— Il y a plus de textes qui sont pondus dernièrement dans la section Evènements et Concours que dans la section Fanfic. C'est un fait, Omurah.
— Un fait cocasse, oui. Et rien de plus.
— Rien de plus ?
— Nos deux maisons sont comme le pouce et l'index. Tu imagines trop loin…
— Tu ne termines pas ton café ? Il refroidit.
— Je vais le réchauffer. Quand j'en aurai fini avec ces dossiers. Très bonne idée le citron dans le café au fait, et merci pour la playlist, c'était vraiment la dèche en ce moment, musicalement.
— Eh bien, organise un BM, tu pourras refaire ton stock aux frais des autres participants.
— ... En seras-tu, si j'organise ?
Le loquet de la porte du bureau s'ouvrit sur ces mots, et un troisième membre fit son entrée dans la pièce calfeutrée, toute de rouge revêtue, à peine éclairée par la lumière du jour mourant.
C'était Point.
— Wesh, omu soce.
— Hey Punto.
— …... À qui tu parlais là ? Avant que j'arrive ?
— …
— Encore ton solipsisme ?
— Je parlais à un, ou une, invisible.
— Qui ?
— Point, si il ou elle a pris la peine de se mettre en invisible, c'est pas à moi de te dire de qui il s'agit.
— Il ou elle est toujours là, dans la pièce ?
— Oui.
Point se balada un peu, au hasard, puis tendit le bras, puis l'index.
— Donc là, y'a une chance sur 9000 que je lui ai mis un doigt dans le cul ?
— Tu viens de le mettre dans le mien, en fait. Techniquement.
— Ah oui...
— Bon, qu'est-ce qui t'emmène mon soce ? Comment se fait-il que le vigile t'ait laissé passer ?
— Y'a pas de vigile.
— Ah oui…
— T'as oublié que l'US c'est zéro budget ? Même ton bureau c'est open bar. Wesh Max !
Point saluait Max, qu'il venait de remarquer, assis sur un sofa faisant face à la télévision près du bureau hexagonal. Max ne l'entendait pas, il avait un casque sur la tête. Et jouait à US Mugen.
— Que me vaut, Point ? reprit Omurah, qui se dirigeait vers son fauteuil de bureau dans lequel il se laissa prendre place avant de le faire pivoter pour observer l’extérieur du palais à travers la baie.
Et s’il te plait, tu voudrais pas retirer les affiches publicitaires pour ta fic que tu as collées partout dans le Hub ? souffla-t-il, se passant une main sur le visage. Tu as déjà fait suffisamment parler de toi lors du dernier événement organisé par Ginji. Et si tu faisais profil bas quelques temps ? C’était déjà assez pénible pour moi de faire semblant de te critiquer en public.
— Bah c’était fait exprès, figure-toi. Les vues sur ma fic ont énormément progressé depuis ce badbuzz.
— Encore une fois Point…
— Les statistiques, interrompit le jeune garçon en déposant un paquet de feuilles agrafées sur le bureau. Voilà ce qui m’emmène. Et comme t’as l’air occupé à rien branler, moi je vais aller faire une partie avec Max puis je me casse. Je vais retourner embêter Artilol.
— Les stats de ?
— Ma fic.
— Que se passe-t-il ?
— Précisément ce sont les résultats du dernier sondage que j’ai lancé sur trois de mes fic.
— T’en as que trois arrête de faire genre.
— Voilà.
— Oui ?
— Que des nique ton oncle, retourne en CP.
— Après, Point, c’est quand même toi qui a proposé l’option.
— Ah… ouais… bon… mais putain, y’a trop de votes négatifs. C’est pas normal. Toi-même tu sais que mes fics valent au moins un 7/10. Et je dis ça très sérieusement, pas pour faire genre cette fois. Omulol, y’a un truc pas net là. Et en tant qu’admin, c’est à toi de gérer là.
— Tu penses à un raid ?
— Ils ont été assez intelligents pour passer par les sondages, sachant que c’est anonyme.
— Un raid de qui ? Tu n’as pas d’ennemis sur ce forum, Point. Si tu penses que c’est un coup de Ginji, alors tu le connais bien mal.
— S’il ne s’agissait que de moi, je ne serais pas venu te voir. Je te parle de plusieurs fikeurs là. Pratiquement tous les actifs. Après moi je m’en fous, si les autres fikeurs se découragent, ça fait plus de parts de marché pour moi. Mais comme t’es mon soce, j’ai voulu te prévenir.
— Des commentaires négatifs ?
— Pas des commentaires, les commentaires c’est traçable.
— Pourquoi tu ne penses pas que ce puisse être… lui ?
— Heu hein, qui ça ? Je pense quoi tu dis ?
— … Peut-être qu’il a anticipé cette logique, justement.
— Hein… quoi ?! Antici qu… attends, tu es encore en train de parler à l’invisible c’est ça ? Pff, vas-y salut.
— Prends le personnage de Supaman. En version Usure.
— De quoi ?! Pourquoi tu lui parles en me regardant ?
— Parce que c’est à toi que je parle Point. Tu t’apprêtes à aller jouer avec Max ?
— Ouais.
— Le personnage de Supaman est OP.
— Il fait quoi ?
— Tu verras. En tout cas tu ne seras pas désappointé.
Point haussa des épaules après un instant d’incrédulité, puis s’en alla gagner le sofa de Max, laissant les deux autres à leur discussion.
— Tu penses toujours que ça ne vient pas de la section Evénements ? Mais bon Dieu, Omurah…
Le susnommé se leva de son fauteuil, et marqua quelques pas en direction de la large baie, donnant sur la myriade de jardins du palais.
— Je ne vais pas m’exciter pour quelques votes négatifs de quelques trolls grisés par l’anony…
— Quoi ? fit l’invisible, levant le nez du roman qui jusqu’ici occupait la moitié de son esprit.
— C’est magnifique, c’est le plus beau coucher de soleil que j’ai jamais vu. Les couleurs sont si…
— Vives…
Le bruit d’un livre heurtant la moquette attira l’attention de l’admin.
— Qu’y a-t-il ?
— Omurah, ces nuages-là venant de l’EST, ils sont trop rouges… le ciel n’a pas une couleur incendiaire à cause du crépuscule. Il est… en feu !
Le regard perpétuellement endormi d’Omurah s’écarquilla pour la première fois de la journée, tandis qu’il posait une main tremblante sur la vitre immense. Le spectacle qui tantôt lui paraissait fantastique avait désormais des sonorités horrifiques.
Sonorités car très vite, trop vite pour réaliser quoi que ce soit, le ciel s’était mis à hurler, déversant sa pluie et ses éclairs, au point de faire trembler jusqu’aux fondations du bâtiment dans lequel Omurah avait déjà un genou à terre, main toujours plaquée sur la vitre. Seuls Max et Point, pris par la fièvre du jeu, n’avaient encore rien remarqué du ciel et des secousses.
— Tous ces nuages, ce sont… les réponses aux sondages ?
— Oui, regarde leur direction. Ils viennent de la maison Evénements et Concours, et se dirigent toutes voiles dehors vers la maison Fanfiction ! Tu dois les arrêter avant qu’il ne soit trop tard !
— M… mais… depuis quand les sondages de l’US c’est du Cloud ?
— Par définition, un sondage est une parole en l’air qui n’engage personne.
— …
— Tu dois arrêter ça Omurah !
— Je… je ne peux pas.
— Comment ça ?! Ces nuages vont mettre le feu aux poudres ! L’US se relève à peine d’une crise identitaire, elle ne survivra pas à ça ! Toutes les maisons finiront par être impliquées en moins de trois jours !
Omurah pour toute réponse se précipita sur son téléphone.
— Tu vas envoyer des MP ? Avec ton oreille ?
— Non, pas le temps pour les MP. Je dois appeler directement. L’urgence justifie un appel IRL. Il faut absolument que tous les fikeurs suppriment leurs sondages. Pas de sondages, pas de votes.
— Fais le toi-même ! On n’aura jamais le temps de prévenir tout le monde ! Et tu n’as pas le numéro de tout le monde ! Les nuages sont bientôt arrivés !
Omurah hésitait encore, le téléphone à quelques encablures de l’oreille.
Son invité(e) décontenancée par tant d’inefficacité, recula de quelques pas, avant de franchement tourner le dos et courir vers la sortie certainement pour aller vers quelqu’un de plus efficace, comme Ginji, de plus pragmatique comme Lalilalo, de plus inspiré comme Imate.
— Attends, hurla Omurah pour se faire entendre jusqu’aux couloirs. À qui tu penses ? BejitaSan ???
— Trop évident. Davebond. Fit la voix qui se perdait déjà dans l’ascenseur. C’est toi qu’il vise, sous couvert de clash inter-maison. Mais tu as des amis sur ce forum, il va l’apprendre.
— Tu te trompes ! Je peux t’assurer que Davebond n’a aucun intérêt à me voir tomber ! Je ne dis pas ça par naïveté et candeur… j’ai des preuves absolues… je ne peux pas tout te dire… mais il s’est passé des choses et… c’est impossible…
— Ah bon ??
Cette question n’attendait pas de réponse, la sonnerie d’ascenseur fermé servant de point de ponctuation. Un point final, comme une manière de se débarrasser d’une discussion qui ne mènerait à rien.
Omurah, désarçonné, se traina avec le peu de contenance qu’il lui restait, devant la baie vitrée.
Il avisa le pied-à-terre d’Imate, plus loin à l’EST, les quartiers de Ginji, au Nord, et ceux de Lalilalo, au sommet d’un bâtiment en forme de balance, au Sud.
Omurah jeta ensuite un œil au téléphone sur son bureau. Téléphone silencieux comme la mort.
— Vous avez forcément tous déjà vus ces nuages. Alors pourquoi ne m’appelez-vous pas ?
Omurah dégaina son téléphone portable, mais n’en fit rien, indécis.
Quelques secondes passèrent, meublées par les bruits de la télévision.
— Merde c’est vrai, la section fanfic est sous ma juridiction. C’est pour ça que vous n’agissez pas. Qui a eu cette idée stupide de diviser le forum en quatre ??
La main d’Omurah tremblait, l’envie d’envoyer un message à Lalilalo vrillait ses doigts.
Dans un accès de rage, ou de lucidité, Omurah jeta son téléphone au diable Vauvert.
— Je ne peux pas toujours me cacher sous ses jupes.
Quelques gouttes de sueur dévalaient ses tempes, tandis qu’il croisait les bras, sans détacher son regard des nuages rouges à l’horizon.
— Point !!
L’interpellé accouru d’autant plus vite qu’il se faisait alors défoncer par Max. Ou plutôt, que Supaman se faisait défoncer par Foenidis.
— Oui, Omulol ?
— Ces nuages, ils sont trop nombreux.
— Ouais, ça va chauffer…
— Mais à ton avis ? Pourquoi sont-ils si nombreux ? Soit c’est parce qu’il y avait beaucoup d’options dans les sondages, soit c’est parce que beaucoup de gens s’apprêtent à voter. Selon toi ?
— Bah, j’ai regardé un peu les fics tout à l’heure, veille concurrentielle toi-meme tu sais, et en fait je ne dirais pas qu’il y a beaucoup d’options. Donc c’est plutôt ta deuxième conclusion m’voyez.
— La pire du coup…
— Pourquoi ?
— Parce que ça veut dire que Bejitasan a beaucoup d’alliés…
— …
— Je dirai même…
— …
— Une équipe.
— Ow.
— Alors, il va nous en falloir une à nous aussi.
— Pas besoin. S’ils ont une armée, nous avons un Niic. Tu veux que j’aille le trouver ?
— Omurah…
— Oui, Max ? se tourna l’interpellé.
— Pourquoi BejitaSan ? Je verrai plus Dave à la manœuvre.
— Tu vas pas t’y mettre toi aussi ?
— Je ne dis pas ça comme ça. Regarde dans le ciel.
Omurah intrigué se tourna vers le point indiqué et tomba des nues.
Une guitare.
Dans le ciel.
Le Bat-signal.
— Ils sont pas mal potes non, Davebond et Batroux ? C’est pas eux qui t’avaient rekt sur une partie de LG que j’avais suivie de loin ? s’enquit Max.
— Tout cela n’a aucun sens, Davebond n’a aucun intérêt à chercher à m’atteindre. Je vous assure.
— Alors il veut peut-être juste tester tes compétences ? souffla Point.
— Ça va trop loin pour ça.
— Au pire, c’est que quelques votes négatifs hein.
— Je pense que le but n’est pas de décourager les gens à coup de votes négatifs. Sinon il y aurait beaucoup moins de nuages. Non, le véritable but est de décourager l’usage des sondages et donc d’empêcher que la majorité silencieuse puisse s’exprimer et commenter les fics.
Omurah ne cessait de jeter des coups d’œil nerveux vers son téléphone jeté plus loin.
Et sans crier gare, suivit le même chemin que l’invisible tantôt.
— Mais what ? Où est-ce qu’il va comme ça à ton avis ? s’étonna Max.
— S’il ne peut pas se rapprocher du staff actuel sous peine de perdre tout crédit, il va probablement essayer de se rapprocher d’un ancien membre du staff qui sera plus occupé à se sentir de nouveau important qu’à lui faire un procès en incompétence. D’ici 22h30, il ne pourra certainement pas joindre Joka ou Tenten. Alors je suppose qu’il va trouver RMR. J’espère juste que le seul membre du staff impliqué dans le camp de la maison Evénement est Beji…
Toc toc toc
Les cœurs de Max et Point se levèrent d’un bond, tandis qu’ils échangeaient un regard mutin.
— C’est qui ça encore ? Omurah a d’autres amis à part nous qui trainent dans son bureau ? souffla Point.
— On s’en fout Point ! Il faut absolument passer en invisible tout de suite !
— P… pourquoi ? Pourquoi ??
— Sinon Omurah est niqué. On n’est pas censés être là. Cette partie du forum est censée être invisible pour les membres comme toi et moi. On a accès à toutes les discussions du staff depuis l’origine du forum à partir de cet endroit.
— Tu… tu penses que c’est… un membre du staff qui frappe ?
Toc Toc Toc
Cette fois, la porte s’ouvrit sans s’embarrasser d’invitation.
Des bruits de pas calmes et froids accompagnèrent la marche de l’importun en costume cravate, qui s’engagea dans le bureau, puis le balaya du regard. Lorsque les yeux d’un vert glacial semblèrent s’attarder sur Point et Max passés invisibles, avalés par leur sofa, ces derniers déglutirent.
— Ne t’inquiète pas Point… il regarde derrière nous. Il ne peut pas nous voir.
— Bien sûr que je peux vous voir.
La scène qui avait cours dans cette voiture filant vers une destination dont peu avaient conscience, était pour le moins saugrenue. Encore plus lorsqu’on avait pas les bons yeux. Car qui n’avait pas les bons yeux et les pouvoirs qui allaient avec, se demanderait comment cette voiture pouvait avancer sans pilote, avec juste un passager à l’arrière.
Il y avait bien une pilote. Invisible.
Et il n’y avait pas qu’un passager, mais deux, dont l’un — invisible aussi —, assis sur le siège passager à l’avant de la voiture.
Omurah bien qu’étant le seul à pouvoir voir tout le monde était ironiquement le seul visible par tout le monde.
Il ne voyait pas encore l’intérêt de se cacher, surtout si le camp adverse avait les yeux de BejitaSan.
Ou pire.
Le silence tombal dans la voiture le laissait confus.
L’invisible pilote, qui n’était autre que l’invisible du début dans le bureau, ne pipait mot.
— Pourquoi elle ne parle pas ? Ni à moi ni à l’autre à coté ? Est-elle-même au courant qu’il y a une troisième personne avec nous ? Lequel des deux est arrivé ici avant l’autre et dans quel état ?
Omurah se posait toutes ces questions, et se refusait à briser le silence tant qu’il n’en saisirait pas les tenants.
— Peut-être qu’elle sait qu’il est là. Mais que le fait de me parler reviendrait à trahir sa propre présence. Mais ta présence est déjà trahie du fait qu’il n’y a personne au volant… à moins, à moins que notre ami Seychar ci-présent pense que ce véhicule est un lien html direct. Vers le topic que squatte actuellement RMR ?
Rien n’était moins faux. Cette voiture n’était pas un lien menant vers un topic du forum. C’était un lien menant vers Joka. Et si Omurah n’aurait su comment retrouver son prédécesseur tant aimé du peuple tout seul, elle, au volant, savait parfaitement comment s’y prendre.
— Seychar sait-il au moins que je peux le voir ?
Les questions commençaient à se faire nombreuses. Une chose était sûre, il fallait que la chauffeuse prenne sur le chemin une quatrième personne, non-invisible. C’était la seule manière pour elle de communiquer avec Omurah sans que Seychar ne comprenne ce qui se jouait. Par exemple, elle dirait à l’admin « la Maison E&C cherche à recruter Axaca, est-ce qu’on fait une contre-offre ? » puis le complice non-invisible dans la voiture dirait « tu as vu la feuille de match pour la rencontre UEFA demain ? Tu penses que Pogba va nous quitter et rejoindre Man U ? » et Omurah de répondre « Non, il restera avec nous, par amitié, t’inquiète pas » cette réponse étant en réalité une réponse pour la chauffeuse, passée au nez et à la barbe de Seychar à la voix suave.
Il en fut d’ailleurs ainsi.
Grace à la complicité d’Heika, de précieuses informations purent être échangées dans la voiture. Non pas entre la chauffeuse et Omurah, mais surtout entre ce dernier et Seychar. Car l’admin déroula une liste de noms, ceux de l’équipe d’élite qu’il fallait qu’Heika réunisse en prévision de la guerre. Mais c’était juste les noms qu’il voulait que Seychar entende. Des noms qui sonnaient juste, mais qui ne pouvaient réellement constituer la liste des futurs combattants de la maison Fanfic. Car on ne fait pas une bonne équipe avec 4 clercs, ou 4 tanks, ou 4 mages Spé SL. Il fallait des spécialistes, pas des généralistes de la Fanfic, pas des légendes. Non, il fallait des gens qui savaient exceller chacun dans un domaine bien précis.
Une dream team. Dont deux noms absolument impondérables : Lamantin_Furtif, et Point.
Un lien de rendez-vous fut fixé, charge à Heika de réunir cette dream team, en 24 heures.
Quand tout ce qui devait être dit le fut, alors enfin, Omurah usant des pouvoirs minimums conférés par les Pères Fondateurs à tous les enfants des terres sacrées de l’Union, passa en invisible, et sema Seychar via un nœud de liens indirects préparés en amont par la chauffeuse.
Alors l’admin poursuivit sa route, seul…
… Vers Joka.
Par-delà le no man’s land de la troisième page de la section fanfic, par-delà même le cimetière de gifs et images hostingpics, par delà les mirages, les actes manqués, par-delà même le Mitsu’s Style, et le Silver Style, se baladait un homme. Porté par ses pensées ponctuées de pas, tranquilles et pesants.
Le nez rivé vers les nuages rouge feu qui voguaient à l’EST, porteurs d’apocalypse, l’homme s’arrêta de marcher sans vraiment s’en rendre compte. Sa cravate verte s’allongea au vent.
— Je devrais peut-être m’en occuper moi-même…, songeait-il pour la première fois, le regard grave toujours fixé sur le ciel de la fin des temps.
— Pourquoi tu as fait ça Point ? se scandalisa Max, orbitant autour du concerné comme en quête de solution.
Mais il n’y en avait pas.
Max ne pouvait que contempler Point, devenir de plus en plus translucide, et s’effacer du bas vers le haut.
La Technique Ultime du Bannissement.
Elle n’avait pas de contre à la portée de Max ou de Point.
— Pourquoi ? Tu n’as jamais eu connaissance du mot de passe d’Omurah. Pourquoi tu es allé raconter que tu l’avais ? Et que tu t’en es servi pour accéder à son compte et nous ouvrir l’accès à cet endroit ?
— C’était, la seule manière de sauver les fesses d’omusoce et les tiennes, sourit Point, poing triomphalement tendu vers Max qui ne se sentit pas l’envie de cogner dessus.
— Tu ne comprends pas Point. Ce n’est pas un bannissement temporaire, tomba à genoux Max. Tu disparais… pour de bon. Ton compte est foutu. Alors qu’on aura besoin de toi durant la guerre. J’ai besoin de toi. Omurah encore plus.
— Je reviendrai.
— Non.
— Ne t’inquiète pas.
— Ginji n’est pas stupide. A partir de maintenant, et pour les prochains jours, il va surveiller de très près toutes les nouvelles inscriptions.
— Tant mieux.
— Comment ça ?
— Il regardera dans la mauvaise direction. Je ne vais pas créer un nouveau compte. J’en ai déjà un.
— Si la connexion remonte à trop loin, il fera le rapprochement, reprocha Max paradoxalement en souriant, car il comprenait que Point maitrisait mieux la situation qu’il ne l’avait cru.
— Non, je me connecte souvent avec ce compte justement pour cette raison. J’espère seulement qu’Omurah saura me reconnaitre sous ma nouvelle identité… quand il me verra.
— Moi je te reconnaitrai Point. Moi, je te reconnaitrai.
— On verra. Tu risques d’être surpris.
Davebond se glissa à l’arrière du véhicule comme un pied dans une chaussure. Sa chemise à peine braillée contrastait avec ses chaussures pointues parfaitement entretenues. Tout comme sa coupe de cheveux contrastait avec sa montre. Prenant ses aises, il sortit son téléphone pour passer en revue les derniers messages sur le forum, en attendant que son chauffeur arrive.
Quelle ne fut alors la surprise de l’ex-membre émérite du staff, lorsque le véhicule démarra subitement sans crier gare ni chauffeur au volant. Démarrage sur les chapeaux de roues car à cette vitesse, quel que soit l’endroit où ils se rendaient, ils y seraient très vite. Ou pas, car le véhicule roulait encore sans s’arrêter, et accélérer toujours plus, d’abord sous l’effarement absolu de Davebond…
… Puis ses rictus.
La surprise passablement consommée, il se redressa sur son siège, posa les coudes sur les genoux, et attarda son regard sur le siège conducteur.
— Qui es-tu ? sourit-il.
Aucune réponse, évidemment.
Du moins, aucune réponse perceptible, car « tes pouvoirs doivent te manquer » fut bien prononcé.
— As-tu ne serait-ce que le début du commencement d’une idée de ce que j’essaye de faire ?
Aucune réponse.
Davebond 00S ne s’embarrassa pas d’autres questions, et se réinstalla plus confortablement sur son siège, croisant les jambes, et allumant une cigarette.
— Qu’importe. Emmène-moi où tu veux, sourit-il. De toute façon, je n’allais nulle part.
Les liens directs s’arrêtèrent lorsque les phares arrière du véhicule de tête clignotèrent.
Les passagers du lien orange — celui des fikeurs — débarquèrent les premiers, foulant du pied un sol qui leur était inconnu.
— On est où ? Toujours sur le forum ?
— Je sais pas, c’est ni le Mitsu Style, ni le Silver, ni le style orange habituel…
— Il est où Omurah ? C’est lui qui nous a réunis ici ?
Tonay jeta un œil à sa montre. Puis à son téléphone.
— Sa dernière connexion remonte à 21h45. Il est 22h30 passé donc si j’en crois Heika, Omurah ne se connectera plus une seule fois pendant les trois prochains jours. À nous de tout gérer seuls. Absolument tout.
— Il aurait au moins pu désigner un chef, histoire qu’on ne se dispute pas sur la stratégie à adopter avant et pendant la guerre.
— Il aurait surtout pu tuer cette guerre dans l’œuf, quitte à abuser de ses pouvoirs et être désavoué ou destitué par les amiraux. C’est quand même de la survie du forum dont il s’agit.
— Il est où Point d’ailleurs ? Et Niic ? Je ne peux pas croire qu’il n’ait pas été sélectionné…
— Attendez, si ce sont les fikeurs dans cette voiture ? Les commentateurs dans l’autre. Qui est dans la troisième ?
— Les lecteurs de l’ombre ? hasarda Mystic_Joh qui à peine sorti du véhicule des commentateurs, alla coller le nez aux vitres de la dernière voiture, sans y pouvoir distinguer qui que ce soit.
— Attendez, ils sont pas en invisible, s’inquiéta MJ.
— Comment ça ?
— Heika m’a dit au moment de m’appeler que le mode invisible avait été désactivé pour l’endroit où nous sommes. Afin d’éviter les espions de l’autre camp. Alors comment…
— Ils sont en mode invité.
Cette voix appartenait à Heika. Tous se tournèrent vers elle, sans pouvoir dire quand et d’où elle venait.
Niic se trouvait à ses cotés, debout sur l’asphalte, à quelques mètres des voitures et leurs occupants débarqués.
Heika tenait policièrement des documents entre ses mains expertes.
Niic, les mains lovées dans le short, avait l’air plus détendu en apparences.
— Tu n’iras pas avec nous, Niicfromlozane ? tiqua Kurama_Senju.
— Omurah ne m’a pas aligné avec la Dream Team. Il me préfère aux cotés d’Heika. Je n’ai pas encore saisi la logique, mais je préfère ne pas m’y opposer. Ce serait contre-productif à ce stade.
— Faut pas chercher trop loin, il veut juste s’assurer qu’il connaitra un jour la fin de Dragon Ball Timeline : Origins, plaisanta Biskus.
— Si moi je ne disparais pas, mais que la section fanfic disparait, alors il n’y aura pas de suite à cette histoire de toute façon, fit remarquer Niic, plutôt grave. Et moi je veux connaitre la fin de DBAF :Lamantin.
— Si ma fic disparait, je vais pas en faire un malaise hein, souffla Lamantin_Furtif, tout désinvolte.
— Nous si, et Omurah sera d’accord avec moi.
— Je suis pas Omurah, mais je suis d’accord avec Niic, assura Antarka sur un ton presque aussi désinvolte que celui de Lamantin.
— Ça suffit les digressions, recadra Heika, tapant du talon sur le sol. Nous ne sommes pas la pour discuter de nos fanfics respectives ou de l’amour que nous leur portons. Ecoutez-moi, avant de disparaitre… Omurah a… Omurah m’a demandé de faire quelque chose. Je trouve à titre personnel que c’est de la folie pure… mais c’est sa volonté…
— De quoi s’agit-il et en quoi sommes-nous concernés ? s’intéressa Xela jusqu’ici plus intrigué par le désert de goudron et de topics désaffectés qui les accueillait.
Niic faillit répondre pour Heika, mais cette dernière se lança enfin.
— Omurah veut que je vous confère les pouvoirs d’un administrateur. A chacun d’entre vous. Exception technique faite des lecteurs de l’ombre.
Certains tombèrent franchement des nues, d’autres n’en montraient pas plus, mais n’en pensaient pas moins.
Heika attendit que le chahut se tasse, et reprit. Du moins, aurait reprit, si Rebel O’Conner ne l’avait pas devancée.
— Les pouvoirs d’un admin ne peuvent être conférés que par un autre admin…
— Omurah a fait de moi une admin. Il a fait pareil pour Niic. Nous n’avons pas la couleur rouge par souci évident de discrétion. Et pour ceux qui se demandent si c’est possible, oui c’est possible.
— Je m’oppose catégoriquement à cette idée, s’intéressa Lamantin, sans laisser le temps aux gens d’avaler et encore moins digérer les dernières révélations. C’était déjà complètement con de vous donner ces pouvoirs. Mais aller jusqu’à les distribuer comme des petits pains à des gens dont il est impossible de prévoir les réactions, à commencer par moi-même, ça ne tient pas debout une seconde.
— Je suis d’accord avec Lamantin. Je n’ai déjà pas confiance en moi, encore moi aux autres, appuya Bushido, sabre à l’épaule.
— Omurah nous a fait confiance, à Niic et moi, et l’US est toujours l’US, fit remarquer Heika.
Lamantin s’éloigna, comme pour se désolidariser.
— Nein. Mauvaise idée.
— De toute façon, c’est trop tard.
Alors Lamantin se figea, et remarqua avec horreur qu’il voyait effectivement depuis un petit moment des choses qu’il n’avait pas l’habitude de voir, des choses qu’il n’était pas censé voir, des options à peine imaginables, même dans les rêves les plus fous du plus malintentionné des hackers.
— Et merde.
— Tu sais bien que je ne peux rien te refuser, Marion.
— Alors abandonne Davebond. Et rejoins-nous. Protège ta fanfic. Protège MA fanfic, Batroux…
— Tu ne comprends pas. C’est pour toi que je fais ça Marion. Tout cela a fini par me dépasser, et te dépasse depuis le début. De toute façon, je ne sais pas où vous emmenez Davebond, mais ça ne sert plus rien à rien. Le Ronrigyaku a déjà rejoint notre camp. La partie est déjà jouée. Même si Omurah se ramenait avec une armée d’admins et trouvait le moyen d’invoquer Salagir lui-même, il ne pourrait rien.
— Davebond ? Parce qu’il est en train d’aller quelque part ? Je ne suis au courant de rien… mais… Batroux ! Vous n’avez quand même pas… vous n’avez quand même pas retrouvé…
— …
— SGR ???
— C’est lui qui nous a retrouvés, Marion.
C’est lui qui nous a retrouvés.
— Ça fait très One Piece, ton décor, s’amusa Davebond, se jetant sur un pouf en face d’RMR, lui simplement assis en tailleurs sur le tapis. On est dans quel topic-là ?
— …
Ce silence passerait mieux si RMR avait les yeux fermés, ce qui n’était pas le cas.
— Si tu savais combien de fois on a parlé de toi au Palais depuis ton départ, et tout ce qu’on a pu dire !
— …
— Je sais que tu as encore des pouvoirs RMR.
— De quoi est-ce que tu parles ?
— Ni Lalilalo, ni Imate ni Ginji ne sont au courant. Seuls Omurah et Salagir savent. Et moi. Rien qu’avec ça, je pourrais faire tomber l’administration actuelle. Mais tu sais quoi ? Je n’en ferai rien.
— …
— Si tu acceptes de nous rejoindre, bien entendu.
— …
— On a du pulco. Je sais bien que la section DBM peut être assimilée à la section fanfic mais bon tu sais, l’ère de la f…
— Les bots.
— Pardon ?
— Votre guéguerre-là est aux bots ce que le combat de Gokû et Bejita fut au Cocon de Buu.
— Guéguerre ? Alors tu t’en fiches de ta fic ?
— …
— Tu parles des bots Google et Yahoo ?
— Oui.
— Ils sont inoffensifs.
— Il y a tellement de choses que vous ne savez pas. Arrêtez-vous tant que c’est encore possible.
— Ce que j’aimerais bien savoir, si tu veux commencer sur de bonnes bases, c’est l’identité de mon chauffeur-kidnappeur de tout à l’heure.
— C’était Ginji.
— Alors il y a un troisième camp ?
— …
— Alors vous êtes dans quel camp ? fit Davebond sur un ton plus menaçant.
— Celui dans lequel nous avons toujours été. Le camp de l’Union Sacrée.
— Hahahah, Ginji un coup il donne l’impression d’être avec nous, un coup il donne l’impression d’être avec les autres, un coup l’impression d‘être avec personne ou lui-même. Les voies du Ginji sont impénétrables c’est ça ? fit Davebond 00S tout goguenard.
— Ginji est le membre le plus ancien du staff actuel, il a connu toutes les générations d’admins. Il sait ce que vous ne savez pas. Ce que même Omurah ignore. Raison pour laquelle il t’a conduit à moi.
— Et ?
— Les bots. Si toi tu ne m’écoutes pas, alors je m’adresserai à Omurah.
— Si tu le trouves. Et tu vois, c’est là que ça devient marrant, RMR. Parce que meme si tu le trouves, tu seras surpris de le voir t’opposer un non franc et sincère.
— … ?
— Le fait est qu’Omurah a autant sinon plus intérêt que moi à participer à cette guerre.
— Dans quel but ?
— Affronter les trois amiraux en meme temps.
— Il n’en sortira jamais vainqueur.
— C’est précisément le but.
— … Tu veux dire qu’Omurah…
— Ne veut plus être admin.
— …
— Alors si tu penses que le méchant de l’histoire c’est moi… tu n’as rien compris à ce qui est en train de se passer.
— Allez concentre-toi Joka !
— Omurah, tu sais bien que je ne peux rien te refuser T-T mais sérieux là tu m’en demandes trop xDD
— Essaye encore !
— Je n’ai plus de pouvoirs Omu O-O sérieusement. (҂◡_◡) Et puis j’ai pris ma retraite o/
— En tout cas, tu as gardé un pouvoir très bizarre. Qui colle bien avec ta bonne humeur légendaire haha.
— Ah bon O.O ?
— Laisse tomber, haha.
— Mais on est où là Omu ?? On se croirait dans la salle de l’esprit et du temps. ¯\_(ツ)_/¯
— Si ça peut te motiver, tu peux te dire que c’est ça.
— Quand bien même je retrouverais mes pouvoirs…
— Un admin ne perd jamais toutes ses prérogatives. Je te rappelle que c’est moi qui t’ai retiré tes pouvoirs, à l’époque.
— Et j’ai retiré ceux de Tenten…
— J’ai besoin de toi Joka, souffla Omurah, posant une main sur l’épaule de son prédécesseur. Ils verront venir de nouveaux admins. Mais ils ne verront pas venir un nouvel-ancien.
— Donc, tu penses qu’Omu-Chan est toujours là ?
— Le coup de je ne me connecterai pas pendant trois jours, c’était pour les oreilles de l’adversaire. Pas pour les nôtres.
— Mais Niic, j’ai vérifié dans tous les styles du forum, fouillé toutes les sections, et tous les topics, le pseudo d’Omurah n’apparait nulle part.
— C’est parce que tu réfléchis encore avec tes yeux de membre standard. Ce que tu n’es plus, Heika.
— … Il n’est même pas dans la section « Palais » Niic, alors où veux-tu qu’il soit ?
— Je doute fort qu’Omurah nous ai confié ces pouvoirs pour faire la guerre à l’arme lourde. On ne gagnera pas cette guerre comme ça. Je pense plutôt que son message c’est « trouvez-moi » et je pense que maintenant, nous en sommes capab…
Niic s’interrompit, voyant Antarka qui s’avançait vers Heika et lui, adossés au tronc d’un immense arbre mort, et tordu comme une phrase que l’on aurait édité trop de fois. D’ailleurs c’en était une.
— Je n’ai pas discuté avec Omurah autant que vous depuis qu’il est sur ce forum, mais contrairement à vous, j’ai lu toutes ses fics.
— Tu nous as entendus ?
— Et je suis d’accord avec vous. Ça ressemble énormément à sa manière de penser.
— Où sont les autres ?
— Je ne sais pas. Ils essayent certainement encore de comprendre où nous sommes.
— Vous avez arrêté de parler en MP ?
— Vous nous avez dit de ne plus le faire.
— Oui. Ça vient d’Omurah.
— Du coup on parle en modifiant d’anciens posts pour éviter de les remonter ou d’en créer de nouveaux. Ecoutez, peut-être qu’Omurah ne se cache pas dans une section préexistante. Peut-être qu’il a créé une section entière, parfaitement vierge, et inaccessible mêmes aux Verts. Vous avez tenté d’activer depuis le panneau d’admin toutes les options possibles de visibilité au niveau des sections que vous voyiez déjà, mais avez-vous pensé à activer toutes les options possibles en élargissant la requête au forum entier ? Cela pourrait rendre visible la section cachée.
— On n’a pas encore essayé, mais je suis déjà sûr que c’est ça ! Ça ne peut être que ça ! s’enthousiasma Niic, redressé d’un bond, avant de perdre en partie son sourire, voyant qu’Antarka ne le partageait pas. Qu’est-ce qu’il y a ? On avance, ça ne te fait pas plaisir ?
— Connaissant Omurah, tout ce qu’on va trouver dans cette nouvelle section, c’est une infinité de sous-sections vides… et dans chaque sous-section, une infinité de topics vides… sauf un.
— Heu, pour le coup, l’idée est un peu débile, on est d’accord ? dut admettre Niic, malgré toute l’affection qu’il avait pour l’admin.
— On est d’accord.
— Alors, ils t’ont relâché, Dave.
— Ouais. Je ne leur servais à rien. Une guerre bilatérale valait toujours mieux qu’un massacre unilatéral, si j’en crois leurs ergotages.
— T’es resté absent deux jours.
— Où en sont les préparatifs ?
— On lance l’assaut sur la maison Fanfic. Les nuages sont pile au-dessus de leurs têtes.
— Demain.
— Ce soir, c’est mieux.
— Alors maintenant, tant qu’à faire.
— Tu as un lien direct ?
— Pas besoin, c’est à deux pas, la maison Fanfic. Regarde l'index du forum, c’est pratiquement juxtaposé. E&C au Nord. Fanfic juste en dessous. On y sera en un clic.
— Tu es sûr de vouloir emmener Seychar avec nous ? Il pourrait très bien nous trahir sans raison, tout comme il nous a rejoint sans raison. Franchement, Seychar et SGR ça fait beaucoup.
— Il avait une raison.
— Incompréhensible pour le commun des mortels. T’as compris toi ?
— L’important c'est que lui se soit compris lui-même. Ehhh ! Toi !!
Davebond 00S s’adressait à un membre de l’équipe E&C qui s’entrainait dans un coin en prévision de la guerre.
— C’est quoi ça ? C’est pas avec un ambiançage aussi mou qu’on va les terminer. Eux c’est sûr qu’ils vont nous servir des punchlines mortelles comme seuls des fikeurs peuvent en trouver, quand on leur tombera dessus. Il n’y aura pas que l’équipe créée par Niic. Tous les fikeurs vont nous rentrer dedans. T’as déjà entendu parler de Kurama_Senju ?? Alors ambiance et enjaille plus fort, il faut les ambiancer à mort !!
— C… comme ça monsieur ?

— Non, plus, mieux !
— C… c… comme ça ?

— Tu peux faire mieux !!

— Voilà, là ça commence à faire peur là, c’est bien. Continue de danser ! On plutôt arrête-toi, on a plus le temps pour les entrainements là. On y va.
Et les moteurs vrombirent.
Et l’armée se mit en route vers l’EST.
Elle fut décimée en quelques instants.
Et les moteurs fumaient, et les roues pointaient vers le ciel. Et les cerveaux encore fonctionnels se demandaient ce qui avait bien pu arriver.
Il ne restait pratiquement plus personne debout.
Seul l’écho du mot « élimination » répété autant que dura la débandade, vrillait encore les tympans.
Batroux se traina sous un char-gif, à moitié éventré. Il y trouva Davebond, plus mal en point.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je ne comprends rien.
— … cough… cough… le…
— C’est les fikeurs qui nous ont ken ?
— … cough… non… on s’est trompés de direction. On s’est pas dirigés vers la maison Fanfiction.
— Quoi ? On n’allait pas vers le Sud ? On est où là ? Je reconnais même pas le paysage de la section Fanfic.
— cough… cough…
— On est où Dave ??! Où sont Seychar ? Où est SGR ??
— On est à l’entrée de la juridiction…
— …
— De Lalilalo.
— Le Café ? C’est impossible, on se dirigeait vers le Sud putain ! C’est moi qui ai fixé le cap.
— On allait vers le Sud… mais un admin a remanié l’emplacement… cough… des sections. Il a intercalé la section Café… entre les sections E&C et la section Fanfic… coughhhhh.
— Un admin ?? Omurah ??
— …
— Hey, Dave ! Dave !
— Allô !
— Bonjour, L.
— Omurah ! Tu t’es servi de moi !
— Je ne suis pas Omurah, L.
— Qui es-tu ?
— Tu sais très bien qui je suis. Seulement tu cherches des preuves. Et tu n’en auras pas.
— Kira.
— D’accord, mais lequel ?
— …
— Les idiots utiles que sont Omurah et Davebond ont commis beaucoup d’impairs très profitables. Je ne suis plus seul.
— Alors je vous retrouverai, et je vous bannirai ! Tous !
— Parce que tu es…
— La justice !
— C’est ça. Bye. Salut-moi les bots.
— Tu as réussi à te débarrasser de Davebond sans te dévoiler. Mais tu n’as pas eu omurah.
— Omurah ? Avec un ennemi comme ça, pas besoin d’alliés.
Lalilalo raccrocha, et leva le nez au ciel, fronçant les sourcils de colère.
Pire encore que de ne pas voir venir l’ennemi, sa frustration tenait au fait que ses propres alliés lui rendaient la tâche plus difficile qu’autre chose.
To be continued !
La fin et tout le texte auraient dû être très différents de ça, ce n'est qu'une version 1.0, mais bon, le temps c'est le temps, et 6 jours c'est long donc j'ai pas d'excuses, j'espère juste que ça vous aura un tant soit peu diverti ^^
Ps : s'il y a des fautes d'orthographe (il parait qu'on dit plutôt erreurs d'orthographe ?) c'est normal, j'ai pas relu, genre pas du tout, pardon, gomen