Je fais peut-être preuve de manichéisme, mais tu fais preuve d'angélisme des victimes.
Je commençais à fatiguer parce que je commence à sentir que toi et moi ne nous comprendrons jamais sur ce point. Tout simplement, parce que toi tu penses que la découverte d'une non-consanguinité peut suffire à détruire une relation père-enfant et que c'est une réaction justifiable et légitime. Alors que, moi, j'estime que cette réaction est totalement illégitime, injustifiable, superficielle, égoïste, égocentrique et aveugle. Mais puisque tu y tiens, je vais répondre à tous les autres points. Mais je préviens tout de suite, que je ne me suis pas relu. Trop long...
Pour la mère, le problème, c'est qu'il y a plusieurs situations toutes aussi crédibles les unes que les autres:
1) A-t-elle engendré l'enfant pendant qu'elle était avec son mari ou l'a-t-elle a engendré peu avant de se mettre en couple avec son futur mari? Ose me dire que cette dernière solution est peu probable.
2) Si effectivement l'enfant a été engendré peu avant qu'elle ne se mette avec son mari, elle peut penser que cet enfant est vraiment celui de son mari. C'est une probabilité non négligeable.
Maintenant, il faut bien admettre que statistiquement parlant, il est bien plus probable qu'elle l'ait fait pendant qu'elle était avec cet homme (car il faudrait un bon timing pour que le futur mari arrive juste après que le géniteur ait engendré l'enfant avec la future épouse). De même, elle doit au moins savoir qu'il y a une possibilité que son mari ne soit pas le vrai géniteur. Dans ce cas, la seule éventualité que, toi, tu envisages, c'est qu'elle se soit dit:
3) "Je veux protéger mon cul. Je vais donc mentir. J'en ai rien à foutre des possibles conséquences."
Alors que le plus probable, c'est plutôt qu'elle se soit dit:
4) "Je ne suis même pas sûre que que l'autre soit le vrai père. Si je le dis à mon mari, je vais détruire notre couple, et faire souffrir inutilement mon mari, alors que c'est lui que j'aime et avec qui je veux être. De plus, au mieux, notre enfant naîtra avec des parents divorcés, au pire, il se retrouvera sans père. Ils n'apprendront jamais la vérité, si je ne le leur dis pas [elle s'illusionne et omet toute possibilité qu'elle se trompe sur ce point]. Alors à quoi ça sert d'infliger de la souffrance à tout le monde et détruire ma famille? Si je ne lui dis rien, nous serons tous heureux."
Evidemment, il est aussi possible qu'elle sache à 100% que ce ne soit pas lui le père et qu'elle se soit dit:
5) "Bon pigeon, celui-là. Autant lui faire avaler les couleuvres que je veux et profiter de lui pour être peinarde et pas avoir à m'occuper toute seul du moutard. Il ne découvrira jamais la vérité."
Cependant, toutes ces solutions sont possibles et aucune n'est négligeable. Mais la 4 reste légèrement plus probable.
Dans le cas du père, j'envisage quatre possibilités:
1) Le fils a essayé de le tuer ou le maltraite d'une façon ou d'une autre (pas juste être rebelle ou de temps en temps se montrer malpoli, mais vraiment le maltraiter).
2) Le fils est quelqu'un de mauvais, qui a déjà tué, violé et/ou torturé des gens, sans éprouver le moindre remords.
3) Le père n'en a jamais rien eu à cirer de son fils.
4) Le père se sent trompé par sa femme, trahi et perdu. Son fils n'est pas son fils biologique. Il décide donc de couper tout lien. Il n'a même pas pensé que cela porterait tort à son fils. Non pas parce qu'il ne peut pas comprendre ça, mais simplement parce qu'il n'a pas DU TOUT pensé à ce que ressentirait son fils, tellement il est pris dans les souffrances de sa petite personne. Il n'a tout simplement pas eu la moindre considération ou pensée pour son propre fils. Cela fait donc de lui un égocentrique et un égoïste de première.
Apparemment, toi, tu envisages une cinquième solution:
5) Le père détruit tout lien filial pour mieux reconstruire un autre lien. Raisonnement débile s'il en est. C'est comme de divorcer pour mieux se remarier plus tard... Généralement, pour faire ça, on se sépare et prend de la distance pour mieux revenir ensemble, mais on ne divorce pas si on veut réparer le lien plus tard.
Quant à éventuellement remplacer le lien père-fils par un autre lien, genre parrain-filleul ou amis, ce serait carrément du foutage de gueule: "Je veux plus être ton père, mais si tu veux, je peux être ton pote.

" Si mon père me faisait un coup pareil, je lui défoncerais la gueule à coups de batte et je lui dirais de ne plus jamais tenter de m'approcher ou de communiquer avec moi de quelque façon que ce soit, sinon je l'achèverais.
Dans ta solution, il doit donc manquer la majorité des neurones au père. Surtout que ce n'est pas un coup de tête, vu que cela lui a pris deux ans pour terminer cette procédure. Largement le temps pour, à défaut de se remettre de sa souffrance, AU MOINS, se rendre compte qu'il faisait n'importe quoi (rien que parce que son fils refusait de lui parler et que quand il a tenté de le forcer, celui-ci lui a enfoncé dans la gueule le premier objet contondant qui lui est tombé sous la main).
Bref! Les cas 3 et 4 sont les plus envisageables, pour le père.
Optilux a écrit:Mais vous persistez à voir l'acte du père comme un acte gratuit, hors de son contexte.
Oh! Non, c'est pas gratuit. C'est juste un acte qui dans son équation n'a pris en considération qu'une chose: Un énorme, gigantesque, titanesque
"MOI", tellement gigantitanénorme, qu'il en a masqué le minuscule, riquiqui, microscopique, insignifiant "
mon fils".
Optilux a écrit:On l'a pris pour un imbécile de la pire manière possible. C'est quand même dingue que vous laissiez cette variable de côté pour ne voir que "l'homme qui renie son fils"! Vous zappez tout le contexte. On l'humilie depuis des années à son insu et quand la vérité éclate, il devrait continuer à tenir le rôle dans lequel on l'a mis, au détriment de sa souffrance?
Il avait un choix. Le choix entre assumer et supporter cette souffrance en la gérant du mieux qu'il pouvait. Ou tenter de soulager légèrement cette souffrance en approfondissant gravement celle de son fils. Il a choisi la dernière solution. Excuse-moi de ne pas éprouver de sympathie envers cet homme.
Optilux a écrit:Il est un monstre parce qu'il établit les faits tels qu'ils sont?
Les faits, c'est que c'est son fils. Point. C'est aussi un fait qu'il ne le ressent apparemment pas ainsi. Mais il se trompe. Nos sentiments ne sont pas tous puissants, ils peuvent nous tromper. Et certains sentiments sont illégitimes.
Optilux a écrit:Le fils ET le père sont des victimes de la situation crée par la mère.
Exact. Et le fils est également victime de son père. Si tu nies cela, je vois pas quoi te répondre. Je ne vois pas en quoi le statut de victime fait qu'il n'a pas choisi de lui-même d'abandonner son fils. On est pas des pantins, incapables de faire des choix dans des situations difficiles non plus. Ce ne sont pas les situations difficiles qui choisissent à notre place. On ne choisit pas les situations difficiles qu'on vit, mais on peut choisir les décisions qu'on prend face à ces situations difficiles. Il a choisi: Il a abandonné son fils.
Optilux a écrit:Cette situation une fois établie, est intenable. Tout acte qui est fait ensuite pour changer cette situation, hormis le fort peu probable "je te pardonne ma chérie et tu restes mon fils" (qui demande une force que peu de gens dans une telle situation auraient)
"Je te pardonne ma chérie", certainement pas. Je ne dis certainement pas qu'il doit pardonner son ex. Par contre, désolé, mais je ne vois pas en quoi c'est "fort peu probable" qu'il décide de rester le père de son fils. Tu ne t'imagines quand même pas que cet homme est le premier à avoir vécu cette situation? Et la plupart du temps, même si le père passe un moment difficile, il fait ce choix. Tout simplement parce qu'il aime son fils et que rien ne saurait changé ça. (Du moins, c'est comme ça qu'il l'exprimerait.)
Optilux a écrit:ne peut qu'être source de nouvelles souffrances.
Même les fois où on ne peut que prendre des mauvaises décisions, on doit au moins essayer de prendre la moins mauvaise.
Optilux a écrit:Qu'aurait-il dû faire à votre avis? Partir et ne jamais revenir en "laissant une porte ouverte à l'interprétation", comme disait san999? C'est encore pire, car c'est une longue souffrance, nourrie en permanence par des questions et des regrets.
Je n'ai pas dit que c'est ce qu'il devrait faire. C'est aussi un mauvais choix, mais quand même moins mauvais, car au moins, il n'y a pas déni d'une histoire commune entre le père et l'enfant. Il n'annule pas la valeur de cette histoire.
Optilux a écrit:Si lors d'un tremblement de terres un immeuble s'effondre et tue des gens, la source de la catastrophe reste le tremblement de terre et pas l'immeuble.
Cet homme n'est pas inerte à ma connaissance. Il a des possibilités de choisir. Pour quelqu'un qui n'aime pas mes comparaisons, t'en prends des bien pires...
Optilux a écrit:Parce que vous dites bien, les uns et les autres, que les liens historiques devraient suffire pour que l'homme continue son rôle de père au mépris de la souffrance que ça peut lui provoquer. il est un "salaud" parce qu'il ne le fait pas, n'y arrive pas. Dans la même logique, alors le fils adopté de mon exemple devrait voir son père adoptif comme son seul vrai père. Il devrait lui suffire, non? Le fait qu'il fasse des démarches peut être mal perçu par le père historique. Il peut se dire "tout ce qu'on a vécu, tout ce que j'ai fait pour lui ne suffisent pas à ce qu'il me voit comme son seul et unique père".
Il ne renie pas son père parce qu'il cherche son origine biologique. Comme je le dis précédemment, tu prends de bien pires comparaisons que moi. Une comparaison possible avec notre cas, ce serait plutôt que le fils veuille être sous la tutelle de son géniteur et demande à annuler son adoption. Ce serait pour moi, tout aussi inadmissible. Quant à un équivalent avec la situation où un fils adoptif recherche son géniteur, ce serait plutôt dans le cas où un père n'ayant que des enfants adoptifs, se mette à rechercher un enfant qu'il aurait abandonné. Démarche que je trouve ses enfants devraient soutenir, tout comme des parents adoptifs devraient soutenir leurs enfants adoptés à rechercher leurs géniteurs.
Optilux a écrit:C'est juste que vous simplifiez trop en laissant systématiquement de côté le ressenti du père et le contexte.
Et toi, tu le justifies trop, en laissant systématiquement de côté le fait qu'il a son libre-arbitre et sa capacité de jugement. Son ex-femme lui a mis une arme sur la tempe pour qu'il abandonne son fils? Non. À partir de là, il a le choix. Point. Il aurait pu choisir de rester père et de remonter peu à peu la pente avec son fils. Cela aurait été difficile, mais il n'aurait pas irrémédiablement détruit son lien avec son fils. Au lieu de ça, il a choisi la solution de facilité, pour soulager un petit peu sa souffrance et en revanche enfoncer encore beaucoup plus son fils.
Optilux a écrit:Elle est peut-être claire mais elle continue de faire souffrir. Sans action, elle ne risque pas de se résoudre d'elle-même.
Il y avait mille solutions, comme la psychothérapie familiale. Cela aurait demandé un long effort. Mais il a choisi l'une des pires solutions qui soient.
Optilux a écrit:il y a des situations qui sont tellement difficiles que, quoi qu'on fasse pour les résoudre, il y aura encore de la souffrance.
Mais on peut toujours choisir celle qui apporte le moins de souffrances inutiles possible.
Optilux a écrit:Rester dans le statu quo sans rien faire aurait été pire pour lui ET pour le gosse.
C'est vrai que cela aurait été pire pour le gosse de rester avec un père. ... Ou pas.
Optilux a écrit:Parce qu'il a été son père 16 ans il doit automatiquement continuer à jouer ce rôle quoi qu'il arrive, malgré le fait qu'il apprenne qu'on lui a menti durant 16 ans, sans avoir le droit d'agir pour clarifier une situation qui le blesse?
Encore une fois, fais pas comme si sa solution était la seule. T'attends pas à ce que j'approuve un gars, qui parmi plusieurs solutions, a pris l'une des pires, juste parce qu'il était dans une situation difficile. Il avait le choix, c'est tout.
Optilux a écrit:Apparemment, la souffrance ne donne pas le droit d'écraser les autres mais le mensonge, oui. C'est révoltant.
Ce qui est révoltant, c'est de donner des excuses à un père indigne. Sérieusement, tu crois que parce que sa femme lui a menti, cela lui donne tous les droits? Tu admets à chaque fois qu'une situation de souffrance ne donne pas le droit de faire souffrir un innocent, même quand ce n'est pas le but premier. Qu'est-ce qui rend cette situation si différente? C'est pas comme si le père n'avait pas plusieurs choix à sa disposition. En quoi est-ce justifiable que parmi tous ces choix, il a pris l'un de ceux qui fait souffrir le plus son fils? Les seules solutions qui auraient été pires, sont celles qui impliqueraient la mort de quelqu'un. Et ne me dis pas qu'il se serait suicider s'il n'avait pas demandé cette rupture de liens. Pour s'empêcher de se suicider, il pouvait parfaitement suivre une thérapie, avec éventuellement des anti-dépresseurs. Au pire, se faire interner quelques temps. Oui, l'internement aurait été un choix difficile et qui aurait aussi impliqué des souffrances, mais toujours moins que le choix qu'il a pris.
Optilux a écrit:Le vécu a tout à voir là-dedans car il offre un autre point de vue, plus nuancé. Il permet de prendre en compte plus d'éléments. Comme je me tue à le dire, tu laisses de côté plein d'éléments pour ne voir que "un homme fait du mal à son fils". Or, la situation est TRÈS LOIN d'être aussi simple.
Mais aucune situation n'est simple, bon sang de bonsoir! Pourquoi celle-ci est-elle différente au point de donner un droit à faire souffrir un innocent???
Optilux a écrit:La souffrance ne donne pas TOUS les droits, mais elle en donne au moins UN: celui d'essayer d'éliminer la source de cette souffrance.
À n'importe quel prix???
Optilux a écrit:Croire que l'on peut résoudre une situation familiale aussi complexe que celle-ci sans qu'il y ait davantage de déchirures et de souffrances est incroyablement naïf.
Et croire que la décision prise par le père était la seule possible ou la meilleure, c'est être aveugle.
Optilux a écrit:On en fait du mal que si l'on n'en a rien à cirer des conséquences? Simpliste, encore une fois. Tu mets tous les cas possibles dans le même panier... Parfois, on fait du mal tout simplement parce qu'on ne voit pas d'autre issue ou qu'il n'y en a carrément pas. Parce que la situation l'exige. On sait que ça va faire du mal, mais sachant que l'alternative est encore pire, on le fait quand même. Parfois, il faut choisir entre plusieurs maux. Il n'y a parfois pas de "bonne" solution. Certaines situations sont comme ça.
Vient pas essayer de me faire croire que la solution prise par le père était la moins pire, je t'en prie. C'est ridicule.
Optilux a écrit:Il y a des situations qui ne peuvent être résolues sans qu'il y ait souffrance. Toi, tu sembles convaincue que la souffrance du père est acceptable mais celle du fils non.
Encore une fois, tu fais comme si sa solution était le meilleur équilibre. C'est loin d'être le cas. Je ne crois pas que cette décision ait soulagé quoi que ce soit chez le père ou très peu, alors que la souffrance du fils a décuplé. C'est comme d'enfoncer quelqu'un sous l'eau pour s'empêcher soi-même de couler. Et que tu le veuilles ou non, c'est le rôle des parents, hein. Bien sûr, ils veulent être heureux, mais s'ils doivent choisir entre leur bonheur et celui de leur enfant, ils choisissent celui de leur enfant. J'arrive même pas à trouver cette situation injuste... C'est juste basique. Un parent qui sacrifie le bonheur de son propre enfant, pour sauver son bonheur à lui est un parent indigne.
Bien sûr, toutes les situations ne sont pas évidentes, mais je ne vois pas ce que cette situation a d'ambigu. Le gamin avait un père, il n'en a plus. Il croyait que ce qu'il avait partagé avec un homme qu'il considérait être son père, avait de la valeur, mais cet homme lui montre clairement que non. Je ne vois pas en quoi cela pourrait arranger le gamin, que ce soit sur le court ou le long terme.
Optilux a écrit:Or, dans le cas qui nous intéresse il y a tout un contexte qui fait qu'il n'y a pas un agresseur et un agressé, mais deux agressés (l'homme et le garçon) qui sont tous les deux aux prises avec les répercussions des actes d'un agresseur (la femme).
Tu te fiches de moi ou quoi? Tu me dis que t'es d'accord pour dire que l'homme ne peut pas être déresponsabilisé de ses actes, juste parce qu'il est lui-même une victime. Mais là, pourtant, tu traites le père comme une pauvre victime marionnette des maléfiques actions de son bourreau, la femme, et qu'il ne fait que réagir automatiquement à l'agression sans choix possible. Non, il n'y a pas un seul agresseur et deux agressés. Il y a un agresseur (la mère), un agressé-agresseur (le père) et un doublement agressé (le fils).
Optilux a écrit:Rien à voir avec un prof et son élève ou un tueur et sa victime!
Rien à voir, parce que tu ne veux pas voir le rapport. Qu'est-ce que cela peut foutre qu'il y ait un agresseur ou non? J'entends par là, si le père agit uniquement parce qu'il y a agresseur, cela veut dire qu'il agit par vengeance. Or, tu dis que ce n'est pas le cas. Dans ce cas, la seule donnée importante, c'est qu'il y a une souffrance. Que cette souffrance ait pour origine un agresseur ou non, cela n'a aucune importance.
De même, je ne vois pas quelle importance cela a que la victime de ce père soit déjà victime de la même chose que lui. Imaginons qu'il soit possible que l'enfant ne ressente pas ce mensonge comme une souffrance. Il pourrait arriver à relativiser instantanément, en se disant que cela reste son père, car ce qui importe, c'est leur vécu. (Cela me semble impossible qu'un Occidental moderne puisse penser ça, mais imaginons.) En quoi cela rendrait pire le fait que le père l'abandonne? Sérieusement?
Donc, l'important, ici, c'est pas qu'il y ait un agresseur à l'origine, ni que la victime de la personne en souffrance soit déjà en souffrance au préalable. Ce qui compte ici, c'est ce schéma.
Souffrance => Canalisation de la souffrance en la transférant sur un tiers.
Optilux a écrit:En gros, l'homme doit être le seul à porter la souffrance qui concerne directement deux personnes.
Ben, comme je l'ai dit, c'est un peu son rôle de père. Les parents sont pas là uniquement pour les périodes avec plein de fleurs et de petits oiseaux, hein. Mais de toute façon, aucun être humain, de base, n'a le droit d'infliger de la souffrance à quelqu'un, juste pour soulager la sienne.
Optilux a écrit:Pour préserver l'enfant, il faut préserver à ses yeux l'illusion crée par la mère aux dépends de la souffrance que ça cause au père. Ça, vous le trouvez normal. Mais que le père cherche à établir la pleine vérité, déjà amorcée de toute façon par la révélation du mensonge, vous trouvez ça horrible. Le mensonge est préférable à la vérité: je note...
Quelles illusions? Tout le monde sait maintenant qu'il n'est pas le géniteur. Par contre, c'est toujours son père. Point. Arrête de te contredire, alors que tu as toi-même admis que ce n'était pas le biologique l'important pour déterminer la paternité. Si maintenant qu'il se trouve face à cette réalité, il le ressent autrement, il a tort. Point.
Optilux a écrit:Une fois la question de la paternité biologique évacuée, rien n'empêche l'homme et l'enfant d'avoir une relation sur de nouvelles bases.
Mais bien sûr! Et après, c'est moi qui suis naïf! Tu peux dire ce que tu veux, il a détruit leur relation père-fils officiellement. S'imaginer qu'ils vont se balader main-dans-la-main vers le soleil levant, après avoir remplacé leur relation père-fils par de l'amitié, c'est croire à la Petite Souris.