
Alors dans le registre du méchant le plus méchant (d'ailleurs si c'est un doublon dites-le, je ferai en sorte d'arranger ça

Jack Torrance - Shining

Là on a l'un des favoris, genre top five. Puis c'est très BejitaSan tout ça.
Une prestation memorium pour Nicholson qui a instauré des codes dans le rôle du méchant electron libre, je ne dis pas que c'est le seul mais il a sacralisé ce loup solitaire qui effraie rien que par son aura, son potentiel de terreur, il a offert des scènes cultes. C'est du niveau d'une prestation Joker, c'est le même volume, c'est le même niveau.
C'est le genre de prestation te donnant du mal à dissocier l'acteur au personnage, il forme maintenant une entité... L'acteur garde maintenant une réelle aura de bad guy et c'est particulièrement charismatique.
Bref c'est une prestation référence, sachant que oui la méchanceté est tellement poussée, c'est le génie de l'acting d'arriver à sortir une palette assez intéressante d'un psycho prêt à en découdre, Jack arrive à ressortir les palettes et les différentes facettes psychologiques d'un evil murderer.
L'un des acteurs teintés bad guy les plus intéressants (même si je suis autant intéressé par le profil d'un Christopher Lee par exemple). Le bad guy étant l'un des rôles les plus difficiles (il tient souvent le film en sous marin) arriver à garder la constance pour susciter l’intérêt tout au long du film... voilà quoi.
Jack Torrance.

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EDITION: 23/08/2020
COMMODE Dans Gladiator.
D'ailleurs curieux comme la relation avec Maximus me fait penser au duo Guts - Griffith.
La besogne qui gagne peu à peu le plébiscite, et la classe pure qui paradoxalement le perd.... L'un dégageant découvrant sa lumière dans l'ombre, et l'autre l'ombre dans la lumière.
Ce genre de duo ne me laisse jamais indifférent, et on peut voir que quelque soit le format proposé, l’ambiguïté et l’intérêt de la relation ne s’atténue pas... la classe et le traitement de ce genre de relation est toujours aussi pointilleux et intelligent.
Les deux personnages pourraient même s'allier pour une cause.
Comme si le temps de présence n'influe pas sur la qualité du dit duo, c'est dans l’instant que ça se passe, dans les échanges, dans la compréhension qui paradoxalement dégage une incompréhension.
L'un envieux un peu la position de l'autre, tout en ayant conscience quelque part de la chance qu'ils ont, comme des élus et des choisis que tout oppose, mais qui sont liés par une cause qui les échappe.
Commode est un véritable méchant, il tient à gouverner, il jubile de la mort de propre père comme on peut le voir avant le combat final, envieux du succès naissant du gladiador malgré toute sa magnificence, c'est poignant et puissant, à contrario de Maximus se sentant de plus en plus libre, libéré par le peuple, qui le tient comme son réel gouvernant, son réel messager, tandis que Commode s'emprisonne de plus en plus... c'est pour ça que j'y vois une bonne similitude avec Guts et Griffith.
La prestation de Phoenix aide en ce sens, car capable de développer les facettes d'un roi originalement charismatique, et paradoxalement brillant dans la part sombre de la gouvernance.
Un personnage capable de tuer son propre père, et bien entendu désirant en finir avec le héros de tout un peuple.
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