niicfromlozane a écrit:Vous n'êtes plus dans un état de droit, votre président l'a clairement dit lui-même : ". Vos libertés individuelles sont limitées par l'arbitraire et tout ce que vous avez comme garantie, c'est l'assurance de votre classe politique sur-corrompue et déconnectée de la réalité de ne pas abuser des pouvoirs qu'ils se sont octroyés. La seule perspective est celle du "on va prolonger les délais légaux", mais en attendant, on vous a supprimé le droit de contestation et de rassemblement.
Maiiiis non...
Le droit de contestation et de rassemblement n'a pas été supprimé, mais restreint (ce qui n'est pas tout à fait pareil, intellectuellement parlant). De plus, dans les faits, concrètement, cette restriction tient plus d'un avis défavorable "on vous déconseille de vous rassembler".
niicfromlozane a écrit:En parallèle, les témoignages d'arrestations et perquisitions abusives s'accumulent en toute impunité, et tout le monde semble se dire "il y avait sûrement une bonne raison" pour ne surtout pas voir les choses en face. Les choses ne vont pas vers le mieux, mais vers le pire.
Et pendant ce temps : où sont les menaces qui justifient cette situation ? Où est le "péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public" ? Qu'est-ce qui a été fait ? Quels détails sur l'action gouvernementale ?
Nulle part. Ils arrêtent des manifestants écolo. Ils récrivent la Constitution pour transformer une situation exceptionnelle en situation régulière. Ils annoncent avoir saisi des armes.
Vous êtes en train de perdre votre liberté. Et vous l'acceptez, parce que vous êtes sous le choc et que vous avez peur. Ou que vous vous en foutez.
Franchement, non !
Je dis pas qu'il ne faut pas être attentif (bien au contraire, il faut l'être). Mais juste, non.
Je peux t'assurer que je n'ai jamais été choqué par aucun de ces attentats (janvier ou novembre, peu importe), et je ne m'en fous pas non plus.
Sincèrement, je pense qu'il y a des choses à faire en France et surtout qu'il y avait des choses à faire.
Mélanchon l'avait relativement bien expliqué par rapport à la Syrie quelques temps avant les attentats de novembre. J'étais exactement sur la même ligne que lui (et pourtant, même si j'apprécie l'homme, sa vision de la politique en France n'est pas tout à fait pas tasse de thé).
Personnellement, je suis contre l'état d'urgence. A mon sens, je l'ai déjà expliqué il y a longtemps déjà, si on donnait les moyens réels de faire appliquer la loi existante, y aurait pas besoin de cet "état d'urgence" pour faire des perquisitions arbitraires dans l'urgence.
Quand je parle de "donner les moyens réels" à la justice, c'est d'augmenter le nombre de prisons (aujourd'hui moins de 200 établissements pénitentiaires) afin de
1) faire appliquer réellement la loi avec des peines appliquées immédiatement (et pas en attente de place)
2) d'améliorer la vie en prison afin qu'elle soit vue pour certains comme une nouvelle chance (formation plus accessible qu'aujourd'hui EN prison, possibilité de passer des diplôme EN prison, etc, etc...), plus humaine, plus efficace dans son rôle de réinsertion, avec des cellules un peu plus intimes aussi. Bref, la prison ne doit pas être "l'enfer" (même si on en est loin quand même).
3) augmenter le nombre du personnel de prison
4) redynamiser certaines régions désertées (en y implantant des prisons avec le personnel).
Bref, j'ai plus l'impression qu'on essaie de faire le boulot à la va-vite pour se rattrapper parce qu'il a pas pu être fait correctement avant qu'une tentative de putsch... Aucune inquiétude là-dessus ! Même si l'on trouvera toujours de grands inquiets parmi les français ou pire... Parmi les pays étrangers qui nous observent
