par Satan sama le Jeu Juil 09, 2015 15:44
Chapitre 4 : Coalition, pirates, et saiyans.
_ Les seigneurs pirates sont ici monsieur, ils demandent audience immédiatement. Ils exigent la présence de votre… nouvelle recrue.
Paragus leva un sourcil.
_ Dites-leur que nous commencerons lorsque je l’aurais décidé, et qu’ils n’ont rien à exiger.
_ Monsieur….
Paragus commençait à perdre patience. Les pirates étaient les plus durs à garder dans le rang, ils avaient un égo surdimensionné et ne supportaient pas l’idée d’avoir un chef en commun comme s’ils agissaient comme de simples mercenaires, mais dans cette guerre c’était pourtant bien ce qu’ils étaient devenus.
_ Faites ce que je vous dis commandant Moa, ce n’est certainement pas le moment de faire preuve de faiblesse, je dois leur montrer que je ne suis pas leur égal, mais bien leur supérieur.
_ Sauf votre respect monsieur, ce sont des alliés, pas des soldats, ils n’admettront pas de recevoir des ordres.
_ Ils le feront malgré tout, ils ont trop peur de mon fils pour faire front à mon autorité, je ne rentrerais pas dans un jeu gagné d’avance, je suis le roi sur l’échiquier, ils sont les pions, au mieux les tours, les cavaliers, quoi que la plupart sont plus proches des fous. Allez-leur dire d’attendre, je dois parler avec Kakarotto.
_ J’y vais de ce pas monsieur.
Le saiyan discutait avec son frère, et semblait agacé par ces petites folies passagères. Il paraissait presque rassuré de voir Paragus arriver, se disait-il sans doute qu’il lui épargnerait une futile et irritante conversation avec Raditz.
_ Tu vas bientôt rencontrer d’autres saiyans, je dois t’y préparer.
_ Broly également ? Tu ne m’as toujours pas dis pourquoi je ne puis pas le voir. A-t-il une dent contre moi à cause de mon frère ?
_ A vrai dire il a bien une dent contre toi, quoi que cette appellation me paraisse assez faible. Broly est un garçon dérangé et dangereux mais j’ai réussi à maîtriser sa constante envie de destruction massive. Et tout se passait bien jusqu’à ce qu’il rencontre ton oncle, ton portrait craché.
_ J’ai un oncle moi ? Et qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?
_ Thalès n’est pas le problème en soit, c’est sa ressemblance avec toi qui a failli causé sa perte, je ne saurais dire pourquoi mais mon fils te déteste, il a hurlé ton nom, Kakarotto, avant de sauter sauvagement sur ton oncle, Raditz s’est interposé, ce qui lui a valu ses blessures et Thalès a pris la fuite lorsque je lui ai suggéré, j’ai mis du temps à reprendre le contrôle mais j’ai apaisé mon fils, et désormais il ne verra jamais plus Thalès, ni toi, ou même Raditz d’ailleurs, ça vaudrait mieux pour tout le monde crois-moi.
Kakarotto acquiesça, il n’avait aucune envie de se confronter au super saiyan.
_ On dirait que la famille s’agrandit.
_ Thalès est le premier que j’ai contacté, il m’a été très utile pour rassembler les autres seigneurs pirates, mais aujourd’hui il n’en reste plus beaucoup, trois au total parmi les plus importants. Tu devras apprendre à les connaître, ils sont dangereux à leur manière, et ce ne sont pas les seuls. La coalition est elle aussi très imprévisible. J’ai eu du mal à les rallier à ma cause et ils ont encore beaucoup de mal à m’obéir.
_ C’est quoi ça la coalition ?
_ Elle constitue 70 % de nos forces, des aliens venus de milliers de planètes différentes, les mondes en sédition, les peuples qui se sont retournés contre l’Empire à l’annonce de la mort de Freezer. Ils se sont mis dans l’idée de former une sorte d’Alliance Galactique une fois la guerre terminée mais nous règlerons ce problème plus tard, pour le moment je reste aux commandes et c’est au mieux.
_ Et comment tu les as convaincu ceux-là ? Les saiyans n’ont pas bonne réputation.
_ Nous avons été mis en contact par un autre saiyan, un qui a vécu parmi certains de leurs représentants.
_ Encore un. Un autre tonton à moi, un cousin peut-être ?
_ Celui-là n’est pas de notre famille, intervint Raditz, mais il te rappellera quelqu’un.
_ C’est le frère de Vegeta, continua Paragus, Tarble. Mais il n’a rien à voir avec lui, quoi qu’il partage cette même prétention insupportable propre à leur famille. Il est néanmoins, en termes de puissance, l’opposé de son frère. Le Roi Vegeta souhaitait s’en débarrasser car il en avait affreusement honte mais il n’avait pas cœur à le tuer alors il l’a confié à la famille royale de la planète Kabocha. Il est le frère adoptif du prince Daïzu, le bras droit de Thalès. C’est grâce à lui que nous l’avons retrouvé. Daïzu est devenu pirate suite à sa défaite contre Thalès il y a de cela quelques années déjà. Il a combattu valeureusement et ton oncle lui a trouvé un certain potentiel. En échange de ses services il a épargné son monde et plus tard Daïzu lui a appris l’existence de Tarble. Thalès s’en fichait pas mal de ce gamin, jusqu’à la mort de Freezer et lorsque le roi de Kabocha a annoncé qu’il se rebellait lui aussi contre l’Empire et qu’il prenait déjà contact avec d’autres planètes pour s’organiser contre le Roi Cold. Lorsque j’ai rencontré Thalès et qu’il m’a appris qu’il existait encore un saiyan et le lien qu’il entretenait avec cette famille, j’y ai vu l’occasion de m’affilier à cette coalition. Au début ce ne fut pas simple, ils se méfiaient de moi, et n’avaient pas confiance en notre faculté à abattre l’Empire, puis mon fils a tué le roi Cold et là les rebelles m’étaient dévoué corps et âme. Même les peuples les plus pacifiques ont consenti à rejoindre ma bannière, devant cette promesse de paix que je leur apportais.
_ Le petit prince vous a été utile dirait-on.
_ Et il l’est encore, c’est très certainement la seule raison qui explique pourquoi il est encore en vie. Tu dois te méfier de Tarble, il est fourbe et ambitieux, il est le seul saiyan qui dispose d’un semblant de confiance de la coalition, ce qui le met dans une position de force. Tu ne dois jamais lui accorder ton soutien. Il a beau être un saiyan, il n’est en aucun cas l’un des nôtres.
_ Il est malgré tout notre prince.
Paragus devint rouge de colère et serrait le poing si fort que Kakarotto s’attendait à voir couler du sang le long de ses doigts. Il n’avait aucune idée de ce qu’il avait réellement contre ce Tarble mais l’avoir à ses côtés lui pesait lourd c’était évidant.
_ Ce titre n’a plus aucune valeur, même si Tarble se l’est approprié. Il n’a rien d’un prince, il était une honte pour le Roi Vegeta qui n’avait déjà pas grande chose de ce qu’on peut attendre d’un roi. Tu as côtoyé Vegeta, tu sais comment il est, j’ai connu son père il était pire encore mais Tarble, lui, c’est le pire de tous. Je n’ai aucun respect pour lui et il n’en a aucun pour moi et n’en aura aucun pour toi.
_ Ca va j’ai compris.
_ Très bien, écoute, les seigneurs pirates sont là. Ils veulent te rencontrer. La plupart saluent ton initiative, grâce à toi nous allons tuer Cooler plus tôt que prévu, mais tu as encore beaucoup à prouver. Je dois te mettre en garde. Ne regarde jamais Slugh dans les yeux, je suis le seul qui peut le faire, et si tu t’y essaies il pourrait prendre ça pour de la provocation, il n’aime pas beaucoup les saiyans. Si tu veux parler à ton oncle, faites-le en privée, pas publiquement, il est de ta famille certes mais tu dois faire comme si c’était quelqu’un de très important, pas de familiarité, et pour le troisième, …le troisième est particulier, ne vaut mieux pas lui parler, à vrai dire il vaut mieux que tu ne parles pas du tout. Je ne veux pas d’incident Kakarotto.
Le saiyan se leva et se mit face à Paragus, en le regardant droit dans les yeux.
_ Je n’aime pas la tournure que cela prend, je ne suis pas un foutu laquais.
Paragus ne se démonta pas.
_ Tu vas devoir apprendre à faire avec. Ces gens ont des responsabilités, de nombreux soldats, et ils sont plus puissants que toi.
_ Je n’ai aucune envie d’être un pion sur ton échiquier, je n’ai pas quitté l’Empire pour recevoir des ordres dans cette foutue rébellion.
_ Même les pions peuvent devenir des reines, s’ils prennent le chemin adapté et qu’ils contournent les obstacles, patience Kakarotto, tu es un saiyan, nous sommes solidaires.
_ La reine, ce n’est ni plus ni moins que la putain du roi.
Paragus lui posa une main sur l’épaule.
_ Dans cette bataille, il y aura des trahisons, des complots, et nous en seront peut-être même les acteurs comme les victimes. Mais toi, moi, mon fils, ton frère et ton oncle, nous sommes une famille, tu pourrais bien me détester, mon fils vous déteste déjà, mais dans les faits, nous sommes les derniers saiyans existants, nous devons perpétrer notre dynastie, nous sommes ensemble, que nous le voulions ou non, tout ceci n’est que temporaire, le moment venu, nous nous débarrasserons des pions, et il ne restera que nous, les saiyans et à la tête de l’univers. Il ne tient qu’à toi de savoir si tu veux être seul ou à mes côtés, à nos côtés.
Paragus lui tendit la main. Kakarotto hésita, le saiyan avait de bons arguments il ne pouvait que l’admettre. Il s’était traîné si longtemps dans l’Empire avec Cooler, il devait se faire à l’évidence, il n’était plus le Destructeur, le monstre qui avait asservi la Terre, s’il voulait retrouver ce statu un jour, s’il voulait être au sommet de la chaîne alimentaire il allait devoir suivre le troupeau, il ne pouvait faire ça seul. Indéniablement. Il accepta la main tendue et la serra énergiquement.
_ Ensemble, dit-il, ensemble.
[Sur Terre]
_ Nail déclaré vainqueur, fin des présélections. Félicitations aux vainqueurs.
Upa se releva difficilement. Le combat n’avait pas duré longtemps, l’espace d’une dizaine de secondes. Mais c’était déjà beaucoup face à un adversaire de cet acabit. Krillin lui tapa amicalement l’épaule pour le féliciter.
_ Tu t’es encore améliorer on dirait, pas de chance t’es tombé sur Nail.
_ Depuis que les Nameks vivent sur Terre nous faisons de bien piètres combattants, bougonna Upa.
_ Parle pour toi, j’en ai battu deux aujourd’hui. Mais rassure toi, contre Nail j’aurais aussi fait pâle figure.
Upa allait rejoindre les spectateurs lorsqu’il remarqua quelque chose qui n’allait pas.
_ Regardes ça Krillin, Tsuru Sennin est assis à côté de Muten. Le maître n’a pas l’air ravi.
_ Mais qu’est-ce qu’il fout là celui-là ?
_ Va savoir, après tout ce qui s’est passé, ils ont peut-être décidé de faire la paix.
_ Je serais le premier surpris à l’apprendre. Il ne faudra pas compter sur moi pour lui pardonner, ce type m’a brisé une jambe.
_ C’est entre eux que ça se passe, intervint Yamcha, mieux vaut ne pas s’en mêler.
Il se retourna vers Plume.
_ Tu peux allez leur dire qu’on est sélectionné. Upa rejoins les aussi et garde un œil sur Tsuru, on ne sait jamais.
_ Sans problème.
Krillin et Yamcha rejoignirent les autres combattants, les huit guerriers se présentèrent devant l’arbitre qui procéda au tirage au sort. Après quelques minutes les matchs étaient actés. Yamcha combattrait contre Hercule Satan, Krillin contre Nail, Muten contre Trunk et Junior contre Toninjika.
_ Un avis sur les autres participants, papa ?, demanda Muten.
_ Je te retourne la question fiston, qu’est-ce que tu en penses ? Fais-moi part de ton analyse.
_ Eh bien, je dirais qu’Hercule sera battu très facilement, que je vais mettre une raclée à Trunk et que Junior ne fera qu’une bouchée du lapin. Et puis Nail, bah…
_ Oh tu peux dire le fond de ta pensée, grogna Krillin, je n’ai aucune chance contre lui, je le sais bien.
Yamcha lui sourit.
_ Ne soit pas si défaitiste Krillin, c’est un Namek, utilises ses dons à ton avantage.
_ J’ai du mal à te suivre.
_ Réfléchis, tu vas comprendre. Junior, fais attention à Toninjika, de ce que je sais, il a d’étranges facultés.
_ Je sais à quoi m’attendre papa, ne t’en fais pas.
_ Tu as de la chance toi, maugréa Krillin, Hercule a une puissance vraiment pittoresque.
_ Oui, mais je tacherais de ne pas le battre trop vite, le public serait déçu.
Les matchs allaient bientôt débuter et c’est confiant que les deux premiers qualifiés se présentèrent sur le ring. Hercule était connu pour avoir gagné deux tournois d’art martiaux, ainsi que de nombreuses autres compétions et une multitude de records concernant la force physique. Yamcha de son côté n’avait participé qu’à un seul championnat, il était parvenu à passer les présélections mais a perdu dès son premier match contre Nam. Mais Yamcha devait surtout sa grande réputation au rôle qu’il avait joué dans la bataille contre les saiyans et il était aussi le mari de Bulma Brief, la femme la plus influente et la plus célèbre de la planète.
A présent devenu un grand maître des arts martiaux, à l’image de son propre maître Tortue Génial, Yamcha menait la très réputée école du loup, qui comptait assez peu d’élèves, mais le kimono noir était bien présent parmi les participants, quatre précisément. Le public savait que la fille de leur champion, Videl, avait préféré l’école de Yamcha à celle de son père. Ce combat pourrait vite devenir personnel. Le public connaissait donc bien les deux combattants et s’attendait à un spectacle grandiose.
_ Que le combat commence, s’écria l’arbitre une foi que les deux adversaires se soient salués.
Aussitôt Satan leva deux doigts vers le ciel.
_ Ahahaha, ce n’est pas parce que tu enseignes à ma fille que je vais y aller en douceur. Crois bien que dès que j’en aurais le temps elle aura un professeur digne de ce nom.
Il se désigna et le gratifia d’un insupportable sourire.
_ Je ne sais pas si je vais pouvoir retenir mes coups avec ce crétin, murmura Yamcha pour lui-même.
_ Que marmonnes-tu ?... Quelle importance, allez, attaque, je te laisse frapper le premier. Si tu arrives à me toucher ce sera déjà très bien.
Yamcha resta immobile et ne prit même pas la peine de se mettre en position de combat.
_ Tu ne fais rien, tant pis pour toi, tu vas le regretter, Ahahaha.
Le champion fonça droit vers le maître de l’école du loup et lui abattit son poing vers le visage mais Yamcha s’était contenté de pencher la tête vers la droite pour éviter l’attaque. Il envoya ensuite un uppercut qu’Hercule reçut en plein dans l’estomac. A genoux il ne put voir arriver le pied de son adversaire qui l’envoya à l’autre bout du terrain, à quelques centimètres seulement de la sortie de la zone de combat.
Quelques secondes plus tard, Satan se releva les larmes aux yeux. Il trouva quand même la force de pointer un doigt menaçant vers Yamcha.
_ Ahaha, je dois bien admettre que je t’ai sous-estimé, mais ce n’était qu’une inattention de ma part, ce n’était qu’un simple échauffement pour voir ta vraie valeur. Maintenant je peux combattre sérieusement.
_ C’est ça, je t’attends champion.
Cette foi il se mit en position de combat, préparé au prochain assaut d’Hercule.
_ Calme, le public veut du spectacle, un vrai combat, joue le jeu Yamcha, joue le jeu, marmonna-t-il encore.
Satan revint sur lui, enchaînant des coups d’une lenteur accablante, mais d’une rapidité stupéfiante pour un œil non averti. Au lieu de les éviter, les bras croisés, comme il aurait pu ou dû le faire, Yamcha les para et fit mine de répliquer en prenant méticuleusement soin de ne pas y aller trop fort. Satan lui envoya un coup de pied au crâne, il l’encaissa sans problème mais se laissa quand même aller à une chute brutale vers le sol. Le public lança un « Oooooh » suivi d’une série d’applaudissement et de sifflements admiratifs.
_ Il semblerait que je t’ai moi aussi sous-estimé, cria Yamcha d’un ton presque théâtral et assez fort pour être entendu par les spectateurs.
_ Mesdames et messieurs, hurla l’arbitre, on dirait bien que nos deux champions combattent d’égal à égal c’est stupéfiant.
Soudain Yamcha changea radicalement de position, pliant légèrement les genoux, les bras repliés, les paumes collées l’une à l’autre, les doigts serrés, et un sourire radieux dessiné sur ses lèvres.
_ Ka…
_ Que…?, balbutia l’arbitre.
_ Me…
Dans l’assemblée Tortue Génial se leva, sans doute plus surpris que les autres
_ Ha…
_ Ok, là il y va fort, parvint à articuler Krillin sous le coup de la surprise
_ Me…
_ Il ne va quand même pas…, continua l’arbitre.
_ HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
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_ C’est donc lui le saiyan qui s’est accoquiné avec Cooler, grogna Slugh avant d’avaler une poignée de pilules.
Slugh était un très vieux seigneur pirate, sa peau verte ridée attestait de son grand âge. Il était pourtant massif et sa voix détonait avec une puissance et une autorité extraordinaire. Ce qui contrastait avec sa facette plus fragile de vieillard qui se droguait avec d’étranges comprimés pour se maintenir en vie.
Derrière lui, un démon, qui semblait être son bras droit, et Kakarotto fut surpris de le reconnaitre. Il s’agissait du commandant Zeeun, qu’il avait déjà combattu lorsqu’il était de l’élite de Cooler. Le commandant glissa quelques mots à son maître.
_ Zeeun m’explique que tu es responsable de la mort d’Angila, c’était un bon élément. Son décès est regrettable. Je demande réparation, continua-t-il en regardant Paragus.
_ Kakarotto n’a fait que survivre au sein de l’Empire, répondit-il, sans savoir à qui il s’attaquait, comme la plupart d’entre nous ici, à part vous Seigneur Slugh j’en ai bien conscience. Mais Angila a été tué à la guerre, de bons soldats meurent, c’est ainsi, nous n’y pouvons rien. J’imagine assez bien quel genre de réparation vous avez en tête, mais Kakarotto est un agent libre, pas un serviteur à vendre, ni un mercenaire à acheter. Il n’intégrera pas votre équipage, oubliez ça.
Slugh écarta les paroles de Paragus d’un geste agacé de la main. Il fixa Kakarotto, le mettant mal à l’aise.
_ Tu sais ce qu’il y a de plus frustrant avec les soldats morts, saiyan ? C’est qu’ils sont déjà morts, je ne peux dès lors pas leur appliquer une sanction adéquate. Dans mon clan, mourir est un échec et mourir est une sanction, à chaque échec une sanction, mais on ne peut pas tuer deux fois un homme, même ces foutus démons.
Il se mit à rire, et Thalès le rejoignit bien volontiers en s’esclaffant à son tour. Daïzu, son bras droit, prince de Kabocha, s’accorda lui aussi un sourire. Mais lorsque Slugh toussa et que le saiyan continua à ricaner, l’assistance devint soudainement bien silencieuse.
_ Tu te moques de moi ?, hurla Slugh.
_ Les Nameks sont si susceptibles.
Thalès descendit de son trône de Pierre. Les seigneurs pirates étaient installés dans de longs sièges gigantesques, et chacun, un de leur lieutenant, à ses côtés. Kakarotto, lui, leur faisait face et derrière lui siégeait Paragus, derrière qui Raditz, debout, tâchait de se faire discret. Depuis l’arrivée de son neveu, Thalès ne tenait pas en place. Il ne cessait de l’épier et s’émerveillait devant leur ressemblance.
_ Ton père était déjà mon portait craché, tu nous ressembles beaucoup, Raditz n’a pas menti.
Paragus tenta de le rappeler à l’ordre.
_ Thalès, s’il vous plait, vous aurez le temps de faire connaissance plus tard, nous devons parler sérieusement. Seigneur Slugh je vous demande de ne pas tenir rigueur de ses provocations il…
_ Je me souviens d’Angila, intervint soudain Kakarotto. Il m’était apparu comme étant tellement faible que je me suis dit que son maître devait être un leader désastreux pour choisir des larves pour lieutenants. Maintenant que je vous rencontre enfin je ne risque pas de me donner tort, vous savez parlez fort et faire les gros yeux mais tout ce que je vois c’est un vieux Namek décrépi qui a besoin de s’offusquer d’un simple rire pour se donner de la valeur et tenter d’impressionner. Vous n’impressionnez personne ici seigneur Slugh, je connais les rumeurs qui vous disent proche du niveau de Freezer, mais quand bien même serait-elle vraie, nous avons un foutu super saiyan à nos côtés qui vous détruirait en quelques secondes et nous n’aurions aucun mal à nous attirer la fidélité de vos hommes, comme tout le monde ils auront envie de vivre et de servir le plus fort. Alors baissez les yeux devant un saiyan qui vous regarde. Je ne tolérerais pas d’entendre les sarcasmes et les menaces d’un Namek.
Slugh se leva. Mais Thalès s’interposa, un Kikoho déjà formé au creux de sa paume.
_ Allez l’ancêtre, essaies donc, je n’attends que ça.
Raditz intervint lui aussi éjectant le commandant Zeeun, qui s’apprêtait à attaquer son oncle, à l’autre bout de la salle.
_ Suffi, hurla Paragus, cessez immédiatement.
Kakarotto se préparait déjà à une guerre intestine entre les seigneurs pirates mais le troisième seigneur ne prit pas parti et se contenta de se lever et d’écarter les bras.
Paragus tenta de le dissuader de faire quelque chose mais visiblement en vain car un large vaisseau d’électricité les assaillit et les colla au sol, immobiles, raides puis tremblants, parcourus de spasmes, le souffle coupé.
_ La chair est faible, et sujet à la douleur, débita l’individu avec une voix métallique. Et vos sentiments, l’égo, la peur, la prétention, ne fait que vous rendre faibles, aussi, dans l’esprit. J’aime à vous rappeler que nous les Droïds, composants robotiques nés de l’imaginaire des créatures biologiques, nous sommes devenus plus forts que nos propres créateurs. J’existe depuis bien plus longtemps que vous, ma naissance précède même celle de certaines races de l’univers actuel, j’ai connu les saiyans lorsqu’ils n’étaient que des singes, et les Nameks lorsque leur technologie était plus primaire encore et qu’ils balbutiaient un langage gutturale disparue. Je connais vos faiblesses.
Il siffla un son strident qui fit hurler Slugh de douleur, le vieux Namek se roula à terre et lui supplia d’arrêter.
_ Toutes vos faiblesses.
Il se saisit de la queue de primate de Thalès et la tordit de façon à le maintenir au sol. Kakarotto se releva avec difficulté et l’observa. C’était un robot, un simple robot de métal, au visage complètement inexpressif, un humanoïde grisâtre et crasseux, rouillé et suintant d’un liquide visqueux, probablement de l’huile ou une sorte de carburant. Il avait comme un œil unique et rectangulaire, teinté d’une lumière écarlate et semblant les épier tous.
Il portait une cape, qui faisait contraste au corps de ferraille usé du Droïd, elle était bleue et probablement d’un tissu extraordinairement cher et certainement bien trop confortable pour se gâcher sur les épaules d’un être insensible.
_ Mais qui es-tu ?, lui demanda Kakarotto.
_ Je suis une part de l’histoire, dit-il, une part de l’histoire que beaucoup ont oublié mais qui ne manque pas d’une certaine morale et qu’il aurait été préférable de se souvenir. Je te raconterais qui je suis Kakarotto, mais entre-temps, assis toi, et que tous les autres en fassent autant, nous avons des affaires importantes à régler.
Paragus empoigna soudain l’être robotique.
_ Je ne laisserais pas passer ça.
_ Vous allez devoir pourtant.
Il se dégagea de l’étreinte et revint à sa place. Thalès gratifia Slugh d’un sourire provocateur et repartit s’assoir lui aussi, les bras croisés.
_ Alors Paragus, qu’as-tu prévu pour battre Cooler ? Quand est-ce que la Coalition envoie ses troupes ?
_ Kabocha n’enverra personne, rappela le prince Daïzu à son seigneur.
Depuis le début de la réunion Daïzu était resté silencieux, et n’avait même pas réagis à l’altercation de tout à l’heure. Comme les saiyans il portait l’armure de l’Empire. Kakarotto ne saurait dire s’il avait été, comme eux, soldat de l’Empire ou s’il avait ramassé cette armure sur un cadavre.
_ Tarble m’avait assuré que Kabocha voulait participer à la fin de Cooler, s’emporta Thalès, j’ai été clément avec ton père, j’aimerais ne pas le regretter.
_ Il ne s’agit pas de cela, intervint Paragus, Kabocha est trop éloigné de 52, la conquête de cette planète était primordiale mais pas sans sacrifice. Elle nous ouvre la voix à plusieurs centaines de planètes de l’Empire mais elle n’a pas de routes spatiales directes avec les planètes qui nous sont déjà acquises. En bref, les troupes de l’Empire vont venir plus rapidement que les nôtres…
_ Et nous seront seuls face à l’Empire tout entier ? C’est ça ce que tu es en train de nous dire ?
Thalès avait vu juste, ils étaient seuls. Pour le moment.
_ Nous avons cinq saiyans ici, intervint le Droïd, un super Namek, plusieurs milliers de soldats. D’après mes calculs, nous n’avons aucune chance de perdre, nous n’avons pas besoin de la Coalition.
_ Il faudra tenir compte que Broly ne participera pas à l’assaut, il restera avec moi sur la planète.
Thalès se souleva de son siège, complètement abasourdi par cette annonce.
_ Tu te rends compte que si tu le lâches sur les ennemis, nous n’aurons même pas besoin de soldats à déployer, nous n’aurons pas besoin d’armée ? Et tu veux vraiment l’écarter du combat ?
_ Broly a failli échapper à mon contrôle ces derniers temps, le risque est trop grand, il pourrait se retourner contre nous, ou même tout détruire, c’est même plus que probable désormais, surtout après l’incident avec Raditz.
_ Alors que sommes-nous censé faire ?, s’emporta Slugh. Faire front, avec pour seuls hommes nos équipages et vos restants de troupes Paragus ?
_ Et aucun de nous n’est sûr de pouvoir abattre Cooler, ajouta Thalès.
_ C’est exact, mais je sais déjà comment nous assurer la victoire. En fait c’est une idée de la Coalition, une idée que j’ai sublimé avec un plan bien élaboré. Kakarotto en sera l’acteur principal.
_ C’est-à-dire ?, demanda le saiyan presque soupçonneux.
_ Il existe un endroit où des guerriers surpuissants résident, un endroit que tu connais bien. La Terre.
La Terre, Kakarotto mourrait d’envie d’y retourner, mais pas pour en repartir. Son retour se devait d’être resplendissant, explosif, et pas en train de quémander l’aide de ses ennemis.
_ Il n’existe plus personne sur Terre qui vaille la peine de se déplacer, les plus puissants sont morts sur Namek et quand bien même, ils n’accepteraient jamais de s’allier avec nous.
_ Ils l’ont déjà fait dans votre combat contre Freezer, et cela vous a sans doute sauvé la vie.
_ Ce que Raditz ne t’a sans doute pas raconter c’est que l’un d’entre eux a bien failli me tuer et que mon cher frangin s’est occupé de me venger, après ça toute nouvelle alliance est impossible, et de toute façon ils sont morts.
_ Pas tous, l’en informa Raditz, la coalition a envoyé des espions sur Terre, Yamcha est en vie, ainsi que Krillin, et plusieurs Nameks, dont Nail.
_ En ce cas pourquoi ne pas envoyer quelqu’un de la coalition ? Je ne suis certainement pas le plus apte à négocier avec eux.
_ Tu connais la Terre, répliqua Paragus, tu y as vécu longtemps, tu sauras comment t’y prendre et à qui parler, d’autant plus que nous aurons aussi besoin de l’aide du professeur.
Raditz n’avait pas laissé un seul détail échapper aux questions de Paragus, il semblait très au courant de toute leur histoire, de toute son histoire et y comprit de l’existence de ses anciens alliés.
_ Gero ? Gero m’a certainement trahi, comment pourrais-je lui faire confiance ?
_ D’après ce que m’a dit Raditz, Gero accorde sa fidélité au plus fort dans la mesure où il peut continuer ses travaux et avoir le matériel et l’argent pour. L’Empire n’est plus le plus fort, il acceptera bien volontiers de se joindre à nous si nous mettons à sa disposition toutes les technologies existantes en notre possession, ces cyborgs nous serons très utiles.
_ Ce que tu me demandes est impossible, tous ceux que tu as cité, ils se détestent, me détestent, m’ont trahi, j’ai tué les leurs, ils ont failli me tuer moi aussi, et se sont combattus les uns contre les autres. Comment cela pourrait-il fonctionner ?
_ Ca fonctionnera, car nous avons tous un ennemi en commun, l’Empire. L’Empire nous poussera à la plus grande Alliance qui n’ait jamais existé, pirates, espèces et races de tout monde, Nameks, saiyans, terriens, cyborgs et machines, nous serons tous dans le même camp pour cette ultime bataille.
_ Si cette alliance a lieu, elle ne durera guère longtemps.
_ Je ne lui demande pas de durer, seulement d’exister, le temps de cette guerre, et peu m’importe si notre victoire aboutira à de nouveaux conflits, nous serons toujours dans le camp des vainqueurs. Toujours.
