
Foenidis a écrit:La citation a laquelle tu fais allusion ne les concernait pas.
Et puis oui, pour moi, c'est les pauvres, parce que j'aime tous mes personnages, les bons, les sympas, les moches ou les méchants, peu importe. Dès qu'ils acquièrent un minimum de substance, qu'ils commencent à exister en somme, j'éprouve pour eux un sentiment qui pourrait se situer entre l'amour qu'on peut avoir pour un ami cher et celui d'un enfant.
Mais ça n'a rien d'exceptionnel, c'est le cas pour la plupart des auteurs.
Et puis, les pauvres, parce que ce sont la plupart de bonnes histoires, servies par de bons personnages... mais bizarrement, le meilleur de ce que je peux produire n'est pas assez bon à mes yeux. Je pressens que c'est bon, mes bêta-lecteurs me le disent, mais je me heurte à un mélange confus de peur de l'échec - pour eux, pour moi, j'en sais rien - et de pudeur mêlés qui font que je renâcle à leur mettre un point final pour les dévoiler en pleine lumière.
Pudeur. Pourquoi pudeur ?
Sans doute parce que dans ces histoires, je reconnais de ci de là la part de moi que je ne montre jamais, à personne, ni ici ni ailleurs, la part la plus tendre, celle que je protège avec mon sale caractère et les griffes que je sors à tout propos.
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