappelle ceci. Mais il avait déjà comment contrer son frère. Après tout, c’était lui qui avait prétendu avoir détruit la planète des Saiyens et exterminé leur peuple. Ce même peuple qui leur posait problème depuis tant d’années. Il serait extrêmement simple de faire ravaler sa fierté à Freezer.
Mais il n’en eut pas le temps. A leur gauche, une colline explosa soudainement. Un corps en sortit d’ailleurs, en armure de l’armée de Freezer. Pendant un petit moment, le fils de Cold suivit sa trajectoire. Jusqu’à ce qu’il aille brutalement s’écraser derrière Freezer, creusant une large tranchée dans le sol.
Cette intervention plus qu’impromptue tua dans l’œuf tous prémices de confrontation entre les deux êtres les plus puissants de l’univers qui se tournèrent en même temps vers le responsable de cette interruption. Freezer reconnut rapidement le chef de son unité d’élite, qui se redressa d’ailleurs très vite. C’était là sa principale qualité : il disposait d’une résistance et d’une capacité à encaisser les coups, tout bonnement exceptionnelle. On voyait toutefois les marques des poings de son sûrement puissant adversaire, l’une sur son visage, l’autre directement sur son torse, déformant la marque de la main sur son uniforme.
- Seigneur Freezer ! Il faut que vous veniez ! On a un gros problème, un Saiyen. Je sais pas ce qu’il a mais il est très fort. Et apparemment, c’est un autre saiyen qui est à la tête de l’armée que nous affrontons.
Le seigneur interpellé haussa un sourcil. Un autre Saiyen ? Cela voudrait dire que Végéta s’était allié avec d’autres survivants pour tenter de vaincre Freezer, se servant de la diversion de son armée pour tenter de l’attaquer ensuite ? Ce serait bien dans son genre. Le plus étonnant, et le plus dérangeant, restait que si cela s’avérait vrai, d’autres Saiyens avait survécu à la destruction de Végéta.
Et comme prévu, son frère sauta sur l’occasion.
- Encore des Saiyens, hein ? Il faudra vraiment que nous revoyons la notion « D’Extermination d’Espèce » ensemble, mon très cher frère. Tu ne penses pas ?
Il y avait des moments où, malgré toute sa puissance, le commandant Obi se sentait extrêmement petit. Celui durant lequel les deux frères se toisèrent du regard faisait partie de ceux-là.

- Retiens le, Anik !
Palpi savait parfaitement que la mission qu’il confiait à son coéquipier était de l’ordre de l’impossible. Ce Saiyen étrange disposait d’une force beaucoup trop importante pour qu’un seul membre de la main puisse lui tenir tête longuement. Mais c’était la seule option dont il disposait, la destruction de leur scooter les empêchant de communiquer avec de potentiels renforts. Le stratège en avait bien un de rechange à sa ceinture, au cas où, mais il avait quelque chose à vérifier d’abord. D’autant qu’il était peu probable que les appareils de Freezer ou d’une quelconque aide soit dans un meilleur état que le sien.
Le petit être s’était tourné vers le vaisseau principal ennemi. Espérant y retrouver le vieux Saiyen qui semblait être le chef et le responsable de tout ce cirque. Il avait remarqué la similitude des bijoux des deux hommes ainsi que l’éclat qui en était sorti. En plus, ce Broly obéissait toujours à cet homme et cela l’avait déjà sauvé une fois. Tuer ce type ne pourrait que résoudre le problème. Mais apparemment, il y avait pensé aussi puisqu’il n’était plus là quand Palpi inspecta les lieux. Le fauteuil flottant était toujours présent mais vide. Ce type pouvait être n’importe où à présent, que ce soit dans le vaisseau ou en dehors. Le fait qu’il ait abandonné son moyen de transport semblait plutôt indiquer l’extérieur, un lieu moins évident à détruire que le vaisseau. A tout hasard, le stratège balança une boule d’énergie vers l’intérieur, elle ne produisit qu’une petite explosion mais devait avoir bien endommagé le vaisseau.
Se retournant pour aider son confrère, le membre de la main put ainsi admirer Broly qui finissait d’enfoncer Anik dans un cratère au sol. Le lézard semblait évanoui, son armure dans un piteux état. Il avait fait ce qu’il pouvait. Le problème, c’est que Palpi se retrouvait seul à présent. Et les yeux mornes de l’étrange Saiyen s’étaient déjà tournés vers lui. D’un bond qui fit s’effondrer le sol sous ses pieds, le fils de Paragus se jeta sur le stratège.
Il n’atteint jamais sa cible, le pied de Freezer le percuta violemment entre les deux omoplates, l’emmenant s’écraser au sol.

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Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre semaine le 10/06/2024
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Majin-vegeto89 le Mar Avr 12, 2011 0:09

super vraiment, j'adore ce que tu fais de broly et ta façon de mettre en scène plusieurs lieu à la fois, c'est mon gros défauts, j'aime pas trop décrire deux endroits en même temps. en tout cas, Palpi a pas idée de ce qu'il risque en tuant paragus, s'il détruit le contrôleur... broly est en SSJ là ou normal? je me doute qu'il est pas en LSSJ.
Comment Dragon Ball aurait pu tourner si Nekomajin avait été présent? la réponse:
[fanfic] Nekomajin Z

Lors du combat final contre Boo, ce dernier prend une autre décision, qui devait tout changer:
[fanfic]Boo: la quête de la perfection

Sur Namek, le prince Vegeta découvre le super saiyen et élimine Freezer avant de prendre sa place:
[fanfic] L'empereur saiyen

mon avatar est un cadeau de Greg 131982, un immense merci!
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Antarka le Mar Avr 12, 2011 21:07

Palpi est un génie oui mais n'empeche qu'il peut pas imaginer une seconde que Broly soit tel... qu'il est justement. Il pense ptetre que Paragus a juste trouvé le moyen de garder un mec plus fort que lui sous son controle pour satisfaire son ambition personelle, mais pas qu'il fait aussi ça pour que Broly pète pas tout l'univers.

La en tout cas, je suis partagé. Dans les précédents fight curieusement j'étais pas toujours pour ou contre Freeza (ça dépend des fois lol) mais la... Broly Vs Freeza... vaut mieux que ça soit Freeza qui gagne quand même :/

Donc suis partagé sur qui encourager, mais c'tout, le chap est super sinon, quoi qu'un peu court mais bon ^^'

On approche de la fin :'( A moins que tu choisisses d'utiliser Bra, ou que tu fasses une parenthèse sur ce que Vegeta a laissé derrière lui (pauvre Bulma) y'a pu personne pour s'opposer à Freeza après Broly.

En tout cas j'espère que même si la fin se solde par une victoire de Freeza... il ouvrira les yeux, et comprendra qu'il s'est fait entuber avec son immortalité (decès de son frère ou de son père). Pour finir malgré tout sur un tableau victorieux (même s'il est pas immortel, il est monstrueusement puissant et sa descendance est en route).

Me demande aussi l'état de la terre après tout ça... elle a déja été sacrement défigurée quand on revois tout depuis le combat contre les Cyborgs. Heuresement que Babidi, bon prince, a preferé envoyé les plus forts dans le monde de Dabra.
#jesuiswoke
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Mer Avr 13, 2011 16:06

Héhéhé, je ne dirais rien !

Chapitre 78 : Onde de choc

Le fils de Paragus n’avait pas bien compris ce qu’il s’était passé, sa cible n’avait pourtant pas l’air dangereuse, elle était toute petite et semblait vouloir l’éviter depuis tout à l’heure. Pourtant, il était manifeste que quelqu'un l'avait frappé dans le dos durant son vol. Cela voudrait donc dire que quelqu’un d’autre était en train de l’attaquer. Son père ne l’avait donc pas prévenu ? Voilà qui était relativement ennuyant. Mais le Saiyen n’eu aucune réaction autre qu’une très légère grimace. Déployant son aura, il repoussa son ennemi et se redressa brutalement. Ses yeux sombres regardèrent tout autour de lui à la recherche de son ennemi. Il le repéra rapidement, un extra-terrestre qu’il reconnut instantanément. Le corps blanc, les plaques violettes sur son corps, des yeux rouges caractéristiques.
Freezer. Son père lui avait longuement parlé de ce monstre. Ce tyran qui était la cause de la mort de tous ses compatriotes. Paragus le haïssait presque autant qu’il haïssait la famille royale, en partie parce que c’était lui qui avait permis à la famille du Roi de se maintenir au pouvoir, dominant et imposant leur règle à tous les Saiyens. Donc le père de Broly évidemment. La haine du père s’était tout naturellement transmise au fils, manipulé et contrôlé depuis toutes ses années. Son esprit voulait s’énerver, il désirait ardemment le tuer. Mais le bijou qui ceignait son front l’empêcha de déployer ses sentiments. Au lieu de cela, il afficha un rictus contrarié et se jeta en avant. Après tout, c’était bien pour cela qu’il était venu : tuer Freezer.
Le fils de Cold interrompit la charge de son Saiyen d’ennemi, saisissant d’une main le poing tendu.
- J’ai massacré toute ta race de taré, sale singe. Tu imagines vraiment avoir la moindre chance de me vaincre ?
Avant même que le fils de Paragus ait eu le temps de réagir, le frère de Cooler balança directement son pied dans la tempe du Saiyen. La force de Freezer le repoussa de plusieurs mètres, creusant une tranchée large dans le sol. Encore une fois, il se releva d’un bond comme s’il n’avait rien. Mais un poing d’acier le remit rapidement au sol, percutant son crâne depuis le ciel. Encore un autre ennemi.

Paragus essayait de tout surveiller en même temps. Ce n’était pas un exercice très facile, entre la bataille que menait son fils qui allait beaucoup trop vite pour lui, et la bataille entre les deux armées qui n’avançait que très peu. Maintenant que toutes les élites étaient occupées à affronter son enfant, l’armée du tyran ne pouvait plus gagner aussi facilement et ils pourraient tenir un peu plus longtemps. Toutefois, du coin d’ombre sous le vaisseau dans lequel il s’était camouflé, il pouvait apercevoir un autre être extrêmement dangereux au cœur de la bataille. Il n’en avait jamais entendu parler, ce qui impliquait qu’il n’atteignait pas le niveau des membres de la Main de Freezer. Mais cela ne l’empêchait pas de massacrer des soldats par dizaines en seulement quelques coups. A voir sa manière de battre, on aurait dit un robot, capable de sortir canon et lame de ses avant-bras. Par chance, ses soldats arrivaient encore à contenir ce type.
Se détournant de cette bataille, le vieux saiyen se tourna vers son fils. En difficulté pour la première sans doute depuis sa naissance. Freezer était vraiment un être puissant : tenir tête à sa progéniture n’était pas donné à tout le monde. Pire encore, il semblait avoir l’avantage. Mais ce n’était pas gagné d’avance pour lui, il ne pouvait pas vaincre Broly. On ne pouvait pas battre le Super Saiyen de la légende. Et Broly était ce Super Saiyen. Paragus en était sûr. Il le savait. C’est pour cela qu’il avait fait concevoir l’appareil à son poignet. Et c’était cet appareil qui allait causer la perte de ce monstrueux tyran.
Rapidement, il resserra sa poigne dessus, modifiant le contrôle qu’il avait sur son fils pour lui permettre de déployer sa force. Il allait le conduire à la limite de la force qu’il pouvait avoir en le gardant sous son contrôle.

Le Saiyen se retourna d’un seul coup, saisissant la main de Cooler d’une poigne ferme. Il retient aisément le poing de fer, le soulevant ensuite pour le balancer violemment contre le sol. Mais cela n’eu pas l’effet escompté. Le fils de Cold se défit de l’emprise de son adversaire et rebondit sur le sol, exécutant une roue dans les airs pour envoyer sa queue dans le menton de Broly. Ce dernier recula de plusieurs pas, l’air un tout petit peu ennuyé, alors que Cooler s’était déjà remis debout.
-Pas trop mal … pour un Singe.
Broly ne répondit pas. Comme depuis le début du combat en fait, il n’avait pas l’air d’être très … en phase avec la réalité. Son regard vide ne semblait pas regarder son ennemi mais bien au-delà de lui, fixant l’horizon. Brutalement, son attitude changea, au moment même où son diadème brillait de nouveau de sa lueur anormale. Ses yeux s’allumèrent brutalement, révélant toute la rage qu’il contenait depuis le début du combat. Une aura apparut tout autour de son corps, vive et dorée. Ses cheveux sombres se redressèrent sur son crâne, s’animant en même temps que l’aura avec des reflets violacés.
Derrière lui, le Freezer qui s’apprêtait à le frapper s’immobilisa, intrigué par cette étrange transformation. On aurait dit … Non, c’était impossible. Il n’avait même pas les cheveux dorés, ce n’était pas logique. Et pourtant, l’aura qu’il dégageait était caractéristique. En plus, c’était un Saiyen, c’était tout à fait possible.
Il en eu la confirmation définitive quand l’homme se lança à toute vitesse vers son frère, le repoussant d’un simple coup de pied. Définitivement, cela ressemblait à cette transformation qu’ils appelaient le Super Saiyen. Mais pourtant, ses cheveux étaient différents. Peut-être que la transformation n’était pas identique pour tous, après tout il n’avait jamais observé que deux Saiyen qui l’ait atteint. D’ailleurs, deux c’était déjà beaucoup trop selon leurs légendes alors trois ? C’était très étrange.
Quittant ses réflexions, le fils de Cold se rendit compte qu’il était en train de laisser son pauvre frère se battre seul contre le Saiyen. Pendant un moment, il envisagea de le laisser se débrouiller mais abandonna bien vite l’idée, trop de confiance en soi pouvait être fatal quand on affrontait ses singes. La prudence était de mise. Il tendit donc négligemment sa paume vers le combat, un rayon d’énergie parcourant son bras avant de fondre sur le Saiyen qui avait le dos tourné.
Cooler avait parfaitement vu le mouvement de son frère et il réagit donc de la meilleure façon qui soit, se reculant légèrement juste avant l’impact, il put envoyer son poing directement dans la poitrine de Broly qui, déstabilisé, s’était littéralement jeté dessus. Le choc fut brutal, potentiellement mortel même. Du moins, il l’aurait sûrement été pour n’importe qui d’autre.
Mais au lieu de cela, le Saiyen se redressa, ses yeux pétillants de rage. Ils semblaient hésiter entre les couleurs à adopter, virant du noir au vert à grande vitesse. Cela ressemblait à une transformation comme celle de Végéta ou de son bâtard de fils. A part que c’était … étrangement contenu. Mais le fils de Cold ne perdit pas de temps en réflexion plus que cela, profitant de la faiblesse de son adversaire, il jeta son genoux vers le haut, percutant le menton du jeune homme et le repoussant à nouveau. Le Saiyen voulut de nouveau se jeter sur lui mais il fut interrompu par deux rayons d’énergies qui percutèrent ses omoplates, étrangement cela ne le fit pas tomber … Jusqu’à ce que les deux mêmes rayons sortent des yeux de Cooler et s’écrase contre son torse.
A ce moment-là, il tituba doucement vers l’arrière. Manifestement, il n’était pas habitué à se battre contre plusieurs adversaires un peu plus expérimenté. C’était une faiblesse dont les deux frères comptaient bien profiter. Pour preuve de ceci, Freezer apparut d’un seul coup derrière le Saiyen, martelant son dos offert de coups de poings ravageurs. Broly eu à peine le temps de se retourner que déjà Cooler était devant lui, enchaînant une série de coups de poings dans son torse. Attaqué des deux côtés, déséquilibrés, déboussolé, le fils de Paragus n’arrivait même plus à se défendre.
Il finit par trouver la parade, laissant purement et simplement son énergie exploser tout autour de lui, il creusa un cratère dans le sol et repoussa durement les fils de Cold. Ils se reprirent cependant bien vite et Cooler s’apprêtait déjà à attaquer quand il perçut une ombre dans son champ visuel. Qui fonçait sur Broly. Il comprit aussitôt.
- Freezer ! Recule !
Et ce disant, il donna une petite impulsion avec ses mains pour reculer de plusieurs mètres d’un coup. Il surveillait toujours du coin de l’œil l’avancée de Shiresha, car c’était bien lui. Le commando se mouvait dans les airs en direction de Broly, deux petites boules bleues brillaient dans chacune de ses mains.
Quand il atterrit derrière le Saiyen, le soldat de Cooler projeta ses deux bras vers l’avant, sans toucher Broly, il fit se percuter ses deux mains. Chez un être humain, cela n’aurait provoqué qu’un claquement synonyme de début d’applaudissements. Chez lui, le contact entre les deux boules précédemment créées provoqua une explosion. Pour être plus précis, c’était une monstrueuse onde de choc de forme parfaitement sphérique. Elle repoussa tout sur plusieurs dizaines de mètres, achevant de détruire le paysage. Au même instant, un bruit assourdissant fit grimacer tous ceux qui étaient trop long pour sentir l’onde. Ensuite, un léger silence.
Freezer cherchait Broly du regard. Il finit par le trouver, enfoncé dans une colline plus loin, il avait l’air évanoui.

Dernière édition par Tierts le Mar Sep 12, 2023 10:11, édité 3 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar sonluffy-z le Ven Avr 15, 2011 15:20

Ta fic est très agréable à lire, les chapitres sont d'une bonne longueur et il n'y a que très peu de fautes d'orthographes, je viens de lire les 4 premiers chapitres d'un seul coup.
Ta fic est géniale continu
Fic Le tournoi ultime : viewtopic.php?f=42&t=5624 Fiction terminé
Ma seconde fic sur le commando Ginyu depuis sa création à sa fin : viewtopic.php?f=42&t=5702 dernier chapitre en date du 18/01/12
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Dim Avr 17, 2011 18:37

Pour cause de hack du site, de nombreux chapitres ont été perdus à partir de celui-ci, je vais donc en poster plusieurs ici sous la forme de balise spoiler. Désolé pour le dérangement et bonne lecture.

Chapitre 79 : Broly

Spoiler
Le saiyen releva son crâne endolori par le choc. Malgré tous les coups qu’il venait d’encaisser, le fils de Paragus était toujours en vie et conscient. Poussé par l’appareil qu’il portait à son front, il déploya de nouveau son étrange aura doré, ses cheveux repassant par plusieurs nuances de mauves. Instinctivement, il se retourna brutalement, interceptant juste à temps le poing d’un Freezer qui lui fonçait dessus. Voulant profiter de la petite surprise, Broly lança son genou vers le ventre du tyran. Mais son articulation n’atteint jamais sa cible, retenue par l’autre bras du fils de Cold. Les deux ennemis se neutralisaient ainsi l’un l’autre mais là où le Saiyen n’avait qu’un bras de pris, l’extra-terrestre en avait deux. Même quand on n’est pas un génie du combat, on sait profiter d’un avantage comme celui-ci et c’est ce que fit Broly, envoyant son poing vers le visage du monstre.
A sa grande surprise, le poing fut retenu également. La cause en était facilement identifiable : la queue du tyran s’était enroulé autour de son poignet et l’avait repoussé vers la droite.
- Raté mon grand, ricana Freezer.
Il tira ensuite brutalement sur la main du fils de Paragus avec sa queue, le projetant vers lui alors que deux rayon rougeâtres quittaient ses pupilles pour percuter son ennemi au thorax. Broly en eu le souffle coupé et il recula un peu plus dans la roche, permettant ainsi aux deux adversaires de se défaire l’un de l’autre. Freezer voulut continuer, levant déjà son bras pour l’abattre sur le crâne du jeune homme. Mais le Saiyen ne l’entendait pas de cette oreille, poussant d’un seul coup un grognement bestial, il fit exploser son énergie tout autour de lui, achevant de faire s’effondrer la colline dans laquelle il s’était encastré et repoussant le tyran à plusieurs mètres de distance.
Freezer n’en eu pourtant pas l’air contrarié et on comprit rapidement pourquoi quand son frère tomba soudainement du ciel pour asséner un beau coup de ses deux poings liés sur le crâne du Saiyen. Cependant, Broly ne bougea que très peu, bien sûr il inclina la tête sous la force du coup mais, au grand désarroi de Cooler, il n’alla pas s’écraser au sol comme l’aurait fait un ennemi normal. Pire encore, il se redressa plutôt vite et envoya son poing s’écraser violemment contre le ventre du frère de Freezer qui hoqueta de douleur en reculant.
Broly aurait certainement continué de le frapper si son frère n’était pas intervenu, projetant un rayon du bout de son doigt qui alla frapper le Saiyen à l’épaule, le repoussant légèrement. Mais cela n’eut pas l’effet escompté, en effet le fils de Paragus put apercevoir au passage un fantôme noir à plusieurs dizaines de mètres de lui. Autour de cet être étrange, les nuages semblaient se concentrer et s’il avait été capable de sentir l’énergie, Broly aurait compris beaucoup plus vite le danger. Il n’eut pas besoin de cela pour se méfier, se souvenant encore parfaitement de l’attaque qu’il avait encaissé tout à l’heure. Il ne pouvait pas prendre le risque de laisser ce truc lancer autre chose. Rapidement, une boule d’énergie verte se matérialisa dans sa main. Mais il n’eut pas le temps de la lancer, Cooler était déjà côté de lui, un rayon sortit de son œil droit et alla frapper l’énergie concentrée dans sa paume, la faisant exploser immédiatement. Poussant un hurlement de douleur, le Saiyen ramena sa main brûlée vers lui, assénant quasi-instantanément, un coup de pied dans le crâne de son ennemi.
Il aurait voulu continuer sur sa lancée mais se souvient de son objectif précédent. Il laissa donc tomber le fils de Cold, se retournant pour envoyer une boule d’énergie verte droit vers Shireshla. Le commando d’élite, tout à sa concentration, ne l’avait même pas vu venir et il l’aurait probablement encaissé de plein fouet si un éclair bleu n’était pas brusquement passé devant lui pour le protéger.
Obi avait eu le bon réflexe, il avait juste eu le temps de se placer sur la trajectoire de la boule, les bras croisés autour de lui dans une tentative pitoyable de réduire les dégâts qu’il allait subir. L’explosion fut énorme en comparaison de la taille de l’attaque, preuve que le Saiyen arrivait à concentrer beaucoup d’énergie en très peu de temps. L’armure du soldat fut complètement détruite par l’explosion, laissant voir sa peau bleue brûlée par la même attaque. Pendant environ une seconde, le chef de la Main de Freezer resta immobile dans les airs, ensuite il tomba simplement vers le sol, s’y écrasant mollement sans bouger.
Shireshla ne prit pas le temps de se soucier de lui, il comprit qu’on venait de lui offrir une chance et il ne la laissa pas passer. Se projetant brutalement en avant, l’étrange extra-terrestre ouvrit une gueule démesurée d’où un souffle d’énergie terrifiant sortit. Contrairement à la majorité des attaques, celle-ci était sombre, variant du noir au mauve sombre. Elle n’était cependant pas assez rapide pour Broly qui n’eut qu’à se déplacer légèrement sur le côté pour l’éviter, enfin, pour croire l’éviter. En effet, l’attaque ne se déplaçait pas en ligne droite mais en se propageant devant et autour d’elle, créant ainsi une sorte de vague emplissant de plus en plus d’espace. Ne l’ayant jamais vu, le Saiyen ne put anticiper et il fut surpris par la puissance de l’énergie qui le percuta. Il réussit toutefois à ne pas reculer devant elle, l’encaissant sans guère de dommage autre que ceux pris par ses vêtements. Ses jambes étaient presque entièrement découvertes et l’une de ses bottes avait purement et simplement disparu. Mais étrangement, les dégâts n’étaient que peu visible sur la peau du fils de Paragus.

Mais ce n’était pas une raison pour ne pas s’en inquiéter. Paragus savait combien sa progéniture pouvait se montrer résistante mais il savait aussi qu’à ce rythme, il ne pourrait jamais tout encaisser. Le problème, c’était que Broly était déjà à son maximum. Enfin, à son maximum tout en restant sous le contrôle de son appareil. Le Saiyen avait beau essayer de le pousser au-delà de ça, cela n’avait aucun effet sur son enfant. Il ne pouvait donc pas atteindre un niveau suffisant pour vaincre les ennemis de son père. Il avait trop sous-estimé ces monstres et leurs sbires.
En fait, il restait un moyen : briser l’un des deux appareils, rendant ainsi la liberté totale à Broly, lui redonnant le pouvoir de vaincre quiconque dans cet univers, lui redonnant son statut de Super Saiyen. Mais cela faisait tellement longtemps que son fils n’avait pas été hors de contrôle, déjà qu’il était très long d’être calme quand il était jeune, des années d’enfermement cérébral ne pouvait que le rendre encore plus fou de rage. S’il était libéré, Broly tuerait tout le monde, sans distinction ni réflexion.
Pourtant, plus le Saiyen y pensait, moins il trouvait d’alternative à cette option. Son armée allait être défaite, son fils battu, il ne lui resterait plus rien et alors le tyran pourrait achever de détruire le peuple Saiyen. Ce serait la fin, il aurait fait tout ça pour rien. Freezer effacerait toute trace de l’existence du plus grand peuple guerrier de l’histoire, il effacerait l’existence de Paragus. Il effacerait le Super Saiyen de la Légende.
Voir son fils de nouveau mis à terre par les forces combinées des deux fils de Cold acheva de convaincre Paragus.
Non ! Il ne pouvait pas laisser faire cela. En tant que dernier des Saiyens, il devait venger son peuple, il devait tuer Freezer et prendre sa place à la tête de l’Univers. Peu importe les sacrifices et les dangers que cela demanderait !
Brutalement, le vieil homme retira le bracelet qui enserrait son poignet et le posa par terre. Il concentra ce qu’il lui restait de force dans son poing. La force et la volonté du dernier guerrier pour libérer la légende. Il était le seul à pouvoir le faire. Parce qu’il était le père de l’Ultime Guerrier, parce qu’il avait contrôlé et maîtrisé la légende durant des années. Il était temps de la libérer !
D’un coup, d’un seul, il abattit son poing serré sur le bracelet doré qui, malgré sa résistance, explosa en dizaines de petits éclats d’or.

Broly se relevait encore, malgré le nombre impressionnant de coup qu’il avait encaissé. Ce Saiyen semblait increvable. Son visage affichait une expression bizarre, comme s’il voulait se mettre en colère mais qu’il n’y arrivait pas, sa mâchoire était tellement crispée qu’on ne serait pas étonné de voir les os de ses joues voler en éclat.
Mais brusquement, il se détendit, ses bras retombant le long de son corps alors que son diadème tombait de son front. Personne ne l’avait touché et le combat n’avait pas eu l’air de l’amocher plus que cela, pourtant le bijou était tombé. Sans aucune raison. Le plus étrange resta la réaction de Broly à cet évènement, il ne bougea pas, ses yeux vides fixant l’horizon sans bouger. Ils prirent enfin vie, ne reflétant plus de colère comme lorsqu’il se transformait mais la seule émotion qu’on ne s’attendait pas à lui voir : une panique sans borne.
Le fils de Paragus était complètement perdu. La voix. Le bijou qui le guidait depuis tant d’années n’était plus là. Il n’y avait même plus rien, plus aucun signe, plus aucun ordre de son père. Le Saiyen était complètement perdu, ne sachant plus que faire.
Il fut encore plus surpris quand il sentit brusquement une décharge d’énergie parcourir son corps, rallumant son aura et faisant se soulever ses cheveux d’ébène. Pour la première fois depuis très longtemps, il expérimentait le vrai pouvoir. Il ne le ressentait plus à travers le diadème qui contrôlait son esprit. Il le sentait vraiment. Partout. Dans chacun de ses muscles, dans la plus infime de ses veines, dans chaque mèche de ses cheveux. Il était le pouvoir, il était la puissance. En fait, il l’avait toujours été. Mais à présent, il était libre.
Une décharge d’énergie se produisit tout d’un coup autour de Broly, son aura se faisant si forte qu’elle empêchait quiconque de l’approcher, ses cheveux se dressèrent un peu plus sur sa tête, perdant leur coloration étrange pour passer à un doré beaucoup plus uniforme. L’attache de ses cheveux se cassa, les laissant voler autour de son cou comme ils le désiraient.
Broly se sentait fort, enfin, il pouvait sentir par lui-même. Et il sentit autre chose, au plus profond de lui. Une puissance plus grande encore, bridée, retenue. Depuis trop longtemps déjà. Il savait d’instinct comment la libérer, il se remémora les brimades de son père, sa volonté de le contrôler. Il se souvient des années passées à écouter les divagations de ce vieux fou. Il se souvient de son objectif : tuer Freezer, venger les Saiyens. Et alors que la puissance envahissait de nouveau son corps comme la plus forte des marées, le fils de Paragus hurla de douleur.
Elle le brûlait. Sa propre force le brûlait, le détruisait de l’intérieur. Tout ça, c’était la faute de son père qui l’avait retenu, maintenant qu’il était libre, sa propre énergie le faisait souffrir. Parce qu’il était trop puissant. Et sa colère décuplait à chaque fois qu’il souffrait, accroissant sa force et ses souffrances.
Son aura devenait folle, explosant tout autour de lui en prenant une teinte verte, elle creusa un peu plus le sol, soulevant des pans de terres de manière complètement aléatoire. Son anatomie changea du tout au tout, sa musculature devenant tout simplement gigantesque. Ses yeux devinrent d’un vert de plus en plus fort avant de tout simplement disparaître pour ne plus laisser que du blanc qui emplissait tous ses orbites. Ses cheveux prirent eux aussi une couleur verdâtre, de même que l’aura qui pulsait autour de lui.
Enfin cela se calma, laissant comme seuls bruits dans la plaine, les grognements du Saiyen qui avait achevé sa transformation. Freezer, qui avait suivi tout cela de loin, les yeux éberlués, se précipita sur l’occasion offerte. Son pied percuta de plein fouet le torse du monstre mais il ne lui fit rien. Broly se saisit alors de la jambe de son adversaire, un rictus se dessinant sur ses lèvres habituellement immobiles. Sans rien dire, il se servit de son ennemi comme d’un marteau contre le sol, l’envoyant ensuite s’écraser loin de lui.
- Tu n’as aucune chance Freezer.
C’était les premiers mots qu’il avait prononcés depuis le début du combat. Sa voix était forte, grave et résonnait autour de lui. Mais le tyran ne l’écouta pas, il se redressa d’un bond et projeta une boule d’énergie qui explosa contre le crâne du Saiyen sans faire de dégâts.
- Je suis ici pour venger tous ceux que tu as tués. Je suis la vengeance en marche des Saiyens. Je vais te massacrer comme tu l’as fait avec tant de peuple. Je suis celui qui va te faire payer pour tout ce que tu as fait.
A mesure qu’il avançait, sa voix se transformait en un cri porté par la rage. Son aura s’intensifiait d’elle-même, comme pour mieux mettre en valeur les paroles du guerrier.
- Je suis celui dont tu as toujours eu peur ! Je suis la légende ! Je suis celui qui va te vaincre !
Il s’arrête à moins d’un mètre d’un Freezer pétrifié, son aura explosant brutalement pour repousser tout ce qu’il avait autour de lui.
- JE SUIS … LE SUPER SAIYEN !!


Chapitre 80 : Paragus

Spoiler
Le temps que la dernière phrase de Broly ait le temps de bien résonner dans les esprits de chacun, un silence relatif s’était installé. Quelques petites explosions lointaines indiquaient cependant que la bataille n’avait pas été interrompue très longtemps cette fois-ci, preuve qu’elle était à son apogée puisque rien ne semblait pouvoir distraire les soldats. Mais dans la zone ravagée qu’était celle du combat, on aurait pu entendre une mouche voler. Seule la pulsation régulière de l’aura qui entourait le Super Saiyen perçait le silence. Du moins, jusqu’à ce qu’un ricanement sinistre s’élève d’un tas de gravats un peu plus loin. Gagnant progressivement en intensité, le rire moqueur ne semblait pas vouloir s’arrêter. Il atteint son paroxysme au moment où le tas de pierre explosa, révélant la silhouette de l’Empereur Freezer qui s’était retrouvé projeté là par la dernière démonstration de puissance du Saiyen.
Le rire s’éteignit alors que Broly tournait ses yeux sans pupille vers cet étrange spectacle. D’un revers de la main, le tyran repoussa un peu de la poussière de roche accumulée sur son épaule. Son visage affichait un sourire hautain alors qu’il s’avançait lentement vers le fils de Paragus. Sa voix était d’un calme trompeur, sans intonation aucune si ce n’est cette légère pointe de mépris dont on n’arrivait pas à savoir si elle voulait être dissimulée ou non.
- Tu n’es pas le premier à me dire ça, tu sais ? Tu n’es pas le premier à te croire capable de me battre. Et pire encore : tu n’es pas le premier à te prétendre être le Super Saiyen.
S’il y avait eu quelqu’un pouvant ressentir les forces dans les êtres rassemblés autour de la confrontation, il aurait immédiatement remarqué que la puissance de Freezer grimpait lentement mais sûrement. Chacun de ses pas le rapprochant du Saiyen le rendait ainsi plus fort et plus dangereux. Une aura violacée commença à s’agiter autour de son corps, comme un témoin de la colère intérieure du monstre.
- Mais tu finiras comme les autres. Tu te rendras compte que cette transformation que tu crois légendaire n’est qu’une banale transformation que votre peuple de faible n’arrive pas à atteindre si ce n’est tout les mille ans. Tu te rendras compte que tu ne peux rien contre moi.
Freezer s’était finalement arrêté, à moins d’un mètre du monstre, réussissant à le toiser malgré sa très petite taille comparée à lui. Broly s’était quant à lui un peu penché pour suivre la progression de son adversaire, un sourire narquois bien affiché sur sa face. Beaucoup moins discret que celui du fils de Cold mais la signification était la même.
Sous les yeux éberlués de tout le monde, les auras des deux monstres se confrontaient, dessinant des arabesques étranges pour se toucher, se tester. Le vert et le violet dressant deux flammes agitées vers le ciel. Le discours de Freezer continuait, plus dynamique, le tyran ne contenait plus sa rage.
- Tu vas comprendre que tu n’es qu’un singe ! Que tu n’es rien face à moi ! Parce que je suis Freezer ! Je suis le Maître de l’Univers ! L’être le plus puissant qui soit jamais né ! Et parce que je suis Freezer ; je vais te détruire Stupide Singe Légendaire ! Et j’en finirais ainsi avec tout ton peuple de primates dégénérés !
Les deux auras explosèrent presque simultanément, creusant le sol autour des deux adversaires et soulevant de la poussière en véritable rafale. Pourtant, malgré la colère évidente chez les deux, aucun ne prenait l’initiative de l’attaque, se contentant de rester là à faire montre de leurs puissances titanesques.
Il fallut une explosion violente dans le dos de Broly pour que leur manège cesse. De la fumée s’agitait encore autour de la nuque du Super Saiyen mais ce dernier ne broncha pas. Au contraire même, son aura se calma et il détourna son regard de Freezer, se retournant pour savoir qui lui avait fait l’affront de l’attaquer. Dans les airs au-dessus de lui, Cooler avait encore les deux mains jointes devant lui, fumante de l’énergie qu’il avait projeté. La réaction du fils de Paragus ne se traduisit que par un léger grognement alors qu’un cercle d’énergie verte apparaissait déjà dans sa main droite.
Il n’eut toutefois pas le temps de concentrer plus longtemps sa force, la voix bien connue de Freezer s’éleva derrière son dos, furibonde.
- Ne m’ignore pas !!
Le tyran avait bondit brusquement pour se retrouver au niveau de la tête de Broly, ses mains s’abattirent vers sa nuque mais elles ne la touchèrent pas, s’arrêtant un peu avant, bien écarté. Il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’un flot d’énergie incroyable en jaillisse pour se jeter à bout portant sur le Saiyen retourné. Propulsée par toute la hargne du fils de Cold, le trait d’énergie engloutit complètement la tête ennemie, continuant sa route pour faire exploser une lointaine montagne.
Quand la fumée se dissipa, on se rendit compte que l’effet avait été bien moindre que ce que l’on aurait pu croire. Broly se tenait, voûté, la nuque et les cheveux fumants, à quelques mètres seulement de Freezer. Et surtout, il était toujours debout. Comme si cette attaque ne lui avait rien fait. Le destructeur de Végéta en était resté paralysé, à tel point qu’il ne vit pas la boule d’énergie verte qui était restée dans la paume du grand Saiyen. Ce dernier se retourna en un rien de temps, lançant son attaque originellement destinée à Cooler, droit vers son frère.
Freezer ne dut son salut qu’à un réflexe surhumain, il projeta son avant-bras droit dans la boule, réussissant à la dévier de sa trajectoire pour qu’elle aille exploser derrière son dos, projetant de la poussière tout autour de lui. Mais il n’eut pas le temps de se réjouir que Broly était déjà sur lui, son genou frappant le visage impérial de plein fouet, envoyant le fils de Cold tournoyé dans les airs.
Il se stabilisa vite, essuyant d’un revers de la main le sang qui s’écoulait de sa bouche. Ses yeux rouges repérèrent rapidement le Super Saiyen qui le narguait et une lueur s’alluma au bout de ses doigts, preuve d’une attaque imminente.
- Seigneur Freezer !
La voix l’interrompit, il la connaissait bien.
- Il est très résistant mais personne ne peut encaisser toutes les attaques. C’est impossible.
Le ton de Palpi était catégorique. Et le fils de Cold comprit rapidement pourquoi. Il n’aimait pas trop cette idée d’être conseillé ainsi en plein combat, lui donnant l’étrange impression de n’être qu’un novice. Il fallait cependant admettre que le membre de la Main avait raison. Freezer se calma, levant sa paume vers le ciel pour faire apparaître un superbe disque violacé au-dessus de lui.
- Eh ! Le Singe ! Broly c’est ça ? Essaye un peu d’encaisser ça !
Le disque partit à toute vitesse, droit vers sa cible. Cette dernière ricana tranquillement, se positionnant bien en face pour montrer à tous ces moustiques son incroyable force. Parfait.

Paragus avait suivi avec attention la transformation de son fils. C’était la première fois qu’il le voyait atteindre cette forme si particulière à cet âge. C’était … magnifique. Et terriblement effrayant. Il avait eu raison de l’empêcher de s’exprimer jusqu’alors, Broly semblait devenu invincible. Et il était totalement hors de contrôle. Mais au moins, il était clairement devenu trop fort pour Freezer, les rêves de conquête du vieux Saiyen reprenait vie.
Il suivit le reste du combat avec d’autant plus d’attention, jusqu’à l’intervention de ce petit être étrange qui faisait partie du premier groupe de combattant affronté par son fils. L’attaque qu’il avait apparemment conseillée à Freezer devait être redoutable pour que le tyran provoque ainsi le Super Saiyen Légendaire. Mais la légende devrait pouvoir l’encaisser sans mal. Il était invincible, immortel, l’apogée du peuple Saiyen.
Et pourtant, plus le disque se rapprochait, plus la peur remontait le long de l’échine de Paragus. Une peur viscérale, très étrange, celle d’un père pour son fils. Même pour ce fils dément qu’il devait sans cesse contrôler, même pour cet enfant qui lui avait rendu la vie impossible. Alors le vieillard se jeta en avant, hurlant de toute la puissance de ses poumons.
- Broly !! Evite !!
Et à son grand soulagement, le colosse aux cheveux verts fit un bond pour laisser passer le disque, projetant ensuite une boule d’énergie qui le frappa par le haut, les faisant tout deux exploser.
Il ne se réjouit cependant pas longtemps, un petit être rouge apparaissant brutalement devant lui. Sa main se saisit du col du Saiyen et il le ramena vers lui avec une force bien supérieure à la sienne.
- Je vous tiens, prononça Palpi.
Ce n’était pas de la satisfaction, ni une quelconque moquerie. C’était tout bonnement une constatation parfaite de l’évidence même.
- Comment faites-vous pour le contrôler ? Comment le fait-on revenir à la normale ?
Paragus ricana, il se fichait d’être capturé maintenant que Broly allait massacrer tout cet empire.
- Vous ne pouvez rien contre lui ! Il est devenu incontrôlable, il est invincible. Fuyez pauvres fous ! C’est le Super Saiyen … !
Le vieil homme n’eut pas le temps de finir qu’une étrange lueur verte apparut dans son champ de vision, une lueur malsaine et effrayante.

Broly se maudissait. Il n’avait pas réfléchi sur le coup, se contentant d’éviter le disque mortel et ensuite de tirer dessus pour éliminer une potentielle menace. Ce n’est qu’après qu’il se souvient qui lui avait ordonné de s’esquiver.
Son père.
Le même père qui le tenait en laisse depuis des années. Le même qui l’empêchait d’exprimer son plein potentiel. Le même qui avait réduit son propre fils à l’état d’esclave sans cervelle ! Il l’avait tellement bien lobotomisé que même maintenant qu’il était libéré, il obéissait encore à ses ordres. Cela le mettait dans une rage folle !
Son aura verte explosa encore autour de lui, se concentrant rapidement dans sa paume pour faire apparaître une petite boule d’énergie qu’il eut tôt fait de lancer dans la direction où il avait entendu son maudit géniteur.

Palpi comprit instantanément, sans laisser le temps à Paragus de finir, il le jeta en avant. Si ce type détenait la moindre information sur la manière de contrôler le monstre vert, il fallait le laisser en vie. Le stratège se jeta lui aussi en arrière, ils évitèrent ainsi tous les deux l’attaque de Broly. Mais aucun n’échappa à l’explosion démesurée qu’elle engendra. Le soldat de Freezer alla s’écraser contre une des pattes d’un vaisseau un peu plus loin, glissant ensuite lentement vers le sol pour ne plus se relever.
Quant au père du Super Saiyen Légendaire, il rebondit sur le sol avant de tomber dans l’une des nombreuses crevasses qu’avaient ouvertes Végéta un peu plus tôt en déployant sa force.


Chapitre 81 : Sacrifice

Spoiler
Le fils de Cold avait suivit cet étrange spectacle avec une attention étonnée, décidément, le comportement de ce nouvel ennemi n’était pas normal. Encore que, pour un membre de cette espèce, il était difficile de savoir où s’arrêtait la bizarrerie et où commençait le normal. Le fait est cependant que s’attaquer ainsi directement à son paternel sans raison aucune n’était pas l’acte le plus sensé qui puisse être. Et ce quelque que soit l’espèce à laquelle on appartenait. Même chez la sienne, pourtant guère réputé pour les liens forts qu’elle tissait, les parricides étaient très rares. Ou alors ils étaient justifiés : un père trop orgueilleux qui refusait de laisser son territoire à son enfant par exemple. Dans le cas présent, il n’y avait aucune raison valable pour faire cela. A moins que le Saiyen ne vise que Palpi, dans ce cas, il aurait considéré comme un dommage collatéral sans importance. Là c’était déjà plus compréhensible pour Freezer mais ça restait très bizarre. Surtout quand on voyait que le jeune homme ne désirait pas en finir avec l’être qu’il avait commencé à attaquer. Le stratège était sûrement évanoui mais probablement pas mort. Or, Broly ne voulait apparemment pas l’achever.
Ne s’interrogeant pas d’avantage, le Seigneur de l’Univers fit apparaître un deuxième disque d’énergie au dessus de sa main, levant son autre bras pour répéter l’opération.
- Evite un peu ceux-là pour voir.
Les deux disques partirent à toute vitesse vers leur cible, synonymes de morts pour tous ceux qui avaient le malheur de se trouver sur le chemin. Dommage pour Freezer, le fils de Paragus les sentis venir, se retournant juste à temps pour les voir. Cette fois-ci, il n’eut pas la mauvaise idée de tenter de les encaisser de face, apparemment l’ordre de son père avait trouvé chez lui un écho même s’il détestait ce dernier. Le Super Saiyen se propulsa sur le coté pour éviter le premier disque mais il n’eut pas le temps de le détruire que le deuxième était déjà sur lui, le forçant à redescendre drastiquement pour l’esquiver. Une mèche de ses cheveux fut cependant découpée par l’énergie tournoyante mais il n’y fit guère attention.
Et pour cause, un léger sifflement dans son dos l’avertit du retour du premier disque, le fils de Cold manoeuvrait ses attaques à la perfection. Il leur donnait des trajectoires différentes, plus imprévisibles, ne laissant aucun répit à son ennemi C’était difficile à contrôler mais il avait appris il y a longtemps que les lancer sans réfléchir à la poursuite de l’adversaire n’étaient pas la meilleure idée qu’on puisse trouver. Durant de longues minutes, le petit jeu d’esquive de Broly continua, il évitait toujours les disques de justesse, un sourire narquois aux lèvres. Pendant tout ce temps, Freezer se demanda où était passé son frère dont il aurait bien eu besoin pour déstabiliser encore d’avantage son ennemi. Finalement, ce fut un fantôme sombre qui vient à sa rescousse, lançant une impressionnante vague d’énergie directement sur le Saiyen.
Broly l’encaissa sans broncher, comme à son habitude. Mais le blesser n’était pas le but de l’attaque, avec la fumée qu’elle avait créée, le monstre ne pouvait plus voir les disques fondrent sur lui. Freezer l’avait très vite compris et il fit converger les deux armes de mort vers la dernière position du Super Saiyen, normalement, il ne devrait pas avoir bougé. Les deux attaques pénétrèrent dans la fumée en un instant.
Mais le fils de Paragus n’était pas un imbécile. Il se doutait bien que le tyran ne l’abandonnerait pas avec ses disques et il savait qu’il ne pourrait les voir venir. Cela ne l’empêcherait pas de les encaisser. Dans un hurlement, son aura disparue brutalement, remplacée par un bouclier d’énergie verte, dressé comme un mur impénétrable autour du Saiyen. Les deux attaques d’énergie violacées le percutèrent de plein fouet, explosant sous le choc, sans découper la moindre parcelle de chair du monstre.
La fumée se dissipa rapidement, dévoilant un Broly en pleine forme, auréolé de vert et ricanant bruyamment. Au cœur de la bulle verte, personne n’aperçut la boule d’énergie qui s’était formée dans la paume du fils de Paragus. Au moment où le bouclier disparut, il la lança en avant à grande vitesse. Mais pas assez vite pour que Freezer ne la voit pas venir, il était déjà prêt, la main tendue pour la réceptionner et la renvoyer.
Sauf que tout ne se passa pas exactement comme prévu. L’attaque bifurqua brusquement alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres du tyran, accélérant encore vers sa nouvelle cible. Shireshla n’eu même pas le temps de se préparer à encaisser. La boule le frappa de plein fouet, gagnant soudainement en taille pour emporter l’étrange spectre dans les airs. Elle semblait devenir de plus en plus massive et son ascension s’accompagnait du cri strident de douleur poussé par le soldat de Cooler. Finalement, elle explosa en un superbe feu d’artifice vert. Il n’y eu que de la fumé. Rien ne retomba sur la plaine.

Cooler avait suivit cela de loin. Il en fut légèrement estomaqué. Shireshla était un de ses soldats d’élite, un des meilleures en plus. Capable de créer des attaques dévastatrices. Et il avait été vaincu en un instant. Par une seule attaque. Alors certes, il n’était pas réputé pour sa résistance et son endurance hors du commun, mais ça restait hallucinant. Et très embêtant, il serait difficile de remplacer un soldat comme cela, l’élite se faisait rare dans l’univers. Enfin, il avait bien réussit à remplacer Neizu et Dore. Il devrait y arriver aussi pour celui-là.
Pour l’heure, il n’était pas temps de se lamenter pour des bêtises. Il avait des choses importantes à faire ; vaincre le dernier représentant d’une espèce que son frère aurait dut avoir exterminé depuis longtemps par exemple.
Pour cela, il n’y avait pas trente-six solutions. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Cooler ne se trouvait plus démuni quand il affrontait un être apparemment bien plus fort que lui, ce n’était pas la première fois après tout. Le fait qu’il soit encore là prouvait cependant que c’était lui qui était l’être le plus puissant et le plus dangereux de cet univers. Il l’avait déjà prouvé face aux cyborgs et l’avait fait de nouveau face à ce petit sorcier moche et son armée bizarre. Ce n’était pas un Saiyen Bodybuildé qui allait lui faire abandonner cette idée. Il était le maître de l’univers et il le resterait aussi longtemps qu’il pourrait respirer. Ce qui, quand on prenait en compte les propriétés de son espèce, faisait un sacré paquet de temps, surtout pour un immortel.
Il fallait cependant reconnaître une qualité à ce Broly : il était étonnamment résistant. Son corps ne montrait aucun signe de faiblesse et n’était marqué par aucune attaque, excepté de légères égratignures. Pourtant, ce n’était pas les tentatives qui avaient manqués, sa nuque avait été touchée des dizaines de fois et elle était toujours intacte. C’était bien la preuve d’une endurance exceptionnelle.
Restait à vérifier qu’il pouvait encaisser n’importe quoi. A voir sa réaction face à l’attaque de son frère, il était aussi sensible au découpage que tout être vivant qui se respecte. Voilà qui diminuait sa dimension d’invincibilité. Dimension que le fils de Cold avait décidé de tester d’une autre manière : il s’était tranquillement éloigné du combat, laissant Freezer retenir le Super Saiyen. Cooler avait maintenant les bras tendus vers le ciel, préparant sa plus terrible attaque.
La Supernova était une concentration intense de beaucoup d’énergie, il l’avait cependant suffisamment travaillée pour pouvoir en créer une en quelques secondes. Et elle pouvait détruire une planète entière. Mais dans le cas présent, il fallait quelque chose de plus fort, quelque chose qui puisse détruire ce monstre sans aucun doute. C’est pour cette raison que le frère de Freezer prenait son temps, concentrant lentement son énergie pour augmenter l’intensité et la force de destruction de son attaque. Une petite boule aux variations orangées s’était déjà créée au-dessus de lui, grandissant lentement.
Par chance pour lui, personne ne l’avait encore remarqué. Il avait tout le temps disponible pour créer l’attaque la plus dévastatrice jamais créée depuis la mort des cyborgs. Il ne restait plus qu’à espérer que Freezer puisse contenir la force du fils de Paragus pendant un petit moment.

Broly n’avait pas attendu que Shireshla ait explosé pour se jeter sur le conquérant de Freezer 82. Malheureusement pour lui, Freezer s’était préparé à encaisser sa boule d’énergie, il pouvait bien retenir le Saiyen lui-même. Et il le fit avec brio ; sa main agrippant le poing alors que celui-ci plongeait vers son torse. Il dut bientôt y mettre les deux pour contenir toute la force de ses muscles monstrueuses. Mettre deux mains pour en retenir un, le déséquilibre était flagrant. Mais le fils de Cold ne laissa pas le temps à son ennemi de s’en rendre compte.
Ses yeux rougeoyèrent brusquement, laissant échapper deux rayons d’énergie concentrée qui allèrent frapper le fils de Paragus en plein front. Au début, il ne cilla pas, se contentant de fixer le petit tyran en ricanant. Le problème, c’est que Freezer n’interrompit pas son attaque, les deux rayons restant fichés dans le crâne du Saiyen. Au bout de longues secondes pendant lesquelles Broly forçait sur son poing sans vouloir attaquer autrement, le Saiyen bondit en arrière en poussant un cri de douleur. Le prétentieux avait cru pouvoir encaisser tout cela sans fléchir.
Il avait commis une erreur et il ne fallut pas attendre une seconde de plus pour que le tyran en profite. Il se jeta sur le Super Saiyen, projetant son pied à grande vitesse dans le menton du jeune homme. N’étant pas préparé à encaisser, la tête de Broly partit vers l’arrière, entraînant tout le gigantesque corps avec lui. Profitant de son avantage, le Destructeur de Namek faucha les jambes de son adversaire d’un habile coup de son appendice caudal. Le Saiyen allait tomber quand il fut percuté par une vague d’énergie sortit des deux mains du tyran, l’entraînant loin de lui.
Il aurait put aller très loin s’il ne s’était pas défait de l’attaque, se stabilisant dans les airs en grognant. Ses yeux sans pupilles se tournèrent vers Freezer au sol, un cercle vert sembla se concentrer dans sa main, y créant une petite boule d’énergie qu’il ne tarda pas à envoyer sur son ennemi. Ce dernier commençait à connaître, c’était presque toujours le même genre d’attaque que Broly envoyait, il savait comment les renvoyer et se prépara à le faire.
Mais quelques mètres avant de l’atteindre, la boule grandit d’un seul coup, remplissant un espace suffisant pour engloutir le tyran tout entier. Le fils de Cold resta paralysé, observant la mort se rapprocher de lui à grande vitesse.
Il put ainsi voir grande ombre s’interposer devant lui, bras et jambes écartés pour intercepter l’attaque du Saiyen. La boule verte explosa brutalement, forçant Freezer à se tourner pour éviter le plus gros de la déflagration. Le temps de se retourner, il put voir un corps puissant, entièrement calciné, qui retombait lentement vers le sol.


Chapitre 82 : Retraite

Spoiler
Freezer savait depuis un moment que le Commandant Obi était quelqu’un d’extrêmement dévoué et fidèle à son empereur. Reste que le fils de Cold était surpris par le sacrifice que venait d’accomplir le chef de la Main pour le sauver. Bien sûr, c’était une bonne chose pour lui puisqu’il ne préférait pas tester son immortalité de cette façon. Mais c’était … étrange, comme comportement. Ce n’était pas quelque chose de courant chez son espèce et lui-même ne l’aurait sûrement jamais fait pour qui que ce soit. Aucune vie ne valait qu’on sacrifie la sienne. Apparemment, ce n’était pas l’avis du commandant et c’était tant mieux. Dommage aussi cependant parce qu’il faudrait songer à le remplacer et à compléter un peu son groupe qui commençait à faire vraiment vide. Si Palpi et Anik était encore en vie, alors il ne restait qu’eux deux. C’était très peu tout de même.
Enfin, Freezer ne perdit pas plus de temps dans de vaines réflexions. Broly ne l’avait pas fait non plus, apparu brutalement devant le Seigneur de l’Univers, il ne vit son coup de poing être contré qu’au tout dernier moment et avec difficulté. Cette fois-ci, le frère de Cooler ne lui laissa pas prendre l’ascendant. Son autre main projeta un grand nombre de rayon, partant tous du bout de son index, pour aller percuter le Saiyen là où c’était possible. L’effet ne se fit ressentir que lorsque le fils de Paragus fut atteint dans l’œil, une gerbe de sang écarlate en jaillit alors que le monstre reculait en hurlant de douleur. Cela permit à Freezer de se dégager et de préparer une nouvelle attaque, concentrant son énergie dans ses bras.
Mais il n’eut pas le temps de la lancer, Broly, rendu fou de rage par la douleur, disparu soudainement, réapparaissant derrière le tyran pour enfoncer avec une force monstrueuse son poing dans le dos de Freezer. Ce dernier tituba sous le choc, manquant de tomber. Le fils de Paragus ne lui en laissa même pas le temps, il enchaîna sur un superbe coup de pied qui envoya le destructeur de Végéta dans les airs. Malheureusement pour lui, Freezer se reprit vite et se retourna juste à temps pour décrire un superbe arc de cercle avec sa main. Broly, qui lui fonçait dessus, s’immobilisa à temps et mis par réflexe ses bras en bouclier. Grand bien lui en pris, malgré sa résistance, il sentit la morsure violente d’un fouet d’énergie pure.
- Bien essayé … mais raté. Ricana-t-il en dépliant ses bras.
Il perdit son sourire en constatant que son adversaire n’était plus devant lui. Son instinct lui commanda de se retourner. Une très bonne idée. Il put ainsi voir arriver droit sur lui une boule d’énergie comme il n’en avait jamais vu, dégageant une aura terrifiante. Elle était trop rapide et trop grande pour qu’il puisse espérer l’esquiver mais il était trop fort pour perdre ainsi. Il eut le temps de mettre ses mains devant lui, la retenant de ses paumes. L’attaque était puissante mais celui qui la lançait n’avait pas suffisamment de force pour que Broly ne puisse la contenir.

Cooler y mettait pourtant tout ce qu’il avait. Mais rien à faire, la Supernova ne voulait plus avancer depuis qu’elle était rentrée en contact avec le Super Saiyen. Par chance pour lui, il avait encore suffisamment de force pour éviter qu’on ne lui renvoi cette attaque. Restait à espérer que cela ne continu pas ainsi sinon il risquait d’être engloutit et Freezer 82 serait entièrement détruite avec lui. Il faut avouer que ce serait dommage. Surtout pour lui.
Pendant que le fils de Cold cherchait désespérément une solution pour vaincre comme il l’avait fait avec les cyborgs, il entendit soudain le petit bruit que fait quelqu’un quand il atterrit à coté de vous. Il vit l’une des mains de Freezer se joindre aux siennes, tendues vers la puissante boule d’énergie. La voix de son frère ne tarda pas à se faire entendre à son tour.
- Cooler, on y va à trois. Un … Deux … Trois.
Dans un hurlement de rage commun, les auras des deux frères s’intensifièrent brutalement. Jusqu’à n’en former plus qu’une seule. Majestueuse flamme violacée qui s’élevait vers le ciel. Leur poussée commune sur la Supernova se fit clairement sentir. Broly réussit à la retenir encore quelque seconde mais elle vient finalement à bout de sa formidable résistance, l’emportant avec elle alors qu’il hurlait comme un dément. Sa résistance exceptionnelle l’avait empêché d’être englouti immédiatement mais cela ne l’empêchait pas de ressentir la douleur que pouvait causer une attaque de cette force.
Bientôt, il n’y eu plus qu’un léger scintillement dans le ciel. Les deux fils de Cold baissèrent les bras.

Il y avait des fois où le comportement de Cooler et de Freezer n’obéissait pas à la logique la plus élémentaire. Par exemple, alors qu’une bataille décisive continuait de se jouer non loin d’eux. De plus en plus à l’avantage des troupes du cadet d’ailleurs. Ils préféraient plutôt aller s’assurer que leur paternel était encore en vie. Ils en avaient d’ailleurs profité pour réunir leurs troupes d’élites, qu’elles soient évanouis ou non.
Par chance pour eux, les pertes n’avaient pas été si importantes. Nikelai était en parfaite santé même s’il restait inconscient. Anik survivrait le temps qu’on le mette dans un caisson de survie. Et Palpi s’était déjà réveillé, partant s’entretenir avec le Général Nik du devenir de la bataille. Quant à Cold, il semblerait qu’il n’allait pas tarder à se réveiller, les coups du jeune Trunks n’ayant pas réussi à faire trop de mal à un grand Roi comme lui.
Une fois qu’ils auraient pris connaissance de la situation, et de préférence après que leur père se soit réveillés, les deux frères finiraient cette bataille perdue d’avance pour des troupes sans chef et sans guerriers d’élites. Freezer affichait un sourire satisfait depuis que le dernier des Saiyens était officiellement mort. Ils en avaient enfin terminés avec une race qui l’avait emmerdé des années durant.
Toutefois, des questions continuaient de se poser sur elle. Aujourd’hui, ils avaient été témoins de deux phénomènes étranges. D’abord la transformation étrange de Végéta juste avant sa mort. Même pour quelqu’un qui ne pouvait pas ressentir les puissances, il était évident que le Prince avait eu droit à une montée de force impressionnante. Qui par chance ne l’avait pas empêché de trouver la mort par la main du Seigneur de l’Univers. Reste que cela avait été terrifiant, et intéressant. Apparemment, les membres de cette espèce de singe obtenaient leurs transformations en cas d’émotion très forte. C’était amusant.
Mais dans ce cas, que dire de ce fameux Broly et de sa transformation bizarre. Car, on pouvait bien dire ce que l’on voulait, elle était étrange. Ses cheveux étaient verts et non pas dorés, ses yeux étaient entièrement blancs. Non, aucun doute, ce n’était pas un Super Saiyen ordinaire. Est-ce qu’ils avaient affrontés le véritable Super Saiyen de la légende ? Comme l’avait prétendu le concerné en personne ? Celui de Namek avait aussi prétendu cela et il était mort également. Cela pourrait tout ainsi bien être une mutation qui l’avait rendu très puissant et un peu incontrôlable. C’était parfois ainsi que naissait de puissants guerriers.
Au final, tout ceci n’avait aucune importance. Ce qui comptait, c’est que les Saiyens étaient morts, définitivement morts. Et que plus jamais ils ne pourraient lui poser de soucis. Palpi vient d’ailleurs lui confirmer ce fait en atterrissant non loin de lui.
- Nous avons bientôt terminé mon Seigneur. Selon le Général, nos ennemis essayent de battre en retraite vers leurs vaisseaux.
Le membre de la main avait préféré occulté les véritables mots du gradé qui disait que « Ces enfoirés d’lâches voulaient s’barrer dans leurs tas de ferraille » jugeant que la simplification était parfaite.
- Parfait. Vous savez si on peut contacter le centre de contrôle pour leur demander de rapatrier les blessés ?
Bien sûr, l’Empereur pensait d’abord à son père mais ils en profiteraient ainsi pour ramener Anik et Nikelai. Dommage que cet enfoiré de Végéta ait fait exploser tous les scooters, même mort il posait des problèmes.
- Je peux le faire monsieur.
Et le petit être rouge décrocha un scooter de rechange à sa ceinture. C’était un conseil qui avait été donné aux soldats depuis la campagne de Namek mais peu l’appliquait. Freezer aurait dût se douter que quelqu’un comme Palpi le ferait. Il le laissa donc faire, allumant l’appareil pour appeler le centre. Mais bizarrement, il ne le fit pas, relevant la tête vers le ciel alors que la machine se mettait à biper.
- Monsieur … On a un problème. Il détecte une puissance très importante, très loin d’ici.
Cooler et Freezer se jetèrent un regard. Ce Saiyen était-il véritablement increvable ? S’agissait-il du Super Saiyen de la légende ? Le frère de Freezer haussa les épaules, apparemment guère inquiété.
- Il est juste assez résistant pour ne pas se faire tuer mais si elle continu à le traîner sur des millions de Kilomètres, il finira bien par mourir.
- C’est ça le problème monsieur, le contredit le membre de la Main. Elle se rapproche.
Un silence tomba sur la petite assemblée. Si la Supernova n’avait pas été suffisante pour le tuer, cela voudrait dire qu’ils allaient avoir de sérieux problèmes pour le vaincre. Mais apparemment, Cooler ne voulait pas perdre espoir, il se rapprocha rapidement de son frère.
- S’il est encore loin, c’est qu’il est dans l’espace. C’est notre chance ! Là-haut, nous aurons l’avantage facilement. Il faut qu’on y aille pendant qu’il est encore temps.
Freezer ne réfléchit qu’une seconde, acquiesçant rapidement.
- Je survis aussi dans l’espace, je viens.
La voix de leur père les retient tous les deux. Ce fut le cadet qui se retourna, répondant avec un calme olympien.
- Non Père, tu es trop faible pour lui. Termines plutôt le travail ici, nous allons nous occuper de lui.
Et avant même que Cold ait put se relever, les deux frères décollèrent tels deux fusées violettes qui s’éloignèrent à grande vitesse dans le ciel.


Chapitre 83 : Espace

Spoiler
- Au fait Freezer…
Alors qu’ils étaient en train de foncer à travers l’atmosphère de Freezer 82, la voix de son frère fit ralentir le conquérant de la Terre. Il n’en stoppa pas pour autant sa lancée vers l’espace, suivant la trajectoire anciennement empruntée par la Supernova de Cooler. C’était apparemment de là que venait la force qui se rapprochait. Même si c’était encore très loin selon les dires du stratège de la Main.
- Qu’y a-t-il Cooler ? Demanda-t-il sur un ton calme, en total contradiction avec son état d’esprit actuel.
- Combien de temps ce Saiyen pourra-t-il survivre dans l’espace ? Je ne connais pas bien cette race mais toi qui a essayé de les exterminé aussi souvent, tu dois les connaître un minimum, non ?
S’efforçant de ne pas tenir compte du sarcasme de son interlocuteur, le destructeur de Namek prit son temps pour réfléchir à la question. Il n’avait jamais été intéressé par les caractéristiques des espèces qu’ils mettaient sous sa coupe, à part si elles étaient puissantes. Mais ses scientifiques enregistraient toujours toutes les données possibles et imaginables disponibles sur les espèces rencontrées et lui faisaient souvent des rapports. Rapports quasiment toujours écourtés pour aller à l’essentiel : l’espèce présentait-elle un intérêt quelconque ? Il était dommage que la réponse soit fréquemment non. Néanmoins, il se souvenait encore de quelques détails utiles concernant les Saiyens qui avaient été classifiés comme « Intéressants mais dangereux ».
- Ils ne sont pas capables de vivre dans l’espace normalement. Mais vu la puissance de celui-là, je pense qu’il pourra survivre assez facilement à tout ce qui tue les autres espèces.
Cooler haussa les épaules, il approchait de la fin de l’atmosphère et il leur deviendrait impossible de parler quand il serait dans l’espace, c’est pourquoi il ralentit. Son frère fit de même, conscient qu’il valait mieux avoir une idée exacte de ce qu’ils allaient faire avant d’y aller. Freezer poursuivait son discours.
- Par contre, si je me souviens bien, ils font parties des espèces qui ne peuvent vivre sans respirer un gaz. Je ne sais plus lequel, un seul en particulier je crois, relativement rare en plus.
Dans la voix de son frère perçait un mépris évident que Cooler pouvait parfaitement comprendre. Lui aussi trouvait pitoyable ses espèces qui avaient besoin d’un seul type de molécules et qui étaient incapables de vivre sans plus d’une heure. Alors que des espèces comme la sienne n’avait besoin de rien de spécial pour vivre, capable de transformer n’importe quoi en énergie et de faire des réserves qui pouvaient durer plusieurs années. En fait, il n’y avait que peu d’espèce capable de cela, la sienne, celle de Shireshla aussi même si le fonctionnement était différent. Encore une fois, il se voyait confirmé dans son opinion : son espèce était la plus aboutie de cette univers, il était donc normal qu’elle se trouve au-dessus de toutes les autres et qu’elle les réunisse en son pouvoir.
Mais il n’était pas temps de penser à cela, il était temps d’en finir avec une espèce inférieure. Encore une fois.
- Donc, il ne pourra pas survivre longtemps sans respirer dans l’espace ? Combien de temps, grand maximum ?
Freezer prit beaucoup plus de temps pour répondre. C’était difficile à savoir, les derniers chiffres sur les Saiyens remontaient à des années, quand ils étaient encore suffisamment nombreux pour constituer des sujets d’études intéressants.
- Je dirais … entre vingt et quarante minutes standards.
Il y eu un léger silence, c’était beaucoup plus que prévu par Cooler mais il fallait avouer que ça collait plutôt pas mal avec l’espèce et le monstre qu’ils affrontaient. Tant pis, il fallait tenter le coup. Dans le pire des cas, l’espace restait un environnement nouveau pour ce Saiyen alors qu’il était parfaitement connu pour lui et Freezer. Ils gardaient l’avantage.
- Je vois … On va devoir y aller à fond dès le début pour le battre.
Et les deux frères repartirent de plus belle, quittant rapidement l’atmosphère terrestre pour se fondre dans l’infinité de l’espace.

Cold se redressa lentement, son corps souffrant encore des coups que lui avait donné ce chien de Saiyen tout à l’heure. Il ne savait pas combien de temps il était resté évanoui mais ça devait faire assez longtemps puisqu’à son réveil, Végéta et son gamin étaient vraisemblablement morts et ses enfants affrontaient un ennemi pire encore que les précédents. Le grand roi avait urgemment besoin d’explications et il se tourna vers le seul être habilité à lui en donner ici présent : Palpi, un soldat de son fils.
- Que se passe-t-il ?
Palpi semblait mal en point, son visage portait encore la marque d’un coup apparemment violent reçu de plein fouet. Cela ne l’empêcha pas de répondre très rapidement à son suprême souverain, lui racontant rapidement toute l’histoire. Heureusement que son chef lui avait expliqué ce qui était arrivé peu avant l’arrivée de ce Broly, c’était assez satisfaisant de voir que les derniers Saiyens étaient sur le point de mourir. Il était juste dommage que le père de cet étrange monstre soit mort aussi, il aurait sûrement eu beaucoup de chose à leur apprendre sur la manière de gérer et de battre son enfant.
Une fois le compte rendu terminé, Cold tourna rapidement son regard vers les deux corps étendus non loin, respectivement celui d’Anik et de Nikelai. Il se redressa ensuite pour observer le champ de bataille un peu plus loin sur lequel les combats continuaient toujours. De moins en moins intensément pourtant, probablement parce qu’il y avait de moins en moins de combattant.
- Donc, nous sommes en train de gagner ?
Palpi tapotait son scooter, tentant de contacter le centre de commandement pour suivre l’enchaînement des évènements dans les espaces via le détecteur principal de la planète. Il se tourna donc le père de son Seigneur.
- Oui Monsieur. Je pense cependant que nous devrions nous en occuper afin d’accélérer un peu cette victoire.
Cold resta un instant les yeux dans le vague, finissant cependant par se tourner vers le commando d’élite.
- Nous allons y aller. Mais occupez d’abord de prévenir le centre de commandement.
- Oui Seigneur !
Enfin, il entendit la voix d’un opérateur dans son oreille. Sans même le laisser prononcer une phrase entière, le stratège parla très vite.
- Ici Palpi. De la Main de Freezer. Ordre prioritaire : utilisez le détecteur principal. Il doit y avoir trois puissances énormes dans l’espace autour de la planète. L’une d’elle est celle du Seigneur Freezer, l’autre celle du Seigneur Cooler. La dernière est un ennemi et c’est la seule qui doit s’approcher actuellement. Je veux que vous les surveilliez et que vous donniez des nouvelles, gardez la ligne ouverte, c’est important.
Pendant un petit instant, l’être au bout de la ligne resta sans voix, finissant cependant pas bredouiller.
- A … A vos ordres monsieur.
Sans plus faire attention, Palpi se tourna vers le champ de bataille, prononçant à l’intention du Roi Cold.
- C’est fait.
Ce dernier décolla aussitôt, le stratège le suivit.

Voilà plusieurs minutes que les deux fils de Cold fonçaient à travers l’espace dans le silence le plus complet. Ils s’étaient beaucoup éloignés de Freezer 82 qui n’était plus qu’un petit point loin derrière eux. Et ils n’avaient toujours pas vu l’ombre d’un Super Saiyen. Peut-être qu’il était mort finalement, ou peut-être qu’il avait changé de direction. Mais aucun d’eux ne voulait abandonner les recherches, si ce monstre survivait, il allait revenir les emmerder plus tard. Ils le savaient maintenant, avec les Saiyens, il fallait les tuer soi-même et vérifier chaque corps avec grande attention.
Alors que Cooler ralentissait doucement, ils finirent par apercevoir un point vert qui s’approchait d’eux à grande vitesse. Freezer s’obligea à s’arrêter aussitôt, chose un peu plus difficile dans l’espace à cause de l’absence de frottement. Broly s’arrêta à plusieurs mètres d’eux, son corps était tout entier entouré d’un bouclier d’énergie verte. Apparemment, le Saiyen n’avait pas envie de vérifier sa résistance aux conditions extrême. L’avantage, c’est que ce bouclier l’empêchait de faire quoi que ce soit.
Au moment même où Freezer pensait cela, le bouclier se fit plus petit, collant peu à peu à la peau du Saiyen, sans doute pour mieux se conformer à un combat. Mais pouvait-il envoyer de l’énergie dans cette posture ?
Comme pour répondre à la question, une petite boule d’énergie sortit de la paume de Broly, fonçant sur eux. Deux rayons violets parfaitement droits l’engloutirent en un instant, percutant le Super Saiyen de plein fouet.


Chapitre 84 : Monstre

Spoiler
Cooler n’eut même pas besoin de faire un quelconque signe à Freezer pour que les deux frères se jettent l’un après l’autre sur leur ennemi commun. Broly avait été surpris par leur attaque précédente, non qu’elle soit particulièrement puissante, simplement, il avait été incapable de rester complètement stoïque en la recevant. Pire encore, il avait beaucoup trop reculé, dans l’espace il n’y avait rien pour se retenir et il n’avait pas su contrôler sa trajectoire. Le Saiyen était donc tout sauf prêt quand Cooler apparut brutalement devant ses yeux, envoyant son poing de métal contre le crâne du monstre. Encore une fois, il fut propulsé en arrière sans autre forme de procès, pour tomber dans les bras de Freezer. Ou plutôt, pour tomber sur son pied, tendu juste au bon moment pour frapper la tempe de Broly.
Durant un long moment, le combat ne se résuma qu’à cela, le puissant Super Saiyen Légendaire était complètement dominé par les fils de Cold. N’ayant pas l’habitude des combats dans l’espace, il n’arrivait pas à parer correctement et se remettait toujours des coups avec un temps de retard. Bien sûr, ce n’était pas comme si cela lui faisait très mal, les coups n’étaient presque rien pour lui. Mais à la longue, cela finirait par être dangereux, surtout s’il n’arrivait jamais à se battre. Il fallait qu’il trouve un moyen de les arrêter.
Mais ses réflexions furent détruites dans l’œuf au moment où un puissant rayon violacée le frappa en plein milieu du front, faisant reculer sa tête brutalement et le contraignant à partir en arrière sans guère de contrôle. Il ressentit ensuite la morsure froide d’un poing d’acier entre ses deux omoplates. Les deux frères s’en donnaient à cœur joie, en particulier Cooler, moins fatigué, qui retrouvait ici l’impression d’être le meilleur. Il avait bien deviné, il avait compris que jamais ses adversaires n’atteindraient leur niveau de maîtrise dans l’espace. Cela pouvait paraître bizarre car il ne s’était que très rarement battu mais lorsqu’il se confrontait à son frère quand ils étaient plus jeunes, l’espace infini était leur terrain de jeu préféré. Ils savaient tout deux comment se comporter là-dedans, comme se battre, comment se contrôler. Broly ne pouvait pas savoir cela, c’est ce qui allait le perdre.
Enfin, c’est ce qui aurait dut le perdre. Au lieu de cela, les coups répétés qu’il avait reçu finirent par énerver, à juste titre, le Super Saiyen Légendaire. Il fit exploser brutalement son énergie, oubliant son bouclier pendant un instant. Cela stoppa le mouvement qu’il avait amorcé et, même dans l’espace, Cooler et Freezer furent repoussé par la puissance qu’il dégageait. Habitués cependant, ils se reprirent vite et observèrent leur adversaire créer un nouveau bouclier autour de son corps. Broly ne voulait vraiment pas prendre de risque, l’espace devait l’effrayer un peu.
D’un seul coup, le Saiyen se jeta sur eux, propulsé par son aura verte, il fonçait sur Freezer qui réussit à l’esquiver au tout dernier moment, tentant de le frapper du coude. Mais il ne toucha que le vide, son ennemi avait déjà changé de trajectoire en propulsant de l’énergie d’un côté, se dirigeant de l’autre, le genou en avant. Cooler ne l’avait pas vu venir, il fut plié en deux par la puissance du choc, quelques gouttelettes écarlates s’échappant de son masque pour flotter tranquillement.

Un immense cratère séparait à présent les deux armées. Un cratère fumant d’où se dégageait encore une chaleur infernale … et l’odeur atroce des cadavres carbonisés. Un seul geste. Il avait suffi d’un seul geste à Cold pour pulvériser des dizaines d’hommes sur place, ne laissant d’eux que des cendres. Sur une position en surplomb, le Roi de l’Univers était là, debout la cape au vent et le bras encore dressé.
Tout le monde savait que Freezer, le fils de ce monstre, le dépassait de très loin en puissance, de même que son frère Cooler. Malgré tout, il se dégageait de lui une aura terrifiante. C’était lui, le maître, le Roi Immortel, le conquérant qui avait su porter son espèce au sommet de l’univers. Il n’aurait jamais d’équivalent et il venait encore une fois de le prouver. Sa seule intervention de décider de la fin de la bataille.
De mal engagé pour le reste des troupes de Paragus, elle était devenue perdue d’avance. Personne ne serait assez fou pour tenir tête à un être capable d’en tuer des centaines d’un seul geste. Comme la marée qui recule, les hommes du Saiyen cessèrent leur futile résistance et filèrent dans une débandade absolue vers leurs vaisseaux. Une clameur s’éleva dans les troupes de Freezer alors qu’ils se jetaient sur leur ennemi pour les poursuivre vers la mort.
Une autre gigantesque explosion tua des dizaines d’entre eux, stoppant dans leur course des centaines d’autres qui furent fauchés par les tirs de l’armée menée par Nik. Avant même qu’ils n’aient tous réussis à atteindre leur but, deux vaisseaux commencèrent à décoller, dont celui dans lequel était Paragus et qui devait être le vaisseau principal. Ce dernier justement semblait avoir des problèmes, l’un de ses réacteurs fumait abondamment et finit même par prendre feu. Apparemment, Palpi l’avait abîmé plus qu’il ne le croyait.
Voyant cela, Cold sourit et visa de sa paume cette cible facile. Sans le moindre effort, un gigantesque rayon violet sortit de sa main et rattrapa l’appareil, le déchirant en deux sous l’impulsion du bras du Roi. Les réacteurs explosèrent et des débris brûlants retombèrent sur la plaine, obligeant l’armée de Freezer à reculer, de toute façon, ils n’avaient plus d’ennemi à combattre.
L’autre vaisseau commençant à s’élever vers le ciel, Cold voulut réitérer son attaque pour le détruire à son tour. Mais cette fois-ci, le rayon s’explosa contre la coque, apparemment protégée par un puissant bouclier. Ecarquillant les yeux, le père de Freezer accentuant la puissance de son attaque sans observer plus d’effet que cela. Comprenant aussitôt, le stratège qui était à ses côtés jeta ses mains en avant, envoyant deux rayons rougeoyants qui allèrent détruire les vaisseaux au sol avant que ceux-ci n’aient eu le temps de décoller. Mais il semblait que, de toute façon, il n’y avait plus assez d’hommes que pour rejoindre les deux premiers, les autres étant restés vides.
Malgré toutes leur puissances, ils ne purent qu’observer le vaisseau foncer vers le ciel, s’enfuyant aussi loin que possible de cette terre peu hospitalière. Palpi porta aussitôt la main à son scooter.
- Centre de commande ?
- Les secours sont en route monsieur ! Ne vous en faites pas ! Répondit précipitamment l’homme à qui il parlait depuis tout à l’heure.
Le stratège leva les yeux au ciel.
- Je sais bien, je veux que vous vérifiez sur votre poste l’avancé d’un vaisseau qui va s’éloigner de la planète. Arrangez-vous pour le suivre, nous ne devons pas le perdre.
Le commando d’élite lui laissa quelques secondes de répit, le temps qu’il prenne bien en compte tout ce qu’il venait de dire.
- Bien monsieur, ce sera fait.
- Parfait … Maintenant dites-moi, comment se passe le combat que je vous ai demandé de surveiller ?
Il y eu encore une fois quelques petites secondes de latence.
- Les trois forces sont toujours présentes monsieur, je crois qu’il y a des échanges d’énergie entre elles mais c’est très difficile à dire car elles sont très éloignées.
Palpi fronça les sourcils, il ne pensait pas que le combat irait aussi loin.

Cooler réussit à retenir le bras de son adversaire mais il avait dut y mettre les deux mains, ce saiyen était véritablement un monstre. Poussant de toutes ses forces, il réussit à le repousser, le projetant droit vers un Freezer paré à l’accueillir. Mais tout ce qu’il accueillit fut un superbe coup de coude en plein dans le nez, le faisant reculer brutalement. Cela ne l’empêcha pas d’envoyer l’attaque qu’il avait initialement prévue pour Broly, un rayon d’énergie s’extirpa de ses bras, fondant sur le Super Saiyen.
Celui-ci eut un sourire narquois, le renvoyant à la simple force de son bras. Il s’était remarquablement vite repris, opposant sa rage et sa puissance incroyable aux deux fils de Cold, ces derniers avaient de plus en plus de mal à soutenir la cadence. Preuve en était, aucun n’avait anticipé le nouveau mouvement de Broly qui apparut soudainement devant le nez de Cooler, assénant un coup brutal dans le ventre sans protection. Profitant du recul offert par le choc, le frère de Freezer s’éloigna très largement de son ennemi, reprenant son souffle.
Un rapide coup d’œil à son frère lui confirma que ce dernier faisait de même, il fallait en finir vite mais ils ne savaient pas comment faire. Et le pire, c’est qu’ils n’avaient pas le temps d’y réfléchir, il fallait repartir à l’assaut, pour ne pas laisser le temps au monstre d’attaquer à nouveau. Un léger geste de la tête de la part de Freezer fut le signal, les deux fils de Cold disparurent au même instant. Le cadet apparut devant Broly, son genou heurtant durement le menton du fils de Paragus, le faisant reculer légèrement. Sans lui laisser la moindre seconde de répit, le tyran tira de nouveau, à bout portant cette fois, une boule d’énergie qui explosa contre le torse du Saiyen, le propulsant en arrière.
Cooler était paré à le recevoir, son poing s’abattit. Sur du vide. Derrière lui, il sentit une aura puissante et sombre. Une chaleur immense gagna son dos alors qu’une boule d’énergie verte y grossissait, propulsée par la paume géante du Super Saiyen.
Le fils de Cold fut propulsé en avant, la boule devenant de plus en plus large, le consumant en un rien de temps. Il aurait voulu hurler mais dans l’espace, personne n’aurait pu l’entendre.
A plusieurs mètres de là, Freezer était resté pétrifié. Observant maintenant un bras métallique flotter seul. Il s’était pendant un temps attendu à quelque chose, une lumière étrange qui aurait protégé son frère, un bouclier sortit de nulle part. Ou même, à voir son frère réapparaître après cela. Mais il ne se passa rien. Cooler n’était plus là.
Le Super Saiyen venait de lui enlever son frère. Pire encore, il venait de lui révéler ce qu’il aurait dut comprendre depuis longtemps : les Nameks l’avaient trompés ! Il n’était pas immortel ! Il pouvait toujours mourir.
Et maintenant qu’il prenait conscience de cela. Il tremblait d’effroi. Car il était seul, mortel. Face à un monstre. Car c’était sûr maintenant. Il affrontait le Super Saiyen Légendaire. Seul.


Chapitre 85 : Lumière

Spoiler
Freezer n’osait même plus bouger. Son frère. Ce monstre … cette chose venait de tuer son frère. C’était … tout bonnement impossible. Cooler était certes moins fort que lui, il n’en restait pas moins l’un des êtres les plus puissants de l’univers. Membre de la glorieuse famille de Cold et régnant sur des centaines de planètes. Comment est-ce qu’un simple singe avait pu le tuer ainsi, de manière aussi … rapide. Même lui n’avait rien eu le temps de faire. C’était … C’était sûr maintenant. Ce singe verdâtre et difforme qui lui faisait face. C’était lui, le vrai Super Saiyen Légendaire. Celui qui ne naissait que tous les mille ans.
Namek, ce Son Goku, Végéta. Tout ça. Il l’avait fait … pour rien. Il avait cru vaincre son ennemi, il avait cru se débarrasser des Saiyens. Il avait cru en finir enfin avec cette race maudite ! Mais non ! Il fallait toujours qu’ils reviennent le hanter. Il avait pourtant tout fait pour être le meilleur !
Complètement démoralisé, le Seigneur de l’univers ne réagit même pas quand une lueur verte caractéristique s’alluma dans la paume de son ennemi. Et il ne bougeait toujours pas quand la boule d’énergie fondit sur lui à toute vitesse.

Maintenant que la bataille était finie et malgré la fuite d’un des vaisseaux, Cold pouvait se concentrer sur le combat que ses deux enfants menaient dans l’espace. Il laissait le soin à Palpi et au général Nik d’organiser les soins et le retrait des troupes. Le Roi avait donc réquisitionné le scooter du stratège pour s’en servir à la place. Peut-être n’aurait-il pas dut car la première qu’il entendit ne fut pas la meilleure.
- Seigneur Cold … je … une force vient de disparaître. C’était celle qui correspondait au Seigneur Cooler.
Notons le choix des mots très judicieux. Celui qui parlait avait préféré ne pas parler de mort mais de disparition et il n’avait pas dit Cooler mais « L’énergie qui correspondait au Seigneur Cooler ». La signification était pourtant claire : son fils aîné était mort. Et brutalement apparemment parce qu’on avait signalé aucune baisse de force chez un des trois belligérants depuis le début de cette bataille. Cela voudrait donc dire que ce … saiyen l’avait tué ? Cela voudrait dire qu’un membre d’une race inférieure avait osé s’en prendre à sa progéniture ? Et avait réussi ? Cela semblait pourtant impossible, ne serait-ce qu’à énoncer. Ils appartenaient à l’espèce la plus puissante qui existe. Personne ne pouvait les vaincre.
Et pourtant … c’était le cas. Cooler était mort. Du moins, son énergie avait disparu. Voilà qui confirmait l’hypothèse de Cold à propos des Nameks : soit ils les avaient dupés, soit leur immortalité ne fonctionnait que sur la durée de vie et ne garantissait pas qu’on ne puisse pas mourir. Dans tous les cas, il aurait dû penser à être plus précis. Enfin, il était trop tard pour s’en vouloir. Chassant de son esprit toute colère, toute culpabilité et toute autre trace de sentiments, le Roi de l’univers parla d’une voix calme et grave.
- Continuez de suivre le combat, évitez d’en informer Dame Siberia.
Il ne valait mieux pas qu’elle s’inquiète. Bien sûr, elle ne devrait pas avoir à s’inquiéter, les femelles de sa race ne s’inquiétait jamais car leur mâle étaient les plus puissants. Mais une femelle enceinte avait toujours tendance à ne pas assez réfléchir, un comportement que détestait Cold.
- Justement Monsieur … en fait, nous ne pouvons de toute façon pas la prévenir. Parce que … en fait euh …
- Au fait.
La voix était glaciale et brutale. Les balbutiements du bonhomme cessèrent immédiatement.
-Elle est en train d’accoucher Sir ! Depuis que vous êtes partis en fait …
Oh … Oui. Là c’était sûr, elle avait d’autre chat à fouetter. Finalement, c’était plutôt une bonne chose.
Pendant un instant, Cold laissa son regard vagabonder vers le ciel. Il restait à espérer que, là-bas, son fils réussirait à se débarrasser de son adversaire. Mais il avait confiance, depuis des années, Freezer ne cessait de se montrer plus puissant, repoussant chaque jour les limites du pouvoir de son espèce. Cold pouvait être fier de lui. Et puis … il ne pouvait tout de même pas perdre ses deux enfants coup sur coup. Ce serait … difficile à encaisser.

La boule d’énergie le frôla. Pourtant, il n’avait toujours pas bougé. Elle ne lui était pas destinée. Elle ne lui avait jamais été destinée. Ou alors, le Super Saiyen était très nul en tir. Et ça semblait impossible vu la maîtrise qu’il montrait depuis le début du combat quant au contrôle de ses boules vertes. Curieux de voir ce qu’il visait, le Seigneur de l’Univers se retourna. Au début, il ne comprit pas ce que ce monstre voulait toucher. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’il l’aperçut.
Perdue au milieu de l’immensité sombre, une petite boule bleue. Freezer 82. Ce salaud voulait la détruire. Car à voir son sourire, c’était sûr, cette chose pouvait la détruire. Il pouvait tuer toute son armée, ses commandos, son père et Siberia. Ainsi que la vie qu’elle portait en elle. Ce Super Saiyen pouvait tuer son enfant.
Non ! Il était Freezer ! Il ne se laisserait pas voler son seul espoir d’immortalité ! Il ne le laisserait pas faire !
Son énergie se ralluma brutalement, en même temps que son aura, il fonça à la poursuite de cette menace. Par chance pour lui, elle n’était pas rapide. En quelques secondes, il l’eu rejoint et projeta son pied droit sur elle. Le coup fut magnifique, la boule dévia de sa trajectoire et alla se perdre au milieu des étoiles.
Mais à peine le fils de Cold avait-il eu le temps de se retourner qu’un poing puissant s’abattait contre sa joue, le faisant reculer à nouveau. Broly était déjà là, toisant le tyran de toute sa hauteur. Une nouvelle boule se forma dans sa paume mais cette fois-ci, Freezer la renvoya du tranchant de sa main. Il recula ensuite un peu plus, pour reprendre son souffle.
Car il était fatigué. Son bras tremblait encore sous le choc de l’attaque du Saiyen, lui-même n’était pas sûr de pouvoir tenir encore longtemps. Et cet enfoiré qui le toisait n’avait pas l’air essoufflé le moins du monde. Etant donné sa résistance, il n’y avait aucune chance pour qu’il réussisse à le voir dans cet état. Le problème, c’est que si ça continuait comme … Si ça continuait comme ça … il allait … mourir ?
Lui ? Mourir ? Ce n’était … pas impossible. Pas maintenant que son frère aussi était mort. Il pourrait subir le même sort. En plus, il affrontait le vrai Super Saiyen et non de vulgaire copie. Il allait donc mourir ? Et puis quoi après ? Ce monstre détruirait Freezer 82 ? Il tuerait son père ? Il tuerait Siberia ?
Cela, il n’en était pas question. Jamais Freezer ne pourrait laisser faire ça. Il devait le battre ! Pour l’immortalité ! Pour ce qu’il allait laisser dans l’histoire ! Freezer devait tuer le Super Saiyen ! Pour son enfant !
Son aura enfla, pulsant sous la puissance que le Seigneur de l’univers était en train de rassembler. Il était le fils de Cold ! L’Empereur qui avait conquis la moitié de l’univers connu. Il ne pouvait abandonner. Ses muscles grossirent brusquement alors que des veines se faisaient visibles sur sa peau. Il poussait son corps dans ses derniers retranchements. A 100% de sa puissance.
Mais il pouvait aller au-delà, il était Freezer ! L’être le plus puissant qui soit ! Ce n’était pas un primate vert dégénéré qui allait l’effrayer !
L’aura qu’il dégageait ne cessait de s’amplifier, repoussant même le Super Saiyen alors qu’elle prenait la forme d’un ovale parfait qui couvrait tout le corps de Freezer comme un bouclier d’énergie pure. Le fils de Cold se sentait plus puissant que jamais, il sentait la force pulser dans chacune de ses veines, dans chacun de ses muscles. Et il savait exactement comment se servir de cette force pour vaincre son ennemi. Il l’avait en ligne de mire.
Alors il fonça, droit devant. Broly n’eut pas le temps de réagir qu’il était déjà percuté, de plein fouet. Les deux poings du tyran l’avaient frappé au ventre à la même seconde, le faisant se plier en deux mais le forçant sur tout à suivre la trajectoire prise par Freezer. Ce dernier semblait impossible à arrêter, accélérant à chaque seconde vers son objectif.
Mais le Super Saiyen ne pouvait se laisser faire. Il abattit ses poings avec une violence infinie mais ceux-ci se heurtèrent à un bouclier d’énergie puissant et parfait. Ils ne touchèrent même pas la peau du tyran.

- Des nouvelles ? Demanda la voix puissante de Cold, résonnant dans tout le centre de commande qui avait maintenant cessé toute activité pour que tout le monde puisse observer l’écran qui permettait de suivre l’évolution des forces du combat.
- Eh bien …
- Vite ! Tonna la même voix.
- Il semblerait que le Seigneur Freezer ait décidé d’entraîner son ennemi vers …
- Vers ?

Le Soleil.
Broly le sentait dans son dos, cette chaleur monstrueuse qui se rapprochait. Il venait de comprendre. Le manège de Freezer avait duré, sans qu’il ne réussisse à lui faire lâcher prise. Et maintenant c’était clair, il n’osait pas se retourner de peur de voir ses yeux brûlés par l’astre majestueux. Mais il n’avait pas besoin de ça pour sentir cette présence dans son dos, cette force titanesque contre lequel le fils de Cold comptait le projeter. Le fou.
Et pourtant, il avait raison. Le Saiyen était en panique, de multiples boules s’étaient formées dans ses mains mais elles avaient toutes explosées contre le bouclier du tyran. Freezer ne semblait même plus conscient de ce qu’il faisait. On ne pouvait plus le stopper.
Il était bien plus conscient que jamais de ce qu’il faisait. Il sentait les coups de Broly, il les encaissait sans broncher parce qu’il se savait gagnant. Le Super Saiyen gigotait, il avait peur. Il avait peur de mourir. Cela voulait dire qu’il avait eu raison. Que Kaïoshin avait eu raison en décrivant les étoiles comme la seule chose capable de tout détruire. C’est ainsi que Freezer allait vaincre la légende. Et il le savait parce que cette légende commençait à avoir peur de la mort.
Et lui ? En avait-il peur ? Oui. Il savait qu’il allait mourir, que le Soleil allait l’engloutir et qu’il ne resterait rien de lui. Il sentait cette chaleur monstrueuse qui l’engloutissait peu à peu. Mais il s’en fichait. Lui, le Seigneur de l’univers, le destructeur de Végéta et de Namek, celui qui avait exterminé la race des Saiyens. Il ne resterait rien de lui. Mais peu lui importait car il resterait bien quelque chose. Son immortalité. Sur Freezer 82, un petit bout d’être qui contenait une part de lui. Cet être allait survivre. Ce serait lui qui réaliserait son rêve. Son immortalité. Son …
Une petite éruption solaire comme il en arrive des centaines par jour rattrapa les deux corps qui volaient vers l’astre. Dans la même seconde, le Super Saiyen de la Légende et le Seigneur Freezer furent détruit. Instantanément désintégré.

Le silence était tout bonnement écrasant. Plus personne n’osait prononcer un mot dans le centre de commande. Finalement, c’est celui qui était au micro qui prononça.
- Seigneur Cold … Ils … ils sont morts, tous les deux.

Cold ne bougea pas. Son fils … mort. C’était impossible ! Sa main se crispa sur le scooter, à la limite de le faire exploser. Mais il ne devait pas faire cela. Il était Cold. Le Roi. Il resta donc impassible et prononça d’une voix tout ce qu’il y avait de plus calme.
- Ne dites rien à Siberia, je m’en occuperais moi-même.
Il coupa la connexion et jeta l’appareil à Palpi. Il aurait voulu le détruire. Il aurait voulu détruire tout cette plaine, la faire exploser par la seule force de sa pensée. Mais cela n’aurait servi à rien. Il se contenta donc de se propulser vers le ciel, accélérant sans mot dire pour se diriger vers le palais de son fils. De son défunt fils.

- Broly est mort monsieur.
- Je sais soldat, répondit le gradé en s’éloignant du hublot, revenant vers le caisson de survie dans lequel un corps flottait tranquillement.
- Vous croyez qu’il le prendra comment ?
Les yeux fixés sur Paragus toujours évanoui, le gradé préféra ne pas répondre, ne trouvant rien à dire à une question aussi idiote.

Cold posa le pied sur la plate-forme en lévitation, le calme intérieur parfaitement retrouvé. Il était déjà en train de calculer comment il allait devoir gérer les deux empires de ses fils maintenant que ceux-ci ne pouvaient plus assurer leurs fonctions. Il avait réfléchi sur le trajet pour l’annoncer à Siberia, cela serait plutôt simple, il faudrait juste y aller doucement.
Mais le Grand Roi eu une surprise. Elle était là. Debout devant les portes du palais, tenant quelque chose dans ses bras. Elle s’était avancée vers lui et il avait compris. Elle savait. Quelqu’un le lui avait dit, ou elle avait entendu une rumeur. Mais elle savait. Il aurait dû savoir qu’une telle nouvelle se répandrait vite. Cold avait reconnu l’émotion dans ses yeux. Quelque chose qu’il n’avait jamais vu chez un membre de son espèce : la terreur. Elle le fixait des yeux, elle voulait savoir.
Il ne prononça pas un mot, se contentant d’acquiescer de la tête. Elle comprendrait sûrement. Et il vit qu’elle comprenait. Il vit ses jambes flageller et il put presque sentir ses forces l’abandonner. Il vit ses bras se resserrer autour de ce qu’elle tenait dans ses bras. Il vit la peur disparaître de son regard, remplacé par quelque chose qu’il avait plus de mal à comprendre … de la tristesse ? Une très grande tristesse apparemment.
Alors il intervient. S’agenouillant pour être à son niveau, il posa ses lourdes mains sur ses épaules, l’empêchant de se laisser tomber. Et son regard fit le reste, elle devait rester forte. Elle était la femme de Freezer, elle devait tenir. Pourtant, la tristesse restait dans ses yeux rouges purs, accompagnée d’une peur plus forte encore. Elle tendit les mains vers Cold, lui montrant ce qu’elle tenait. Un petit être d’une blancheur éclatante seulement troublé par quelques plaques violettes et des yeux d’un rouge de sang.
- Ka … Kalta, balbutia-t-elle d’une voix éteinte.
C’était son nom. Le géant prit le petit être dans ses bras. Son petit-fils donc. Le fils de Freezer. Voyant que Siberia chancelait encore, il la rattrapa d’une main. Elle tremblait.
Alors Cold rabattit sa cape autour d’elle. Parce qu’on disait que jamais une femelle de son espèce ne pleurait. Et que personne ne viendrait contredire cela, parce que personne ne verrait jamais cela.
- Je m’occuperais de lui, déclara-t-il avec un calme olympien.
Et c’était vrai, il s’occuperait de lui. Il allait l’entraîner, l’élever pour en faire l’être le plus puissant qui soit. Plus puissant même que son père.
- Il sera digne de Freezer.
Il le savait, ses yeux se baissèrent à nouveau sur la petite chose qu’il tenait contre son bras.
Kalta, fils de Freezer.

Fin.


« C’est en l’an 381 de l’ère de Cold que les Seigneurs Cooler et Freezer se battirent jusqu’à la mort contre le Super Saiyen Légendaire. Le Seigneur Freezer finissant même par donner sa vie pour tuer la bête. Se sacrifiant ainsi pour sauver Freezer 82, mais aussi l’univers entier, de la folie destructrice de ce monstre. »


Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 9:38, édité 6 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre semaine le 10/06/2024
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar RMR le Dim Avr 17, 2011 18:56

La description de la transformation est excellemment travaillée, tant sur l'aspect physique que psychologique !
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Redd le Dim Avr 17, 2011 20:30

Très bon ! On croirait entendre Gokû sur Namek !
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tendou Buu le Dim Avr 17, 2011 20:41

Je dois avouer qu'au départ j'étais assez dubitatif concernant l'inclusion de Broly;mais force est de constater que mes craintes étaient infondées:les chapitres sont superbes;j'ai notamment beaucoup apprécié le dernier en date.
Celui qui excelle à résoudre les difficultés les résout avant qu'elles ne surgissent.

Celui qui excelle à vaincre ses ennemis triomphe avant que les menaces de ceux-ci ne se concrétisent.


Sun Tzu


La quête de savoir absolut d'un homme peut avoir des répercussions sur toute la réalité: viewtopic.php?f=42&t=6013
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Lun Avr 18, 2011 21:20

Pour cause de hack du site, les huits premiers chapitre du tome 2 de ma fic ont été perdus, j'en reposte ici un maximum. Bonne lecture.

The Cold Family's Chronicles
Tome 2 : Kalta, l'héritier.

Chapitre 1 : Stygis

Spoiler
« Les conflits ouverts entre l’Empire et une autre force militaire étaient extrêmement rares. En grande partie parce qu’il n’existait que très peu de force capable de s’opposer à une armée aussi fournie en homme et en matériel. L’armée du Grand Cold rassemblait des êtres de tous les mondes connus, avec la technologie qui leur correspondait. C’est pourquoi, rares étaient ceux qui tentaient de s’y opposer trop longtemps. Mais il a toujours existé des fous et il en existerait toujours.
Les saiyens en faisaient partis. Ils étaient de ces peuples qui, parce que la nature leur avait octroyé une grande force, se croyaient à même d’affronter les maîtres de l’Univers en personne. Une grossière erreur, évidemment. Mais ce n’était donc pas étonnant d’en retrouver un à la tête de la dernière armée rebelle que nous affrontions. Ce qui était étonnant en revanche, c’était qu’ils aient tenus aussi longtemps. Parce qu’il fallait l’admettre : si les Saiyens étaient réputés pour leur force, ils ne l’étaient pas pour leur sens aigus de leur stratégie. S’ils se transformaient en singe à la Pleine Lune, ce n’était pas pour rien. Et pourtant ; voilà déjà cinq ans qu’ils étaient arrivés. Cinq ans que le dernier survivant avait lancé sur nous sa bête légendaire. Cinq ans que le Seigneur Freezer avait donné sa vie pour nous sauver.
L’attaque avait été comme un coup de tonnerre dans les rangs impériaux, beaucoup de grandes figures avaient péries des mains du Singe de Légende. Pire encore : le Saiyen et son armée avait réussi à s’enfuir. On avait mis longtemps à retrouver sa trace, aux confins de l’univers connus. Et c’était moi qui avais été choisi pour le traquer. En un instant, je me retrouvais bombardé général, un poste que je n’avais jamais occupé dans cette armée. J’avais, heureusement, vite pris mes marques et entamais une longue série de conquêtes et de batailles.
Cette zone oubliée regorgeait de planète qu’on avait longtemps crue vide et inhospitalière. Et elles l’étaient sûrement jusqu’à ce que ce Saiyen ne s’y installe, préparant longuement sa vengeance. Il avait fallu l’en déloger, son armée avait bien mieux résisté que nous ne l’imaginions au premier abord. Il nous avait fallu des renforts, beaucoup de renforts. Et plus nous avancions, plus notre ennemi reculait.
Le bon côté de la chose, c’est que les conquêtes étaient nombreuses à cette période, chaque nouvelle planète qui tombait était annexé à l’immense Empire de Cold. Jusqu’à ce que le Saiyen et les restes de son armée ne décident de s’enfuir au-delà des limites qu’ils avaient eux-mêmes tracés. Les expéditions de ce genre étaient normalement lancées avec beaucoup de prudence, même par les armées de Cold, parce qu’on ne savait jamais sur quoi tomber. Mais cette fois-ci, nous y étions allé sans réfléchir, simplement désireux de retrouver ce Paragus et de lui faire payer ce qu’il avait fait. Le voyage dura plusieurs semaines, jusqu’à ce que nous tombions enfin sur une planète. La future Cold 256.
Son nom d’origine était Stygis car c’était ainsi que l’appelait les locaux. En effet, elle était habitée, par des êtres fortement humanoïdes. Un peu grand, la peau blafarde parce que leur soleil était une naine bleue, ils avaient du mérite de réussir à survivre sur cette planète. Car elle n’était pas située de manière très idéale : juste à côté d’une ceinture d’astéroïdes. De ce fait, elle était constamment bombardée par des pluies de météorites qui sculptaient un paysage dévasté. Une des grandes questions que je m’étais posée était : comment cette race avait-elle put survivre jusqu’à ce qu’ils inventent des boucliers capable de protéger leur ville de ces pluies. Mais je n’étais pas là pour ça, j’étais là pour traquer et tuer le Saiyen.
Paragus était arrivé ici avant moi. Au grand dam du peuple de Stygis, le Saiyen les avait embobinés, les convainquant de s’engager avec lui contre l’Empire de Freezer. Il avait d’ailleurs eu de la chance de tomber sur un peuple dont la force de combat était suffisamment forte pour rejoindre son armée. Encore qu’ils étaient beaucoup aidés par leurs armes nouvelles. Pire encore, une fois que nous les eûmes retrouvés, la surprise fut de taille. Les batailles devenaient beaucoup plus difficiles à gagner et notre progression sur la planète se ralentissait à mesure que nous perdions nos hommes. Pour moi, cela ne faisait aucun doute : ce n’était plus Paragus qui manœuvrait les opérations, on avait à faire avec quelqu’un de plus subtile. Et dire que j’aurais pu arranger tout cela, mais les grands chefs voulaient absolument que l’armée gagne seule. Sans faire intervenir les commandos d’élites immédiatement, je me pliais donc aux exigences. Pour le moment.
Les combats reprirent donc, j’élaborais des stratégies beaucoup plus complexes, comprenant vite que je ne faisais pas face à un amateur. Je dois avouer que ce fut beaucoup plus plaisant que les derniers mois passés à affronter Paragus. Nous avions réussis à nous fournir en bouclier ce qui nous évitait de perdre les trois quarts des hommes à chaque pluie de météorites. Et mieux encore, nous avions rétablis la liaison avec le reste de l’Empire. Après avoir transmis nos coordonnées, nous avions demandés des renforts d’urgence.
Nous avions donc établis notre base face à la dernière grande ville qui osait nous narguer derrière son bouclier. Nous avions subis tellement de pertes que je n’osais plus attaquer de peur de provoquer une défaite définitive. Il ne nous restait plus qu’à attendre que la situation évolue. »

Journal d’un Général. De Palpi, publié en l’an 17 de l’ère de Kalta.

- Général Palpi ? Désolé, je ne voulais pas vous déranger.
Le général en question suspendit ses mouvements, ses doigts cessant de pianoter sur son clavier. Rapidement, ses yeux perçants se fixèrent sur le soldat qui venait d’entrer dans son bureau. Son lieutenant. Sans répondre, le gradé baissa les yeux pour lire ce qu’il venait de finir de rédiger. Toujours sans un mot, il reprit son activité l’espace de quelques secondes pour finir son paragraphe avant d’éteindre l’écran holographique qui lui faisait face et de fixer son subordonné. Il lui accordait maintenant toute son attention.
- Ce n’est rien. Que se passe-t-il ?
Palpi n’était pas le genre de Général dont on avait peur mais il n’avait pas besoin de cela, son intelligence et sa capacité à mener les hommes lui permettait d’être respecté instantanément de quasiment tout le monde. Ici, cela ne faisait pas exception.
- Une communication monsieur … Il se pourrait que ce soit le Seigneur Cold.
Le stratège soupira, la difficulté que les données avaient à franchir les zones inconnues de l’espace rendait l’identification quasi-impossible, on ne pouvait pas reprocher au lieutenant de parler au conditionnel. Palpi se leva donc rapidement et contourna lentement son meuble pour se diriger vers la porte devant laquelle stationnait son subordonné.
- Alors, il vaudrait mieux éviter de le faire attendre.
Le soldat acquiesça brutalement et se dépêcha de sortir pour montrer la route à son chef. Aussitôt ce dernier avait-il posé le pied dehors qu’un terrible fracas retentit. Au-dessus des nombreux blocs de métal qui constituait les quartiers des soldats installés autour du vaisseau posé au sol, une météorite gigantesque venait de s’exploser contre le bouclier qu’ils avaient créé. Des débris retombèrent lentement le long des parois, encore fumants.
L’ancien membre de la Main de Freezer étouffa un soupir, il espérait vraiment que ce soit le Seigneur Cold. Et que les nouvelles soient bonnes, peut-être que les renforts arrivaient enfin. La situation était bloquée depuis déjà un mois ici. Et tout le monde était pressé de quitter ce caillou perdu.

Les paysages qu’offraient Stygis étaient magnifiques. Les Saiyens n’avaient pas pour habitude de s’extasier de cela mais Paragus était capable de reconnaître une réalité quand il en voyait une. Du haut du palais qui surplombait la ville de Stygia, nom très original pour une capitale, il observait les plaines qui entouraient la cité. Enfin, plaine n’était pas le nom correct à employer. C’était d’immenses étendues de terre sombre, cependant percée de manière irrégulière par de formidables structures cristallines d’un bleu translucide. Le genre de structure qui ne se formait que très rarement et uniquement dans les profondeurs d’une planète. Mais sur cette planète-ci où le sol était constamment raboté par les météorites qui tombaient, elles affleuraient à la surface comme d’immenses montagnes transparentes. Et il fallait l’admettre, c’était très beau.
- La vue vous plaît, monsieur Paragus ?
La voix douce du Président de cette planète tira le Saiyen de sa rêverie. Il secoua la tête pour fixer du regard Monseigneur Zues. C’était à la demande de cette homme qu’il était ici, lui qui s’était juré de ne plus jamais obéir à quiconque. Il n’avait pourtant pas le choix, sous son apparence de vieillard débonnaire, cet homme commandait à toute la race des Stygiens, et Paragus avait besoin de l’aide de cette race pour contenir les hommes de Freezer. De toute façon, il s’agissait d’une alliance, pas de servitude. Les deux hommes avaient tous deux intérêts à coopérer s’ils ne voulaient pas se retrouver sous le joug de Cold.
- C’est une très belle planète que vous avez là, Zues. Répondit le vieux guerrier d’un ton calme.
Sa chaise volante s’éloigna du balcon pour revenir faire face à la table à laquelle l’avait convié le vieil homme. Son regard avisa aussitôt le troisième couvert qui y avait été installé. Ce genre de dîner bourgeois n’était pas vraiment du goût du Saiyen mais si ça pouvait faire plaisir à son nouvel allié.
- Nous attendons encore quelqu’un à ce que je vois.
Le président lissa sa petite barbe blanche alors que ses yeux, qu’il avait blancs comme la plupart de ses concitoyens, se fixèrent sur Paragus. Ce dernier pouvait presque y lire un certain amusement.
- Oui, vous le connaissez d’ailleurs.
Ce disant, ses yeux se dirigèrent vers la porte qui menaient à ce balcon et le Saiyen fit de même. Il serra presque aussitôt les dents quand il reconnut le nouvel arrivant. Celui-ci avança rapidement, avec toute la fougue de la jeunesse, pour saluer son dirigeant et l’invité du jour.
- Général Ades, mais quel plaisir de vous revoir.
- Tout l’honneur est pour moi, monsieur Paragus.
Et dans le ton mielleux du gringalet qui lui faisait face, Paragus sentit tout le mépris du monde. C’était à se demander s’il était le seul à le remarquer. Contrairement à la plupart de ces compatriotes, le général n’était pas bien grand, ne dépassant même pas le Saiyen en taille. Il était toutefois doté de la même peau blafarde et des cheveux blancs. Il semblait bien jeune pour avoir un tel grade, Paragus l’avait même pris pour un adolescent la première fois. En fait, il ne connaissait pas du tout son âge.
- Installez-vous Ades, nous n’avions pas encore commencé.
Remerciant son chef de la tête, le jeune gradé prit place à la table, souriant comme à son habitude. Son regard croisa celui du Saiyen. Ces yeux montraient pourquoi ce type était à ce poste, on pouvait lire une intelligence peu commune derrière ces pupilles inquisitrices. C’est pour cela qu’il avait accepté de confier ses hommes à ce soi-disant fin-stratège quand il était arrivé. Aujourd’hui, il regrettait presque son choix malgré les demi-victoires que cela avait entraîné. Et puis, il y avait une autre particularité : son œil droit était blanc comme ceux de presque tous les habitants de la planète. Mais le gauche brillait d’un bleu glacial.
- Alors, débuta le dirigeant de Stygis pendant que des serveuses posaient les plats au centre de la table, quelles sont les nouvelles, général ? Je suis sûr que monsieur Paragus est aussi pressé que moi de les entendre.
Le Saiyen ne pouvait lui donner tort, depuis son arrivée ici, il avait été tenu à l’écart comme si son grand âge lui interdisait de diriger l’armée. Ils voulaient savoir, il était le premier concerné par toute cette histoire tout de même. Mais le général prit tout son temps pour répondre, observant le plat qu’on avait posé devant lui en souriant. Il se servit généreusement comme le voulait la coutume locale avant d’entamer son discours.
- Nous avons finalement repéré le campement des troupes de Cold. Au nord de la cité, derrière la montagne de cristaux de Rocal. Ils doivent y être stationnés depuis une semaine, si ce n’est plus.
- Alors qu’attendons-nous pour … Commença Paragus.
- Nous ne sommes pas en mesure de les attaquer. L’interrompit calmement le militaire.
Il y eu un moment de silence, ce n’était manifestement pas une bonne nouvelle.
- Mais par chance, eux non plus. Ou en tout cas, ils ont subis trop de pertes pour prendre ce risque. Le fait est cependant, qu’ils finiront par obtenir de l’aide, peut-être même des commandos d’élites puisque vous nous aviez parlé de cela, n’est-ce pas monsieur Paragus ?
Réprimant un grognement, le Saiyen acquiesça, il leur avait fourni tout ce qu’il savait sur les méthodes de l’Empire. Il était d’ailleurs surpris de ne pas avoir reçu la visite de ces fameux commandos, peut-être bien que Broly avait eu le temps de les massacrer tous avant de mourir. Repenser à son fils pinça le cœur du vieux Saiyen qui s’empêcha cependant de le montrer.
- N’y a-t-il pas une chance que nous puissions les vaincre ? Votre génie militaire nous a accordé quelques victoires il y a peu, général Ades. Questionna Zues en indéfectible optimiste.
- L’effet de surprise, monseigneur. Je crains cependant que nous ayons à faire à un être trop peu stupide pour être battu aussi facilement.
Le silence retomba sur la tablée, même le couteau du général qui entamait son plat comme si de rien n’était ne faisait aucun bruit.
- Alors qu’est-ce qu’il nous reste ?
Ades prit le temps de finir sa bouchée, essuyant ses lèvres fines avant de répondre avec tout le calme du monde.
- La fuite, monsieur le président. Nos meilleurs ingénieurs militaires travaillent activement sur des appareils capables de déjouer la surveillance des vaisseaux de Cold stationnés en orbite.
Paragus réprima très difficilement l’envie de frapper brutalement sur la table. Pourquoi avait-il fallu qu’il tombe sur des chiffe-molle pareilles ? Il ne pouvait pas se permettre de fuir éternellement, il faudrait bien qu’un jour il affronte celui qui le pourchassait depuis tout ce temps. Mais pour l’heure, il ne fallait pas s’énerver. Il avait besoin de ces alliés pour tenir. Et s’il voulait gagner un jour … il aurait besoin de beaucoup d’alliés.

Palpi ressortit du vaisseau de commandement, qui servait aussi de base de communication ici. Un sourire s’était affiché sur les lèvres du général et cela rassura tous ceux qui assistèrent au spectacle. Cela ne pouvait qu’être bon. Et s’ils savaient. La nouvelle était plutôt bonne : c’était bien Cold en personne avec qui il avait dû parler. Et c’était ce même Seigneur Cold qui se rendait en ce moment même sur la planète pour finir lui-même le travail débuté par son fils des années plus tôt.
Mais il y avait encore plus intéressant : le Prince Kalta était du voyage.


Chapitre 2 : Assaut.

Spoiler
L’atterrissage fut plutôt lent. C’était une bonne chose. Palpi pouvait passer ses troupes en revues pour la quatorzième fois de la journée. A moins que ça ne soit la quinzième ? Difficile à estimer, il avait perdu le compte depuis un moment. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu à faire ça : depuis qu’il avait rejoint l’Empire en fait puisqu’à l’époque il avait été assigné à un commando plutôt qu’à un poste haut gradé. Et bizarrement, il était encore plus effrayé à l’idée de passer cette épreuve face au Grand Cold. Comme lors de ces treize, ou quatorze, inspections précédentes, tout était en ordre. Les soldats étaient disposés en deux rangées devant la porte du vaisseau et le Roi devrait donc passer entre eux quand il sortirait. Tout devrait bien se passer.
Un chuintement brisa soudainement le silence qui s’était installé. La porte du vaisseau s’abaissa lentement, créant une passerelle pour permettre à ceux qui étaient dedans de descendre. Dans l’embrasure, une ombre gigantesque était déjà là, les cornes que l’on distinguait en son sommet ne laissaient aucun doute sur l’identité de cet être. Un frisson parcourut l’échine de tous les soldats présents, seul Palpi resta impassible, s’inclinant tout de même afin d’éviter de voir sa tête sauter dans la seconde. Il semblait que le Roi ait décidé de laisser un temps à la frayeur pour s’installer puisqu’il attendit quelques temps avant de se mouvoir, descendant lentement jusqu’au sol.
- Seigneur Cold, c’est un honneur de vous voir ici, osa Palpi pour en finir avec cette atmosphère angoissante.
Le Roi ne répondit pas. Ses yeux rouges se posèrent brièvement sur son général avant de faire le tour des soldats réunis ici. Aucun n’osa baisser les yeux, en fait personne n’osa bouger d’un millimètre. Le Père de Freezer n’avait rien perdu de sa superbe avec ses années et son regard dur semblait reprocher à chacun l’échec de la campagne sur Stygis. Pourtant, ses yeux n’exprimaient, comme à leur habitude, rien de spécial si ce n’est un calme confondant.
Palpi connaissait tous ses hommes, il savait qu’aucun n’était capable de ressentir les forces mais les membres de la famille Cold n’avaient pas besoin de cela pour écraser tout le monde de par leur simple présence. Le gradé ressentait qu’au-delà du Roi, il y avait une autre source de puissance qui faisait frissonner les soldats. Et cette dernière se dévoila quand une petite ombre surgit de derrière la cape de son grand père, fixant l’ancien commando de ses yeux rouges inquisiteurs.
- Bonjour Palpi.
La voix, qui semblait tout de même un peu enfantine, était en totale contradiction avec le ton glacial et l’attitude noble qui se dégageait du Prince Kalta. Il avait bien grandi depuis la dernière fois que le général l’avait vu. Bien sûr, il n’atteignait toujours pas la taille de son père mais il semblait déjà plus élancé, son corps était toujours dans la forme habituelle adopté par son espèce, celle que son père utilisait jusqu’à Namek. Deux excroissances au niveau de la couronne d’os que ceignait son front indiquaient l’endroit où ses cornes grandiraient bientôt. Contrairement à son illustre grand-père, il ne jeta pas un regard aux troupes mais ça ne le rendait pas moins … intimidant. C’était difficile d’admettre cela quand on parlait d’un gosse de cinq ans mais c’était vraiment l’effet qu’il faisait.
- Général Palpi, ajouta Cold comme pour corriger l’erreur de son petit-fils. Je suis venu pour en finir une fois pour toutes avec les Saiyens et j’espère que nous ne perdrons pas de temps. Relevez-vous.
Le général en question se redressa donc, tâchant de rester le plus calme et le plus professionnel possible, il n’y avait pas besoin de stresser un peu plus ses hommes.
- Bien sûr, Seigneur. Suivez-moi, je pense savoir exactement comment faire.
Et il se retourna vers la tente de commandement. Une chose était sûre : Stygia tomberait aujourd’hui.

Les légions de Cold étaient alignées bien en rang. Elles s’étaient enfin décidées à sortir de leur camp pour faire face à leurs ennemis. Impeccablement rangées et très étalées, une tentative pour leur faire peur peut-être ? Si c’était le cas, c’était idiot. Ils avaient pourtant tout deux parfaitement conscience des forces disponibles chez l’un et chez l’autre.
Ades reposa tranquillement ses jumelles sur le rebord de son large balcon, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres.
- Bienvenue Seigneur Paragus, je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation.
Ledit Paragus se figea aussitôt, surpris. Il était pourtant persuadé de n’avoir fait aucun bruit en venant jusqu’ici, ayant même quitté sa chaise volante pour une fois. Il retrouva cependant vite son calme, malgré l’envie qu’il avait d’étrangler ce type sur place. Parce qu’il n’avait pas eu l’impression d’être invité quand un soldat était venu le voir pour lui annoncer cela, il avait plutôt eu l’impression d’être convoqué comme un vulgaire sous-fifre. Et tout le monde savait qu’on ne faisait pas cela à un Saiyen, du moins, personne en dehors de Freezer. Par chance pour Ades, le père de Broly était un être intelligent qui savait conserver ses alliés en vie, tant qu’ils les servaient.
- C’est toujours un plaisir, prononça le Saiyen sans en penser un mot.
Le sourire d’Ades s’agrandit légèrement mais il avait disparu quand il se retourna vers son invité, affichant de nouveau cette mine impassible et ce regard inquisiteur. En fait, ces deux yeux de couleurs différentes donnaient une bizarre impression quand il vous regardait ainsi. Comme s’il vous regardait mais qu’il pouvait en même temps sonder ce que vous êtes au plus profond de votre esprit. C’était plutôt dérangeant.
- Je me suis permis d’inviter aussi mes principaux lieutenants, dit-il en désignant plusieurs bonhommes en armure légère un peu plus loin.
Le Général semblait également être en armure même si c’était la plus légère qu’il ait jamais vu. D’un noir tranchant clairement avec le teint de sa peau, elle ne possédait ni épaulettes, ni protection particulière. Elle ne semblait pas non plus faite pour l’infiltration puisqu’elle n’était pas moulante. En fait, ça ressemblait plus à une tenue de travail. Si ce n’était pas la preuve qu’il était tombé sur des bureaucrates incompétents.
- Je suppose que vous devinez aisément la raison de tout ceci, ajouta le général en le coupant dans ses réflexions.
Difficile en effet de ne pas le comprendre. La ligne de soldat qui s’étalait à l’horizon, faisant face à la cité assiégée, était particulièrement explicite.
- Un vaisseau a atterrit ce matin dans leur camp, je suppose que l’on vous en a averti ?
Paragus se contenta d’acquiescer, attendant la suite.
-Ils n’ont pas alignés de renforts.
La certitude perceptible dans la voix étonna le Saiyen qui haussa un sourcil avant de demander.
- Et comment pouvez-vous en être sûr ? Vous les avez comptés ?
- Oui.
La réponse semblait tellement évidente, tellement limpide, que le père de Broly préféra ne tout simplement pas faire de commentaire.
- J’en conclus qu’ils ont reçus au moins des commandos d’élites. Qu’en pensez-vous Seigneur Paragus ? Vous qui connaissez cet Empire mieux que quiconque.
C’était donc pour cela qu’il avait été convoqué. Evidemment. Pendant un instant, il hésita, se demandant pourquoi ils n’étaient pas déjà morts si des êtres puissants étaient arrivés. C’est dans ces moments-là qu’il regrettait de ne plus avoir de scooter pour savoir exactement ce qu’il avait en face de lui.
- C’est probablement le cas. Et s’ils ne nous attaquent pas maintenant … je suppose que c’est parce qu’il souhaite faire une démonstration de force. Ou bien, ils veulent éviter de devoir affronter l’armée au sein de la cité.
Ades acquiesça, sans rien répondre. Dans son crâne, un mécanisme complexe se mit en place, assimilant les dernières informations de Paragus et les mettant en relation à ce qu’il savait de son adversaire, cherchant les raisons qui le motivaient et l’attitude à adopter. Rien de tout cela ne sentait bon, cependant … Un sourire revient sur les lèvres fines du jeune homme.
- Très bien … Messieurs ! Préparez les troupes, il semblerait que le dernier jour de combat soit arrivé. Dites-leur de se battre jusqu’au bout … Vous pouvez disposer.
Paragus ignorait si cet ordre lui était adressé ou non mais il saisit la première occasion pour partir, n’aimant décidément pas ce qui se passait. Voyant que le général se retournait pour observer à nouveau l’armée ennemie, il en conclut qu’il avait bien raison et sortit du balcon, retraversant la maison en quelques pas pour rejoindre des quartiers plus élevés et plus sécurisés.
Laissé seul, Ades se permit d’augmenter la taille de son sourire alors qu’il portait à sa bouche un petit appareil qui lui permettrait de communiquer avec ses lieutenants, un appareil que Paragus ne possédait évidemment pas.
- Messieurs, nouvelles instructions …

- Ils ont finis d’aligner leur troupe Seigneur Cold.
Palpi laissa retomber ses jumelles pour observer les siennes, alignés en dessous du cristal géant qui leur servait de promontoire. Cold était le plus haut, se tenant debout, droit comme un i, surplombant la plaine dévasté qui leur servait de champ de bataille depuis des mois. Heureusement que les météorites avaient décidées de ne pas tomber aujourd’hui.
- Je vois ça. C’est parfait.
Kalta, à quelques mètres de Palpi, planté sur le même cristal, ne bougeait pas non plus. Ses yeux rouges semblaient fixés sur la capitale de la planète, un joyau architectural sans aucun doute. Bâtie autour d’un des plus immenses cristaux que la planète portait, elle était d’un blanc immaculé, étirée autant en hauteur, suivant le cristal, qu’en surface. Seul le bouclier aux reflets légèrement bleuté perturbait légèrement l’harmonie qui s’en dégageait.
- Ils attaquent, ajouta simplement le général.
En effet, l’armée ennemie s’était mise en marche. Mais ce n’était pas cela qui intéressait l’ex-commando. L’air sembla se faire lourd tout autour d’eux, plus chaud aussi, comme si une puissance immense se dégageait. La cape immaculée de Cold se souleva brutalement, battant au rythme d’un vent qui n’existait pas. Le bras du Seigneur de l’Univers s’entoura progressivement d’une aura rougeoyante, comme un feu qui dansait sans pouvoir blesser le monstre.
Les yeux rouges du tyran fixèrent l’armée qui fonçait sur eux, un léger sourire transparut sur ses lèvres. Cold leva son bras.
Et l’enfer se déchaîna.


Chapitre 3 : Fatalité

Spoiler
Une crevasse gigantesque sembla se creuser d’elle-même, traversant toute la longueur de l’armée ennemie en quelques secondes. L’avancée de ladite armée s’en trouva particulièrement ralentie, les soldats de Stygia se rendant bien compte qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. De cette immense crevasse partirent des centaines de petites fissures, déchirant le sol avec une vitesse hallucinante et remplissant peu à peu toute la surface occupée par les ennemis de l’Empire. Il ne fallut pas attendre longtemps pour que le sol ressemble à un gigantesque puzzle sur lequel s’agitaient quelques minuscules fourmis.
Les fourmis en question tentèrent bien de fuir, sentant la catastrophe approchée à grands pas, mais le phénomène tectonique les poursuivait où qu’elles aillent et elles furent bientôt contraintes de se jeter en avant avec plus de vigueur encore. Il fallait bien tenter d’affronter les armées de Cold avant que la foudre ne s’abatte. Du moins, c’était là l’avis des plus courageux.
De l’autre côté de la plaine, la puissance de Cold semblait avoir atteint son apogée. Sa cape était maintenant à la verticale parfaite du sol, entièrement couverte de la même aura que le corps du tyran. Une aura de puissance flamboyante qui faisait trembler d’effroi tous les soldats de l’Empire, seul Palpi et Kalta ne semblaient pas affectés. Le tacticien avait déjà connus bien pire et le jeune fils de Freezer possédait le calme légendaire de son grand-père, difficile donc de savoir ce qu’il pensait exactement.
Brusquement, un battement survient. Comme une vibration sourde titanesque. Partant de Cold, elle gagna le cristal sur lequel ils étaient positionnés, se propageant ensuite dans le sol pour rejoindre à grande vitesse l’armée ennemie qui avançait. C’est au moment où cette onde atteint les premiers rangs que le sol se souleva. Tel de gigantesques vagues, des morceaux de roches s’élevèrent de plusieurs mètres dans les cieux avant de se rabattre avec une violence extrême sur ceux qui n’avaient pas bougés. Les Stygiens se retrouvaient entièrement prisonnier, incapable de se battre contre la terre elle-même qui semblait avoir décidé d’en finir avec eux.
A un rythme effréné, les roches se déchainèrent, écrasant les moins rapides entre les morceaux de roche découpée par les failles. Les bruits des rocs s’entrechoquant formaient une mélodie monstrueuse, composée par un maître du drame et jouée par un orgue de géant. Elle semblait se calmer peu à peu alors que l’armée ennemie se réduisait peu à peu à quelques centaines d’hommes.
Le sol sembla enfin se calmer, les roches retombant à leur place dans un fracas de tonnerre, projetant un nuage de poussière dans toute la plaine ravagée. Les survivants se relevèrent, hébété par la puissance du choc. Ils restèrent un moment, planté entre leur ville et leurs ennemis, ne sachant quoi faire devant une telle force. Ils n’avaient aucune chance.
Un nouveau battement et les roches se soulevèrent encore, toutes en même temps, soulevées par des flammes monstrueuses qui ne tardèrent pas à gagner la surface, répandant une chaleur insupportable sur tout le champ de bataille. Un hurlement de douleur collectif accompagna crescendo la mélodie infernale. Ce n’est que lorsqu’il se tut enfin que les éléments se calmèrent d’un coup, les flammes disparaissant et les roches retombant violemment, produisant une onde de choc qui fit vibrer jusqu’au bouclier protecteur de la ville.
Il n’y eu plus un bruit dans la plaine, la poussière se dissipant peu à peu pour laisser voir toute l’ampleur du désastre, les terres déchirées n’arrivant pas à dissimuler la masse des cadavres.

La cape et la main de Cold retombèrent dans un mouvement parfaitement synchronisé, son aura disparaissant du même coup sans pour autant retirer le terrifiant du personnage. Le Seigneur de l’Univers se retourna vers son subordonné, son visage ne trahissant aucun effort, comme si ce qu’il venait de faire était la routine habituelle.
- Bien. Je pense que vous pouvez lancer l’assaut, général. Ordonna-t-il d’une voix grave et puissante.
Palpi déglutit, tout de même impressionné par la force que son Roi venait de déployer sans montrer signe de fatigue.
- Bien, Seigneur.
Il se retourna, hurlant vers ses troupes, suffisamment fort pour que chaque officier puisse le répercuter à son groupe.
- A l’assaut !!
Et les armées de Cold se mirent en marche.

A travers une paire de jumelles, un œil aussi bleu que les cristaux qui perçaient la plaine brillait d’amusement. Plus bas, un sourire carnassier pouvait s’apercevoir sur les lèvres fines d’un jeune homme. Sourire qui disparut à l’instant où le général Ades se retourna vers ses principaux officier, laissant les jumelles sur le bord du balcon. Sa voix prit un accent grave, sans pour autant se départir d’une certaine assurance.
-A présent, vous comprenez pourquoi j’ai tenu à ce que vous conserviez vos commandos d’élites à l’intérieur de la Cité, messieurs ?
Les officiers ne bougèrent pas, l’un d’eux tremblait encore, tous avaient observés la désolation totale qui venait de se produire. Tous ceux qui avaient la moindre petite notion de stratégie savaient déjà qu’ils avaient perdus la guerre.
- Mais … Si vous saviez, pourquoi …
Ades ne leur laissa pas le temps de terminer, se tournant vers le champ de bataille pour constater que leurs ennemis arrivaient, il s’expliqua simplement.
- Pour qu’ils nous croient faibles et démunis. Ils vont s’introduire dans la cité, persuadé que nous n’avons plus de résistance à leur opposer, ils vont donc tenter de la conserver intact et de tuer tous les dirigeants. Vous posterez vos groupes autour du Palais Présidentiel. Je veux que vous tentiez tout ce qu’il vous est possible de faire pour retenir l’armée.
La voix du jeune homme semblait avoir perdue en assurance au fur et à mesure de son discours. A présent, il en dégageait une impression de fatigue qui faisait presque peur à voir quand on savait que le Général avait toujours l’air de contrôler la situation.
- Pendant ce temps, je vais tenter de préparer l’évacuation de notre Président et de nos principaux dirigeants. Nous disposons d’un prototype qui pourrait passer le barrage défensif autour de la planète.
Ades se tourna de nouveau vers eux, fixant un à un chacun de ses subordonnés, les jaugeant de ses yeux vairons.
- Je vais être franc messieurs. Aucun de nous ne sortira vivant de cette journée. Mais nous allons faire notre possible pour préserver ce qui fonde l’esprit de Stygis. Et peut-être qu’un jour, notre planète sera libérée.
Instinctivement, ils s’étaient tous mis au garde à vous, sentant que l’évènement était grave. Enfin, l’un d’eux posa la question qui les agitaient tous.
- Mais qu’allons-nous faire contre leur groupe d’élite ? Vous avez vu la puissance qu’ils ont déployés monsieur.
Distraitement, le jeune homme avait repris les jumelles et les avait dirigés vers le palais présidentiel. A travers l’une des nombreuses fenêtres qui donnaient sur la grande salle de réunion, il crut distinguer la silhouette du Saiyen qui avait amené la désolation sur cette planète.
- Ne vous en faites pas pour cela messieurs, j’ai prévu un appât de taille pour eux.
Personne ne distingua le mince sourire qui transparut l’espace d’une demi seconde avant qu’Ades ne retrouve son calme glacial et qu’il jette définitivement son appareil, fixant durement ses officiers.
- Messieurs ! Rompez ! Ils arrivent …
Sans attendre de réponse, le jeune homme les contourna, s’avançant à grands pas vers les couloirs de la citadelle. Il s’immobilisa cependant à quelques mètres de la porte, leur tournant toujours le dos.
- Ce fut un honneur messieurs, faites de votre mieux.
Il ouvrit la porte et sortit, laissant enfin un immense sourire illuminer son visage. Quelle bande de naïf. Ils auraient dû comprendre qu’il était temps pour les rats de quitter le navire. Particulièrement quand les rats avaient un univers entier à explorer.

Paragus observait par la fenêtre l’avancée de ses ennemis. Il venait d’assister en direct au massacre de son armée et de celle des alliés. Et à voir la puissance dégagée, il était clair que Cold était sur le terrain ; lui ou l’un de ses plus puissants lieutenant. Dans tous les cas, ils n’avaient plus aucune chance. Si en plus, ils ne pouvaient même pas fuir …
Le Saiyen se tourna vers le président Zues, installé à la grande table qui servait pour les réunions de son gouvernement.
- Monseigneur, je crains que nous ne tardions pas à nous faire tuer. Ils vont nous envoyer ce qu’ils ont de meilleur.
Zues ne bougea pas, se contenta de fixer ses yeux blancs sur le Saiyen, il dégageait un calme impressionnant, même compte tenu de sa sagesse réputée.
- Si nous sommes condamnés, j’ose espérer que vous leur opposerez au moins autant de résistance que je ne le ferais.


Chapitre 4 : Résistance futile

Spoiler
Sera faisait partie de l’élite de Sygis depuis quatre ans déjà et elle était déjà considéré comme l’un des agents les plus efficaces de la planète. C’est pourquoi elle avait été placée à la tête de la meilleure équipe qui puisse être. Elle était respectée sur toute la planète comme l’un des officiers qui avait connu la progression la plus rapide. Et pourtant, aujourd’hui, elle sentait que ce serait probablement son dernier jour de combat. Personne ne contredisait jamais les ordres du Général Ades mais il semblerait bien que cette fois il ait fait une erreur. Laisser la majorité de son armée se faire massacrer pour conserver un effet de surprise à l’intérieur de la cité, c’était … monstrueux. Mais ça pouvait marcher. Il fallait juste qu’elle fasse son boulot et qu’elle le fasse bien. Comme toujours.
-Sergent Sera, nous avons terminé la barricade.
Le sergent en question se retourna vers le soldat qui lui adressait la parole, contemplant du même coup la porte du palais. On avait installé tout ce qu’il restait à la cité pour se défendre, des tourelles, des lasers et autres joyeusetés. Certains Stygien avait même crus bon de mettre des meubles contre la porte comme si cela empêcherait les soldats de Cold de la défoncer. La plus importante des défenses, c’était son groupe et elle.
- Ils arrivent !! Hurla une voix à l’extérieur.
Aussitôt, Sera était en position, le regard braqué sur la porte. Sa main s’était instinctivement portée à sa ceinture et en avait décroché son arme. C’était un cylindre argenté apparemment taillé pour qu’elle le tienne dans sa paume, il était parfaitement adapté à elle et il valait mieux que ce soit le cas. Cette arme était l’une des dernières innovations technologiques de Stygia, issue de la seule ressource que la planète leur avait offerte : les cristaux. Doucement, la jeune femme effleura un bouton du pouce et une lame effilée sortit de l’extrémité du cylindre, une lame brillant d’un bleu aussi froid que celui du cristal le plus pur de la planète. Une lame faite d’un laser pur dont la longueur était strictement contrôlée. L’arme la plus dangereuse qu’on puisse créer, autant pour son adversaire que pour soi, un simple mouvement raté pouvait vous coûter un bras. Mais cela n’arriverait pas à Sera, cela n’arriverait à aucun membre de son groupe. Voilà des années qu’il s’entraînait à manier les prototypes de ces épées d’un genre nouveau. Aujourd’hui, il était temps de s’en servir pour défendre leur patrie jusqu’au bout.
Une explosion légère fit trembler la porte, faisant reculer les meubles les moins lourds et laissant une légère ouverture au centre. Ils arrivaient. Confiante, Sera s’avança, sa lame parée à tuer. Un être passa soudainement, la peau bleue et l’uniforme confirmait que c’était un ennemi, elle ne réfléchit pas plus. La lame pure plongea comme dans du beurre et la tête du soldat retomba mollement au sol, les chairs étaient cautérisées en un instant avec une arme pareille, il n’y eu donc pas de sang. Juste une odeur de brûlé.
Une odeur qui ne la quitterait pas durant plusieurs longues minutes. Ce premier mort avait été le signal du début du massacre. Apparemment déterminée à prendre le palais sans le détruire, les troupes de Cold s’étaient toutes jetées à l’assaut de la plus grande des entrées. Sera et son groupe leur opposait une résistance farouche. Mais plus l’ouverture se faisait grande, plus les tirs pleuvaient à l’intérieur et plus les pertes s’accéléraient. De moins en moins de soldat osaient passer la porte, sachant quel sort les attendait à l’intérieur. Il en arrivait pourtant en permanence, la peur de Cold étant plus fort que celle de la mort elle-même.
Ils étaient en train de massacrer un nouveau groupe quand l’explosion retentit. C’est la raison pour laquelle elle surprit tout le monde, qui s’attendait à ce qu’ils sacrifient leurs hommes ainsi ? La porte vola en éclats, ainsi que les murs qui l’entouraient et une bonne partie des pièces alentours. Sera fut ensevelie sous les décombres comme la totalité de son groupe. Elle eut toutefois de la chance car elle réussit à éviter le pire. Dans le nuage de poussière, elle fut la première à se relever … et la seule. Son uniforme était en lambeau, elle avait perdu son arme et elle ne sentait plus son bras gauche. Un rapide coup d’œil lui appris qu’il pendait lamentablement le long de son corps, inutilisable. Elle avisa un de ses hommes à terre, mort. L’officier lui prit son arme, il n’était pas encore temps d’être en deuil. En relevant les yeux, elle sut qu’elle avait bien fait.
A travers la poussière, trois silhouettes se détachaient, très différentes des précédentes. La plus grande dépassait sûrement les trois mètres, cornes comprises. Elle vit deux yeux d’un rouge de sang se poser sur elle, deux yeux qui reflétaient un mépris froid qu’elle parvenait à ressentir malgré l’ambiance de la bataille. L’apparition était enveloppée d’une cape surnaturelle puisqu’elle restait d’un blanc parfait dans la poussière. Sera compris. Elle ne savait pas pourquoi mais elle le sentait. Cold, c’était lui. Le fameux Seigneur de l’univers, invaincu et monstrueux. C’était cet être majestueux qui se tenait devant elle et qui l’empêchait de bouger par sa simple présence.
Mais son regard fut attiré par une autre silhouette, beaucoup plus petite. Elle reconnut les yeux, les membres, ils appartenaient à la même espèce. Un jeune. Le Prince qui accompagnait le Roi. Et quand elle croisa ce regard de sang, elle ne put s’en détacher. Il s’en détachait un tel froid, un tel calme pour un être aussi jeune. C’était incongru. Les Stygiens ne savaient pas ressentir la puissance alors elle ne pouvait savoir lequel était le pire. Mais son instinct lui criait que le plus dangereux était le petit. C’est lui qu’elle devait éliminer. Pas seulement pour Stygia mais pour l’univers entier.
Dans un grésillement, la lame qu’elle tenait en main s’alluma. Elle était d’un bleu moins clair que la sienne mais ça ferait l’affaire. Ce serait sûrement sa dernière action de toute façon. En réponse, les yeux du petit être brillèrent rapidement, brièvement, d’un rouge intense. Sera voulu faire un pas en avant vers lui mais sa jambe refusa d’obéir. Elle ne comprenait pas. Jusqu’à ce qu’elle sente un liquide chaud couler lentement entre ses seins. L’officier baissa les yeux, apercevant, au sommet de son buste, deux points parfaitement rond signalant l’endroit où deux traits fins l’avaient transpercée de part en part.
Elle releva la tête, étouffant une grimace de douleur. Ses yeux blancs croisèrent à nouveau ceux du gamin, tellement rouges. Elle hoqueta de douleur, crachant un peu de sang qui vint maculer son menton, avant de s’effondrer simplement en arrière. Sa main lâcha son arme et la lame bleue s’éteignit au moment où le cylindre frappa le sol.

Le chuintement fut bref et se répéta sitôt qu’Ades eut pénétré dans le centre de recherche. La lumière prit un temps fou à s’allumer même après que les portes se soient refermées. Sans doute parce que ses troupes avaient dérivées l’énergie qui restait à la ville vers les endroits qui en auraient le plus besoin. Ingénieux de leur part. Bien que terriblement inutile.
Le général savait reconnaître une cause perdue quand il en voyait une, c’était bien pour cette raison qu’il n’avait pas pris la peine de passer cherchez Zues au palais. Le vieux n’aurait qu’à être un peu plus prévoyant la prochaine fois, en imaginant qu’il y ait une prochaine fois, bien évidemment. Bon d’accord, peut-être qu’Ades aurait dû le tenir au courant de l’avancement du projet mais ce n’était qu’un petit oubli mineur. De plus, la capsule qu’il s’apprêtait à prendre n’était qu’au stade expérimental. Certes, elle avait passée tous les tests précédents avec succès mais elle ne restait qu’un prototype. Un prototype dans lequel Ades avait pleinement confiance et dans lequel il avait déjà fait inséré un plan de vol bien précis.
Ces dernières semaines, il s’était beaucoup entretenu avec Paragus et surtout avec les lieutenants de Paragus. Des êtres beaucoup plus loquaces que le vieux Saiyen aigri dans son fauteuil. Il avait obtenu tout ce qu’il voulait : un endroit où fuir. Apparemment, l’univers était bien plus vaste que ce que les Stygiens avait cru jusqu’alors. Tant mieux pour lui.
Se dirigeant vers la rampe de lancement, Ades eut une dernière pensée pour tous ceux qui allaient défendre chèrement leur vie au cours de cette bataille. C’était vraiment dommage pour eux de ne pas pouvoir connaître cet univers qu’il allait explorer.
Le général poussa un dernier soupir avant d’entrer dans la capsule et de lancer la procédure de lancement. Pour l’heure, il avait d’autres choses à penser, il n’était pas encore parfaitement tiré d’affaires.

La porte de la salle de réunion ne vola pas en éclats. Cela faisait un moment que plus aucun bruit ne provenait de l’extérieur. Quelques-uns des rares soldats survivants s’étaient réfugiés à l’intérieur et attendaient dans le plus grand silence ce qui allait se passer. Et la porte s’ouvrit. Dans un grincement sinistre et particulièrement long. Elle dévoila trois silhouettes que tous reconnurent comme annonciatrices de morts prochaines. C’est pourquoi ils se jetèrent tous dessus. L’instant d’après, ils étaient à terre, morts.
Seul Paragus et Zues restaient en vie à présent. Et seul le Saiyen reconnut chacun des individus qui venaient leur rendre visite. Cold était évidemment le plus frappant, resplendissant de puissance au milieu du massacre, il n’en avait pas moins gardé une attitude extrêmement noble. Le petit rouge appartenait à l’élite de Freezer lorsqu’il avait attaqué avec Broly, c’était, dans son souvenir, un être extrêmement intelligent à ne surtout pas prendre à la légère. C’était donc bien lui le dirigeant de la force armée de Stygia, les exploits d’Ades ne s’en trouvaient que plus incroyables. Et enfin le troisième. Paragus avait entendu des rumeurs à son sujet mais il n’avait jamais voulu y croire, maintenant qu’il le voyait, il ne pouvait plus le nier. Freezer avait un enfant. L’assassin de son fils avait un descendant !
Il ne réfléchit pas plus avant, il n’y eut qu’une brève lueur au bout de sa main avant qu’une boule d’énergie ne s’en échappe, fonçant à toute vitesse sur le petit être. Mais pour Cold, cette vitesse était d’une lenteur effarante. Il écarta le danger, quoiqu’il en doute à la vérité, d’un geste négligent de la main avant de soupirer, dans une attitude des plus royales.
- J’aurais espéré que le Dernier Saiyen soit un peu plus combattif que cela.
Sa voix grave avait résonnée dans toute la salle, ne faisant que confirmer les impressions des deux adversaires de l’Empire. Ils n’avaient aucune chance.
Cold s’avança, d’un seul pas qui semblait le rendre diablement trop proche. Mais avant qu’il ait pu en faire un autre, la gigantesque table de la réunion lévita brusquement et lui fonça dessus comme un boulet de canon. Il lui fallut tous ses réflexes pour l’intercepter de la main et la briser en deux avant de détruire ce qu’il en restait avec une petite boule de feu.
Personne n’avait compris ce qu’il venait de se passer. A part Palpi qui avait capté le léger mouvement du président Zues.
- De la télékinésie, expliqua-t-il à son roi, restant très calme.
A très haut niveau, ajouta-t-il intérieurement. Apparemment, certains Stygiens pouvaient compenser leur absence de talents guerriers.


Chapitre 5 : Le Dernier Saiyen

Spoiler
-Occupez-vous en Général, j’ai à faire.
Comme toujours, la voix de Cold était d’un calme à toute épreuve. Il décidait de la mort de chacun comme s’il avait fait cela toute sa vie, ce qui n’était que peu éloigné de la vérité. C’était cela l’expérience du pouvoir. Il avait l’énergie nécessaire pour exterminer tous les occupants de cette pièce d’un simple revers de la main. Mais il ne le ferait pas, car il ne voulait pas abîmer ce superbe palais qui pourrait lui servir de résidence secondaire ; et surtout parce qu’il voulait voir la vie quitter le corps de Paragus. Il voulait le voir de très près.
Avant même que le Roi n’ait complètement terminé sa phrase, Palpi s’était jeté en avant, avalant la distance qui le séparait de Zues en quelques dixièmes de seconde. Une vitesse qui ne fut pas suffisante pour empêcher le président de projeter vers lui un objet insolite. L’apercevant au dernier moment, l’ancien commando réussit à freiner à temps pour saisir le fauteuil volant de Paragus à deux mains. A sa grande surprise, ce fut assez difficile. Cela ne faisait que confirmer son impression, c’était une télékinésie de très haut niveau capable de donner une vitesse incroyable aux objets qu’il manipulait. C’était étonnant de ne pas avoir vu cela plus tôt dans les rangs de l’armée Stygienne. Mais il n’allait pas s’en plaindre.
Poussant un léger grognement pour marquer son effort, il repoussa le fauteuil vers le haut. L’engin partit en vrille et alla s’écraser contre le plafond de la salle, faisant pleuvoir des morceaux de ferrailles et de roches autour du stratège. Zues eu un léger sourire.
Qui disparut aussitôt puisqu’une aura blanche s’activa brutalement autour du petit être rouge, repoussant tous les débris loin de lui avant de s’éteindre. C’était au tour de Palpi de sourire.
- Vous imaginiez pouvoir vous en servir peut-être ?
Zues ne lui fit pas le plaisir de paraître contrarié même s’il n’aimait en effet pas cela. Ce type, qui qu’il soit, n’était sûrement pas un amateur en terme de combat. Mais ce n’était pas cela le problème : la plupart du temps, la Télékinésie était un art méconnu et particulièrement dangereux pour un être qui n’y était pas habitué. Mais celui-là … il était excessivement prudent.
L’ex-membre de la main s’avança à nouveau vers son adversaire. Une chaise se jeta aussitôt sur lui, il l’évita d’un pas rapide mais c’était pour mieux se faire toucher par une autre qui l’envoya contre un mur. Le stratège se réceptionna rapidement, fixant un regard légèrement courroucé sur le vieux président. L’homme n’avait montré aucun signe avant-coureur de son action. Il était impossible d’anticiper clairement ses mouvements, Palpi allait devoir recourir à des méthodes beaucoup plus traditionnelles.

Il suffit d’un simple geste de la main au grand Cold pour que Paragus soit catapulté à l’autre bout de l’immense salle, s’écrasant brutalement contre le mur. Il retomba lentement jusqu’au sol, face contre terre. Le saiyen se supportait pas cela, malgré son grand âge, il se redressa plutôt rapidement, l’une de ses jambes était un peu chancelante.
Le Père de Freezer était déjà là, le surplombant de toute sa hauteur. Son visage n’exprimait pas la moindre trace de haine ou de colère, simplement une certaine contrariété.
- Quand je pense qu’un membre de votre race à réussit à tuer mes fils …
Il poussa un soupir énervé, comme si on lui rappelait un détail particulièrement irritant. De son côté, Paragus était en rage : Cold lui faisait l’affront de le traiter comme s’il n’était même pas un ennemi, même pas une menace. Comme s’il n’était rien. Lui ! Le père du Super Saiyen de la légende. Armé de la seule force de son poing et de toute la fierté de son peuple, le vieil homme projeta sa main contre le ventre du souverain.
Sans aucun effet notable, Cold ne le regarda même pas.
- Même si c’était soi-disant un monstre insurmontable issu d’une vieille légende idiote. Comment pourrait-il ne serait qu’égaler la puissance de mes enfants quand on voit qu’il est issu d’un peuple aussi faible que le vôtre.
Hurlant de rage, le dernier Saiyen se jeta en avant, frappant de son genou en plein dans le cou du Roi de l’univers. Un roi qui ne bougea pas d’un millimètre, baissant légèrement la tête pour obliger Paragus à reculer. En tremblant, il revient à terre, comprenant qu’il ne pouvait plus rien. Qu’il regardait à présent celui qui le tuerait et que ce dernier s’amuserait encore un peu avec lui.
- Vous êtes pathétique.
Pour la première fois, la voix de Cold avait exprimé quelque chose et il s’agissait du dégoût le plus intense. Sortant de nulle part, la queue du souverain vint frapper le Saiyen à la tempe. En un rien de temps, il avait traversé la largeur de la salle et avait frappé le mur de plein fouet. Quand il se releva, Paragus avait le nez en sang et les lèvres ouvertes. Là où le membre l’avait frappé, la peau était couverte d’ecchymoses. Pourtant il s’était relevé. Les yeux encore baissés, il aperçut un coin de cape qui flottait légèrement avant d’entendre le bruit d’un pied qu’on pose sur le sol. Evidemment, le monstre était là.
Il ne pouvait donc plus baisser les yeux, dans un sursaut d’orgueil, le dernier saiyen releva la tête. Fixant de son œil unique les pupilles rouges vifs de son tortionnaire. Cold soupira et, sans que rien ne le laisse présager, son poing partit au moment où il se baissa, percutant avec une violence inouïe le torse de Paragus, l’écrasant du même coup contre le mur qui se brisa sous le choc.
Le Saiyen retomba mollement au milieu des débris, crachant du sang et apposant ses mains contre son ventre. Il avait senti ses organes écrasés par le poing monstrueux. Finalement, le jeu avait duré moins longtemps qu’il ne l’avait cru mais il ne savait pas s’il devait s’en plaindre ou non. Hoquetant de douleur, il tenta tout de même de se redresser pour affronter son adversaire. Il n’avait plus très longtemps à vivre, restait à savoir si Cold voudrait le laisser mourir ainsi ou bien l’achever comme il lui plairait.
Mais à la grande surprise de Paragus, le Roi se recula, sembla réfléchir un petit moment en observant sa victime à terre et eu un sourire de très mauvais augure avant de prononcer d’une voix redevenue le calme incarné.
- Kalta, viens ici s’il te plaît.

Palpi était de plus en plus surpris. Cette technique particulière à cette espèce était vraiment très puissante. Si forte qu’elle arrivait à retenir quelqu’un comme lui. Il se savait très puissant à l’échelle de l’univers alors que quelqu’un arrive à l’empêcher d’avancer à la seule force de sa pensée, c’était très étonnant. Le stratège devait même maintenir une certaine force de concentration pour ne pas s’envoler de l’autre côté de la salle. Mais un coup d’œil rapide à Zues, à une dizaine de mètre de lui, lui apprit que le président se dépensait bien plus que lui. Il pouvait presque apercevoir les gouttes de sueur sur sa peau blafarde. Dans quelques minutes, il n’aurait plus l’énergie nécessaire. Mais on pouvait encore accélérer le processus.
Le général ouvrit la main et une boule d’énergie s’en échappa soudainement. Elle fila à toute vitesse mais malheureusement pas selon une trajectoire rectiligne, s’écrasant contre le sol à côté de Zues. Elle provoqua heureusement une explosion plus importante qu’elle ne le laissait présager. Le haut dignitaire alla s’écraser au sol, libérant ainsi Palpi de toutes contraintes. Le stratège fonça aussitôt vers son ennemi. Il avait un instant pensé l’assommer pour éviter toute nouvelle manifestation de télékinésie mais à voir son état, ce ne serait pas nécessaire. Sa barbe blanche était maculée de sang et de poussière, la moitié de son visage était couverte d’écorchures et sa joue semblait brûlée. Autant de petits détails qui ne pouvaient que nuire à la concentration que requérait sa technique.
- Vous êtes le président de cette planète, n’est-ce pas ? Demanda le petit être en reprenant doucement son calme.
Zues ne savait pas comment ce type avait su mais au point où ils en étaient, cela n’avait guère d’importance. Il ne répondit même pas, le laissant continuer.
- Vous devriez-vous rendre et ordonner à vos hommes de faire de même. Peut-être que cela leur évitera de mourir aujourd’hui.
Le président cracha un peu de sang à quelques centimètres des bottes du militaire.
- Pas question de vous faciliter la tâche comme cela.
Palpi soupira, se penchant vers le vieil homme blessé.
- Tout ce que vous allez faire, c’est faire tuer vos hommes. Vous créez des veuves et des orphelins chaque secondes. Alors qu’il suffirait d’un mot de votre part pour que ce massacre cesse. Vous le savez.
- Mon peuple ne désire pas vivre sous la domination d’un empire comme le vôtre. Nos convictions sont ainsi faites, nous nous battrons jusqu’au bout.
- Condamner ainsi son peuple à la mort pour des convictions alors que vous pourriez les sauver. C’est une très mauvaise décision.
Zues eu un semblant de ricanement, se redressant sur ses bras pour planter ses deux pupilles blanches dans les yeux de son adversaire. Il y eu un moment de silence pesant.
- Vous avez choisi de vous rendre, vous, n’est-ce pas ?
Palpi ne répondit pas, ce qui provoqua un sourire de la part du président, bien vite effacé par une quinte de toux.
- La solution des lâches qui n’ont plus rien à défendre.
Le stratège leva la main, la maintenant à quelques centimètres du visage de l’illustre personnage. Comme une promesse de mort prochaine.
- Je suppose que vous ne reviendrez pas sur votre décision.
- Ce n’est pas à moi de me poser la question. C’est à vous.
Palpi ne répondit pas, la lueur apparaissant dans la paume de sa main était suffisamment explicite.

Le Prince avait regardé tout le combat d’un œil assez attentif mais toujours en restant à distance. Si l’invitation de son grand père l’avait surpris, il ne l’avait pas montré. Il s’avança donc au côté de Cold rapidement, contemplant le Saiyen à terre d’un air légèrement curieux.
- Cet homme est le dernier des Saiyens, Kalta.
L’interpellé releva la tête vers son grand père, curieux de savoir ce qu’il avait à dire.
- C’est ce peuple que ton père a éliminé parce qu’il représentait une trop grande menace pour l’univers. Et il avait raison. Parce qu’il en restait en vie, ton père est mort il y a de cela cinq ans. Par la faute du fils de l’homme que tu vois ici.
Cold s’agenouilla, posant doucement son immense main sur le dos de son petit protégé, ne semblant plus du tout attentif au vieillard agonisant.
- Je veux que ce soit toi qui achève l’œuvre de ton père Kalta. Rends le fier de toi. Tues le dernier Saiyen.
Sans répondre, le petit être acquiesça, levant lentement sa petite main. Son index se tendit, à quelques centimètres du crâne de Paragus. Ce dernier sentit que c’était le moment, il releva la tête et croisa le regard de sang du fils de Freezer. Il avait tout de son père. Un calme insupportable. Mais il put aussi déceler une étincelle au fond de ses pupilles rouges. De la fierté ? De l’excitation ? Cela ressemblait plus à une certaine satisfaction. Kalta comprenait rapidement qu’il détenait tout le pouvoir qu’il désirait. Il apprenait à s’en servir.
Une lueur brilla au bout du minuscule doigt.
Le palais de Stygia fut percé par un fin rayon violet qui traversa le ciel pour disparaître à l’horizon.

A des milliers de kilomètres de là, dans l’espace autour de la planète, le Wind, l’un des vaisseaux chargés du blocus de la planète, tournoyait lentement sur lui-même. Il se stabilisa quand la baie du cockpit fut centré sur une des nombreuses météorites qui fonçaient chaque jours vers ou autour de la planète Stygis. Celle-ci était particulière, elle avait ralentie progressivement. Pire encore, elle était maintenant presque à l’arrêt.
- Vous y comprenez quelque chose vous Commandant ? Glissa timidement un technicien.
Le commandant temporaire en question haussa les épaules, presque déçu qu’on l’ait dérangé pour si peu que cela.
- Non. C’est peut-être dû à notre présence dans les parages. Eloignez un peu le vaisseau, on n’est jamais trop prudent.

Dans l’immensité de l’espace, une petite navette se mouvait dans le plus grand silence, sans que rien ne puisse présager de sa présence. A l’intérieur, une bille bleue brillait d’une intensité retrouvée alors que le seul occupant du minuscule vaisseau regardait par le hublot.
La météorite était loin à présent, le général Ades pouvait la libérer de son emprise. Ce qu’il fit, la laissant dériver librement dans l’espace. Tout le contraire de lui qui fonçait droit vers un univers entier à explorer.


Chapitre 6 : Renouveau

Spoiler
Les vaisseaux de l’Empire avaient quittés Cold 256 la veille au soir, laissant derrière eux une garnison suffisante pour maintenir les Stygiens dans le calme le plus complet. De toute façon, après l’ultime défaite qu’ils avaient infligés à leur capitale et le massacre qu’ils avaient accomplis là-bas, il était peu probable que quiconque ait encore des velléités de révolte. Voilà bien une méthode qui avait toujours marché, sur tous les mondes et à travers toutes les époques. La terreur faisait des merveilles.
Et cela, Palpi était bien forcé de le reconnaître même s’il n’en était pas fan. La réflexion, c’était son fort après tout, alors il lui semblait normal de toujours chercher les solutions les plus arrangeantes pour tout le monde. Et aussi étrange que cela puisse paraître, les massacres n’étaient pas le mieux, si l’armée ennemie se rendait, on pouvait toujours engager les meilleurs éléments dans la nôtre. C’était d’ailleurs une pratique courante dans l’armée de Cold et, il y a encore quelques années, celle de ses fils. Néanmoins, il arrivait que la démonstration de force soit nécessaire. Le peuple de Stygis faisait partie de ces exceptions, des peuplades restées trop longtemps à l’écart qui se croyaient donc intouchables. Heureusement, ils apprenaient vite.
L’ancien membre de la Main était toujours étonné de la vitesse à laquelle il réfléchissait et des pensées qui pouvaient lui traverser la tête quand il attendait quelque chose. Il fut justement tiré de ses pensées par un soldat.
- Le Seigneur Cold est prêt à vous recevoir.
Et sans qu’il n’ajoute un mot, la grande porte qui faisait face à Palpi s’ouvrit lentement. Ils se trouvaient à l’intérieur de l’Imperator, le vaisseau amiral de Cold. D’une forme similaire à ceux qui servaient à Cooler et à Freezer mais en beaucoup plus massif, aussi sombre que l’espace qui l’entourait. Malgré son absence d’arme, il se dégageait de lui une impression de danger imminent. C’était un vaisseau Nihilien, l’espèce du seigneur Cold, et il était normal qu’il soit dépourvu d’arme, comme si les êtres comme eux en avaient besoin dans l’espace, c’était presque leur élément.
A l’intérieur de l’immense salle centrale se tenait un grand trône sur lequel reposait le souverain de l’Univers. Cold était toujours impressionnant, ses yeux rouges obligeaient chacun à baisser le regard dès son entrée dans la salle. Ce que Palpi fit en même temps qu’il s’inclinait.
- Vous avez demandé à me voir, Seigneur.
Comme à son habitude, le tyran prit un moment avant de répondre, laissant au stratège le temps d’examiner la salle, vide. Le plus étonnant était l’absence de Kalta qu’il avait quasiment toujours vu avec son grand père.
- Il est en salle d’entraînement, déclara Cold comme s’il avait lu dans les pensées de Palpi.
Ce n’était pas une information vitale pour le stratège. Donc soit Cold était de particulièrement bonne humeur aujourd’hui, soit …
- Et c’est de cela que nous devons parler.
Bingo.

Le fils de Freezer se trouvait en effet dans la grande salle d’entraînement du vaisseau. Il avait rapidement appris à paramétrer la salle pour lui donner une gravité plus élevé encore que sur la planète d’origine de son peuple. C’était, paraît-il, un très bon moyen de s’entraîner. Et il aimait s’entraîner. Parce qu’on lui disait toujours qu’il était le fils d’un des plus puissants êtres que l’univers ait connu et qu’il voulait le prouver au plus tôt. En plus, son entraîneur ne cessait de lui dire qu’il avait un potentiel immense.
Alors Kalta s’entraînait dès qu’il pouvait, répétant encore et encore les mêmes mouvements jusqu’à atteindre le coup parfait. Cela faisait longtemps que l’Empire n’avait pas connu de menace réelle mais cela ne voulait rien dire.

A des millions d’années lumières de là, un autre jeune être pratiquait le même genre d’exercice, dans une salle d’entraînement beaucoup plus modeste mais qui disposait elle-aussi d’une gravité variable. Bra virevoltait dans la salle, apprenant à toute vitesse à se servir de son pouvoir hors norme.
Sous les yeux de sa mère.
Bulma se trouvait adossé contre le mur du couloir qui menait à cette salle souterraine, ne pouvant rentrer sans risquer d’être écrasée par la gravité. Elle se contentait donc d’observer sa fille d’un regard vide, presque las. C’était d’ailleurs l’impression générale qu’elle dégageait, ses habits blancs n’étaient plus neufs depuis un moment et ses cheveux violets descendant jusqu’en bas de son dos indiquait qu’elle ne les avait pas coupés depuis un moment. De fait, les rides marquées sur son visage étaient clairs : elle ne prenait plus trop soin d’elle. Et malgré tout, elle réussissait à rester belle pour son âge. Si seulement elle souriait un peu plus.
- Bulma ?
Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’elle observait sa fille s’entraîner. Elle lui ressemblait tellement avec ses cheveux violacés. Et pourtant, elle était si forte. Bra avait les mêmes yeux que son père, exprimant la même détermination. A moins que cela ne soit qu’une projection de son esprit.
- Bulma, vous allez bien ?
La douce voix de Maître Karine la tira de ses pensées. Elle se tourna vers le matou volant et renifla légèrement.
- Bien sûr, excusez-moi, je … regardais.
Ce disant, elle se tourna à nouveau vers sa fille. Le visage du chat exprimait une certaine inquiétude, perceptible également dans sa voix.
- Bulma, vous avez mangé aujourd’hui ?
Elle se tourna vers lui, avec un léger sourire.
- Oui, maître Karine. Répondit-elle comme un gamin à sa mère.
Il fallait dire qu’il avait parfois le comportement d’une mère avec elle mais pouvait-on le blâmer pour cela ? A la mort de Végéta et de son fils, elle leur avait fait peur à tous et elle avait cru ne jamais se relever. En fait, elle ne l’avait fait que pour Bra. La gamine avait six ans maintenant, heureusement pour elle, elle n’avait pas connu tout cela. Repenser à tout cela n’était pas bon pour la terrienne, elle porta la main à sa bouche comme pour s’empêcher de pleurer.
- Elle est très forte pour son âge.
A nouveau, la voix du gardien de la tour la tira de sa réflexion. Elle se tourna vers lui, essayant de sourire encore une fois. Mais la forme dessinée par ses lèvres était bancale.
- Oui, elle est très forte.
Le chat pencha la tête sur le côté, interrogeant la femme de son regard perçant.
- Mais vous avez peur.
- Bien sûr que j’ai peur, dit-elle précipitamment. Je ne veux pas qu’elle …
Sa voix se brisa avant qu’elle finisse sa phrase, elle se détourna de lui et observa encore sa petite fille
- C’est mon bébé, murmura-t-elle doucement.
Elle semblait au bord des larmes et Karine comprit pourquoi, ce n’était pas la peur du combat qui faisait cela.
- Vous n’avez pas à vous sentir coupable.
Elle se retourna vivement vers lui, effaçant une larme imaginaire sur sa joue.
- Pardon ?
- Vous n’avez pas à vous en vouloir de ne pas avoir envie de la voir combattre. C’est parfaitement naturel.
Elle acquiesça, presque pas étonné que le matou ait compris.
- Mais j’ai tellement l’impression de les …
Elle chercha ses mots et renifla bruyamment.
- De les trahir.
Cela semblait logique, tous ces amis avaient combattus Freezer et ses sbires. Et aujourd’hui, ils étaient morts. Il était parfaitement logique qu’elle ne veuille pas envoyer sa fille à l’abattoir même si cela signifiait abandonner la cause de tous les autres. Karine comprenait parfaitement le dilemme de Bulma et se devait de la rassurer.
- Vous ne devez pas. C’est normal de vouloir protéger Bra. Cependant …
Elle se tourna vers lui, s’attendant déjà à ce qu’il allait dire.
- Il faut que vous sachiez bien qu’elle est probablement notre dernier espoir, personne d’autre dans l’univers ne dispose de telles prédispositions.
Bulma ne pouvait qu’approuver, cependant dès qu’elle tournait la tête vers la petite fille, ce n’était pas une guerrière qu’elle voyait, c’était sa fille. Freezer et sa clique lui avait déjà retiré tout ce qu’elle aimait, elle ne voulait pas perdre Bra.
- Si nous devions les combattre à nouveau … Il faudra être sûr. Déclara-t-elle, sa voix se faisant plus faible à chaque mot.
- Bien évidemment, acquiesça Karine. Il nous faudra être extrêmement patient pour cela.
Bulma se détourna, observant encore longuement sa fille en prenant de grandes inspirations pour se calmer. Elle avait l’impression d’avoir vendu la vie de son enfant au diable. Elle finit par se retourner vivement, marchant à grands pas dans le couloir.
- Je vais retourner étudier … les travaux de Gero.
Karine la regarda s’éloigner jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision, il se tourna ensuite vers la salle d’entraînement.

- J’ai pour projet de fonder un nouveau groupe d’élite.
La déclaration de Cold avait claqué dans l’air, simple et puissante.
- Sa mission sera non seulement d’assister mon petit-fils mais aussi de l’entraîner et de s’entraîner pour le rendre plus fort.
Palpi ne disait rien, attendant de voir où allait en venir son souverain.
- Et j’ai décidé de vous en confier la tête.
Un frisson parcourut l’échine de Palpi qui releva aussitôt la tête vers Cold, interrogatif. Ce dernier le fixait d’un regard dur qui l’empêcha de poser la moindre question.
- Vous êtes probablement le plus sage parmi mes soldats. Et je ne doute pas de votre capacité à diriger un commando efficace. Evidemment, vous aurez toute latitude pour choisir les membres de votre groupe.
Il n’y avait pas meilleure proposition, Palpi sembla s’incliner un peu plus vers le sol.
- Ce sera un immense honneur, Seigneur Cold, de vous servir vous et Kalta en devenant le commandant des forces spéciales.
- Bien … approuva gravement le père de Freezer.
Et il se releva, surplombant le stratège de toute sa hauteur. Il fit un pas titanesque vers lui.
- J’aurais cependant et avant tout, un candidat à vous suggérer très fortement.
Au même instant, le chuintement discret de la porte indiqua à Palpi qu’on faisait entrer quelqu’un et il ne put s’empêcher de se redresser pour l’apercevoir. Un soldat était entré dans la salle, plutôt grand par rapport à lui mais de taille assez moyenne en réalité. Sa peau était d’un bleu plus clair que les yeux qui s’étaient aussitôt fixé sur l’ex membre de la main. Mais ce fut sa corne frontale qui indiqua définitivement à Palpi qui il était. Un nom assez connu dans les rangs de l’armée impériale, un nom qu’il ne put s’empêcher de prononcer à voix basse.
- Taris.


Chapitre 7 : Cap

Spoiler
Ce type bossait pour Cold depuis bien longtemps. Des dizaines d’années si l’on en croyait les bruits de couloirs. Mais étant donné la durée de vie moyenne d’un soldat dans l’armée impériale, ça pouvait très bien remonté à des centaines d’années. Difficile à dire. Certains de ses faits d’armes étaient devenus légendaires. On le disait invincible et immortel. De son côté, Palpi avait consulté son dossier, des enregistrements vidéos de ses combats et il avait vite compris. Taris ne possédait tout simplement aucun point vital et il avait dû développer une résistance extrême à la douleur. A moins que son cerveau ne sache tout simplement pas ce que c’est. Encore que, il était peu probable qu’il ait un cerveau tel qu’on le conçoit chez la plupart des espèces. Autant de caractéristiques qui semblaient indiquer un mutant comme ils sont très courant dans les commandos d’élites. C’était le cas avec celui de Ginue. Anik et Wind en était probablement. Certaines rumeurs courraient sur Sauzer à l’époque. Mais c’était quelque chose d’assez difficile à dire, la limite entre puissance naturellement forte et mutation était parfois si mince.
Dans tous les cas, ce type ne pouvait qu’être utile à un nouveau commando d’élite. Surtout si ce dernier était chargé de s’occuper du fils de Freezer.
Taris s’était avancé progressivement jusqu’au côté du stratège, faisant face à son souverain, il s’inclina légèrement, signe que cela faisait vraiment longtemps qu’il le servait.
- Mon Seigneur, je suis honoré que vous ayez pensé à moi pour remplir cette mission.
Ce disant, il se tourna vers Palpi, semblant le sonder de ses yeux bleus, affichant ensuite un sourire calme.
- Voici donc le fameux stratège … Palpi c’est cela ? Vraiment enchanté.
Il y avait une certaine forme de mépris dans le sourire de Taris mais le nouveau commandant n’en tiens pas compte.
- Moi de même, répondit-il en utilisant la même politesse d’usage. J’ai entendu beaucoup de bien de vous, je suis sûr que nous allons faire de grandes choses.
- Parfait, les coupa la voix grave de Cold. Vous serez donc le noyau de cette nouvelle équipe d’élite.
Le grand Roi retourna lentement s’asseoir sur son trôle, jetant un regard froid à ses deux subordonnés.
- Palpi, je vous ferais transmettre les fiches de nos éléments les plus prometteurs afin que vous puissiez sélectionner ceux qui vous semble les plus intéressant.
Le commandant s’inclina à nouveau.
- Merci, Seigneur Cold. Je ne vous décevrais pas. Pourrais-je vous demander …
- Où se trouve votre ancien collègue : Anik ? L’interrompit Cold, un léger sourire aux lèvres.
C’était précisément la question qu’il s’apprêtait à poser. Le père de Freezer était prévoyant apparemment. Sans répondre, Palpi acquiesça.
- Le Commandant Anik se trouve actuellement sur Cold 65, il est chargé de mater une petite révolution sans importance. Vous pouvez prendre le Wind et vous y rendre, je suppose que vous voulez l’intégrer à votre groupe et je ne peux qu’encourager cette idée.
En même temps, Anik était le plus puissant guerrier de l’Empire. Selon certaines rumeurs, il poursuivait l’entraînement depuis toutes ses années et avait dépassé le niveau d’Obi lui-même. Créer un groupe d’élite sans intégrer l’ancien membre de la main était une hérésie que Palpi ne pouvait pas commettre.
- Bien Seigneur. Nous allons nous y rendre immédiatement.
Le Roi acquiesça gravement.
- Vous me transmettrez les dossiers qui vous intéressent. Peut-être que je vous enverrais les chercher vous-même, sinon, ils seront réunis sur Freezer 82 dans trois semaines tout au plus. C’est également là-bas que nous vous retrouverons.
Cold fit un geste de la main pour les congédier et ni Palpi, ni Taris ne se firent prier pour quitter la place en silence. Le stratège réfléchissait déjà à plein régime, il semblerait bien que son souverain fasse un voyage particulier. La présence de l’Imperator n’était pas due au hasard et il envoyait son groupe d’élite ailleurs.
Apparemment, le père de Freezer voulait emmener son petit-fils quelque part. Mais il serait bien mal avisé celui qui oserait demander où.

Le bureau dans lequel Bulma s’était enfermé était plus calme que jamais. Elle avait toujours aimé trouver l’apaisement dans le travail. Mais c’était devenu de plus en plus difficile ces dernières années. Elle n’avait pas trouvé d’autres solutions que de s’y plonger plus profondément encore. La scientifique avait créé un complexe souterrain indétectable qui servait de base à une rébellion naissante. A présent, elle était obligée de tenter de décortiquer les travaux d’un vieux fou. La complexité de la chose lui assurait de ne penser qu’à cela.
Sur tous les murs, elle avait accroché les plans de Gero. Certains étaient ceux de Cyborg qui avaient existés, tel que celui de C-17 qui avait péri contre la famille de Cold ou bien C-16 qu’ils n’avaient jamais pu retrouver. D’autres étaient des projets que le scientifique avaient conservés en tête jusqu’à sa mort. On reconnaissait bien là l’obsession caractéristique des grands esprits. Même après avoir atteint une quasi-perfection avec ses derniers cyborgs, il avait tenté d’aller encore au-delà.
Mais pour l’heure, ce n’était pas là-dessus qu’elle concentrait ses efforts. Sur son bureau même, elle avait étalé les plans d’une machine plus complexe que toutes celles qu’elle avait pu voir auparavant. Cette chose était censée donner au cyborg leur énergie infinie.
Bulma avait beau scruter le plan depuis plusieurs longues minutes, elle n’arrivait pas à le comprendre parfaitement.

- Gero était un génie, soupira la scientifique.
Elle était à chaque fois impressionné quand elle se plongeait dans ses circuits complexes, les modifiant au millimètre près pour obtenir le résultat parfait.
- Je sais, répondit une voix aux accents métalliques.
Elle faillit sursauter, tant elle oubliait parfois que son patient refusait catégoriquement d’être endormi d’une quelconque façon pendant qu’elle le modifiait.
- Vous dites cela à chaque fois que vous travaillez sur moi, Versere. Vous devriez avoir l’habitude à force, ajouta Tao Paï Paï.
Elle se redressa un peu, terminant ses réglages en tournant ses quatre yeux vers le visage du cyborg. Il n’avait guère changé depuis toutes ses années, seule sa moustache légèrement grisée pouvait indiquer qu’il avait pris de l’âge. Même la natte qui descendait contre sa nuque avait conservé une couleur noire parfaite, sans doute parce qu’elle était artificielle.
- Oui, je sais bien, répondit la scientifique. Mais c’est tellement ardu de modifier sa création sans risquer de la détruire.
Elle attendit quelques secondes mais n’obtient évidemment pas de réponse. Le Commandant Tao n’était pas du genre à s’intéresser à ce genre de détail analysa-t-elle, ça aussi, elle aurait dû le savoir le savoir.
- Relevez-vous, j’ai terminé. La contenance du réservoir en énergie a été augmentée comme vous le vouliez. J’en ai aussi profité pour renforcer certains de vos circuits, je pense que cela va augmenter votre puissance maximale. Mais soyez prudent au début.
Tao se redressa sur la table d’opération, fixant ses yeux vides sur la scientifique alien. Il se mit debout, agitant sa main et observant le trou au centre de celle-ci. C’était étrange, il avait presque une sensation d’engourdissement alors que ce n’était que des doigts mécaniques.
- Merci bien.
Lui tournant le dos, l’extra-terrestre consultait son terminal.
- Je pense malheureusement que ce sera la dernière fois que nous nous verrons pour une amélioration, je ne peux rien faire de plus sans vous condamner à mort.
- J’en prends bonne note.
- Au fait, vous avez reçu une convocation pendant que je vous opérais. De Dame Siberia.
Le cyborg releva la tête. Siberia ? Voilà qui promettait …

L’ombre gigantesque s’étendit en un instant dans le centre de commandement de l’Imperator. Pourtant, personne ne dévia son regard de son terminal, chacun étant conscient que la moindre seconde d’inattention pouvait leur coûter la vie si leur Seigneur le voyait.
La seule personne qui osa bouger pendant que Cold s’installait sur un grand siège qui surplombait toute la salle, ce fut le commandant de bord.
- Mon Seigneur. Vous avez décidé d’un cap à tenir ?
Il avait beau s’être incliné pour poser la question, il devinait le regard glaçant de Cold sur lui. Le Roi semblait réfléchir, fixant ensuite son regard rougeoyant sur la baie et sur les étoiles lointaines. Il finit par déclarer simplement.
- Nous nous rendons sur Nihila. Prenez le plus court chemin.


Chapitre 8 : Nihila

Spoiler
L’Imperator se figea brutalement dans l’espace, ayant enfin atteint la planète visée. Malgré la distance qui séparait cet endroit de son point de départ, il n’avait mis que trois jours à la rejoindre, preuve que les recherches dans l’amélioration des réacteurs n’étaient jamais vaines. Par la baie d’observation, on pouvait apercevoir le but de ce voyage.
Nihila.
La grande, la majestueuse planète qui avait vu naître l’Empereur de l’univers. Pour la majorité des membres d’équipage, c’était la première fois qu’ils avaient la chance de la contempler. Et elle ne correspondait étrangement pas à ce qu’ils imaginaient. Tout le monde croyait que ce serait une planète sombre, couverte d’une brume éternelle et probablement toxique. Une planète hostile ou très peu d’être pourrait survivre. Une planète sans soleil ou alors un astre lointain dont seuls quelques rayons atteignait la surface.
Et en lieu et place de ce fantasme, il y avait la vraie Nihila. Une gigantesque boule d’une blancheur parfaite, à l’image de nombre de ses habitants. Il n’y avait aucun signe d’une autre couleur, ni eau ni végétation, elle était juste vide. Uniformément blanche. A l’image de ce qui lui servait de soleil, une naine blanche qui brillait intensément.
Il fallut attendre quelques secondes pour qu’un membre d’équipage détourne son regard de cette objet fascinant pour se tourner vers le trône au centre de la salle.
- Nous sommes arrivés Seigneur Cold.
Deux rubis s’allumèrent dans l’ombre de la salle, les yeux du Roi se braquèrent sur la planète. Peut-être que lui aussi, comme beaucoup d’autres espèces, ressentait un pincement au cœur en revoyant la planète qu’il avait quitté il y a des années de cela ? Non, impossible, on parle du Grand Cold tout de même, il n’est pas sensible à ce genre de chose.
Soudain, la silhouette immense se redressa sur ses deux jambes.
- Parfait. Je vais vous indiquer les coordonnées où il vous faudra atterrir.
Il se retourna et se dirigea vers la porte, sa longue cape flottant derrière lui.
- Je vais chercher le Prince et passer une communication, que personne ne me dérange jusqu’à ce que nous soyons arrivés.
- Bien Monsieur.
Le silence retombât dans le centre de commandement, chacun savait parfaitement ce qu’il avait à faire.
Quelques minutes plus tard, l’immense vaisseau atterrit sur la toute aussi immense plaine qui semblait composer toute la surface de la planète. C’était à se demander pourquoi Cold leur avait indiqué cet endroit précis alors que c’était partout la même chose.
Le Roi et son petit-fils se trouvaient déjà dans le sas, parés à descendre dès que la passerelle serait prête. Cold avait expressément demandé que personne ne descende à part eux, c’était une première, habituellement c’était tout simplement l’inverse. Mais Nihila n’était pas n’importe quelle planète.
- Seigneur Cold, tout est en place. La température extérieure est de -50 degrés.
C’est à ce moment qu’il aperçut sur l’une des caméras une gigantesque silhouette qui attendait devant la passerelle en train de s’abaisser.
- Monsieur ! Il y a quelqu’un qui … !
- Je sais, interrompit Cold. Ce n’est pas un ennemi.
Personne n’osa faire la moindre remarque après cela mais tout le monde suivit la descente de Cold et Kalta jusqu’à ce qu’ils soient face à la fameuse silhouette. L’être était vraisemblablement de la même race que leur Roi. Il lui ressemblait beaucoup d’ailleurs, immense comme lui. Sa face était très différente, plus plate, avec un nez large et aplatie. Il n’avait pas de corne mais une large collerette blanche qui se terminait en pointe terriblement longue. Ses épaulières naturelles étaient formées de la même façon et, comme son crâne, elles laissaient un léger trou pour qu’on puisse apercevoir un bulbe bleu foncé. A la différence de Cold, il ne portait pas d’armure. Son seul vêtement consistait en un caleçon sombre qui ne couvrait qu’une partie de ses jambes robustes.
- Salutations Cold, prononça-t-il d’une voix calme où perçait cependant le poids des années.
Un zoom sur son visage indiqua que l’on ne se trompait pas, aux coins de ses yeux et de sa bouche, on apercevait de petites rides qui n’étaient pas encore visible chez Cold, il devait être très vieux.
- Salutations Frozen, cela faisait longtemps.
- En effet mais c’est toujours un plaisir de t’accueillir ici.
Le ton était froid comme la glace. Les yeux rouges ternes de Frozen avisèrent le petit être qui se tenait près de Cold et qui le fixait de son regard rubis. Finalement, il releva les yeux vers le plus vieux des deux.
- Où sont tes fils ?
Cold ne répondit pas tout de suite, camouflant une légère grimace sous un masque de calme.
- C’est une longue histoire mais je devine que nous n’en parlerons pas ici.
- Bien sûr ! Fit Frozen avec un léger sourire. J’en oubliais les règles élémentaires.
Il se retourna alors et se mit à s’éloigner du vaisseau à petites foulées.
- Suivez-moi je vous prie.
Les derniers mots qui parvinrent aux observateurs encore dans l’Imperator furent ceux prononcés par Cold à l’intention du jeune Prince.
- Suis-moi Kalta.

Sur Cold 65, la situation était désespérée pour les rebelles. L’Empire venait de lancer sa dernière offensive contre leur centre névralgique. Et même s’ils étaient de loin supérieurs en nombre à ce que l’armée avait envoyé, il y avait dans les rangs ennemis un monstre de puissance qui faisait des ravages dans leur camp. Le lézard grisâtre n’avait fait que très peu de sortie sur le champ de bataille jusqu’alors mais elles s’étaient toutes soldées par une retraite des rebelles. Cette fois-ci, il était arrivé le premier et menait l’assaut, déchaîné. Il y avait pire encore, à ses côtés se tenait un petit être rouge qui semblait lui aussi très puissant. C’était donc sur ses deux-là que les dernières troupes de la révolution avaient concentrées leurs forces.
Les aliens à peau bleu couvertes d’écailles et aux yeux globuleux se jetaient en masse sur les deux monstres, donnant tout ce qu’ils avaient dans un dernier assaut.
- Alors comme ça, Cold veut recréer un nouveau commando ? Demanda Anik en comprimant le cou d’un adversaire d’une seule main. Et il t’as mis à sa tête.
Il repoussa le cadavre nonchalamment.
- Exactement, répondit Palpi en penchant légèrement la tête pour éviter un poing ennemi qu’il avait vu venir à des kilomètres.
- Et je suppose que tu souhaites que je le rejoigne ? Exposa le lézard en regardant son compère arracher le bras puis la tête de celui qui avait osé l’attaquer.
- Bien évidemment, prononça le stratège comme si c’était la logique même et alors que sa main lançait un rayon d’énergie qui tua plusieurs rebelles avant même qu’ils n’aient tentés quoi que ce soit.
Anik eut un temps de réflexion, sa main décrivant un arc de cercle pour provoquer l’explosion de tout un pan de mur et de tous les ennemis qui se trouvaient devant lui.
- Ca m’intéresse, décida-t-il enfin, agrippant au passage le cou d’un rebelle qui l’attaquait sous son coude. Tu as déjà d’autres membres ? Demanda-t-il alors qu’un craquement sinistre retentissait.
Il laissa retomber le cadavre au sol sans autre forme de procès.
- Le Seigneur Cold a fait venir Taris, répondit le nouveau Commandant tandis qu’il esquivait adroitement un jeune rebelle qui passait par là, le coupant en deux la seconde d’après.
Le lézard gris haussa un sourcil.
- Taris ? LE Taris ? Questionna-t-il alors que son bras s’enfonçait dans le torse d’un alien, en ressortant avec un cœur encore palpitant dans la paume.
Anik porta l’organe encore chaud à son museau, humant rapidement son odeur.
- Voilà qui est intéressant, ajouta-t-il pendant que sa langue fourchue venait caresser l’organe palpitant, se délectant du sang encore frais.
Il jeta ensuite brutalement le cœur par terre, secouant la tête pour reprendre ses esprits.
- J’en serais ! Conclut-il.
Les deux anciens membres de la Main s’arrêtèrent d’un même mouvement, ils étaient arrivés devant une porte entrebâillée qui donnait sur toute une salle remplie de vieux ordinateurs et de rebelles paniqués.
- Ah ! La salle des commandes, s’exclama Anik. Parfait !
De sa gueule grande ouverte jaillit un monstrueux rai de lumière qui pulvérisa la porte, les murs et tout ce qui se trouvait derrière. Sans cesser le déferlement d’énergie, le lézard bougea la tête de manière à balayer toute l’installation. Quand il arrêta, ils purent admirés à travers les murs défoncés un paysage détruit sur plusieurs centaines de mètres.
D’un même mouvement, ils se retournèrent pour faire face à plusieurs dizaines de soldats de l’Empire, il n’y avait plus aucun rebelle en vue.
- Planète pacifiée messieurs ! Cria Anik ! On rentre à la base.
On entendit un hurlement de joie général tandis que tous les guerriers faisaient demi-tour. Anik et Palpi les suivirent mais en prenant bien plus leur temps, marchant tranquillement en évitant un maximum les cadavres éparpillés un peu partout.
- Et sinon, tu avais pensé à ce connard qui m’a broyé le bras une fois ?
- Kröm ? Demanda Palpi après une seconde d’hésitation. Il n’est pas assez complet pour faire partie d’une élite comme nous. Qu’il continue de s’occuper de l’entraînement du Prince Kalta, ça l’endurcit. On prendra la relève ensuite pour que ce soit plus technique.
Anik acquiesça lentement, bien d’accord avec son ancien coéquipier … Et son nouveau Commandant.


Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 9:39, édité 5 fois.
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar heudi le Mar Avr 19, 2011 17:59

Salut

ton histoire est vraiment très captivante. J'ai du mal à décrocher et j'espère que tu iras jusqu'au bout d'elle. Je trouve que la chronologie de ta fic suit très bien l'histoire, on voit où ça nous mène et tu nous donnes le droit à de grands moments de frissons.

Seul bémole je dirais, tes combats sont parfois trop répétitifs. Je m'explique. Durant tous les combats, on voit un guerrier de Freeza ou freeza lui-même apparaître pour empêcher le "méchant" de foutre une branlée à un membre du groupe, et ce de manière répétitif et toujours au dernier moment. Je te fais un exemple un peu grossier mais ça fait du genre "son adversaire est à sa portée, il balance son poing quand soudain un pied jaillit pour l'en empêcher... son adversaire était à sa merci, il le savait, il se prépare à porter le coup de grâce, quand soudain la queue de Cold lui fauche les jambes... il venait de lui asséner une super droite au menton et enchaînait déjà avec une gauche, mais fut stoppé par Némo Fish et ses nageoirs tourbillonantes". Bref, ça fait quand même beaucoup. Parfois je me dis, et bien c'est un groupe de chanceux.

Voilà, continue comme ça, tu fais déjà un super boulot mais je suis sur que tu peux faire encore mieux
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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Lalilalo le Lun Juil 18, 2011 23:47

@ Tiery

Félicitations pour ton bac!

Et je ne me fais pas de soucis, tu es suffisament prolixe pour qu'une prépa n'entrave pas plus que ça la régularité de la publication de tes chapitres.

J'ai hâte de voir à quoi va ressembler la main de Cold!

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Re: The Cold Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Dim Juil 24, 2011 16:50

Bon, le chapitre suivant m'a posé quelques problèmes, notamment parce que j'avais beaucoup de scène en tête mais que je ne voulais pas les bâcler, elles sont donc longues mais je ne voulais pas découper ça en deux chapitres parce que ça commencerait à être chiant pour vous. Vous avez donc droit à un chapitre un peu bâtard, assez long mais peu intéressant, avec beaucoup de dialogue, désolé, ce sera plus palpitant la prochaine fois ^^"


Chapitre 9 : Frozen

L’université de combat Obi. Un gigantesque complexe de plusieurs dizaines de bâtiments, tous plus immenses les uns que les autres, planté au milieu d’un désert aride. C’était la preuve ultime de l’influence de l’Empire sur Terre, ou plutôt sur Freezer 82 car bientôt cet ancien nom serait définitivement oublié. Il était de coutume depuis les premières conquêtes de Cold d’appuyer sa domination en intégrant parfaitement les planètes à l’organisation. C’était le même principe, ce complexe servirait à l’entraînement de nouveaux soldats qui viendraient grossir les rangs de l’armée impériale. A l’origine, ce genre de centre d’entraînement était plutôt installé sur des planètes à fort potentiel, ce qui n’était évidemment pas le cas de Freezer 82 puisque la force moyenne n’y était que de 5 unités. Cependant, Freezer avait longtemps insisté en son temps pour qu’un centre y soit créé, arguant que les terriens cachaient de ressources insoupçonnées qu’un entraînement pourrait peut-être révélé. Beaucoup pensent que cela était dû au traumatisme subit sur Namek mais l’on ne contredisait pas les volontés du Seigneur Freezer. C’est ainsi que la construction de l’Université Ginue avait débuté. Depuis, certains évènements avait amené à ce que son nom soit changé mais le principe restait le même.
Et aujourd’hui, elle était enfin terminée. Un évènement qui marquait l’intégration définitive de Freezer 82 dans l’organisation de l’Empire. Un évènement qui avait donc nécessité la présence de personnalité importante pour inaugurer la structure. Et quelles personnalités ! L’Impératrice Sibéria elle-même s’était déplacée sur les lieux, s’accompagnant au passage du Général en chef des armées de Freezer 82, Tao Paï Paï.
Tout était parfaitement fonctionnel, il ne leur restait plus qu’une seule salle à visiter. Une grande salle, servant apparemment pour l’entraînement. Contre l’un des murs était installée une grande machine parfaitement blanche, la seule touche de couleur provenait d’une sphère dans laquelle on distinguait une sorte de pupille mécanique jaunâtre. Deux bras mécaniques tenaient deux tubes possédant apparemment deux fonctions différentes. Devant le regard un peu surpris de Dame Siberia, le responsable des lieux, un insecte dénommé Loppeg, se chargea de l’explication. Les mandibules qui lui servaient de bouches s’agitèrent frénétiquement, stressé de s’adresser à un être aussi puissant peut-être.
- Il s’agit là du tout dernier modèle de robot permettant d’entraîner nos soldats au maniement d’une arme sortie des laboratoires terriens.
Il leur présenta un genre de gros pistolet dont le tube semblait beaucoup trop gros pour tirer des balles classiques.
- Il a été développé à partir de la technologie des cyborgs et permet d’absorber les attaques énergétiques de vos adversaires pour leur renvoyer par la suite et ce, sans aucune perte.
Siberia avait l’air sincèrement impressionné, elle tourna son regard rubis vers Tao Paï Paï.
- Cela m’a l’air particulièrement intéressant, peut-être voudriez-vous essayer pour me montrer, Général ?
Ce n’était pas une vraie question, personne n’oserait contester les désirs de l’Impératrice. C’est pourquoi le terrien alla rapidement prendre l’étrange arme.
- Placez-vous au centre du cercle et le test commencera automatiquement monsieur, lui indiqua Loppeg.
Avisant le fameux cercle bleu, Tao vient se placer au centre, la pupille mécanique qui lui faisait face clignota quelques temps avant qu’une voix préenregistrée se fasse entendre.
-Bienvenue au centre d’entraînement impérial. Nous allons commencer les exercices pour nous assurer que vous sachiez manier votre convertisseur de force. Vous allez être attaqué, veuillez absorber l’attaque.
Une boule d’énergie se forma brutalement devant l’un des tubes de la machine et partit la seconde d’après. Tao eut à peine le temps de voir le bon bouton pour absorber l’attaque.
- Très bien, reprit la voix. Renvoyez-la à présent.
- C’est très perfectionné, commenta Siberia d’une voix indifférente.
Loppeg se sentit obliger de développer sa réponse.
- Nous sommes équipés des dernières innovations en matière de pseudo-personnalité, ce qui lui permet d’encourager les soldats qui testeront l’arme.
Comme le Général tardait à renvoyer son attaque, la machine reprit de son ton égal.
- N’ayez pas peur, si vous réussissez ce test, il y aura du gâteau.
Tao se retourna, fixant Siberia de ses yeux mécaniques vides tandis qu’elle tournait son regard dubitatif vers l’insecte.
- Ce n’est pas encore parfaitement au point, mais nous y travaillons, se justifia le petit être en tremblant.

- Alors comme ça, les rumeurs étaient vraies ? Tes deux fils sont morts ? Demanda Frozen.
Les demeures des Nihiliens étaient le plus souvent immenses et celle de Frozen, en tant qu’être le plus puissant de la planète, ne pouvait évidemment pas faire exception. C’était un véritable palais, constitués de deux ailes larges et de grandes tours blanches dans la plus pure tradition architecturale Nihilienne. De nombreuses sculptures habillaient la roche, dessinant des monstres de cauchemars d’un blanc nacré, tout était dans les détails, nombreux et finement créés.
Pour l’heure, ils se trouvaient dans ce qui ressemblait à un immense salon, les murs étaient d’une blancheur éclatante. En fait, la seule touche de couleur était le tissu rouge qui couvrait ce qui ressemblait à un grand canapé en U, entourant une table de couleur argenté, encore une fois finement ciselé. Cold s’y était installé comme à son aise et Kalta à côté de lui. Tout en parlant, leur hôte avait apporté des boissons, déposant un petit verre devant le fils de Freezer.
- Bois. Ça te donnera de la force.
Pendant un moment qui parut une éternité, le petit être fixa son interlocuteur de son regard rubis, très durement. Il finit par détourner les yeux pour prendre le verre et le vida d’une traite. Le liquide était glacé, tellement froid que la sensation de goût en disparut mais Kalta ne montra aucune trace de réaction. Cold le regardait à peine, faisant tourner entre ses mains une grande coupe dorée dans laquelle reposait un liquide rouge vif.
- En effet, confirma-t-il sans la moindre trace d’émotion dans la voix. Mais comme tu peux le constater, je ne suis pas sans héritier.
Frozen eut un léger sourire en s’assaillant face à sa vieille connaissance, avisant rapidement le petit-fils de celui-ci.
- Je vois ça. C’est le fils de Freezer n’est-ce pas ? Il a les yeux de sa mère.
Seul un Nihilien pouvait reconnaître le regard d’un autre Nihilien, pour toutes les autres espèces, ces yeux rouges synonymes de mort étaient tous les mêmes. Cold acquiesça distraitement, avalant une gorgée de son breuvage.
- Nous avions entendu des rumeurs, reprit Frozen. Mais cela semblait tellement surréaliste que tes enfants aient pu mourir au combat que nous ne les avions pas pris au sérieux.
- Je comprends, répondit Cold sans plus de commentaires.
Se servant un peu de la boisson écarlate, Frozen continua la discussion.
- Alors, qu’est-ce qui t’amène ici Cold ? Je me doute que tu ne viens pas seulement pour saluer ton vieil ami.
La réponse vint d’abord sous la forme d’un léger ricanement avant que le Roi ne se décide à répondre.
- Il y a plusieurs raisons. Je voulais d’abord montrer à Kalta ses origines. Et puis … je me suis dit que si je voulais que tu commences à parler de Kalta, il faudrait sûrement que je te convainque moi-même. Tu es de loin celui qui a le plus d’influence sur Nihila, si quelqu’un peut propager l’annoncer de l’arrivée d’un nouvel hériter au trône de l’univers, c’est bien toi.
Frozen afficha un air surpris, ses yeux se baissant dans sa coupe, réfléchissant.
- Il est vrai mais tu devrais savoir que, malgré tout le respect que j’ai pour toi et tes fils, je ne peux pas commencer à parler de ton petit-fils comme un bon parti simplement parce qu’il est de ta lignée. Il a quoi ? Cinq, six ans ? Il faut une bonne raison pour en parler.
- Cinq ans, déclara Cold d’un ton tranchant.
Son interlocuteur haussa les épaules en apportant le breuvage à ses lèvres.
- Et il est déjà plus fort que moi, ajouta le Roi.
Les yeux rouges du vieux Frozen s’écarquillèrent. Il reprit vite contenance et reposa la coupe.
- Soyons sérieux Cold, nous parlons d’un enfant. Pas encore transformé en plus de cela.
- Tu veux peut-être une démonstration ?
Un léger sourire apparut sur le faciès fatigué.
- Avec plaisir.
Se tournant vers son petit-fils, Cold demanda simplement.
- Cela te plairait d’affronter Frozen, Kalta.
Le gamin ne réagit pas pendant un moment, son regard rubis fixant son potentiel adversaire et le toisant longuement.
- Est-il fort ? Finit-il par demander.
Sa voix était d’un calme et d’un sérieux surprenant pour un être de cet âge. Déjà tellement sûr de lui, tellement hautain, les responsabilités qu’il aurait un jour s’exprimaient déjà.
- C’est probablement l’être le plus puissant sur cette planète, excepté nous deux. Le meilleur challenge que tu puisse obtenir.
Le minuscule Nihilien sauta de son siège, atterrissant parfaitement sur le sol immaculé.
- Alors allons-y.

A bord du Wind, la salle centrale avait été aménagée pour les réunions et Palpi en était très content. Il avait ainsi put réunir les deux membres de son commando pour finaliser ses idées. Anik et Taris ne s’était que brièvement salué, s’installant en face de leur nouveau commandant, devant une table holographique ronde. Le petit stratège fit apparaître plusieurs fiches devant, les déplaçant rapidement du doigt, il en sélectionna une et une silhouette bien connue se matérialisa en trois dimensions au milieu de la table
- Nikelai, c’est ça ? Demanda Anik.
- Tout à fait. Nous n’avons pas souvent travaillé avec lui mais il est sûrement le deuxième soldat le plus puissant de l’Empire après toi. Il nous sera utile. Je suppose que vous n’avez aucune objection à son sujet ?
Comme prévu, aucun des deux commandos n’émit la moindre remarque.
- Parfait. Maintenant, regardez celui-ci.
D’un geste de la main, Palpi fit passer de leur côté un dossier, dès qu’Anik eut le doigt dessus, une petite silhouette à bec apparut à la place du Marlokien.
- Il est très faible, commenta le reptile.
Taris, qui lisait par-dessus son épaule, posant son doigt sur l’une des lignes du dossier.
- Regarde plutôt ses capacités le lézard, avant de faire des remarques.
Pendant une seconde, Anik hésita à mordre son coéquipier, il se contenta finalement de suivre son doigt.
- Oh … Très intéressant. Je suis pour.
- Moi aussi, conclut Taris.
- Parfait. Avec les deux-là, nous sommes cinq mais il n’y a pas de limites, une suggestion peut-être ?
L’ancien soldat de Cold croisa les bras, sans rien dire, tandis que l’ex membre de la Main faisait mine de réfléchir.
- Oui, le mec là. Sur Freezer 82, à moitié robot et tout.
Palpi se remit à fouiller dans les dossiers, jusqu’à ce que la silhouette de Tao Paï Paï se matérialise entre eux, parfaitement modélisée.
- Ouais ! Celui-là ! Il a des techniques de cyborg il me semble.
Le stratège consultait déjà le dossier, un léger sourire aux lèvres.
- Très bonne suggestion Anik, je vais transmettre au Seigneur Cold.
Il enregistra les données et éteignit la machine.
- Messieurs, je crois bien que nous avons la constitution finale du Bras de Kalta.

Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 9:39, édité 2 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre par semaine jusqu'à Mai 2024 - Prochain chapitre semaine le 10/06/2024
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