Tiens, et si je donnais mon avis, pour voir.
Antarka a écrit:Comment être sûr que Mahomet, Jésus et tout les autres aient réellement existé et qu'ils étaient vos prophètes ?
Je ne doute pas que quelques illuminés barbus pouilleux vociférant plus fort que les autres aient existé, mais ils n'avaient sans doute rien à voir avec l'image flatteuse et sainte qu'on leur prête.
Rien que Jésus, par exemple, il y a fort à parier qu'il s'agissait simplement d'un juif basané aux yeux et aux cheveux noirs qui prêchait un judaïsme radical, violent et intolérant. Il me semble qu'il a été prouvé que 400 ans séparent sa mort des premières retranscriptions écrites de son « enseignement ». 400 ans, c'est plus que suffisant pour déformer, réécrire et embellir les faits, sans compter les deux millénaires suivants. Il y a encore des gens pour croire qu'un blond aux yeux bleus prêchant l'amour sillonnait les routes de Palestine, il y a deux millénaires ? C'est géographiquement, contextuellement et ethniquement d'une probabilité presque nulle.
Quant à Mahomet, il me semble plus probable qu'il s'agissait avant tout d'un seigneur de guerre et conquérant, cruel et sanguinaire, qui a imposé un dogme commun pour unifier ses conquêtes.
Comment être sûr que le message que vous trouvez dans la religion est ne serait-ce que proche de la volonté de vos prophètes ?
Aucune chance. Je reprends le fait que 400 ans séparent la mort de Jésus des premières retranscriptions écrites de sa vie. Très très très très peu probable, pour ne pas dire impossible, que les écrits collent mot à mot avec les faits réels.
Vous croyez en l'Âme déjà ? Je veux dire dans le sens "conscience qui survive à notre mort corporelle ?"
Je ne crois pas à l'âme. Pendant des siècles, on s'est dit que seuls les hommes avaient une âme et non le reste de la vie animale. Puis Darwin est arrivé. Il a prouvé que l'homme était un animal comme les autres.
La conscience, l'âme, l'intelligence, le libre arbitre, toutes ces notions là, ne sont qu'un ensemble d'algorithmes biochimiques complexes dans notre cerveau. La moindre molécule qui déconne ou qui interagit différemment avec l'une ou l'autre, et on a tout un éventail de possibilités : maladie, schizophrénie, trouble de personnalité, état physique et mental plus ou moins prononcé, mort.
Dès que tous ces algorithmes et toute cette biochimie s'arrêtent d'interagir, eh ben, il n'y a plus rien. Le néant, la mort, la disparition pure et simple, le retour aux constituants d'origine : de la simple poussière d'étoiles. Pas de paradis, pas d'enfer, pas de purgatoire, pas de réincarnation, pas de devenir de l'âme, que dalle. Juste du rien.
Voilà, ce n'est que mon avis, hein. Si c'est plus rassurant ou plus crédible de concevoir qu'il y a « quelque chose » plutôt que rien, et que ça rend votre existence meilleure et plus heureuse, ben tant mieux pour vous. Je n'ai personnellement pas besoin de m'accrocher à une croyance ou une tradition pour être heureux ou donner du sens à l'existence, si tant est qu'elle en ait, ce qui est discutable.
Souvent, quand je discute religion avec un croyant catholique, je pose la question suivante :
« Si tu étais né, je sais pas moi, en Birmanie ou en Indonésie par exemple, penses-tu vraiment que Jésus serait ta religion et l'unique vérité ? »
Et là, généralement, ça coince et ça se braque du genre « les voies du seigneur sont impénétrables, toussa. »
De toute façon, me concernant, la seule religion un soit tant peu crédible et réaliste, c'est le pastafarisme.
Ramen !