Reorian a écrit:En général si on accuse quelqu'un d'un crime, on doit en apporter la preuve.
Non, sauf cas particulier. Dans l'immense majorité des cas, c'est le parquet qui va faire de travail de rapporter la preuve de la culpabilité de l'accusé.
Reorian a écrit:Dans le cadre du viol, une possibilité est de ne pas demander une preuve formelle, mais de rendre suffisamment plausible cette possibilité pour qu'il n'y ait pas de raison d'y remettre en cause.
C'est un changement sémantique, mais qui peut apporter une différence concrète. Et ce n'est pas un truc sorti de nulle part non plus. Déjà aujourd'hui beaucoup de crimes sont jugés sur le fait que l'accusé semble être l'unique suspect cohérent, sans qu'on ait une preuve totale de sa culpabilité.
Effectivement, dans la plupart des cas, la preuve absolue de la culpabilité de l'accusé n'est pas rapportée et dans l'infinité des possibilités de l'univers connu et inconnu, on peut toujours admettre que ce n'est pas forcément lui qui aurait causé le crime.
La condamnation intervient alors en raison de l'intime conviction des jurés. Ils estiment qu'il est tellement improbable que ce ne soit pas lui/elle, qu'ils vont entrer en voie de condamnation.
Concernant ce à quoi tu fais référence, c'est peut être un renversement de la charge de la preuve, non ?
On va demander au parquet d'amener un minimum de preuves pouvant laisser penser que…
A l'accusé de démontrer ensuite que ce n'est pas lui.
Si le raisonnement est bien celui-là, j'émets certaines réserves. Pour la seule victime, prouver le crime est quasiment impossible (d'où l'intervention du parquet), Pour l'accusé (pour peu qu'il soit déjà incarcéré en plus), prouver l'absence de crime sera au moins aussi délicat.