San999 a écrit:Je pense surtout qu'on pense l'humain digne de l'espoir. L'animal n'a effectivement pas assez d'importance pour qu'on le laisse agoniser pour un vague espoir (faut dire que la recherche pour la médecine humaine avance bien plus que la médecine animale).
Oui mais non. Enfin il y a beaucoup de malades qui souffrent énormement et ont 0% de chance de s'en sortir même à court terme. Je ne parle pas que des soins palliattifs la (ou 100% des patients tiennent moins de deux semaines) ou des maladies totalement incurables en phase terminale, mais aussi des gros accidents ou autres, ou on s'acharne parfois à sauver un patient qui ne peut pas l'etre.
Après oui, je dis pas qu'il faut enthanasier tout ceux à qui on diagnostique une maladie incurable (après tout, la vie est une maladie incurable :p), certains ont prouvé qu'il pouvait y avoir de (très rares) exceptions de remission d'une maladie censée etre mortelle, mais cette éventuelle rémission se produira dans les premiers stades de la maladie, pas une fois qu'elle est bien installée. Arrive un moment ou le patient est condamné sans aucun doute possible, et en général on lui donnera le choix entre un traitement déja connu (ayant pour but de renforcer l'autonomie et calmer la douleur jusqu'a ce que mort s'ensuive) ou un traitement expérimental (sous une forme grosso modo de "je ne veux pas vous vendre d'espoir, il ne s'agit pas de vous sauver mais de participer à l'avancée de la recherche pour etre un jour capable d'aider d'autres malades").
Je pense que de même que l'acharnement thérapeutique peut etre empeché par la famille (perso il est arrivé que je ne fasse pas de massage cardiaque parce que la famille ne le voulait pas, mais tant que le coeur battait j'aurais été obligé de continuer à faire mon possible), je pense que ces derniers (voire le patient s'il est jugé lucide) devraient avoir le droit de choisir une éventuelle abrogation de leurs vies. Je connais pas la définition légale du suicide (qui n'est pas un crime, sinon on condamnerait les tentatives, j'irais pas jusqu'a considerer ça comme un droit quand même) mais certains n'ont même plus les moyens d'y parvenir seuls, et doivent se contenter de souffrir et se laisser mourrir a petits feu. Je pense qu'une alternative devraient etre mis en place.
Qui plus est, vu l'amour qu'on a pour la paperasse en France, j'imagine qu'une telle chose serait très encadrée par chez nous, et les dérives (arnaque à l'assurance-vie ou je sais pas) peu fréquente.
Après je sais pas sous quelle forme mettre ça en place. Pour moi ce n'est pas au personnel médical de faire une telle chose, cela va à l'encontre de tout ce qu'on peut nous apprendre, une telle évolution me semble impossible à mettre en place pour ceux qui sont déja practiciens (donc si on veut en arriver la, faut l'inclure dans les formations médicales et y préparer les prochaines générations). Selon moi c'est à la famille de s'en occuper, eventuellement sous surveillance médicale ou d'un huissier, avec un produit délivré spécialement pour l'occasion (des moyens de tuer quelqu'un rapidement sans souffrances, y'en a plein).
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.