Encore perdu,nous sommes plusieurs blancs à avoir subi des contrôles au faciès donc bon.
Lorsqu'on est issu de l'immigration africaine ou nord-africaine (je veux dire par là, quand on est immigré ou fils d'immigré) c'est statistiquement entre 6 et 15 fois plus important que pour un blanc. Statistiquement. Statistiquement. C'est bon, là ? Oui, Jean-Jacques s'est peut-être fait contrôler. Juste comme ça : je me suis jamais fait contrôler, de toute ma vie. Comme ça, ça fait pencher la balance.
Je ne minimise rien.
Bah c'est l'impression que ça donne
Toi,en revanche,prétend que ce que j'ai subi est une réaction au racisme anti-immigré.
Oui, mais le racisme n'est pas une question individuelle, donc c'est pas parce que tartempion a subi du racisme qu'il devient raciste. Ça marche pas comme ça.
C'est idiot(tu relativises ce que j'ai vécu) et malhonnête(ces gens n'ont JAMAIS été victimes de racisme).
Je n'ai pas parlé de ton expérience personnelle, que je sache. D'ailleurs je ne la connais pas, je vais pas commencer à extrapoler sur ce que tu peux bien laisser filtrer de ta vie douloureuse.
Les entretiens d'embauche ça se passe comment ? (l'histoire de Duchmol ne m'intéresse pas, je veux bien des stats)
Alors oui, les insultes et ainsi de suite. Mais il me semble que ce n'est pas de même nature, ce racisme, pour grave qu'il est, n'est pas institutionnel.
Donc on s'en fout du racisme anti-blanc;les victimes n'ont qu'à aller se faire foutre.
Quand je parle des noirs, je fais dans le sentimentalisme ou l'irealpolitik, quand je parle pas des blancs, je suis sans coeur. A un moment ma pauvre biquette, je suis pas assistante sociale. J'ai dit à plusieurs reprises que ce que les gens pouvaient subir (victimes de racisme anti-blanc si vous tenez absolument à l'appeler ainsi) était terrible, mais que ça n'avait pas du tout la même assise institutionnelle que pour le racisme anti-truc, c'est très strictement ce que je dis : "il me semble que ce n'est pas de
même nature, ce racisme,
pour grave qu'il est", même quand je l'écris noir sur blanc tu veux pas le voir. Maintenant si tu veux que je te plaigne en te nommant, je peux aussi. Je ne sais pas pourquoi mais je pense que tu vas trouver ça terriblement ironique. Ce qui ne serait pourtant pas mon but.
Oui,bon,je comprend surtout que tu n'es pas quelqu'un avec qui on peut dialoguer.
Tu ne dialogues pas, jeune homme. Tu as répondu à trois fois rien et tu as éludé le reste. Je réessaye une dernière fois : est-ce que oui ou non le contrôle au faciès est du même tonneaux pour les immigrés africains et nord-africains ? Est-ce que la discrimination à l'embauche est du même tonneau ? Est-ce que le chômage est comparable ? Non, non, et non. Que réponds-tu à cela ? Rien à part "moi, je", "moi, je", excuse-moi de trouver que ça fait un peu "Jean-Jacques va vous raconter son histoire", il me semble que ça n'a pas de valeur si on ne va pas plus loin (ce qui ne m'empêche pas d'être désolé pour ton histoire personnelle difficile, mais en même temps je ne te connais pas, je vais pas faire comme si ça m'affectait dans ma chair, je suis désolé pour toi mais je vais pas me couvrir la tête de cendre). Et comme vous arrivez avec vos gros sabots en essayant de me faire passer pour le méchant alors que tenma a quasiment appelé à se dresser contre les hordes extrémistes en quantité innombrables (mais qu'on ne trouve nul part dans un parlement pourtant parfaitement représentatif, cherchez l'erreur, comme d'habitude) qui menacent la paix sociale, excusez-moi de répondre de façon un peu abrupte. Francky9g a le mérite d'essayer de faire avancer le truc. Avec tenma, vous comptez les points.
Le "racisme" existe partout dans le monde à tous les niveaux de toutes les sociétés et avec ou sans le consentement d'une institution officielle. Tu t'égares, là...
Oui et de tout temps les hommes ont mangé des fruits. Bon donc, après : non pour le racisme, le racisme est une idéologie et une idéologie passe par des institutions (les idées, ça flotte pas dans les airs si on veut qu'elles s'appliquent à la réalité), à savoir une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps. Donc on peut bien classer les racismes par rapport à leur institutionnalisation : or, le racisme anti-blanc a une institutionnalisation très faible (en France du moins) : il perdure dans certaines structures sociales très délimitées et circonscrites (bandes, groupes... etc) alors que le racisme anti-immigré est un racisme de classe et structurel, logé dans la loi elle-même. Voilà la différence. Ce que je hiérarchise c'est le degré d'institutionnalisation du racisme, pas la peine ou la douleur des victimes de ces racismes. Sans doute regulator a très mal vécu ses expériences.
Si je te suis bien, tous ces racismes, c'est quoi ? Des réactions localisés àààà... à quoi au juste ? A quelle forme de pouvoir ?
Bah tu me suis pas bien. Le racisme est un système, la discrimination est l'écume du phénomène. Mais le racisme anti-blanc est typiquement une réaction institutionnalisée contre cette exclusion officielle. Tu prenais l'exemple du vocable "céfran" [le langage est une institution, peut-être la première de toute puisqu'il traduit les idées et les sentiments de gens et permet de les transporter dans le temps et l'espace], il est tout à fait intéressant parce que ce qui est stigmatisé par là ce n'est pas une nationalité officielle, juridique, c'est une attitude qui consiste à prendre les codes, voire se soumettre aux codes
perçus comme étant ceux des Français mais Français entendu comme membres de la société qui rejette le groupe. En fait, ça veut dire "traître" : "malgré tout ce qu'ils font, malgré le fait qu'ils sont visiblement nos ennemis, tu te soumets à leur code, tu essayes de te faire bien voir, ou tout simplement tu prends leurs codes". C'est Morgan Friedman dans Django quoi : le noir doublement ennemi, ennemi parce qu'il est du côté des blancs, ennemi parce qu'il est noir du côté des blancs.
Et puis de quelle institution officielle parles-tu aujourd'hui ? Le racisme est puni par la loi. Alors de quelle institution tu parles ?
J'ai répondu à ça au-dessus (plus exactement, tu n'as pas pris ça en compte en me posant cette question) : c'est pas parce qu'il y a eu le mouvement des civil rights aux USA que le racisme a magiquement disparu. J'ai donné un exemple pour la loi : une loi peut être universelle tout en ciblant des populations (intentionnellement ou non), j'ai donné l'exemple de la loi sur le voile : ce n'est pas marqué dans la loi qu'on ne doit pas porter de voile quand on est musulman, mais dans les faits c'est bien l'effet que ça a et que ça recherche (je ne me prononce pas pour savoir si la loi est raciste). C'est juste que tu as une mauvaise définition "d'institution", institution ça veut juste dire structure sociale (ou système d'interaction sociale) dotée d'une certaine stabilité dans le temps.
Bien sûr, je comprends ce que tu veux dire. Mais comme d'après moi, une majorité de la population est plus ou moins "raciste" pour différentes raisons (donc à des degrés divers de manifestations), je pense que le mot "discrimination" est plus approprié, en fait. Parce que le mot "discrimination" suggère une action, alors que le mot "racisme" pas forcément.
Oui, non mais je suis prêt à être d'accord avec toi d'ailleurs. Si tu suis ce que j'entends par racisme et par discrimination. La discrimination c'est une action, racisme c'est de l'ordre du système. Sur ce point, je crois qu'on est d'accord.
Ce n'est pas parce que les uns et les autres ne disposent pas des mêmes armes pour exercer une discriminations qu'il faut nier le racisme "anti-blanc" ou n'importe quel autre racisme. Je pense que là, tu défends une idéologie : et malheureusement (ou heureusement, j'en sais rien) elle ne correspond pas à la réalité.
Qui nie ? Quelle idéologie. Pour le moment c'est toi qui te situes à un niveau abstrait ou le racisme c'est mal et tuer les abeilles c'est pas bien. Je n'ai jamais dit le contraire, mais c'est un peu court.
Les contrôles au faciès sont réalisés beaucoup plus sur certaines populations pour d'autres raisons que le racisme. Attention, je ne dis pas qu'il n'y a pas de racisme, je dis qu'il y a d'autres raisons. Sinon pourquoi des policiers "noirs" ou "arabes", ou des contrôleurs de trains "noirs" ou "arabes" (lorsqu'ils choisissent qui doit être contrôler) contrôlent aussi au faciès les mêmes populations...? Racisme du pouvoir d'après toi ? Pourtant lorsque cela arrive, il n'y a pas forcément leurs chefs qui leur dit "vous me contrôlez une majorité de telle ou telle population !".
Je ne comprends pas ce que tu dis là. Si une loi augmente la répression sur les petits délits, disons les vendeurs de cannabis, mécaniquement elle punit davantage les catégories les plus en bas, pas besoin qu'on désigne aux policiers une cible, ça se fait tout seul. Mais le résultat est bien qu'on exerce davantage de violence d'Etat sur les catégories populaires (ça peut être très bien, ça peut régler des problèmes ce que tu veux, je m'en fous, mais le fait est que tu ne peux pas dire qu'il y a besoin de désigner explicitement des gens). Bon et tout à fait en aparté : c'est exactement ce qui s'est passé aux USA depuis les années Reagan : le traitement de la violence sociale (parce que la violence physique est le résultat de la violence sociale, du moins en terme statistique et longitudinale, pas au niveau de chaque action individuelle) a été confié à la répression et non plus à l'Etat social. Il résulte une violence plus grande encore appliquée à ces catégories. C'est un choix politique, qui peut se justifier, mais dont on oublie clairement que c'est un choix politique, pas du tout la force des choses.
Alors ? A un moment donné, tu peux théoriser tout ce que tu veux (par idéologie, peut-être), mais y a un principe de réalité.
Pardon, mais ça ne veut rien dire. Je veux bien qu'on ne soit pas d'accord mais me dire que je suis idéologue alors que je fais les plus gros pavés du coin (donc que je fais l'effort d'argumenter), j'ai très envie de ne pas être aimable.
Je ne conteste absolument pas que la récurrence de discrimination est laaaargement plus importante dans le racisme "anti-noir" ou "anti-arabe" par rapport à celle du racisme "anti-blanc". Mais la récurrence reste importante aussi concernant le racisme anti-blanc. Après, cela dépend aussi d'autres facteurs (lieu géographique, facteur social, etc...), mais tu compares quelque chose d'énorme à quelque chose de giga-énorme. Pour autant, nous parlons d'êtres humains et pas de simple chiffres, donc tu ne dois pas simplifier l'équation pour en arriver à comparer quelque chose de rare à quelque chose d'énorme...
Ma thèse c'est que cette récurrence du racisme anti-blanc (qui n'est pas réellement du racisme à mon sens, parce que manquant d'institutionnalisation, mais bon, je veux bien concéder le mot si vous voulez, ce n'est pas le fait qu'il soit moins intense pour ceux qui le subissent qui me dérange) est le résultat du racisme anti-noir et arabe.
Non, malheureusement. Tu crois que je suis allé voir les flics à chaque agression "raciste" que j'ai subi. Evidemment non. Tu crois que mes potes (je parle de ce que je connais) sont allés se plaindre au commissariat pour chaque acte de discrimination qu'ils ont subi...? Bien sûr que non !
Mais je crois que t'as du mal à imaginer combien tout ça est énorme. On a que quelques chiffres qui sont totalement insuffisants pour en tirer une analyse qui tient la route.
Si, si...
Les enquêtes de victimation sont une technique rodée et éprouvée, tu sembles croire qu'il n'y a que la statistique policière, et bien non. Les techniques "toutes choses égales par ailleurs" d'envoi de CV avec le patronyme qui change ça se fait depuis des années et des années. Etc... Du reste, si on a pas de chiffre, tu ne peux pas faire d'analyse non plus, ça n'a pas l'air de trop te gêner. Donc ne brandis pas des "faits" que personne ne peut vérifier pour me refuser l'accès au sujet. Sinon c'est le royaume de tata Gertrude qui raconte sa petite histoire personnelle. C'est très intéressant mais chacun a la sienne, d'histoire personnelle. Il faut agréger les données dont on dispose, sinon ça ne sert à rien.