Makai a écrit:dans Coq de Combat, quand tu vois l'autre prostituée qui se drogue jusqu'à l'overdose et qui voit des fourmis sortir de son corp ou le héros qui se fait violer en prison, je ne vois vraiment pas l'utilité de ce genre de scène si ce n'est de faire vomir le lecteur, pour moi le but d'une lecture c'est d'en ressortir bien, or là avec Coq de Combat j'avais encore ses scènes dégoutantes qui me restaient en tête pendant des semaines... Ça c'était pour le glauque que je trouve utiliser de façon abusif
Dès les premières pages de Coq de combat, on sait où on va.
Ryô Narushima est un adolescent qui commet un crime ignoble, même pour les pires malfrats.
Son séjour en prison va lui faire passer des épreuves à la limite de l'insurmontable et ce jeune garçon frêle et faible va trouver refuge dans les arts martiaux où, petit à petit, il va se transformer en une véritable bête, cherchant toujours à survivre quel qu'en soit le prix !
Les épreuves qu'il traverse (viol en prison) et autres joyeusetés du genre, servent à la perfection le scénario justement car elles expliquent ce qui arrivent à Ryô, le pourquoi de son changement psychologique, son évolution dans le monde sombre auquel il appartient.
Je conçois que certaines scènes puissent être choquantes, dégoûtantes ou à vomir... Mais je ne trouve pas que ça soit mal fait, au contraire ! Je trouve ça très bien amené dans la narration, dans le style, la mise en page ou encore dans l'ordre dans lequel les choses arrivent.
Personnellement, je prend un réel plaisir à lire ce manga et je ne trouve pas qu'il soit plus glauque qu'un film d'horreur du genre "La colline à des yeux" par exemple !
Tout est une question de sensibilité en général et de réceptivité à l'instant T.
Makai a écrit:le contexte et les personnages... Oui on sait le monde est pourri toussa mais là ça fait vraiment too much, genre tout le monde sans exception est pourri jusqu'à la moelle et n'a aucune once d'humanité et le héros est seul contre tout ses connards

...
On n'a pas lu le même manga je crois
Les personnages de Coq de combat ne sont pas tous pourris jusqu'à la moelle non. Bien au contraire même.
Le seul véritable démon dans toute cette histoire, c'est bien le personnage principal... Et c'est là tout l'intérêt. L'auteur nous montre son personnage évoluer dans des milieux sombres là où est sa place.
Dans la suite du manga, il essaye de venir vers la lumière et de s'y faire une place mais lorsqu'il est reconnu, il est de suite éjecté, rejeté...
Coq de combat c'est bien plus profond qu'un simple manga de baston dans lequel ont fou des images choques et malsaines dans le but de vendre... Derrière, l'auteur pointe du doigt les défaillance d'une société japonaise trop intolérante.
C'est aussi une question sur l'utilisation des arts martiaux (et du karaté plus précisément) : Faut-il aborder les arts martiaux comme étant un art ouvert à tout le monde ? Comme un sport qu'on pratique par pure passion ou loisir ? Est-ce un art fait pour défendre sa vie et où tous les coups sont permis ? Comment peut-on l'utiliser, à quel fin, etc...
Bref, tout ça pour dire que ce manga est bien plus profond que l'analyse que t'en fais. A mon humble avis.
Makai a écrit:Autre point, le pourquoi du comment le héros tue ses parents : "Papa, Mamman, vous m'étouffez trop donc vous allez faire un long dodo", de la part d'un héros de bonne famille j'ai du mal à avaler le truc.
Ça fait parti de la critique que fait l'auteur à la société japonaise où tout le monde doit rentrer dans le moule et surtout ne pas sortir du droit chemin.
Cet incident en France, je sais pas... Mais au Japon, connaissant un petit la mentalité du pays, ça me parait possible et même crédible. Évidemment, c'est un fait exceptionnel, mais pourquoi ça ne pourrait pas exister ?
Surtout que plus on avance dans le manga, et plus on comprend que Ryô Narushima a une personnalité extrême et hors norme. Ce qu'il fait au début du manga est juste le début de sa descente aux enfers et je trouve ça parfait comme introduction pour annoncer la couleur.
Makai a écrit:quand on n'y regarde de plus près, on se rend compte que ça ne vole pas très haut : Le héros arrive en prison et est entouré de connard qui vont lui faire les pires crasses possibles, jusque là c'est crédible et je n'ai rien à redire mais la question que je me pose c'est comment le héros issu d'une bonne famille connaît les réflexes pour se défendre dans les milieux ruraux ?

Il n'est pas resté 2 semaines en prison hein... Il a apprit les arts martiaux auprès d'un maître pendant des mois, s'est forgé un corps en acier trempé car il n'avait que ça à faire. Et surtout, il a développé son instinct de survie pour échapper à ces connards dont tu parles et qui veulent sa peau ! Il a la rage de vivre et il fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas se faire avoir.
Pour moi il n'y a pas d'anomalie, ça me parait plausible tout ça.
Makai a écrit:Puis le héros sort de prison, il en ressort devenu une bête de combat qui tabasse ce qu'il veut et un peu tout roule comme il veut, c'est un peu facile non ?
Bah non c'est pas aussi simple.
Dans les premiers tomes, on nous le montre en train de tabasser des petites frappes dans la rues.
Non seulement y'a pas de gros dangers pour lui (et il le sait), mais en plus ça lui donne la sensation d'être vivant et c'est ce qu'il recherche car il en a besoin. Ça montre aussi que psychologiquement le garçon est bien atteint... C'est un véritable chien enragé qu'à fait naître la société !
Dans les tomes suivant les choses évoluent mais bon, je ne vais pas développer, on est déjà suffisamment hors sujet comme ça lol
Makai a écrit:Tout ça pour dire que, hormis ses scènes de trash Coq de combat n'est pas plus développer que n'importe quel shonen nekketsu au niveau du scénario et qu'il empreinte beaucoup de code de ce genre pour un seinen, avec ses power up, le héros qui gravit les échelons et des rivalités, ainsi qu'un but ultime.
Oui, mais ça n'en fait pas un mauvais manga pour autant car même si le schéma évolutif du personnage est guidé par les codes dont tu parles, l'histoire et la mise en scène sont pour moi parfaitement maîtrisées par le mangaka. Et c'est ce qui rend le tout absolument captivant et intéressant.
Après, il n' y a aucun mal à ce que tu n'ais pas aimé. Je peux le comprendre.
Mais dire que l'auteur fait n'importe quoi et cherche juste à vendre en dessinant des trucs dégueulasses et sans intérêts : je trouve tout simplement que ce n'est pas la vérité.