Bah les effets de la testostérone sont extrêmement discutés. On considère qu'ils sont au mieux faibles. D'autant qu'il existe des femmes qui possèdent plus de testostérones que la moyenne des hommes, et elles ne sont pas agressives pour autant.
Je pense d’ailleurs que tu sous-estimes le rôle de la « force physique » dans la vie.
Mouais. Aucun jury d'examen ou de concours ne sera impressionné, aucun recruteur (sauf métiers spécifiques évidemment) ne prendra un candidat parce qu'il fait 2m de haut. En outre, JMLP a une gouaille qui lui permet de tenir tête à n'importe qui. Ce qui me paraît être bien plus pratique. En outre les joueurs de foot sont régulièrement moqués pour leur incapacité à faire deux phrases sans se tromper, pourtant si l'envie leur en prenait, ils pourraient mettre des beignes autrement plus chiantes que celles de JMLP.
En plus généralement, ceux qui se plaignent de l’inégalité hommes/femmes, leurs solutions ne consistent qu’à reporter les « valeurs masculines » sur les femmes : carrière, pouvoir, attitude virile etc…
Alors non, pas du tout. En tout cas pas systématiquement (peut-être que certains pensent ça). L'idée c'est de reconnaître (par exemple) le sport féminin pour ce qu'il est, pas en le jugeant par rapport à des critères masculins (moins rapide, moins truc, moins masculin). Parce qu'évidemment si je juge avec des critères masculins, le sport masculin va forcément l'emporter. Encore une fois, l'idée n'est pas de rendre tout le monde pareil mais de cesser de hiérarchiser et de faire des distinctions en fonction de critère d'hommes blancs hétéros riches. L'exemple le plus frappant étant le sport. Mais c'est aussi vrai pour les jeux vidéos.
Et non, pour les maths ce n’est pas faux. En fait, je ne sais pas, mais tu ne peux pas balayer ça comme ça d’un revers de main. Certaines études disent que le cerveau masculin fonctionne différemment.
Bah je t'ai déjà répondu : on sait que les maîtres encouragent plus les garçons en maths et les filles en littérature, on sait que les études sur le cerveau rose ou bleu prennent en compte un cerveau déjà formé d'adulte ou même d'enfant déjà largement déterminé, or ce qui caractérise un cerveau d'adulte c'est qu'il s'est modifié pour répondre aux besoins de l'individu. Je t'ai cité Cerveau rose, cerveau bleu de Eliot, elle conteste tout un tas d'expérience ou de pseudos études qui sont perclues de biais. Un peu comme si tu montrais que les boxeurs ont en moyenne plus de muscles que les employés de bureau : bah oui forcément, leur métier veut ça. Pareil pour les femmes et les hommes. On ne leur apprend pas la même chose. Donc forcément qu'un historien sera à l'aise avec les dates et un matheux avec les chiffres.
Parce-que le femme crée déjà en donnant la naissance, alors que l’homme est obligé d’aller chercher ailleurs, si j’ose dire
Je m'arrête sur ça. C'est de l'interprétation, le problème c'est que tu parles d'un phénomène inconscient hautement symbolique : il n'y a rien d'évident à ce que fabriquer des trucs soit équivalent à faire des bébés (quant à savoir comment ça peut se coder dans les gênes...), ça ne peut pas être un phénomène biologique. Donc je ne vois pas à quel niveau ce situe ce que tu dis là : biologique ? psychologique ? Oui mais alors à un niveau collectif, à un niveau individuel ? Je ne vois pas comment, dans ce cas, tu peux te passer d'une explication en terme de socialisation (le psychisme ça se construit) ou de structures sociales.
Dans certains pays, très progressistes, il était établit que les filles ne souffraient d’aucune discrimination quelle qu’elle soit quant à la voie professionnelle à choisir. Pourtant ça n’a rien changé, et les filles finissaient par choisir elles-mêmes des voies plus « traditionnelles ».
Je veux bien que tu me les montres ces pays :p
Et encore une fois, il y a un gêne pour aimer Proust ? Pendant longtemps les filles n'apprenaient pas à lire pour pas qu'on fasse chauffer leur cerveau. Ces explications naturalistes sont des explications circulaires : les filles font de la littérature ==> c'est parce qu'elles aiment naturellement la littérature ==> ça se voit elles font de la littérature. Elles ne sont pas satisfaisantes. Et, je sors de ce que tu dis, le plus amusant c'est qu'on va me sortir une explication culturelle pour expliquer qu'elles ne faisaient pas de la littérature avant (du genre : on ne leur laissait pas en faire), type d'explication qu'on me refuse habituellement. Donc on se sert d'explications culturelles quand ça nous arrange et on les rejette quand ça nous va pas. A un moment il faut se confronter à l'explication et la démonter ou démontrer en quoi elle est pertinente ici et pas là, sinon c'est de la triche. Sans compter qu'on va me dire que notre société se conforme davantage au biologique, comme si le fait entraînait le droit, comme si c'était vrai de toute façon.
C'est d'ailleurs ce que je reproche à ces explications biologisantes. Elles n'expliquent rien, elles donnent une cause occulte à des faits. Parce que ok la biologie explique que les hommes sont plus agressifs : mais comment se fait-il que la même cause explique qu'il y a des hommes moins agressifs que d'autres, moins agressifs que les femmes, moins forts que des femmes voire carrément gringalets ? Une explication qui explique des faits et leurs contraires est trop générale pour être utile. A un moment faut se confronter un peu aux faits justement. Sinon ça ne marche pas, l'explication est inutile.
Pour résumer, certaines contraintes biologiques peuvent amener à des choix de société qui paraissent parfois inégalitaires. Mais même si c’est le cas, ce n’est pas la peine de venir faire table-rase, pour créer un nouveau modèle (très utopique) qui aurait des fondements tout aussi arbitraires.
Je serais d'accord avec toi si le modèle actuel n'avait pas son lot de souffrance et de bêtise. Et une précision : pour que ce soit utopique il faudrait que j'ai un modèle, ce n'est pas le cas. Je sais juste ce que je ne veux pas. Ce sont des valeurs, et effectivement les valeurs sont arbitraires mais elles ne sont pas neutres ; mais tu en as aussi comme je l'avais déjà dit, et elles justifient ton discours en dernier ressort.
Tout au plus mon modèle serait une société ou être un homme ou une femme n'aurait pas d'incidence sur les hiérarchies sociales. Ce qui n'empêche pas qu'il y aurait des maternités

. Bref, ma cible c'est la "domination" masculine (terme que je n'aime pas trop mais bon) ou le patriarchat si tu veux.