par Foenidis le Dim Mai 17, 2015 3:27
L'endroit où on grandit a aussi une grande importance, les gosses des villes ont sûrement été contaminés par le phénomène plus tôt que ceux de la campagne.
J'ai vécu la chose rien qu'en passant du collège du bourg au lycée à la "ville" ... et encore ! petite ville de province. J'ose pas imaginer le décalage en atterrissant direct dans une grande ville.
Chez nous, les gosses sont encore protégés de pas mal de choses... mon fils a ainsi été super choqué de constater qu'il y avait des vols dans son lycée. Chez nous, les voleurs, ça n'existe pas... du coup, malgré mes mises en garde, naïf, il s'est fait chourré pleins de trucs. Je me souviens encore de son air ahuri la première fois que je suis allé le chercher (trois heures de route depuis chez moi...), il avait vraiment l'impression d'avoir atterri dans la quatrième dimension.
Enfin, quand je dis que chez nous les voleurs n'existent pas, c'est en train de changer. Je ne sais pas si c'est dû à la crise, si ce sont des gens qui viennent exprès pour ça – bon, y'a toujours eu les manouches quand ils passent, mais ça durait juste le temps qu'ils s'arrêtent dans le coin, environ une semaine – ou à de nouveaux arrivants qui s'installent par ici... mais on entend de plus en plus parler de vols dans la région. Les gens commencent à devenir méfiants, à fermer les portes qu'ils ne fermaient jamais et à mettre des serrures aux portes qui n'en ont jamais eu... triste époque.
Edit : RMR
Je constate le phénomène principalement avec mes nièces... il faut sans arrêt à ces petites princesse des vêtements, chaussures, accessoires siglés machin ou truc, peu importe si c'est moche, du moment qu'il y a la marque bidule/truc qu'il leur faut, c'est bon... alors qu'elle n'ont même pas dix ans. Je trouve ça à la fois incroyable, et incroyablement consternant.
Pour les vêtements neufs, perso, chez moi, on n'y avait droit quasi qu'au moment de la rentrée, alors oui, on trouvait ça cool.
Je m'aperçois d'ailleurs que ce rituel est encore pas mal conservé, beaucoup de maman habillent leurs gosses de pied en cap de neuf pour la rentrée, ce que je trouve ridicule. M'enfin, certaines habitudes ont la vie dure.
Le futur me donne un peu trop souvent l'impression d'avoir les mots de Dante « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance » gravés en lettres sombres sur son fronton.