San999 a écrit:J'ai... pas compris le rapport avec Napoléon... ._.
Il a été celui le plus proche de faire du monde une gigantesque France. Même si le harcèlement en milieu scolaire a certainement toujours existé, il est beaucoup plus virulent aujourd'hui et je suis personnellement persuadé que si l'on avait tous été élevé au biberon Français le souci serait peut-être moins alarmant. Je ne dis pas que notre culture est meilleure que celle des autres, mais adapté à la France, le Français de manière globale n'a plus vraiment besoin de loi très répressive pour se contenir en société et quand tu accueilles des gens qui viennent de pays beaucoup moins "paradisiaque" que le nôtre, si derrière tu n'as pas les lois ou les règles pour imposer toutes nos valeurs, ils vont se soumettre à une autre autorité beaucoup plus forte. Je considère l'être humain comme le meilleur animal domestique, on a des discours de liberté, mais on se soumet à directement à la loi la plus forte.
Dans le cas du harcèlement scolaire justement, mettons-nous à la place de la petite frappe. Il n'a pas été élevé avec les mêmes valeurs que le Français moyen à tort, parfois à raison, il y aurait tout un débat à faire là-dessus, mais le fait est qu'à la maison et dehors, il ne se soumet plus aux lois françaises ou au règlement de l'école, mais à la loi de la maison. Si à la maison le credo est de se faire tout petit et de respecter tout le monde, aucun souci, mais si cela n'est pas le cas, tu en fais un jeune ado sans limite qui vas constamment défier l'autorité la plus faible. Dans des cas non-négligeables de famille, défier les valeurs inculquées à l'école est une fierté, certains refusent des cours sous prétexte de culture.
Je vais répondre point par point à ton récapitulatif sur ce que tu penses, mais avant tout sache que j'ai des points d'accords avec toi.
1)Toi, tu vois le focus sur le fauteur de troubles, mais moi, je le vois sur la loi pas assez forte et le personnel scolaire pas assez soutenu par la loi et les parents. Je ne considère pas que le fait de survivre au harcèlement soit une qualité, tout du moins pas sur le même plan que de faire preuve d’héroïsme. Sans vouloir parler du gendarme où des deux américains dans un train, il y a tout récemment des élèves d'un collège qui ont repoussé un homme armé d'un couteau en étant en groupe. Combien aurait-il fait de victime si ça n'avait pas été le cas ? Je ne suis moi même pas sur à 100% de ce que je vais dire, mais si cela c'était passé en France, je pense que ceux qui auraient agi comme cela et sauvé la vie des autres ce serait les petites frappes justement et les élèves moins doux. La violence est naturelle, tu n'as qu'à regarder les propos virtuels de certains, je la côtoie tous les jours au taf auprès de mes clients ou collègues, c'est presque un outil de travail et elle prend la forme de bien des aspects selon les corps de métier et je trouve beaucoup plus sain de se tenir en respect que de se soumettre à plus fort que soit. Car oui se tenir en respect n'est pas se soumettre à plus fort, mais éviter le conflit alors que ce qui se passe actuellement, c'est de soumettre le plus faible (par forcément physiquement en plus). Ça ne fait pas si longtemps qu'on immolait les impurs, le changement ne se fait pas en quelques décennies, notre évolution, c'est une goutte d'eau à l'échelle de notre histoire. Probablement que dans quelques centaines d'années plus personne ne se mettra sur la tronche, mais actuellement, il faut des lois plus fermes et des caractères plus solides et soumis à ces lois si l'on ne veut pas régresser et actuellement, on se fait bouffer.
2) Faire de la prévention auprès de son enfant aussi en le formant à la délation n'est pas une solution, car il se retrouvera fatalement dans une position où il ne pourra pas avoir l'assistance d'un adulte, des flics. Si mon gamin se prend une beigne et va voir la maîtresse, je lui dirai non. Il se prend une beigne, il en remet une et il va la voir. S'il a un souci avec la maîtresse, je me déplacerai assumer mes choix d'éducation et s'il s'avère que c'est un petit con, il sera sévèrement puni à la maison (double punition, soutient de l'autorité scolaire). Il suffit d'une récrée avec un peu trop de beigne pour qu'il s'enferme dans le schéma du soufre douleur parfait. La peur, c'est vraiment quelque chose qui te bloque mentalement et dans le cadre d'un harcèlement scolaire quand tu apprends à ton enfant à dépasser cette peur, il n'y sera pas soumis. Ça n'empêche pas qu'il puisse aller voir le personnel scolaire, ça n'empêche pas qu'ils doivent t'en parler en rentrant des cours, ça n'est qu'une sécurité complémentaire. Quand à la délation en elle-même tel que tu l'as décrit, nous n'aurions pas ouvert le topic si elle était pratiquée dans le but d'aider son camarade plutôt que de nuire à celui-ci.
3) Comprendre pourquoi ils le font est tout aussi important. Je reste persuadé que si l'on mettait des lois plus fermes qui touchaient également parents lorsqu'ils ont connaissance de la situation, mais ne font rien pour l'arranger résoudrait bien des choses. À part les réels perturbés aux gros soucis persos où là, c'est un autre problème, la petite frappe se ferait défoncer à coups de ceinturon si à chaque fois qu'il bouge l'orteil des parents avait des soucis avec la justice.
4) Comment ne pas être d'accord, mais il faut qu'il soit choque, qu'il reste dans l'esprit en faisant par exemple intervenir des gens qui gardent encore les marques d'un harcèlement subit en milieu scolaire, ne pas se contenter d'une vulgaire pub, une brochure et 1 heure d'éducation civique... On aime l'émotionnel en France, pour une fois, il faudrait qu'il serve à quelque chose.
5) Je suis peut-être utopiste, mais quand quelqu'un me dit qu'il veut devenir professeur, je le plains, car je considère cette fonction comme une vocation et on n'atterrit pas dans des métiers sociaux sans avoir du vécu derrière. La plupart des profs avec qui j'ai sympathisé ont du vécu derrière qui a motivé leur volonté d'être dans l'Éducation nationale et quand tu les vois d'année en année de plus en plus désemparer face à la chute du niveau des élèves, la chute du programme en général, la chute de leur emprise sur leurs élèves (depuis le plus jeune âge) et le manque de soutien des parents qui n'hésite pas à venir menacer le prof car son fiston s'est pris une heure de colle je trouve ça adhérent. Les profs que je connais ne sont peut-être tous que des exceptions, mais cela va d'ancien ado perturbé à d'anciens suicidaires, ils ont le bagage personnel et l'expérience pour aider leurs élèves.
6) J'ai à moiter répondu en 1) il me semble, donc tu dois déjà savoir ce que je pense de cet adage. De manière plus générale, je pense que l'on n'est pas prêt à voir les choses de la manière dont tu le préconises. Il y a trop de multi culturalisme pour trop de conflits non résolu, le harcèlement scolaire va maintenant plus loin que la simple moquerie envers les gros, roux, racisme. Même résoudre tout ces conflit ne servirait pas à grand-chose sans l'armada de loi pour protéger nos valeurs à moins que les pays s’harmonisent à ce niveau également. En fait y a pas 36 solutions, je n'en vois que 3 :
1 - soit tu résous tous les conflits mondiaux et améliores ton armada de loi pour protéger tes valeurs lorsque l'étranger vient s'installer dans ton pays.
2 - soit tu résous tous les conflits mondiaux et tends à harmoniser les valeurs de tous de sortes à ce qu'il n'y ait pas de différence entre un individu d'un pays à l'autre, mais cela passe par une harmonisation sociale et ça bon courage.
3 - soit tu domine tout le monde sur plusieurs décennies et attends la génération pro Union Sacré sans résistance pour t'assouplir avec les valeurs souhaité en croisant les doigts pour que le harcèlement scolaire ne revienne pas envers ceux ayant une différence physique ou mentale.
Actuellement, on a choisi de se laisser dominer par celui qui a la plus grande capacité de nuisance....
Tenchi a écrit:Non mais je voulais surtout faire comprendre à Rammus qu'il n'y a pas de profil type, t'as beau être sûr de toi et être champion d'art martiaux quand un groupuscule a décidé de te nuire il te nuit ou alors tu te fais des relations de ton côté.
J'ai eu un espoir quand j'ai vu ton premier message parlant de "MA vision des choses ", car dans l'absolu, tu as raison, même si c'est retombé aussi sec. C'est "ma" vision du souci et il n'y en a pas 36 à avoir. Soit comme moi, tu penses que ça ne va pas s'arranger pour tes enfants et tu fis ce qu'il faut pour qu'il ait la mentalité adéquate, soit comme San999, tu considères que ça n'est pas à nous de gérer cela et que les lois doivent s'appliquer. Je ne considère aucune de nos deux visions comme meilleur, juste l'une plus utopiste que l'autre, mais je remarque que San ne débat pas sur ma forme, mais sur le fond et je ne me trouve pas différent de Davebomb 00S dans la manière d'éduquer un enfant, peut-être plus brute, car c'est plus facile de parler quand on n'en a pas, mais dans le fond, c'est pareil il y a une notion d'autodéfense
(Même si moi je bourrais ma fille de kit kat pour la rendre moche et asociale pour qu'aucun garçon ne l'approche
)Tenchi a écrit:Merde alors, on parle de suicide d'enfants, c'est quand même un sujet sérieux, il me semble. Le suicide n'est absolument pas quelque chose de lâche (et je ne veux pas débattre), c'est suite à une détresse insupportable et quand on pense qu'il y a guère d'autres solutions.
Je ne parle pas du suicidé comme d'un lâche, mais des proches. Tu le dis toi-même, "détresse insupportable". C'était un garçon "mature" et "formidable", mais ou était ses amis ? Où étaient ses proches ? Dire d'un enfant qui s'est suicidé que c'était un petit garçon tout ce qu'il y a de plus exemplaire, c'est lâche, car tu n'admets pas n'avoir pas su ou vouloir voir ses problèmes. Si demain mon voisin se suicide, je vais avoir des remords, car je le croise tous les jours, si demain mon collègue se suicide, car il subit du harcèlement en entreprise, je vais avoir plus que des remords car je l'aurais laissé dans sa merde alors que j'étais en position de l'aider. J'assimile ça à de la non-assistance en personne en danger. Et oui celui qui s'est donné la mort, c'est Mattéo, celui qui n'a rien fait, c'est le camarade de classe, ceux qui n'ont pas su trouver les mots dans cette situation, ce sont les parents, les petites raclures dans l'histoire, ce sont les petites frappe. Ca fait beaucoup de personne pour aucune assistance... Quand je vous dis qu'on a le culte embellir les morts ou les victimes de manière générale, ça n'est pas pour une question d'honneur, mais de simple lâcheté, ne pas se responsabiliser. Admettre, c'est se remettre en question et ça peut de gens peuvent le faire.