Me voilà de retour de cette longue absence, pas de cadeau pour me faire pardonner, si ce n'est un modeste chapitre ^^
Chapitre 32 : Entrée en action« Suite à une série d’attaques terroristes d’origines inconnues sur le sol de Freezer 82, les autorités impériales demandent à chaque citoyen de coopérer à la sauvegarde de l’ordre sur Freezer 82. Depuis près d’une semaine, des villes entières sont vidées de leurs habitants, sans aucun doute tués par une arme inconnue.
Pour votre sécurité à tous, l’Empire demande à chaque citoyen de signaler tout comportement suspect, tout acte inhabituel et, de manières plus générales, tout ce qui pourrait sortir de l’ordinaire.
Citoyen de Freezer 82, n’ayez aucune crainte, les autorités impériales ont dépêchées leurs meilleurs éléments sur cette affaire. Le Grand Empereur Cold lui-même a assuré que celui ou ceux qui osaient s’attaquer à des citoyens de l’Empire payeraient au centuple ce qu’ils ont commis. »
Communiqué officiel diffusé sur Freezer 82 par la télévision impériale.D’un rapide geste de la main, Ades rajusta l’écharpe qui protégeait son cou des rafales de vents glacés.
- Je pense qu’il vaut mieux que tu restes à l’extérieur, Sio. Tu risquerais de les effrayer.
La créature tourna son crâne sans yeux vers lui, elle n’avait pas l’air d’être dérangée le moins du monde par le froid qui régnait à une telle altitude. Même s’il était impossible pour le stygien de savoir ce qu’elle pensait, il décida d’expliquer un peu son choix.
- Si je suis mis en danger, tu devrais le sentir d’une manière ou d’une autre. A ce moment-là, tu pourras intervenir.
Elle sembla le fixer un long moment avant de se tourner vers la grande maison qu’ils avaient rejoint, son architecture toute en courbe témoignait de son appartenance à cette planète éloignée depuis des lustres. Quelle que soit l’identité de ses habitants, ils tenaient à rester discrets.
- Je ne sens aucune force importante à l’intérieur. C’est inquiétant, tu es sûr que c’est bien ici ?
Il acquiesça avec un sourire, s’avançant rapidement.
- Certain.
Le jeune homme ne s’embarrassa pas de savoir si elle suivrait ses directives, il était persuadé qu’elle le ferait. Il avança donc jusqu’à la porte, cherchant des yeux le mécanisme qui devait permettre de demander l’autorisation d’entrer. Finalement, les deux battants s’écartèrent simplement devant lui, l’invitant en silence à pénétrer dans la maison. Ce qu’il fit d’un pas tranquille, sans marquer la moindre hésitation.
Il ne tarda pas à voir ce qu’il attendait ; une silhouette menue qui descendait lentement des escaliers de pierre brute. Elle semblait parfaitement humanoïde, à la manière des terriens ou des stygiens, à la différence près que son teint était plus hâlé, sans doute son soleil d’origine devait-il être un peu plus puissant que la naine bleu de Stygis. Cette jeune femme, puisque c’en était une, n’était sans doute pas originaire de cette planète glacée qu’était Cold 31. Elle était vêtue d’une robe, certes longue, mais découverte au niveau des épaules. C’est en l’observant qu’Ades se rendit compte qu’il faisait bien plus chaud ici.
S’inclinant poliment, il retira du même coup son écharpe.
- Salutations.
Elle ne répondit pas immédiatement, prenant d’abord le temps de s’approcher de lui, elle posa les mains sur les joues du jeune homme, ses doigts glissant sans la moindre gêne sur le visage d’Ades. Il la laissa faire, fixant simplement ses yeux ; ils étaient d’un blanc laiteux, voilés. Une aveugle, exactement comme on le lui avait dit. Parfait.
- Bonjour jeune homme.
Sa voix était la douceur même, elle laissa retomber ses mains et l’invita à parler d’un geste de la main.
- Vous êtes bien Cass de Molach ?
Molach n’existait plus vraiment, devenue Cold 43. Néanmoins, Ades savait qu’employer l’ancien nom des planètes conquises pouvaient s’avérer gratifiant. Loin de l’attitude effrayée qu’il s’attendait à voir sur son visage, il ne vit qu’un sourire tranquille.
- C’est bien moi.
- Vous savez que vous êtes recherché, je pourrais travailler pour l’Empire.
Son sourire s’agrandit.
- Si c’était le cas, je serais déjà morte.
Ades ne fit aucun commentaire, après tout, elle avait sans doute raison.
- Je me présente, Ades de Stygis.
- Je n’ai jamais entendu parler de cette planète. Enchantée Ades.
Elle fit quelques pas dans le hall de la maison, l’invitant à la suivre.
- Avant que vous ne me demandiez quoi que ce soit, je dois vous dire que j’ai décidé de ne pas m’impliquer dans les conflits qui vont suivre, aussi je ne vous dirais pas plus à vous que je n’en dirais à la famille de Cold.
Le stygien eu un sourire satisfait.
- Ainsi, je ne me trompais pas. C’est bien vous qui avez osé refuser de donner son avenir à Freezer il y a de cela des années.
Elle s’immobilisa, se tournant vers lui avec un air on ne peut plus calme.
- Freezer ne comprenait pas que l’avenir des grands de cet univers est trop changeant pour que je sois en mesure de lui offrir. Je l’ai envoyé vers quelqu’un qui pourrait lui répondre.
Le sourire de la jeune femme se fit amusé.
- Je savais que ce quelqu’un renverrait Freezer sans soucis.
Ades haussa un sourcil, il n’était pas au courant de cette partie de l’histoire. Il s’apprêtait à poser une question quand elle le devança.
- Ce quelqu’un ne vous aidera pas non plus, vous n’avez rien à gagner à connaître sa localisation.
Il haussa les épaules, reprenant d’un air grave.
- Je comprends. Mais à vrai dire, vous vous trompez. Je ne comptais pas vous demander quoi que ce soit.
De nouveau, elle parut surprise, mais pas désagréablement.
- Tiens donc ? Qu’est-ce qui vous pousse à venir me voir alors ?
Ades sourit, ils en arrivaient à ce qui l’intéressait.
- Je cherche quelqu’un.
- Qui donc ?
- Cette personne se trouve dans cette pièce en ce moment, sans doute braque-t-elle une arme quelconque sur moi.
C’est à ce moment qu’il capta un mouvement du coin de l’œil. L’instant d’après, une forme sombre était apparu à ses côtés. Un être humanoïde en armure noire complète, la seule touche de couleur provenant des deux fentes pour les yeux qui diffusaient une lumière bleutée.
- Je n’ai pas besoin de la moindre arme pour te tuer, mon grand, prononça une voix rendue métallique par l’armure.
Le sourire d’Ades se fit un peu plus grand.
- Je n’ai aucun doute là-dessus … Persée ?
- Je ne te demande pas de prendre des risques Yajirobé. Simplement de surveiller cette ville.
L’humain grommela en remettant son oreillette en place. Il n’y avait rien à faire : il n’arrivait pas à avoir l’air naturel en parlant de cette façon.
- Vu ce qui est arrivé aux habitants des alentours, j’appelle ça prendre des risques. Et puis, qu’est-ce qui vous dit que c’est bien cette ville la prochaine ?
En relevant la tête, Yajirobé capta le regard d’une femme qui le fixait intensément, il détourna les yeux et se réfugia dans la ruelle la plus proche pour parler en paix.
- C’est une possibilité, il faut bien qu’on commence par quelque part. Et normalement, il n’y a pas de soldats d’élites de l’Empire dans les environs, tu pourras t’enfuir en vitesse s’il y a un souci.
- Merci de te soucier de ça.
Bulma ne répondit pas, il poussa un soupir et se retourna vers la rue. La main posée sur le sabre dissimulé sous un manteau sombre qu’il portait, il s’apprêtait à retourner au milieu de l’agitation des passants.
Quand un cri de terreur lui parvient. Par réflexe, il bondit dans la rue qu’il venait de quitter. Pour y découvrir une robe, froissée et tombée au sol, celle portée par la femme de tout à l’heure. Plus loin, une armure de l’armée de Freezer reposait de la même façon, à terre.
- Impossible.
Il tira son arme, réflexe de défense. C’est à ce moment qu’une main à trois doigts surgit de la ruelle et se saisit de la lame. Elle serra à peine que le métal explosait déjà entre les appendices verdâtres. Une voix rauque se fit entendre à quelques centimètres de l’oreille de Yajirobé.
- Trop tard.
Il n’eut pas le temps de crier, un dard gigantesque apparut et se ficha dans sa gorge, il émit un gargouillis horrifié. Ses mains s’agrippèrent à la queue verte qu’il apercevait devant lui, sans faire bouger la créature.
- Bul… Bul…
Cell regarda tomber au sol le vêtement brun de l’homme, celui-là était un peu plus fort que d’habitude. Il ne s’en plaindrait pas.
- Yajirobé ! Réponds ! Yajirobé ?!
Une jeune fille aux cheveux lavande se glissa dans la pièce.
- Maman … ?
La détresse qu’elle sentit dans cette voix fit se retourner Bulma. Sa fille exprimait une peur sincère, désespérante pour la mère qu’elle était.
- Il … il est mort, je l’ai senti.
Elle ne répondit pas, restant le regard figé vers sa fille, comme si elle n’avait pas compris ce qu’elle disait.
- Maman … ? Est-ce que ça va ?
Elle entendit un bruit sourd et se retourna, ses mains avaient laissés tomber le transmetteur. Elles tremblaient.
Yamcha. Chaozu. Tenshinhan. Krilin. Goku. Piccolo. Gohan. Chichi. Gyumao. Tortue Géniale. Son fils Trunks. Son mari Végéta. Et maintenant Yajirobé. C’était impossible. Combien de gens allait-elle encore perdre ? Qui pouvait-on encore lui enlever ?
Elle s’empêcha de se tourner vers sa fille et enfouit son visage dans ses mains avant d’éclater en sanglots.
Bra ne réagit pas pendant quelques secondes. Elle vient finalement serrer sa mère contre elle, la berçant en silence. Il n’y avait pas de mot pour la consoler, elle le savait.