Merci, mais c'était une demande d'Inikisha puis d'Antarka, pas mon idée à la base. Mais j'en suis content, il est joli comme ça.
Pensyves a écrit: je me souviens pas qu'on en ai parlé depuis le chapitre "Cold" du premier tome je me trompe?
En fait si, il apparaît même à de multiples reprises au cours de la fic ^.^ Enfin, si tu faisais référence au background de Loppeg (et pas Loppeg en lui-même), il est vrai que je ne l'avais plus évoqué depuis lors.
Et pour vos autres questions, voici le nouveau chapitre
Chapitre 15 : Raine.Merecast n'était qu'une petite planète finalement. Une bille au ton ocre et sombre perdue au milieu de l'espace. Cold trouvait presque cela décevant ; elle n'atteignait pas le quart de majesté qui émanait de la blanche perfection de Nihila. Comment une espèce vivant sur une planète aussi pathétique avait ne serait-ce que tenter de s'opposer à lui ?
A présent, la minuscule bille était cernée. Une centaines de vaisseaux l'entouraient, répartis sur différentes orbites, tous identiques. Cold eu un sourire fier en observant l'agencement de ce filet autour de la planète. Les vaisseaux qui constituaient sa flotte n'étaient plus ceux empruntés aux insectes ou aux différentes planètes conquises. A présent, il avait une véritable flotte, digne de ce nom. Grâce aux efforts des ouvriers Muroriens et de quelques autres planètes disposant de l'industrie nécessaire. C'était des copies parfaites du Redemption, un cran plus petit. Des sphères écrasés, disposant de pattes rétractiles pour atterrir. Seul leur disposition interne avait changée, adaptant les commandes à toutes les espèces. C'était une flotte Nihilienne.
On aurait dit une meute entourant une proie mourante. Cold aurait bien lancé l'assaut immédiatement, mais il préférait faire démonstration de puissance. Merecast devait tomber en un temps record ; quasiment toute sa flotte et son armée convergeait vers ici. L'armée ennemi, ou ce qu'il en restait, ne tiendrait pas plus d'une heure, il en était convaincu. Et puis, Xarios avait émis l'hypothèse que le Grand Général finisse par se rendre en comprenant que la situation était perdue. Cold n'y croyait pas un seul instant et il préférait que cela n'arrive pas. Il voulait faire un exemple de cette espèce.
« Seigneur Cold. Le N-87 et le N76 viennent d'arriver et se mettent en position. Nous sommes au complet.
- Parfait, répondit le Nihilien sans un regard au technicien qui lui avait annoncé la nouvelle. »
Il tourna son regard vers l'écran qui affichait l'état du siège; deux vaisseaux venaient se poster autour du Redemption. Le filet est complet.
« Nous recevons une communication de la planète, Monsieur. »
Cette fois Cold haussa un sourcil, il ne s'y attendait pas. Du moins, pas aussi vite.
« Probablement le Général, Seigneur, expliqua inutilement Xarios.
- Sans aucun doute, personne d'autre n'oserait s'adresser à moi sur cette planète. »
En quelques pas, il vient se placer face au grand projecteur holographique qui servait pour les communications. Il fit signe qu'il prenait la communication.
Progressivement, le visage du général apparut. Il ressemblait à n'importe quel autre Merecastiens aux yeux de Cold ; une tête arrondie, une peau couleur de sable, des yeux en amande, noir comme la nuit. Lorsqu'il ouvrit la bouche pour vociférer, le Nihilien put distinguer ses crocs.
« Enfin, je te contemple en face à face, Nain ! »
Cold se permit un léger sourire ; il était décidément aussi amusant que dans ses allocutions.
« Je note qu'une confrontation holographique équivaut pour vous à un face à face. Quelle prudence de votre part. »
La face du Général se tordit sous la colère, sa voix se fit plus grave à mesure qu'il s'énervait.
« Je n'ai pas besoin de te rencontrer en face pour te prouver ma supériorité, Nain. Je pourrais t'écraser d'une seule main. N'importe quel Merecastien pourrait t'écraser d'une main. »
Le Nihilien haussa un sourcil ; cet homme était-il simplement stupide ?
« Je suppose que c'est pour cela que je peux détruire une armée entière de vos semblables d'un vague mouvement de main ?
- Tes tours de passe-passe ne m'impressionne pas, nain. Moi aussi je suis capable de faire exploser des trucs comme si c'était ma puissance qui en était l'origine, et non pas des bombes. »
Cette fois, Cold ne put empêcher un petit rire de franchir ses lèvres. Fascinant, il savait ce peuple fier et conscient de sa force, il ne le savait pas borné et stupide. Cette homme était tellement certain de la puissance de son peuple qu'il n'imaginait même pas qu'on puisse les vaincre ainsi.
« Allons Général, soyons sérieux. Vous devriez vous rendre, vous continuerez à mener vos hommes au combat, ils feront d'excellents éléments pour mon armée. Agenouillez-vous, et peut-être qu'il restera autre chose que des cendres sur votre planète. »
A la grande surprise de Cold, le Merecastien éclata d'un grand rire, gras et violent, qui finit sur un sourire, laid au possible, qui dévoilait toutes ses dents pointues.
« Qui es-tu donc pour croire que, moi, le Grand Général Raine, je doive m'incliner si bas ? Je te mettrais à terre, Nain, et je vais te le prouver immédiatement. »
A des milliers de kilomètres plus loin, dans le palais dédié au Général Raine, ce dernier se tourna vers un technicien et ne lui fit qu'un geste. Il fut obéit aussitôt.
Lissantheus s'était installé au plus proche du grand hublot central. En tant qu'officier, même de moindre importance, il avait eu le droit de venir dans la salle des commandes pour observer la planète avant de donner l'assaut.
« Le Général Raine est en négociation avec le Seigneur Cold, annonça un des techniciens de bord, sans que personne n'y prête réellement attention. »
Tout le monde ici était tendu, prêt à se lancer dans l'invasion qui allait sceller cette guerre. Les Merecastiens n'avaient aucune chance. Jamais Lissantheus n'aurait crut que l'armée assemblée par Cold soit si grande ; comment pouvait-on encore s'opposer à lui.
Un point violacée apparut soudain dans son champ de vision, le tirant de ses pensées. Il venait de la planète, et grandissait petit à petit. Durant un bref instant, il n'osa y croire, puis il se retourna d'un seul coup en hurlant.
« Écartez le vaisseau ! Nous sommes attaqués ! »
Derrière lui, il ressentit une immense chaleur. L'instant d'après, il avait l'impression que son corps entier était baigné dans les flammes.
Puis, plus rien.
Cold observa, comme tout le monde dans la salle des commandes du Redemption, le rayon traverser l'atmosphère pour atteindre à toute vitesse N-87. Le vaisseau fut engloutit en une seconde. Et lorsque le rayon violacé se dissipa, il n'y avait plus rien.
« Je peux refaire ça autant de fois que je le souhaite, essaye donc de m'attaquer, Nain, vociféra l'écran holographique. »
Le Nihilien ne lui prêta pas la moindre attention, préférant se tourner un bref instant vers Xarios, un peu plus loin. Ce dernier acquiesça doucement, il était d'accord avec ce que pensait Cold. Si le Général avait une telle puissance de feu, il s'en serait déjà servi, et puis son tir avait échoué. Manifestement, il devait viser le vaisseau principal à l'origine, à moins qu'il n'ait cru que Cold se cachait dans un autre vaisseau ? Peu importait au final.
Le Roi se tourna lentement vers son ennemi, sans sourire, mais sans paraître le moins du monde importuné.
« Je crains de m'être trompé, Général. Il ne restera même pas de cendre de votre planète. »
Il coupa la communication.
« Ouvrez le sas quand j'y serais ! Ordonna-t-il en sortant à grand pas.
- Mais, Seigneur Cold … ?
- Obéissez ! »
A l'instant où Cold avait disparu, certains hommes se tournèrent vers Xarios. Ce dernier ne pouvait pas les aider, il n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer. Que pouvait bien vouloir faire le Nihilien ? Cependant, il ne pouvait de toute façon pas contrarier son projet ; son instinct de survie était beaucoup trop développé pour ça.
« Faites ce qu'il dit ! ordonna-t-il. Et activez la caméra externe, je veux savoir ce qui se passe exactement. »
Il fallut attendre de longues minutes, durant lesquelles il refusa plusieurs fois la communication avec Merecast, pour voir le sas circulaire s'ouvrir lentement. Une petite silhouette apparut progressivement. Il ne portait rien de plus que son habituelle armure, mais après tout les Nihiliens pouvaient survivre dans l'espace, cela n'avait rien d'étonnant.
Cold resta un moment immobile, son regard de sang fixé sur la planète. Enfin, il se décida à lever lentement, jusqu'à dresser son bras au-dessus de sa tête, paume écartée vers le haut. C'est à ce moment qu'un petit point brillant apparu au-dessus de ses doigts, et se mit à grandir. Xarios connaissait cela, c'était une boule d'énergie. Il pensait pouvoir atteindre la planète à une telle distance ?
Plus la chose grandissait, plus il était facile de deviner que ce n'était pas une boule d'énergie ordinaire, celle-ci était sombre, entourée d'éclairs rougeoyants qui tournaient lentement. Elle devient bientôt plus grande que Cold, et continuait de grandir. Xarios et l’entièreté de l'équipage avaient maintenant les yeux fixés sur l'écran qui affichait leur chef.
Enfin, il se décida à lancer la chose. Il ne bougea même pas, se contentant de tourner sa paume vers la planète, comme pour donner une minuscule impulsion. La boule partit droit devant, et la caméra la suivit de son mieux. Ils la virent tous rétrécir au fur et à mesure qu'elle approchait de la planète. Puis, elle disparut.
Xarios se rendit compte qu'il retenait son souffle ; était-ce vraiment ce qu'il était en train d'imaginer ? Si c'était le cas … non, ce n'était pas possible. Aucun être vivant n'était capable de faire une telle chose.
Taris avait immobilisé le vaisseau juste à temps ; il venait de trouver le centre de commandement où devait se terrer ce Cold. C'était le plus grand vaisseau de la flotte, évidemment ; restait à s'infiltrer à l'intérieur ; il tournait autour en cherchant une entrée quand il vit le sas s'ouvrir pour laisser passer le personnage qu'il était venu affronter. Parfait, il allait pouvoir l'affronter ici et maintenant.
Mais alors qu'il s'apprêtait à simplement sortir de son vaisseau furtif pour l'affronter, il vit ce que ce Cold préparait, et décida d'attendre de voir. Cela pouvait être un excellent moyen d'évaluer son niveau.
Comme l'équipage, il suivit avec une curiosité anxieuse le trajet de cette chose projetée par le Nihilien. Il avait une bonne idée de ce que cela pourrait être mais … était-ce seulement possible ?
Xarios s'était tourné face au hublot, observant la planète, de plus en plus inquiet. Enfin, ils l'aperçurent ; droit dans la trajectoire emprunté par la boule d'énergie, une explosion. Une explosion titanesque, qui avait probablement ravagé une parcelle de continent. Et elle grandissait, en hauteur comme en largeur. Elle était rougeoyante, tranchant clairement avec la couleur plus terne de la planète.
Des failles se créèrent soudainement, partant du point central définis par l'explosion d'origine. Elles étaient tout aussi rougeoyantes, traversant des continents entiers, faisant bientôt le tour de la planète. Elles donnèrent naissance à des failles de plus petites tailles, qui se recoupaient entre elles. Jusqu'à ce que la planète ressemble à un immense puzzle, au cœur de feu.
Ensuite, ce fut le flash.
Xarios n'aurait sut le décrire mieux que cela ; le point d'explosion originelle brilla soudainement beaucoup plus, devenant rapidement blanc, et grandissant, encore, et encore. Jusqu'à ce que la lumière les atteigne eux. Par réflexe, il mit son bras devant ses yeux, et n'osa le retirer que lorsque la lumière fut partit.
Ce qu'il vit alors provoqua un frisson qui remonta tout le long de sa colonne vertébrale pour se ficher dans son cerveau avec une violence qu'il aurait cru ne jamais connaître.
Quelques secondes plus tard, il se rendit compte que le vaisseau tanguait. Sans orbite, il devenait difficile de se positionner.
« Re... Stabilisez-nous ! Vite. »
Il fallut quelques secondes pour que l'ordre parvienne jusqu'au cerveau des pilotes, et encore quelques secondes pour qu'il soit exécuté. Mais il fut bientôt de nouveau stable. Pourtant, tout semblait encore étrange. C'est alors que Xarios se rendit compte qu'il tremblait. Comme une feuille.
Devant lui s'étendait un champ d'astéroïdes, des débris partaient dans tous les sens, dans la plus complète désorganisation. Au centre, il ne restait plus rien. Alors qu'il y a encore quelques minutes, il y avait une planète. Avec ses milliards d'habitants.
Xarios avait du mal à formuler ses pensées, mais la vérité finit par le toucher de plein fouet ; il venait d'assister au génocide d'une espèce entière … Par une seule et unique personne.
Ce n'était possible. Ça n'aurait pas dû être possible. On ne pouvait pas concentrer autant de pouvoir en un seul être mais … Cold l'avait fait. Sans effort. Juste … en tendant la main.
Lorsqu'il entendit la porte de la salle de commandes s'ouvrirent derrière lui, il eut un sursaut.
Taris était resté tétanisé alors que Cold disparaissait de nouveau dans le sas. Son vaisseau avait été soufflé par l'explosion de la planète, ou plutôt il avait perdu le contrôle, suite à la disparition de son orbite. Mais il avait laissé l'intelligence artificielle reprendre le contrôle à sa place.
Lui, il devait réfléchir à ce qu'il venait de voir.
Il savait bien sûr qu'une telle chose était possible, lui-même en avait sans doute le pouvoir. En concentrant assez son énergie, en visant le noyau. Il était sans doute capable de ravager une planète entière par sa seule puissance, peut-être même la faire exploser. Mais ce que Cold avait fait … C'était bien au-delà de ça : cela ne lui avait pas demandé le moindre effort. Taris pouvait en témoigner.
Au moment où Cold était retourné dans le sas, il s'était retourné et, pendant un bref instant, il avait presque put sentir ce regard rubis se poser sur lui. Le visage de Cold n'avait pas afficher la moindre fatigue, pire encore, il avait un petit sourire. Il était fier de lui.
Déglutissant lentement, le soldat prit un moment de réflexion, puis annonça, plus bas que d'habitude, au vaisseau.
« Ramène nous à la Capitale, la mission est terminée.
- Bien Monsieur. »
En un éclair, le vaisseau furtif repartit. Bientôt, il serait de retour dans une zone civilisée. Il fallait prévenir le Président, les prévenir tous.
Leur dire de se préparer.