Chapitre 2 : Farore
Une petite fille... Des cheveux argentés...
Elle criait. Elle criait. Elle criait. Encore. Elle criait.
Attachée sur une table d'opération, nue mais recouverte de sang, des cicatrices formaient comme des rails sur son torse chétif. Ses yeux rouges donnaient l'impression qu'elle portait des lentilles de couleur, mais cela aurait parut absurde au vu de la situation dans laquelle elle se trouvait.
Un vieil homme à la peau bleue venait de planter une seringue dans le bras de la gamine liquéfiée de douleur. Un sourire malsain sur un visage fripé, sur cette tête aux cheveux oranges tombants en bas de son dos.
- Tu vas devenir très intelligente, murmurait t-il dans son oreille, mais tu seras à jamais mon esclave. Ton peuple payera à travers toi et ta famille.
Comme une douce mélodie, le vieil homme faisait crier l'enfant en appuyant sur chacune de ses blessures. C'est à ce moment-là que Goten se réveilla au rythme des cliquetis réguliers du tramway. Le froid l'avait abandonné pendant son voyage au pays des rêves mais il ne se fit pas prier pour l'agresser à son retour. Encore un rêve étrange autour de ce vieil homme tout droit sorti de ses souvenirs. Mieux valait pour lui de le sortir au plus vite de ses pensées. Il avait déjà assez ressassé, inutile de se déprimer.
Allez vite, une pensée agréable... Il pensa à la victoire de son équipe favorite dans le championnat du monde de Base-Ball.
Le tramway s'arrêta et les gens se levèrent de leur siège, s'ignorant les uns les autres avec une mine grisonnante. Aujourd'hui ne semblait pas bien différent d'hier, et demain ne sera sans doute pas différent d'aujourd'hui.
Chaque jour Goten se demandait depuis quand sa vie était devenue si monotone, si ennuyante, si... Non. La monotomie reste ce qui lui était arrivé de mieux. Penser au passé ? Cela ne pouvait pas l'aider à avancer. Cette ville bloquée dans le temps. Le seul moyen pour lui de ne pas se faire étreindre par ses souvenirs, d'essayer d'oublier ces années de cauchemar et de débauche.
Perdu dans ses pensées, il se rendit finalement compte de son arrivée à destination. Les portes allaient se fermer, mais il se hâta pour les traverser avant cela.
L'air froid sifflait désormais entre ses jambes, sous son long manteau de fourrure. Sa peau paraissait pâle, comme le toit des maisons de cette ville, chargés de neige.
Il se fondit dans la masse de gens, sans prêter attention aux visages défilants devant ces yeux. Tant de personnes inconnues s'effaçant de sa mémoire à mesure qu'il avançait.
Au moment où il s'apprêtait à replonger dans ses pensées, Gohan lui sourit entre deux passants. Goten se figea mais l'apparition avait déjà disparue. Que viendrait faire Gohan dans une ville aussi paumée ? Impossible. Le métis se frotta les yeux avant de ranger cette pensée entre deux neurones et de reprendre sa route. Ce n'était pas la première fois que ses yeux lui jouaient ce tour.
Il se dirigea vers l'extérieur de la ville. Les bâtiments et les gens s'effaçaient comme s'ils étaient effrayés par chacun de ses pas. Les fleurs et la nature occupaient de plus en plus d'espace, alors qu'il s'enfonçait dans la forêt.
Le métis arriva rapidement près d'un chemin de terre qui rejoignait une grande bâtisse grise. Elle avait deux étages et l'ancienneté apparente de ce lieu pouvait donner l'illusion qu'il était abandonné.
Le fils de Gokû franchit le petit portillon gris et rouillé de son jardin. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement en remarquant une silhouette prés de sa porte. Petite de taille dans un manteau blanc, ses épaules recouvertes de la fine neige ondoyante qui leur tombait dessus, signe qu'elle attendait depuis plusieurs minutes déjà.
Sûrement alertée par le bruit du petit portillon, elle se tourna vers Goten. Celui-ci soupira intérieurement. Encore une cliente qui venait sans aucun doute prendre rendez-vous avec lui.
Cela lui rappela à quel point son métier était ennuyeux. Il se demandait encore ce qui l'avait poussé à suivre cette voie. Peut-être sa mère. Il posa ses yeux dans ceux de la jeune fille. Ils étaient teints d'un noir profond.
- Bonsoir, je suis le docteur Son, je suppose que vous êtes ici pour prendre rendez-vous ?
Elle le regardait sans lui répondre, le visage inexpressif. Goten sortit un petit carnet accompagné d'un petit stylo.
- Je vous écoute, quel est votre nom ?
La jeune fille ricana, déstabilisant Goten.
- Je ne suis pas ici pour voir un psy, dit-elle. Et puis on va pas se mentir, je n'irais pas voir le plus mauvais de la région.
Goten haussa les épaules et rangea son petit carnet, tout en profitant de cette occasion pour replonger ses mains dans la chaleur confortable de ses poches.
- Vous n'êtes pas du tout comme on me l'avait décrit, je dois dire que je suis assez surprise.
- C'est à dire ? demanda t-il d'un air circonspect. Je ne connais pas grand-monde dans le coin.
Elle se frotta les mains pour se réchauffer et sourit.
- J'en sais beaucoup sur vous, on peut rentrer à l'intérieur ?
- Vous ne vous êtes pas gênée pour rentrer dans mon jardin, donc je suppose que oui.
D'un coup de clé et de poignet, la porte s'ouvrit. Goten jeta son manteau sur le canapé à gauche de l'entrée. La jeune femme enleva le sien et le posa soigneusement sur le dossier de la chaise avant de s'asseoir. Goten servit un thé à son hôte et s'assit en face d'elle, les mains croisées sur la table. Que pouvait-elle lui vouloir ? Une admiratrice secrète ?
- Donc... commença t-il. Que puis-je faire pour vous ?
Les mains autour du verre de thé chaud, comme pour se réchauffer les doigts. Elle balaya l'appartement des yeux, constatant à quel point il puait l'ennuie. Des posters érotiques décoraient les murs, sans aucune pudeur.
- Tout d'abord je m'appelle Farore, je suis enchantée de faire votre connaissance.
D'un geste gracieux, presque bourgeois, elle but une gorgée. Un sourire plus tard, elle reprit :
- J'ai rencontré votre nièce, dit-elle.
Goten haussa un sourcil. Il se demanda un instant de qui elle parlait, avant de se souvenir qu'il n'avait qu'une seule nièce : Pan.
Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus de contact avec sa famille.
- Pan ? Et donc ?
- Et donc, dit-elle. Je lui ai fait une proposition. Une proposition pour rejoindre une certaine organisation.
- En quoi cela me concerne ? Je ne suis pas son responsable, allez voir son père.
- Son père est d'accord, ne vous inquiétez pas. En vérité, je viens vous faire la même proposition.
- C'est gentil de penser à moi, mais quoi que ce soit, je n'ai aucune envie de quitter mon métier actuel.
Elle rit. Goten s'agaça de cette impolitesse, de cet air hautain.
- Arrêtez de vous mentir... dit-elle. Vous vous donnez une illusion de bonheur, mais personne n'est dupe. Et surtout pas Pan.
- Je ne crois pas que ça vous regarde, répondit-il sèchement.
- En effet ! Admit t-elle. Je vais quand même vous faire la proposition.
Goten haussa les épaules.
- Je suis la vice-présidente de la Patrouille Galactique, annonça t-elle en montrant un badge avec un sigle en forme d'éclair sous un rond noir.
Ces mots glacèrent le sang de Goten. Il posa ses poings sur la table, comme pour inviter Farore à le menoter.
Surprise, elle dit :
- Effectivement, je devrais vous arrêter mais je ne suis pas ici pour ça... Sinon on aurait pas envoyé une frêle jeune femme comme moi.
- Alors que voulez vous ? s'impatienta t-il. Si je dois faire de la prison pour ça, alors embarquez moi.
- Non, vous n'êtes plus un danger pour l'univers, nous n'allons normalement pas vous arrêter. En revanche... nous avons besoin de vos services. Pan vient également de rejoindre nos rangs.
Intégrer la Patrouille Galactique ? Cela impliquerait de devoir utiliser ces pouvoirs assassins qu'il n'avait plus utilisé depuis des années. Il n'en avait plus envie.
- Je suis désolé mais je dois refuser, dit-il.
Farore repoussa légèrement sa tasse de thé, tint sa tête avec sa main et sourit calmement.
- Non, je vais me reprendre, dit-elle. Ce n'est pas une proposition, c'est un ordre.
- Et si je refuse ? tenta t-il.
- Vous serez exécuté pour vos crimes.
- Essayez donc, dit-il. Mais je ne crois pas que la Patrouille soit en mesure de m'arrêter.
La vice-présidente de la Patrouille Galactique haussa les épaules.
- Le patron de la PG est plus fort que vous, informa t-elle. Et puis... Après votre frère dans le passé, voulez-vous vraiment avoir à vous battre contre votre nièce, également ? Elle fait désormais partie de la Patrouille Galactique.
Il fallait admettre le point qu'elle venait de mettre. Même si cela faisait longtemps qu'il n'avait plus vu Pan, il n'empêchait que cela lui ferait beaucoup de mal de la voir se mettre contre lui. Plus beaucoup d'alternatives.
- Donc ma réponse n'a pas d'importance, dit-il avec une pointe de dégoût.
- C'est ça, répondit-elle avec le sourire. Mais ne vous inquiétez pas, en plus de rembourser votre dette, vous serez grassement payé.
- Eh bien dans ce cas, je n'ai pas le choix.
Pan déposa un baiser sur le front de son père, ce qui lui provoqua un faible sourire. Car tous les mouvements de Gohan étaient faibles depuis un bon moment déjà.
Allongé sur son lit d'hôpital, jamais il n'avait été dépendant de ses proches comme cela, mais voir le visage plein d'espoir de sa fille lui redonnait de l'énergie.
- Papa... chuchota t-elle. La Patrouille Galactique a promis de m'aider à trouver un remède, ne perds pas espoir !
Videl déposa une boite de capsule dans la valise de Pan, avec son habituelle délicatesse. Elle étreignit sa fille et lui caressa la joue.
- On a confiance en toi ma chérie... dit Videl. On sait que tu vas faire des merveilles dans l'univers.
Pan se retourna lorsqu'elle sentit ses larmes lui monter aux yeux. Elle fit un simple geste à ses parents, quitta la pièce en sentant leur regard bienveillant dans son dos, et changea sa valise en capsule.
Une fois la porte fermée, elle marchait vers la sortie aussi rapidement que ses larmes coulaient sur ses joues.
Près de la porte d'entrée, elle sentit une présence familière et réconfortante et quand elle leva les yeux, Piccolo était là. Silencieux, le visage fermé, la cape au vent.
De sa manche longue, elle sécha ses larmes pour se montrer digne face à son maître. Mais... elles glissèrent de nouveau sur ses joues. Elle fit un pas vers Piccolo, puis deux et le gratifia d'une étreinte pudique, avant de s'élancer et de disparaître dans le ciel.
Durant le chemin, elle ne faisait que penser à Goten, depuis le temps qu'elle ne l'avait pas vu, comment réagir face à lui ? Etait-il aussi gentil qu'il l'a été par le passé avec elle ou est-ce encore le monstre sanguinaire qu'avait décrit son père ? Non. Sinon il aurait clairement refusé qu'elle parte avec lui. Elle se rendit compte qu'elle traînait un peu inconsciemment et se décida à accélérer.
Une dizaine de minutes plus tard, elle arrivait à Badoah, une petite ville du nord. La neige s'étendait sur toute sa surface, comme un grand tapis posé sur la ville, Pan regrettait de ne pas s'être mieux couverte. Elle sortit une carte de son sac à dos et chercha l'emplacement de la maison de son oncle, puis en quelques secondes, elle se trouvait déjà dans un jardin, devant une vieille maison. Le nom "Son" était écrit sur la boite au lettre, Pan sentait un noeud dans son estomac, mais il ne fallait pas tergiverser.
Hésitante, elle heurta finalement à la porte. La plaque doré du cabinet de psychologie de Goten faisait apparaître le reflet de Pan, elle se rendit compte à quel point elle avait l'air stressé. Son reflet s'éloigna lorsque la porte s'ouvrit, face à elle se trouvait un homme aux cheveux mi-longs et au teint blafard mais cela ne faisait aucun doute, c'était lui, bien que différent de ses souvenirs.
En guise de salutation, elle leva la main, armée d'un "Yo !" et d'un sourire gêné. Son oncle parut complètement en panique, maladroit, il répondit par un "Yo" qui jurait avec son attitude habituellement détachée. Il invita sa nièce à rentrer, s'empressa de lui retirer son manteau pour la mettre à l'aise, et commença à préparer un chocolat chaud.
Pan observait les recoins de la maison, tout était propre et soigné comme s'il avait préparé sa venue. Elle rougit en voyant les posters érotiques accrochés au mur. Au moins de ce côté là, il n'avait pas changé.
Goten servit un chocolat chaud à Pan, et s'assit en face d'elle.
- J'ai eu du mal à te reconnaître, dit-il.
- Moi aussi j'ai eu du mal à te reconnaître, répliqua t-elle avec une pointe de déception. Tu as l'air d'avoir une très mauvaise hygiène de vie.
Il se força à rire et s'alluma une cigarette pour tenter d'évacuer le stress.
- C'est vrai que ça pourrait être mieux, avoua t-il, mais ça va je me porte bien.
- Tant mieux, se rassura t-elle.
Un silence gênant vint détruire la conversation. C'était normal après tout, cet oncle et cette nièce ne se connaissait plus trop à présent.
- En tout cas, tu es devenu une splendide jeune femme ! complimenta t-il.
- Merci ! Je devrais prendre ça pour un compliment vu tes goûts en matière de femme, lui asséna t-elle en jetant un regard vers les posters sur les murs.
Goten s’étouffa avec la fumée de cigarette, suite à ces mots.
- Arrête cette merde... conseilla t-elle.
- Tu as raison, dit-il en écrasant la cigarette dans le cendrier. Désolé si ça t'as dérangée.
- Calme-toi, tu n'accueilles pas le roi de la Terre...
Il rit.
- C'est dommage, j'avais des croquettes pour chien dans le frigo.
Pan sourit à cette remarque. Bien sûr que Goten semblait bien différent et moins avenant que dans ses souvenirs, mais il avait encore son humour particulier.
- Ton père se porte bien ? demanda Goten.
Le visage de Pan sembla se décomposer une seconde mais un sourire revint rapidement l'illuminer à nouveau.
- Oui, mentit-elle. Ça va. Il travaille toujours autant !
- Bien, sourit-il. Je suis content pour lui. Je devrais lui rendre visite un de ces quatre, je ne sais pas s'il acceptera de me parler, mais je tiens à m'excuser de beaucoup de choses auprès de lui.
- Oh je pense qu'il accepterait.
- Que veux-tu dire ?
Quelqu'un heurta à la porte, et Pan comme Goten comprirent directement qu'il s'agissait de Farore. Goten ouvrit la porte et tomba nez à nez face à elle.
- Alors les enfants, vous êtes prêts à partir ? demanda t-elle. Je suis un peu en retard, j'espère que ça ne vous a pas trop agacé.
Goten n'osa pas dire qu'il aurait préféré qu'elle vienne plus tard, au lieu de ça, il hocha la tête pour signifier qu'il était prêt.
- Farore, je peux vous parler un instant ? demanda Pan. J'ai une demande à vous faire.
Goten regarda les deux femmes discuter à quelques mètres sans se soucier outre mesure de ce qu'elles disaient. Il fit un pas dehors et écarquilla les yeux lorsqu'il vit un immense vaisseau recouvrir le ciel sur une centaine de mètres. Le sigle de la PG se trouvait sur le ventre de la navette spatiale. Aucun effort n'avait été fait pour le camoufler, il ressemblait à un immense plateau de métal. Comme une gigantesque plaque grise.
Farore regarda en direction de Goten et lui fit signe d'approcher, ce qu'il fit. Un halo vert entoura les trois personnes, et soudainement ils s'élevèrent, comme attirés par la porte du vaisseau. Il ne leur fallut pas longtemps pour se retrouver à l'intérieur. Farore donna des instructions à un petit homme rouge et quelques secondes plus tard, ils entendirent "Vous êtes arrivés à destination.
- Déjà ?! s'étonna Goten.
Sans un mot, Pan fit signe à Goten de la suivre en se laissant tomber en direction du sol. Néanmoins étonné, il se jeta à sa poursuite dans le vide. Ils ralentirent leur course avant d'arriver près du sol et Goten constata qu'ils se trouvaient désormais devant un hôpital.
Voyant le visage fermé de Pan, Goten ne posa pas de question et lui emboîta le pas. Pourquoi l'avait-elle amené ici ?
Quelques étages plus tard, Pan s'arrêta devant une porte avec le chiffre 7 inscrit dessus. Goten sentit les énergies à l'intérieur de la pièce et il comprit très vite de quoi il s'agissait. Il jeta un oeil vers Pan, cette dernière hocha la tête comme pour le pousser à entrer.
Il pénétra donc dans la pièce et referma la porte derrière lui. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas vu son frère, et il ne ressemblait pas à ça. Pâle, à demi masqué d'une barbe de trois jours, l'air faible et morose.
Gohan tourna la tête vers Goten et lui sourit.
Déconcerté, Goten s'approcha doucement comme s'il avait peur de marcher sur une mine. Il prit place sur la chaise adjacente au lit d’hôpital sans un mot. C'est Gohan qui rompit le silence.
- Je savais que tu viendrais.
- Ah oui ?
Gohan tenta de se redresser en se tenant les côtes, comme si son corps s'apprêtait à tomber en morceau.
- Comme tu peux le voir, je suis dans un sale état.
- En effet, répondit Goten. Qu'est-ce que tu as exactement ?
Il se toucha la poitrine et empoigna son t-shirt blanc d’hôpital.
- La même maladie de coeur qu'avait Papa avant la bataille contre les cyborgs. Même si elle a visiblement bien évoluée, il n'y a pas de remède.
Le sang de Goten se glaça à l'entente de cette maladie. Ce n'était pas possible. Pas possible. Cette maladie était unique, et Gokû était le seul à l'avoir eu sur la Terre, pourquoi attaquait-elle son frère aujourd'hui ? Serait-elle une maladie génétique que seuls les saïyens pouvaient attraper ? Cela ne pouvait pas être un hasard.
- C'est bizarre, répondit-il simplement.
- C'est ce qu'on se dit tous. Bulma m'a fait des analyses, elle ne comprend pas où j'ai pu attraper ça.
- Et donc ? Tu vas mourir ?
Gohan hocha doucement la tête. Puis sourit.
- Je suis quand-même heureux de pouvoir retrouver Papa dans l'autre monde, tu ne peux pas savoir à quel point il me manque.
Il hésita une seconde puis :
- j'ai une faveur à te demander.
Il toussa. Une fois. Deux fois. Et regarda son frère dans les yeux.
- Fais attention à Pan. Elle est très forte mais également très fragile. Son coeur est aussi pur que celui de Papa. Fais en sorte qu'elle ne tourne pas mal ou qu'il ne lui arrive rien. Veille sur Videl. Et aussi, un jour... reviens voir Maman. Elle n'est plus la même depuis que tu es parti et sois sûr d'une chose. Elle t'aime plus que personne.
Goten se leva et se dirigea vers la sortie, tournant le dos de Gohan. Il sentait que des larmes étaient sur le point de fuir de ses paupières, il mit la main sur la poignée mais la voix de Gohan le stoppa avant qu'il n'ouvre la porte.
- Je ne t'en veux plus Goten. Je te pardonne, et bon courage pour la Patrouille Galactique, petit frère.
Goten fondit en larme.
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