@Inikisha : cela me gêne aussi, mais on peut essayer d'être un peu prudent et/ou circonspect. L'affaire de pontoise était sympa aussi <3
Je ne vois pas ce qui peut coincer dans "naître femelle"... si tu ne comprends pas, je ne vois pas comment mieux t'expliquer quelque chose d'aussi simple.
Non. Dans "naître femelle dans sa tête". Ça ne veut rien dire.
je crois que je vais arrêter là, parce que je vois que tu n'es pas capable de comprendre qu'être une femme, ça ne consiste pas simplement à avoir un utérus. Peut-être que c'est trop dur pour un homme de comprendre qu'une femme c'est tellement plus que ça.
C'est toi qui dis qu'un transsexuel ne peut pas être une femme parce qu'une opération suffira jamais, c'est toi qui réduis, n'inverse pas les rôles

. Donc : qu'est-ce que c'est "être un femme" ? Bref, tu fais comme d'habitude. Mais si pour une fois tu arrêtes de parler, on vient peut-être de trouver une solution pour les autres débats qui s’enlisent.
Après, on peut tout de même considérer que c'est son caryotype qui est déterminant pour son sexe, et que le reste est une anomalie génétique (comme d'autres).
Oui mais pourquoi on ferait ça ?
J'insiste donc sur le fait qu'il y a 2 sexes (mâle et femelle). Le caryotype permet d'identifier ces deux sexes. Et technologiquement parlant, nous ne sommes pas capable de "transgénétiquer".
Mais pas tout le monde a un caryotype XX ou XY (il existe XO, XXY... etc) et on ne peut pas toujours deviner le sexe de quelqu'un en regardant son caryotype... D'autant qu'il y a des gènes qui ne sont pas sur les chromosomes sexuels qui participent au développement des caractéristiques sexuelles de chaque sexe.
Et si on me considère homme, c'est parce que je suis un xy qui n'a pas d'anomalie ET qui ne se travesti pas.
C'est tout simplement faux. Montaigne a toujours été considéré comme un homme et personne n'avait la moindre foutue idée de son caryotype. Tu confonds cause et raison. La cause la plus probable de ton pénis c'est un caryotype XY mais ce n'est pas du tout pour cette raison qu'on te prend pour un homme (alors que tu as peut-être un caryotype rare qui n'est pas XY). Au mieux, la raison pour laquelle on te prend pour un homme, c'est ton pénis (et encore, c'est le pénis que tu avais à la naissance). Mais évidemment, dans la vie de tous les jours, personne n'utilise ces marqueurs. On pourrait donc distinguer "le sexe d'assignation à la naissance", "le sexe "réel", "le sexe d'apparence"... etc. Et tout ce qui apparaît si simple serait un peu plus complexe. Mais bon...
Bon du reste, si tu dis qu'on te considère comme homme parce que tu ne te travestis pas (au niveau social, désolé mais c'est la seule chose qui importe), tu admets donc qu'on peut être autre chose qu'un homme ou une femme. Et en fait que l'homme se définit en tant qu'il est reconnaissable à des marques extérieures purement contingentes.
Pour la "pathologie", je peux pas faire plus clair que ce que j'ai écrit avant. Si tu veux pervertir le sens du mot par rapport à notre discussion, on va juste perdre du temps.
Bah voyons. "Pathologie" n'est après tout pas du tout un mot technique qui a un sens et une histoire en dehors de notre petite discussion sans queue ni tête.
Enfin, il y a bien une définition du mâle et de la femelle. Vouloir le nier est quand même un peu beaucoup subversif, et j'ai pas envie de partir sur ce genre de débat. Si tu considères que ces sexes n'existent pas, fin de la discussion.
Bon alors peut-être qu'on pourra apporter quelque chose au débat en parlant de ça, parce que visiblement on (et j'utilise l'impersonnel pour être poli) n'y connaît pas grand chose. Ce n'est pas parce qu'il y a une définition du mâle et de la femelle (que d'ailleurs tu ne connais pas) que tout le monde rentre dans cette case. Allez c'est parti pour les 7 définitions possibles de "sexe" (rien qu'en biologie, de rien, je révise) :
Dans son acception la plus générale, le mot sexe désigne "la formation d'un individu ayant les gènes de plus d'un seul parent"
1/le sexe peut être vu comme mélange d'ADN de différentes sources (non reproducteur). Du coup cela peut être aussi la recombinaison de gènes d'un même individu. Ce sexe (bactérien) a évolué à partir des systèmes de réparation génétique (l'ADN endommagé par les rayonnements solaires pouvait se réparer de différentes manières (transformation, transduction par phage, conjugaison... etc)) [voir par exemple le généticien Elie Wollman]
2/ sexe est aussi un mode de reproduction (par fusion entre deux gamètes) qui est en concurrence avec le clonage, le bouturage... etc. C'est à partir de là qu'on parlera de "mâles" et de "femelles".
3/ le sexe désigne alors les deux gamètes (cellules reproductives haploïdes comme chacun sait, spermatozoïde ou ovule) impliqués dans la reproduction. En ce sens il n'y a que deux sexes, toute espèce pratiquant la reproduction par sexe (sens 2) mobilise deux sorte de gamète (sens 3).
4/ Méiose (alternance d'un cycle à n chromosomes et à 2n chromosomes), on remarquera que le sens 2 présuppose le sens 3 et que lui-même présuppose le sens 4.
Or, et c'est justement pourquoi on dit n'importe quoi, le sexe imbrique plein d'aspects différents : d'un côté il décrit des entités qu'on peut observer (les gamètes), de l'autre un cycle de vie (4), de l'autre la téléologie implicite qui qualifie ces processus par leur résultat (2). Evidemment par extension du 3, le sexe peut aussi désigner les organes producteurs des gamètes : les gonades. Ça ne paraît pas scandaleux. Maintenant peut-on passer du sexe des gonades au sexe des individus ? (métonymie successive)
5/ sexe c'est le sexe d'un individu, et dans ce cas ce sera fonction de son type de gonade. Mais du coup en biologie, le sexe d'un individu n'a de sens que par rapport aux gamètes produits par cet individu. Il n'y a aucune définition générale du mâle ou de la femelle sinon "producteur de spermatozoïde", "producteur d'ovule". Et ça n'implique à un niveau très général rien d'autre, ni agressivité du mâle, ni passivité de la femelle (ou de l'ovule ! ^^)... etc. Au sein des espèces (communauté reproductives), il peut exister des "morphes" différents à l'intérieur d'un même sexe ou alors les sexes peuvent être indiscernables.
Mais évidemment, au mieux, on parle des génitoires quand on parle du sexe de quelqu'un, à moins d'avoir des enfants, personne ne peut savoir quel type de gamètes sont produits par les individus (
or, c'est le seul critère biologique strict). Bien sûr, c'est une bonne approximation la plupart du temps. Mais on voit bien que la vie sociale n'utilise pas du tout le sens biologique strict. D'ailleurs les gonades peuvent échapper (surtout les génitoires) à la stricte dichotomie et on parlera du coup d'intersexualité (mais c'est fourre-tout).
vite fait, à cause des plantes (je rentre pas dans les détails) :
6/ sexe c'est un type reproducteur ne pouvant s'auto-féconder (les plantes à fleurs mettent souvent en place des moyens pour que les fleurs hermaphrodites ne puissent pas s'auto-féconder)
Et bien sûr :
7/ activité copulatoire impliquant des contacts génitaux entre individus de sexes identiques ou différents (d'une certaine façon, la guêpe et l'orchidée ont des "rapports sexuels" (du sexe, disons)).
Bon, ça permettra peut-être de mettre un peu d'ordre dans les "évidences" que vous balancez.
Bref, puisqu'on parlait de Beauvoir : "la société humaine n'est jamais abandonnée à la nature", "il faut encore une fois répéter que dans la collectivité humaine rien n'est naturel et qu'entre autres la femme est un produit élaboré par la civilisation"... etc (le deuxième sexe, et c'est le deuxième volume, je vous laisse chercher).