Tenchi a écrit:Ah, quand même tu te remets en question Rammus c'est déja ça. Sans vouloir vraiment faire la paix avec toi tu remontes un peu dans mon estime.
A part ton nombre d'avertos, tu ne vas rien remettre en question, car tu abuses clairement.
Tu ne m'as pas reproché la forme. Tu as déformé le fond et orienté le débat sur des sujets qui n'avait rien à voir en plus de me reprocher tes propres interprétations. Ne te pense pas innocent non plus dans mon manque de tact, il y a un lien de cause à effet, prend nos deux premier message.
Si je remet en question mon tact il n'en est rien du fond de mes messages qui n'a jamais été mis en opposition à des arguments...
Antarka a écrit:Lalilalo a écrit:A ce sujet, j'ai entendu dire que les balaises étaient des cibles de choix pour les harceleurs. Que ça leur plairait pas mal de se mesurer à plus grand qu'eux (bon à 4 ou 5 en même temps, faut pas déconner).
Alors la dessus, je dirais "mouais". Perso ceux qui prenaient chers à l'école, c'était avant tout ceux qui avaient des critères physiques carrement anormaux (ils étaient peu nombreux, mais j'ai souvenir d'avoir eu un bossu dans une de mes classes en fin de primaire, il était toujours tout seul lui, et faisait le dos rond quand quelqu'un venait lui parler vu que c'était en général pour se foutre de sa gueule).
Bossu, le dos rond, vous avez le droit de rire.
Oui, c'est bien pour ça qu'il faut faire la différenciation entre le harcèlement scolaire de l'agression entre des adultes.
Antarka a écrit:Et comme le dit Masenko, quelques balaises mais trop pacifiques, qui se sont effectivement fait emmerdé. Je me rend compte qu'a écrire "trop pacifiques" il y a déja un soucis, parce que justement ça n'en ait pas un et que j'ai du mal à penser qu'on puisse etre "trop" pacifique. N'empeche que ceux qui n'osaient pas répondre (physiquement ou oralement) devenaient des victimes toutes désignées (et vous je sais pas, mais moi j'avais une repartie pourrie quand j'étais gamin).
Comme quoi à l'école rien n'est question de physique. Vers la fin j'étais devenu suffisamment lourd pour qu'en levant le bras je soulève l'équivalent de leur poids, imagine les se prendre un plaquage de ma part. Pourtant c'est bien moi qui étais trop pacifiste et à qui on a inculqué la peur d'agir.
Antarka a écrit:Tout ceux qui manquaient de confiance en eux, voire qui semblaient avoir un complexe d'infériorité pour x raisons, c'était eux les cibles faciles. Après en général les grands beaux gosses musclés et doués en cours n'avaient pas ce genre de failles. Moins que la plupart des autres avec leurs complexes plus ou moins sérieux.
C'est sur que de n'avoir aucun critère qui sort de la norme aide à être accepté au sein d'un groupe. Mais tous les petits gros, roux, binoclard, efféminé, etc. n'étaient pas les souffre douleur et si eux aussi étaient acceptés c'est effectivement qu'il y a un critère plus déterminant dans le harcèlement scolaire. Je pense que tu as mis le doigt dessus en parlant de confiance en soi, surtout quand tu es encore gamin, la confiance en soi personne ne l'as vraiment, toujours en proie au doute ou à demander la validation de ses choix.
Antarka a écrit:Même dans mon propre cas, il serait certes exageré de me considerer comme ancien-harcelé, mais on est venu m'emmerder pas mal de fois lorsque je changeais de bahut (souvenir très net en debut de 6°, puis en debut de 4eme vu qu'on avait changé de region à l'époque, puis en début de seconde). J'avoue qu'a l'époque, je mettais ça sur le compte du fait que j'étais une crevette (en 6eme je faisais a peu près 1m25 pour 20 kg), pas de mon comportement (plutôt taciturne et solitaire, avec du recul ça doit bcp jouer).
En "preuve" que je me sentais pas "harcelé", je dirais que je me suis jamais réellement senti menacé, disons pas ma vie en tout cas. J'ai pu penser (a raison) que je me prendrais des coups en me rebiffant, jamais que je me ferais tuer.
J'ai ressenti plus ou moins la même chose, avec une petite différence d'ordre familial. J'avais peur que si mes parents l'apprenaient, mon père débarque mettre quelques claques aux parents et vie scolaire alors que bon, au début il ne l'aurait pas fait mais m'aurait encouragé à m'affirmer. Au final je ne l'ai pas fait, j'ai laissé envenimer les choses à tel point qu'il aurait pu effectivement le faire. Est-ce vraiment de ma faute ? Oui et non, plus oui car c'est mon cas personnel et non car il y a trop de facteurs qui bloquent tes capacités de raisonnement à cet âge et dans ces conditions là.
J'ai rediscuté avec mon seul amis de l'époque (le seul à m'avoir aidé et soutenu face à mes harceleurs) suite à ce débat sur le forum, il ma clairement dit que mon passé était lourd et portant j'ai la même sensation que toi. Peut-être qu'on à tendance à minimisé ce qui nous est arriver, mais je ne pense pas que l'on doivent faire d'échelle harcèlement scolaire. Comme tu le dis, c'est peut être propre à notre caractère de base et pas uniquement car nous avons dépasser tout ça.
Antarka a écrit:C'est la raison pour laquelle j'avais tendance à taper très fort dès qu'on me mettait une claque ou qu'on essayait de me faire un shampooing. C'est la raison pendant laquelle j'avais maintenu une clé de bras 5 minutes sur un blaireau qui avait essayé de me faire une brulure indienne (il était bcp plus gros que moi, j'avais peur de le lacher surtout).
Et ma foi, me rebiffer a toujours marché, je semblais sortir de leur "liste potentielle de gens à emmerder" dès qu'ils prenaient un coup (alors que lucidement, je faisais mal avec l'effet de surprise, j'étais correctement entrainé, mais ne suis absolument pas capable de gerer 3-4 adversaires en temps normal, je suis même pas sur d'avoir le temps de faire mal au premier qui passe à portée).
Oh l'autre il s'est défendu, le ventard !

Blague à part, à l'école il est rare d'avoir plusieurs personnes sur toi quand tu n'as pas déjà l'étiquette de victime collé au front. Dans la vraie vie d'adulte par contre c'est différent et je comprends où tu veux venir.
Antarka a écrit:Après, comme je l'ai dit plusieurs fois, j'étais à une échelle bien inférieure à un réel harcelement. Dans le pire des cas on m'a dégouté de devoir retourner en cours les jours suivants, mais dans tout les cas tout ça s'arretait dès que je mettais un pied en dehors de l'école (pas de réseaux sociaux).
Tu met peut-être le doigts sur quelques chose de très important. Le harcèlement qui continue en dehors de l'école, pas de temps pour calmer les esprits et sans réel limite derrière un écran. Peut-être aussi que les gamins n'ont plus aucune barrière étant donné ce qu'ils se permettent de dire sans sanction sur les réseaux sociaux. Ca n'est peut-être même pas un soucis d'autorité finalement ou alors pas uniquement.
Antarka a écrit:Après, pour critiquer un peu le système scolaire de l'époque, même si jamais il était question de baston hein, n'empeche qu'on faisait absolument tout pour nous mettre en concurrence les uns avec les autres. Il me semble pas illogique que ça ait pu exacerber des tensions et des attitudes pas très constructives chez pas mal de gosses.
Oui c'est vrai que l'esprit de concurrence était omniprésent. C'était très mal géré et même les élèves en jouaient. Je me souviens d'un petit Enzo qui jouait du fait d'être le meilleur en espagnol, il était tout le temps venté par la prof, mais ce petit Enzo parlait espagnol à la maison... Alors que moi en techno qui n'avait pas d'ordinateur chez moi et avait presque les meilleurs note on ne me félicitait pas par rapport à ceux qu'avait des ordis perso...