Le tabac

[Antarka]

T'as pas voté Batroux, j'ai voté que j'étais fumeur régulier et je suis encore le seul jusqu'ici.


N'empêche le sondage montre une nette majorité de non-fumeurs. C'est bien. Vraiment.

[Baddy]

Perso ce que j'aimerais savoir de votre part à vous, les fumeurs réguliers, c'est ce qui vous retient dans la clope. Au delà du fait que c'est une addiction, il y a quelque chose qui vous a poussé à ne pas prendre 1 mais 2, 3 ou 10 clopes ? Qu'est ce que c'est ?

Je comprends pour le cannabis, car perso, les effets sont là immédiatement, ça m'apaise vraiment quand je suis stressée... Alors que la clope, pour avoir essayé moult fois, c'était jamais plus agréable que ça. Fumer une clope, je le fais "socialement" personnellement, genre mes potes s'allument une clope en soirée, je me joins à eux, mais ça en reste là.

Du coup j'aimerais vraiment savoir ce que ça vous procure le tabac, ce que ça vous a procuré au début surtout, avant que l'addiction ne se manifeste.

[Batroux]

Perso ce que j'aimerais savoir de votre part à vous, les fumeurs réguliers, c'est ce qui vous retient dans la clope. Au delà du fait que c'est une addiction, il y a quelque chose qui vous a poussé à ne pas prendre 1 mais 2, 3 ou 10 clopes ? Qu'est ce que c'est ?

Du coup j'aimerais vraiment savoir ce que ça vous procure le tabac, ce que ça vous a procuré au début surtout, avant que l'addiction ne se manifeste.

En gros, j'ai 3 clopes rituelles:
-Celle du matin, avec le café.
-Celle qui va avec une bière.
-Celle du soir, après bouffer.

Avec mon travail actuel, je fume plus le matin. Je me lève à 5h et vers les 12h30, je fume la dernière jusqu'au soir. Si j'ai une bière au frais, obligé je m'en grille une, et une après bouffer, avant d'aller se laver les dents.

Du coup, tout le reste c'est superflu. Je vais fumer avec le collègue dans un contexte social. Je vais fumer, parce que je suis contrarié pour x ou y raisons ou parce que je suis stressé.
A la maison, je vais fumer parce que "je m'ennuie". Je m'ennuie pas moins après mais genre s'en griller une "ça soulage" (psychologiquement) alors qu'en fait pas du tout.

Niveau des effets physiques à moins de ne pas fumer pendant minimum 15h, ça me fait plus rien. Quand je fumais depuis moins longtemps et moins, le lendemain après avoir fumer la veille, j'avais un peu la tête qui tournait, j'expirais ma fumée en me disant 'hummm ça fait du bien" genre le gros soulagement. Aujourd'hui j'ai plus ses effets du tout.


Comme toutes les drogues. La clope te fait penser qu'elle te soulage alors qu'elle est l'origine de la frustration. BITCH.

Ah et j'ai voté, Antarka.

[Antarka]

Me concernant, j'ai commencé par le cannabis. Et j'ai découvert plusieurs choses a ce moment la.

- j'ai un comportement plutôt addictif. En général.
- j'aime fumer. L'acte de fumer je veux dire. Avoir de la fumée toute chaude plein les poumons et la bouche. J'aime beaucoup mieux ça avec du Cannabis mais voila, j'ai commencé a fumer des clopes quand j'avais rien de plus fort à fumer.

Bon probablement que je suis tombé accro à la nicotine en fumant de la weed aussi. J'ai commencé cash a fumer beaucoup (je tirais sur une dizaine par jour avec les potes je pense, + 1/2 persos), c'était pas ce qui était visé mais ça fait quand même du tabac dans tout ça.

A noter aussi que j'étais un gros fumeur passif durant mon enfance. Ma mère fume énormément et a l'époque en avait rien a foutre (on pouvait subir 3-4 clopes a l'heure lors des longs trajets en voiture, et une sur chaque trajet de 2 minutes). J'étais le plus anti-tabac des anti-tabac à l'époque.


Pour parler vraiment de la dépendance au tabac et comment ça se vit au quotidien, je trouve pas ça évident. Par rapport a un non fumeur j'ai l'expérience pour en parler mais mon avis est biaisé par le fait que je sois victime de ce truc.

Pour comparer avec l'addiction au cannabis, je dirais que tu fumes cette dernière pour te provoquer un état que t'aimes bien. Alors que le tabac tu fumes pour ne pas basculer dans un état que tu n'aimes pas. Que ce soit vrai ou pas importe peu, je parle de ressenti de l'addiction, dans mon propre cas.

Bon cela dit j'ai déjà utilisé la weed comme anxiolytiques donc mon exemple est mauvais.

Ça se rapproche un peu de quand je me bouffais les ongles l'addiction au tabac en fait. Tu essaies de te raisonner et puis tu te rend compte que tu t'es déjà bouffé 7 doigts sur 10. Bon si tu te ronges pas les ongles c'est encore un exemple pourri.

Chimiquement aussi. Le tabac (ou tout autre substance dont tu es dépendant) modifie ta chimie corporelle. Ton corps s'y adapte. Et c'est dur de se recalibrer la dessus, et ça dégage une sensation de "pas agréable". En soit le tabac aide donc à maintenir un état qu'il a provoqué a la base. Comme la plupart des drogues. J'en sais trop rien en fait, mais je serais curieux de pouvoir mesurer en direct mes taux d'endorphines et de sérotonine quand je fume ou quand je suis frustré de pas pouvoir fumer.


Je sais pas. Je vois pas comment m'exprimer sans avoir l'air trop conceptuel sur mon ressenti. Et derrière mon envie de m'analyser objectivement je me rend compte que je me cherche souvent des excuses pour pas arrêter.
J'ai une nature addict mais un tempérament raisonnable. Dans mon cas c'est pas tant que je tolére pas la frustration mais que je cède facilement a la tentation. Tient le cannabis, la dernière fois c'était cet été, début aout, en vacances avec ma meuf. J'ai quasi stoppé ma consommation en achetant plus. Ça me manque pas depuis. Et pourtant tu me laisses de la weed et du matos pour rouler chez moi, et je tiendrais 5 minutes avant de craquer. Avec le tabac c'est pire, parce qu'il y en a partout.



Je me voile aussi la face sur une envie de pas arrêter totalement. De faire du "en soirée de temps en temps". Comme certains ici. Je pense que c'est plus possible (ou bcp plus difficile) si tu as déjà été accro.

Sauf que ben quand t'es accro a une merde, y'a que l'arrêt définitif qui marche vraiment. C'pas pour rien que les alcoolos ne doivent plus jamais absorber la moindre quantité d'alcool.

Et quand même, même si je reconnais que l'immense majorité des clopes que j'ai fumé sont totalement """"inutiles"""", n'empêche que parfois j'apprécie vraiment de m'en griller une avec mes potes, ou après un bon repas, c'est aussi bon qu'un café gourmand.

Bref. J'ai pas envie d'arrêter la clope, j'ai envie de réduire ma consommation de 99,9%. Et dans mon cas c'pas possible. Faut que je franchisse ça.

[Baddy]

Ben écoutez les gars, merci, vos points de vue sont hyper intéressants !

(La comparaison avec le bouffage d'ongles a marché sur moi, sachant que je me les rongeais h24 avant de ne plus pouvoir le faire à cause de mon appareil dentaire lol quelle belle époque)

[GodanR]

Je cumule les deux régulièrement, j'ai commencer la cigarette jeune (11 ans), je compte prochainement arréter, le plus gros problème avec l'arrêt c'est le geste, à telle heure ou dans telle situation de se retenir d'allumer une clope est je trouve plus dur que le manque de nicotine en soit.
Pour le cannabis, je rejoins Antarka, c'est plus la recherche d'un état, qu'une vraie addiction dans mon cas, je m'en passe sans trop de problèmes.

[goten-kun]

Mais du coup, je suis assez curieux, qu'est-ce qui vous a amené à faire ça ? Pourquoi ? Comment ?

Je me permets de me re-quoter, je suis curieux de connaître les raisons qui vous ont poussés à fumer, à essayer ça ? Qu'est ce qui vous a attiré là dedans ? J'ai du mal à imaginer que sentir la fumée des autres vous a attiré. Si ?
Et le cannabis aussi d'ailleurs.

[Nosferatu]

Me concernant, mais j'imagine que c'est le cas de 99.99 % des fumeurs, j'ai commencé pour faire comme les potes. Après tu prends tes habitudes de fumeur rapidement et c'est foutu.

[Lalilalo]

Petite remarque comme ça en passant. Je n'ai jamais été fumeur et j'ai plutôt un comportement peu addict en général. Donc ce que je vais dire n'a peut-être pas trop d'intérêt.

Ma compagne a dû arrêter la clope il y a environ six mois pour raisons médicales.

Avant, elle essayait tous les trois mois d'arrêter (via diverses astuces; patchs, cigarette électronique, etc.) et retombait systématiquement dans ce travers après quelques temps d'abstinence.

Elle a vu un hypnothérapeute qui après hypnose, a introduit l'idée en elle que fumer une cigarette c'était comme boire un grand verre d'ammoniac.

Suite à cela, elle m'a dit avoir dans la bouche le goût de l'ammoniac à chaque fois qu'elle ne faisait que penser à la cigarette.

L'effet de cette hypnose a duré plusieurs semaines et s'il a disparu aujourd'hui, elle n'a pour autant pas repris. C'est sa plus longue abstinence depuis que je la connais.

Je pense que c'est la combinaison de deux choses qui l'ont aidé; la bonne raison (médicale) d'arrêter et cette aide extérieur.

Tout ça pour dire que l'aide médicale semble être un vrai plus pour ceux qui veulent arrêter mais qu'il vous faut aussi un objectif sérieux (et pas seulement une vague volonté d'arrêter).

Me trompe-je ?

[kyoju kenpu]

Mais du coup, je suis assez curieux, qu'est-ce qui vous a amené à faire ça ? Pourquoi ? Comment ?

Je me permets de me re-quoter, je suis curieux de connaître les raisons qui vous ont poussés à fumer, à essayer ça ? Qu'est ce qui vous a attiré là dedans ? J'ai du mal à imaginer que sentir la fumée des autres vous a attiré. Si ?
Et le cannabis aussi d'ailleurs.

Je suppose que pour bon nombre de fumeur c'était pour faire comme tout le monde. C'est con quand on y pense!

C'est pour cette raison que j'ai essayé, sauf que moi j'ai pas aimé.

Elle a vu un hypnothérapeute qui après hypnose, a introduit l'idée en elle que fumer une cigarette c'était comme boire un grand verre d'ammoniac.

Suite à cela, elle m'a dit avoir dans la bouche le goût de l'ammoniac à chaque fois qu'elle ne faisait que penser à la cigarette.

L'effet de cette hypnose a duré plusieurs semaines et s'il a disparu aujourd'hui, elle n'a pour autant pas repris. C'est sa plus longue abstinence depuis que je la connais.

Je pense que c'est la combinaison de deux choses qui l'ont aidé; la bonne raison (médicale) d'arrêter et cette aide extérieur.

Tout ça pour dire que l'aide médicale semble être un vrai plus pour ceux qui veulent arrêter mais qu'il vous faut aussi un objectif sérieux (et pas seulement une vague volonté d'arrêter).

Me trompe-je ?

Non tu ne te trompes pas. Il paraît que ma mère fumait avant la naissance de ma grande soeur, mais elle a arrêté juste après.

Après pour l'hypnose je ne sais pas, mais j'ai deux collègues qui sont frères, qui ont arrêté de fumer grâce à l''acupuncture et qui ne fument plus depuis plus de dix ans maintenant. Ces méthodes qui paraissent nébuleuses ont quand même l'air de fonctionné, mais oui je pense qu'il faut avoir la motivation nécessaire pour que ça marche.

[Nosferatu]

J'y crois pas une seconde que ça marche l’acupuncture, l'hypnose et tout ces trucs. C'est du placebo. C'est simplement de la suggestion, qui "marche" quand la personne a déjà vraiment envie d'arrêter. Arrêter c'est uniquement une question de volonté.

[Batroux]

Mais du coup, je suis assez curieux, qu'est-ce qui vous a amené à faire ça ? Pourquoi ? Comment ?

Je me permets de me re-quoter, je suis curieux de connaître les raisons qui vous ont poussés à fumer, à essayer ça ? Qu'est ce qui vous a attiré là dedans ? J'ai du mal à imaginer que sentir la fumée des autres vous a attiré. Si ?
Et le cannabis aussi d'ailleurs.

Je te retequote:

J'ai attaqué la clope pour compenser le manque affectif du à une rupture douloureuse.
A l'époque j'étais au lycée, et le jeudi d'avant les vacances ma copine me largue par texto.
Comme chaque rupture qui se finit par "Non mais c'est pas toi le problème, c'est moi, t'as rien à te reprocher, t'es un mec en or et t'en trouveras une mieux." j'ai pas su gérer et j'ai compensé par ça.

[Chocoloutre]

Moi j'ai commencé à fumer parce que fumer, c'est cool. Et puis quinze ans plus tard, tu réalises les montagnes de fric que t'as brûlé, les ravages sur ta santé au quotidien (le souffle, les dents, l'odeur corporelle) et tu te dis que peut-être y a d'autres moyens d'être cool. T'en chies pour arrêter et tu regrettes

[Bouc de Lys]

Comme Chocoloutre, par bêtise en voulant paraître cool à l'adolescence. En 2019 j'ai "arrêté" pendant plusieurs mois mais ça m'arrivait d'en griller une en soirée (grosse erreur) sans retomber dans l'addiction pour autant.
A Noël j'avais bien bu et j'ai fumé devant ma copine (qui n'était pas au courant), le lendemain j'étais en manque je suis allé en racheter comme si le fait qu'elle le voit m'avait complètement débloqué.
Enfin bref, une belle merde le tabac, et le pire c'est de se rendre compte qu'il n'y a même pas un semblant de plaisir, parfois ça me dégoûte carrément mais je continue.

[omurah]

Je mets sous spoiler parce que j'ai la trés désagréable impression de faire un post incitatif, ou à minima qui minore le problème de la clope (alors que tomber dedans c'est clairement l'une des pires choses qui puisse arriver à une personne)

Je ne fais que relater une expérience toute personnelle

Spoiler

Clairement moi c'est les personnages de films, anime
Parce que bon, eux je les trouvais cool
Mais je trouvais pas mes potes qui fumaient assez cool pour commencer

Depuis que je m'en suis rendu compte, j'essaye d'utiliser le moins possible les gifs de personnages en train de s'en griller une d'un air ténébreux

J'ai été très sensible au remplacement de la clope de lucky luke par un brin d'herbe (oulah... tendancieux tiens ) je l'ai pas trouvé moins cool depuis, au contraire !

Bon la sucette de Sanji par contre, j'arrive à m'en passer

J'ai toujours su que je fumerai un jour, de manière très très modérée, mais j'étais pas spécialement pressé que cela arrive, et c'est arrivé très tardivement d'ailleurs, mais je l'ai su bien plus tôt

Heureusement, je m'en suis toujours tenu à une à trois clopes en une seule fois, une fois par semaine, lors de mes promenades nocturnes (je ne fume que la nuit)

Des fois deux clopes, quand un de mes potes venait me voir et qu'on traînait au quartier

Ma dernière date de quelques semaines

Je ne sais pas si j'ai arrêté, je ne sais même pas si j'ai vraiment commencé

Bon je pense pas arrêter totalement, ni commencer complètement (je vois les facepalm d'ici, et ils sont justifiés d'ailleurs, complètement, je comprends bien qu'on a toujours l'impression d'avoir la situation sous contrôle, jusqu'à ce qu'elle nous échappe fatalement)

En fait je me suis toujours fixé comme objectif de m'autoriser à m'en griller une uniquement en cas de réussite particulière, et pas en cas d'échec, autrement dit pour fêter une victoire (et donc m'encourager à avoir plus de victoires) que pour noyer un chagrin

Je ne fume jamais quand ça va pas, que je suis triste

Jusqu'ici ça marche plutôt bien ma foi

Mais souvent j'arrête plusieurs semaines quand je sens mon souffle s'amenuiser, ce qui me fait toujours extrêmement peur et est très dissuasif sur moi

(fumer c'est mal, très mal les enfants, et les grands d'ailleurs)