par Antarka le Mar Sep 10, 2013 20:40
Perso j'en sais rien, l'instinct de survie peut etre hyper tenace mais j'ai quand même du mal à croire que ces gens enfermés dans leurs corps souhaitent continuer à vivre (et ceux qui ont écrit des bouquins bah, ils se sont occupés en ruminant leur désir de mourrir). Quelques exceptions sans doute, voire beaucoup, mais ça n'a pas d'importance vu qu'on ira pas contre leur volonté (ou celle qu'ils avaient décidés avant d'etre dans cet état), quoi qu'il arrive.
On dit qu'on ne peut rien faire en medecine Française sans consentement du patient, c'est totalement faux. Le patient peut refuser un soin dans certaines limites, mais si tu vas te planter un couteau dans la cuisse au milieu des urgences en gueulant qu'on te laisse mourrir, crois bien que non seulement tu vas pas crever mais que tu vas rester un moment en psychiatrie :p Nan c'est le personnel medical (pas que les toubibs, les infirmiers aussi) qui juge de l'urgence, et du coup de zapper totalement la volonté du patient s'il est manifeste qu'il va à l'encontre de ce qui est necessaire. Si le mec refuse un traitement qui peut le sauver sans mal, on lui administre de force en général, avec contention pour pas qu'il se barre, y'a des limites au respect de la personne quand la santé est trop en jeu. Dans le cas d'un patient condamné par contre, les soins ne sont plus curatifs, mais la pour preserver autant que possible l'autonomie et garder la douleur dans des seuils acceptables autant que possible, et on est pas chiant du tout en général (si le mec veut fumer son paquet par jour on lui file. S'il supporte pas le masque à O² bah tant pis on lui file des lunettes, bref on le fait pas cher. La seule vraie exception que je peux voir c'est sur l'acharnement thérapeutique, les gens peuvent choisir de ne pas etre réanimé une fois le coeur arreté une première fois (je peux vous dire que ça fait bizzare de pas pouvoir masser quelqu'un qui vient de mourrir devant vous).
M'enfin quand on va a l'encontre du désir du patient c'est TOUJOURS parce qu'il ne semble plus apte à distinguer ce qui est bon pour lui.
A la base l'euthanasie c'est un problème moral. Euthanasier quelqu'un n'apparait pas comme foncièrement bon pour la santé du patient (lol inside), aucun risque que le personnel médical la pratique contre l'avis du patient (la c'est clairement un meurtre).
M'enfin si on reconnait que le patient est encore capable de penser et de s'exprimer d'une certaine façons, je pense qu'il est le plus à même à décider de ce qui est bon pour lui. S'il veut survivre okay, mais je pense qu'il devrait aussi avoir le choix de mourrir.
Ce qu'a dit Batroux, le fait de pouvoir décider (via dernière volonté ou dossier médical etc) a l'avance du sort qui nous serait reserver au cas ou on ne soit plus en mesure de décider soi-même, c'est déja plus sujet à discussion, de même pour autoriser la famille à y proceder sans une volonté claire de l'éventuel futur défunt. C'est con parce que la loi concernerait surtout ceux la (qui ne peuvent intellectuellement plus décider par eux même), alors que les cas de personnes conscientes mais totalement enfermées en elle-même existent mais sont clairement rares.
Pour ces quelques malheureux qui ont encore une lucidité et un moyen de l'exprimer, je maintient qu'ils devraient avoir le choix. Moralement, je trouverais ça bien. Pour les autres, pour sur le principe, mais va falloir encadrer ça du tonnerre...
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.