Son Goku a écrit:Selon le texte Coranique il ne s'agissait pas seulement de Pharaon mais de son peuple entier qui était "criminel".
Et Nous avons alors envoyé sur eux l'inondation, les sauterelles, les poux (ou la calandre), les grenouilles et le sang, comme signes explicites, Mais ils s'enflèrent d'orgueil et demeurèrent un peuple criminel.
Sourate 7 verset 133
Il faudrait expliquer en quoi. Parce que si c'est en rapport avec les juifs, je doute que tous les Egyptiens aient eu des contacts avec eux. ou que les Egyptiens soient dans l'ensemble plus "criminels" que n'importe quel autre peuple. Et même si ça devait être le cas, je doute que ça ait concerné tous les Egyptiens sans exceptions, ne serait-ce que les enfants (pareil pour le mythe de Sodome et Gomorrhe d'ailleurs).
(mais de toute façon, comme le débat sur Adam et Eve et le péché originel, ça reste purement rhétorique vu que l'exode n'a jamais existé comme raconté dans la Bible et qu'il n'y a jamais eu un couple unique à l'origine de l'humanité)
Pour le statut des femmes en Islam en ce qui concerne l'héritage, si elles n'ont pas droit à la même part que les hommes cela s'explique par le fait que la femme est censée être complètement couverte par son mari/père/grand frère etc.. pour ce qui touche aux dépenses et tout le reste. Même si elle travaille et a un revenu, si elle le souhaite elle n'est pas obligée de contribuer aux dépenses familiales, son mari en revanche, en tant que chef de famille est obligé de subvenir aux besoins de tous.
Ces critiques sur l'Islam sont monnaie courante, tu es ni le premier ni le dernier à les sortir, Saga, mais suffit de chercher un peu pour trouver des explications.
Je connais ces explications. Tu te doutes bien que tu n'es ni le premier, ni le dernier à me les donner.

Mais elles ne sont absolument pas convaincantes pour moi. Ou plutôt, elles ne le sont pas du point de vue d'une "morale absolue" qui dirait ce qui est bon en soi, quels que soient le lieu et l'époque. Car d'un point de vue historique, ces règles légales étaient logiques dans le contexte du monde arabe de l'époque. Elles marquaient même un progrès pour les femmes (droit à l'héritage, polygamie limitée). Dans le contexte actuel, ce n'est plus le cas. Et de façon générale, le fait est que ça revient à donner aux hommes des droits et des libertés que les femmes n'ont pas contre des obligations moins claires et qui ne s'appliquent pas dans tous les cas. Quid par exemple de la femme qui veut rester célibataire ? Ou si le mari ne subvient pas au besoin de sa femme : dans ce cas, elle ne peut toujours pas hériter autant qu'un homme ?
Dans le même registre (progrès pour l'époque et même par rapport aux sociétés chrétiennes de cette époque et de bien plus tard d'ailleurs), il y a le statut des dhimmis : juifs et chrétiens protégés mais avec moins de droits que les musulmans.
Saga a écrit: Je ne vois toujours pas pourquoi un musulman qui respecterait grosso modo les préceptes de l'islam mériterait d'être mieux traité qu'un non-musulman (croyant dans une des diverses religions ou non) qui agirait à peu près bien dans sa vie.
Tout simplement parce que le but de notre création est de connaitre et adorer Dieu selon l'Islam. Pour te faire une analogie très simple : quand des élèves passent un examen, chacun d'eux finira avec différentes notes selon le contenu de leur réponses. Un gars qui donne une réponse très travaillée et aboutie ne va pas recevoir la même note qu’un autre qui aura donné une réponse moins précise ou approximative. C'est du bon sens élémentaire. La c'est la même chose, cette vie ici bas n'est qu’un test/examen concocté par Dieu.
Une personne qui passe un examen connaît les règles du jeu et les accepte (de plus ou moins bon coeur certes), l'examinateur les a publiées et y a donné accès à tous sans que ce soit contestable et sa légitimité est reconnue : sur ce plan là, tout le monde est sur la même base. Ce n'est pas le cas avec les religions (islam ou autre) : qu'est-ce qui va me prouver que la bonne règle est dans la bible, le coran ou ailleurs - ou même qu'il y a une bonne règle, et qu'elle est claire ? La lecture des différents livres sacrés me fait très fortement douter qu'il s viennent d'une autorité divine étant donné le nombre d'incohérences et de passages que je juge absurde et/ou immoraux.
Autre différence (du moins à partir de l'âge adulte, et même quand on est ado dans une certaine mesure) : on n'est pas obligé de passer des examens ou on peut choisir les examens que l'on passe ; on a d'autres chances si on se plante ; les conséquences ne sont pas aussi irréversibles que dans le cas de la vie qui te conduira au paradis ou en enfer (les religions qui promettent la réincarnation n'ont pas ce défaut, même si elles en ont d'autres).
En effet mais comme je l'ai dit auparavant, la divergence se limite aux différentes lectures, la prononciation de mots, l'ordre des versets ou des sourates, pas dans le texte en lui-même qui lui est identique.
Pas que. Mais c'est difficile de faire la comparaison si les copies divergentes anciennes ont été détruites. J'avais déjà cité l'exemple des désaccords des chiites. J'en reprends 2 cités par Le Coran des historiens, p. 876-877 du er tome. Un secrétaire du calife Uthman demande au frère d'Hafsa, la 4ème femme de Mahomet, de lui envoyer des feuillets. Quand il les a, il les déchire et les brûle et écrit :
J'ai simplement fait cela parce que ce qui était dans ces feuillets a été préservé et mis par écrit dans le codex. Or, j'ai craint que, avec le temps, un doute concernant ces feuillets ne s'insinue dans l'esprit de certains, ou que l'on dise que quelque chose qui s'y trouvait n'avait pas été recueilli par écrit.
Comme l'auteur du chapitre le note, ça n'est pas cohérent : soit c'était la même chose que dans le texte officiel (le codex) et il n'y a pas de raison que cela crée un problème ; soit c'était différent (et pas seulement sur la mise en forme) et il y a donc plusieurs versions de certains passages du Coran.
2ème exemple d'Ibn Shabba, auteur du 9ème siècle :
Les hommes de l'Irak récitaient selon la version de 'Abd Allah b. Mas'ud et disaient des choses que les hommes de Syrie n'avaient jamais entendues et [ces derniers] récitaient selon la version d'Ubayy b. Ka'b et ils disaient des choses que n'avaient jamais entendues les gens de l'Irak, qui les traitaient de mécréants.
Il parle bien de divergences sur le fond, et pas juste sur l'ordre ou la prononciation.