Il y a en tout est pour tout, une phrase sur les numéros en eux-mêmes:
L’attribution des chiffres 1 ou 2 dans le numéro de la Sécurité sociale impose, dès la naissance, une hiérarchie explicite : en tête, le masculin, en éternel second, le féminin.
Le reste parle de la binarité homme/femme en elle-même, pas si l'un ou l'autre a le numéro 1 ou le numéro 2. Il s'agit d'un point de vue sur le fait que le simple fait de catégoriser civilement, administrativement, etc. le sexe comme un point central de l'identité d'un individu est déjà en soit un acte politique qui conduit à des inégalités. Il ne s'agit pas pour autant de nier les différences anatomiques, mais plutôt de ne plus fonder la société sur cette différence, et par conséquent lui enlever sa valeur administrative. (Si tu veux une comparaison à la con, personne ne nie qu'il y a des blonds et des bruns, mais cette différence ne fonde pas une distinction significative.) D'autant qu'il y a toutes sortes d'individus qu'il est difficile de catégoriser dans l'un ou l'autre. Rares ou pas, ce n'est pas le problème. Mais il est montré que ce système leur impose une certaine violence. En fait, on peut dire que ce système impose une violence à tout le monde, sauf que chez ces personnes "intermédiaires", cette violence devient beaucoup plus évidente et elles ne peuvent pas l'intégrer, contrairement la plupart de ceux pouvant être facilement catégorisés qui y parviennent. Il existe d'ailleurs des associations d'intersexués qui luttent contre les pratiques chirurgicales dès l'enfance.