1) la situation de base de la GB est moins handicapante dans le cadre d'une sortie de l'UE que pour la France car elle avait conservé sa monnaie nationale.
WHAT ?
La politique monétaire européenne fondée sur l'économie allemande est justement un des plus gros problème de l'économie française. Accessoirement, les économistes qui ne prédisent pas un effondrement de l'euro se comptent sur les doigts d'une main. Le passage à l'euro s'est fait sans heurt, je vois pas en quoi un passage à une monnaie nationale devrait être une catastrophe. Je veux dire : c'est pas dur, tu fixes un taux et tu convertis (bon en vrai c'est à peine plus complexe, mais où est le souci ?). Au contraire, ça permettrait d'enfin dévaluer la monnaie pour l'adapter à votre économie de consommation, à la place de la laisser accolée à l'économie de production allemande.
Non, le vrai souci, c'est que toute l'Europe est construite autour de l'association FR-ALL, qui doivent bien représenter la moitié du PIB européen à elles seules.
/me checke rapidement : en effet, on est au-dessus de 40%. Bref, si ce couple explose, je donne pas cher de la peau de l UE.
Après, faut pas réver : la GB va sortir de l'Europe pour mieux y revenir avec des accords bilatéraux, exactement comme on fait en Suisse. La liberté de circulation des personnes et des marchandises, erasmus, tout ça, en gros, on est pas dansl europe, on a moins de pouvoir politique, moins de contraintes aussi, plus d'indépendance et de recul, mais tous les avantages économiques qui vont avec. Et c'est plus facile de protester contre les mesures absurdes, et de renégocier.
Bref, on est aussi dans l'Europe, c'est juste qu'on y va à la Suisse : plus lentement, et faisant voter les gens sur ce qu'on prend et qu'on refuse. C'est aps loin d'être l'Europe à la carte en fait, ej vois pas le souci.
3) le gouvernement anglais a officiellement annoncé que la sortie de l'UE allait non seulement lui coûter 143 milliards de plus sur leur budget des 5 prochaines années, mais aussi que les prévisions de croissance étaient revues à la baisse.
Moui. On nous avait aussi dit que si on refusait d'entrer dans l'EEE, l'économie suisse s'effondrerait, que ce serait insoutenable. C'était la position officielle du gouvernement suisse. Alors je pose la question : d'où sortiraient ces couts de 143 milliards ?
Les motifs d'opposition invoqués par le gouvernement belge et français sont des arguments protectionnistes. Hors le protectionniste ça n'a jamais fonctionné nulle part car c'est une escroquerie. C'est fausser le choix du consommateur en l'obligeant à acheter des produits surtaxés. Il pénalise les ménages à faible revenus.
En même temps, le protectionnisme permettrait d'avoir un peu plus de produits locaux, et un peu moins de haricots hongrois, de viande sud-américaine et d'habits cousus par des petits chinois à 8ct de l'heure. C'est clair qu'économiquement c'est moins intéressant, mais du point de vue éthique, la question se pose, et notamment celles de la commercialisation de produit qui ont été réalisés sous des régimes non-conformes aux normes française. Dans le cadre de la liberté de concurrence, la question mérite bien d'être posée, non ?
Bien sûr, pour tenir ce genre de raisonnement faudrait passer à une logique économique qui ne reposerait plus sur la croissance, et donc changer le mode de création monétaire. Donc voilà, croisade, tout ça, y a des raisons, théorie des dominos… Bref. C'est justement un choix purement politique entre économie et éthique, au cœur en réalité du débat qui nous occupe depuis 20 pages.
Parce que ouais, quand Ricou écrivait :
T'es surtout en croisade contre les banques. C'est ça ta "guéguerre personnelle" dont je parlais.
C'est pas exactement ça. En vrai, je suis en croisade pour une réforme du système de création monétaire. C'est lié, mais c'est pas exactement pareil.