C'est un peu facile de dire que les immigrés ont été parqués dans les HLM etc... Avant eux, il y avait des français qui y vivaient et ce n'était pas si mal. Et puis payer un loyer modéré, c'est déjà une aide. Souvent aussi, on entend dire que le territoire de la cité est enclavée etc... Oui on est éloigné un peu du centre-ville, et alors ? 10 min de bus et on y est, 30 min de RER et on est à Paris. De plus les cités possèdent de bons petits commerces, des associations, beaucoup de subventions. S'il n'y avait pas tous ces petits emmerdeurs, finalement, c'est vraiment pas mal d'y vivre.
Dans les années 60-70, il y avait très peu de voile en réalité. Les gens avaient plus tendance à s'habiller à l'occidental. Quelques mosquées suffisaient. On a l'impression que les immigrés d'hier étaient plutôt laïque. Ca me rappele un reportage sur les cités, où on voit une mère, dans de vieilles vidéos familiales, habillée à la mode occidentale, et 30 ans après, il y a la fille qui porte le voile en visionnant la cassette. L'occident avait encore un certain prestige à cette époque. Avant les Etats essayaient de passer par une occidentalisation de leur société pour atteindre la modernité (l'exemple le plus illustre est le kémalisme). Aujourd'hui on rejette cette occidentalisation, tout en conservant les avancées techniques. Et on voit de plus en plus un retour de ces pays vers une identité musulmane.
Le problème en France, c'est que par le nombre d'immigrés important dans un même endroit, un nouvel arrivant peut se reconstituer une micro-société conforme au bled. Il n'a même plus besoin d'apprendre le français, il peut se contenter de l'arabe dans certains coins. Dès que la part des immigrés dépasse le nombre de français de souche dans une cité, ces français de souche commencent à partir, parce-qu'ils ne se reconnaissent plus dans le mode de vie de la cité. Et ils partent généralement dans le péri-urbain, où c'est plus cher et beaucoup plus éloigné des grandes villes et aussi beaucoup moins favorisé par les transports. Donc d'une certaine manière, dans des endroits géographiquement plus défavorisés. Donc voir la constitution de zones ethniquement homogènes n'est pas seulement une question de "parquage" ou de discrimination.C'est d'abord une question démographique. Quand les immigrés sont majoritaires dans un endroit, ils n'ont plus de modèle de référence pour s'intégrer, et restent dans leurs coutumes locales.
A côté de ça, ce sont des familles qui ont déjà quelques problèmes. La proportion de familles monoparentales, polygames, au chômage est beaucoup plus importante que la moyenne nationale. Certains sociologues affirment même que certaines cultures immigrés ont plus de mal à s'adapter à notre société. Par exemples, le modèle familial sahélien, bien qu'adapté à leur pays d'origine, donnerait beaucoup plus de difficultés à s'intégrer dans la société française.
60-70% des prisonniers sont d'origine étrangère. On n'a pas les chiffres, mais si on comptait la délinquance des mineurs, je suis sûr qu'on serait à 80-90 %.
Il y a un truc qui fait peur aussi. Les musulmans ont plus tendance à voter de manière communautaire ces dernières années. Au second tour, 97% ont voté pour Hollande (Et probablement, Hollande doit sa victoire sur Sarkozy grâce à eux). En 2006, dans le villes où on séparait centre-ville et cité, on voyait une nette dichotomie entre ceux qui ont voté pour Sarkozy et ceux qui ont voté pour Royal. De manière générale, dans l'ensemble du pays, le vote est équilibré et est "distribué" dans un peu tous les parties avec les parties majoritaires. Pour les musulmans, le vote est allé en très grosse majorité pour la gauche. Et ce n'est pas seulement une question de classe sociale, parce-que le FN est le premier parti ouvrier, devant la gauche.
Pour finir, je me rends compte que tout le monde quasiment fait le constat du problème. Donc finalement, vous admettez que Jean-Marie Le Pen avait raison pendant toutes ces années sur ce thème là... Ah, vous direz que vous êtes d'accords sur le constat, mais pas les solutions. Cependant, ce n'est que très récemment qu'on a le " droit " de faire le constat
