Survivants

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Survivants

Messagepar Tierts le Mar Juil 16, 2024 15:37

Wouhouh, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, notamment sur la dernière partie je trouve que tu t'es surpassé !

Mais pour aller dans l'ordre, les choses avancent un peu vite au début mais ce n'est pas un mal, tu nous passes les longs discours de félicitations mais on sait qu'ils ont lieu. Les réactions des personnages sont toujours très bien respectées, tu maîtrises bien tes personnages originaux.

Une partie à la fois riche en dialogue et en information, c'est tout ce qui tourne autour du Vieux Kaïoshin et de la faille. J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie parce que tu jongle assez bien entre le sérieux/menaçant et l'humoristique, puisque tu as gardé le caractère pervers de l'Ancien Kaïoshin. Les interactions entre lui et le nouveau Kaïoshin sont aussi intéressantes parce qu'elles suggèrent quand même qu'il y a déjà eu des prises de pouvoir de la part de Kaïoshin, ou en tout cas qu'il a des raisons de s'en méfier donc c'est très intéressant.
La faille est en soi une nouvelle menace assez cool, pour le moment elle n'est que suggérée, mais comme il y a encore beaucoup de choses à résoudre, ce n'est pas un problème.

Pareil, le fait d'utiliser l'inexpérience du Kaïoshin de l'Est pour expliquer son manque d'information sur certains points est une très bonne idée, parfaitement logique. Le dialogue entre les Kaïoshin était donc très agréable.

Et vient la dernière partie où je trouve que tu t'en es vraiment très bien sorti alors qu'on est dans une phase sans combat et sans dialogue pour rythmer, tout est dans la description, les flashbacks et dans l'action.
Tu restes vague mais tu nous installe ce personnage et ces capacités (qui sont multiples et basés dans la magie). C'est du bon tease mais en plus on comprend que cette personne connaît bien la hiérarchie de l'univers (il identifie immédiatement Kaïo du Nord) et à la fin on comprend qu'il doit leur payer pour quelque chose. D'ailleurs, très bonne chose que cette personne soit bloquée derrière un sceau, comme la bande à Bojack.

J'adore l'idée que le Genkidama tel que pratiqué sur Namek ait eu des conséquences potentiellement tragique car il a pompé l'énergie partout. De la même façon, j'aime l'idée que l'utilisation des Dragon Ball à répétition ait eu une influence sur la faille, une des bonnes idées que DBGT n'avait pas utilisé à fond et que je ne regrette jamais de voir dans les fics. J'ai hâte de voir comment l'interdiction proférée par le Vieux Kaïoshin pour les Dragon Ball va impacter le reste de l'histoire.
Et j'ai l'impression qu'on est bientôt de retour sur Terre pour voir comment Buu s'en sort ! Du fun en perspective !

Excellent chapitre dans l'ensemble, qui fait avancer les choses tout en introduisant tout un tas d'élément et de petites briques qui vont avoir leur importance par la suite. J'aime.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Survivants

Messagepar sàber le Jeu Juil 18, 2024 0:12

Wow, ça fait un moment que je n'étais pas passé non plus, je ne m'attendais pas à avoir autant de chapitres de retard (j'ai relu depuis le 81).
Avant d'aller plus loin dans le retour sur tous ces chapitres, je vais reprendre depuis le premier je pense, puis edit (si j'oublie pas), mais je peux déjà dire une chose ou deux sur l'arc.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je l'aime et le déteste à la fois. Je n'arrive pas à définir si c'est le fait que cela s'éloigne trop du db originelle avec tout ce qui se passe en même temps dans l'autre monde et sur Terre, ou si c'est le surnombre de personnages qui me pose problème, mais c'est aussi justement pour cela que j'adore cet arc plein de rebondissements à couper le souffle et menés d'une main de maître.


Bon par contre un point de détail technique amusant mais, c'est une vaste arnaque le Paradis, si tu meurs à nouveau, c'est définitif, mais en enfer zéro problème à crever h24 tu rez pépouze. C'est le monde à l'envers :lol:

edit piaf : durant le prologue tu écris :"Le concerné pensa à son fils nouveau né et à sa défunte femme qui avait péri deux semaines après avoir accouchée, suite à une attaque surprise dont peu avait survécu. Ryack avait traqués les responsables en vie et leur avait infligé une mort des plus douloureuse…"
Mais ça ne colle pas vraiment avec la gamine dans le ventre de sa femme quand elle est morte du coup, il y a un soucis là, non :?: ou il l'a remise enceinte direct et là je trouve ça un peu hard de retourner au charbon juste après avoir accouché :shock: ils sont chaud les saiyans :twisted: :twisted:
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Lun Juil 22, 2024 11:53

Merci pour les retours, ça fait toujours très plaisir ! Réponse sous spoiler :

Réponse à Tierts :

Spoiler
Tierts a écrit:Wouhouh, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, notamment sur la dernière partie je trouve que tu t'es surpassé !


Je pensais que ce chapitre allait "passer" pas qu'il serait autant apprécié, surtout que pour moi la dernière partie me paraissait la plus faible. Merci à toi pour le compliment, faut croire que je m'améliore sans m'en rendre compte :lol:

Mais pour aller dans l'ordre, les choses avancent un peu vite au début mais ce n'est pas un mal, tu nous passes les longs discours de félicitations mais on sait qu'ils ont lieu. Les réactions des personnages sont toujours très bien respectées, tu maîtrises bien tes personnages originaux.


Thx !
Je suis assez mal à l'aise avec les discours, j'ai tendance à trouver que ça sonne faux, donc j'abrège ^^


Une partie à la fois riche en dialogue et en information, c'est tout ce qui tourne autour du Vieux Kaïoshin et de la faille. J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie parce que tu jongle assez bien entre le sérieux/menaçant et l'humoristique, puisque tu as gardé le caractère pervers de l'Ancien Kaïoshin. Les interactions entre lui et le nouveau Kaïoshin sont aussi intéressantes parce qu'elles suggèrent quand même qu'il y a déjà eu des prises de pouvoir de la part de Kaïoshin, ou en tout cas qu'il a des raisons de s'en méfier donc c'est très intéressant.


Une éternité que j'ai cette partie en tête... Mais oui, je voulais garder le côté comique, sinon c'est de la pure tension et c'est vite lourd !
Et oui, plein de sous-entendus... un peu partout... x)

La faille est en soi une nouvelle menace assez cool, pour le moment elle n'est que suggérée, mais comme il y a encore beaucoup de choses à résoudre, ce n'est pas un problème.


On y viendra x)

Pareil, le fait d'utiliser l'inexpérience du Kaïoshin de l'Est pour expliquer son manque d'information sur certains points est une très bonne idée, parfaitement logique. Le dialogue entre les Kaïoshin était donc très agréable.


Faut croire que je progresse aussi en dialogue, en tout cas venant de toi c'est un sacré compliment, merci !

Et vient la dernière partie où je trouve que tu t'en es vraiment très bien sorti alors qu'on est dans une phase sans combat et sans dialogue pour rythmer, tout est dans la description, les flashbacks et dans l'action.
Tu restes vague mais tu nous installe ce personnage et ces capacités (qui sont multiples et basés dans la magie). C'est du bon tease mais en plus on comprend que cette personne connaît bien la hiérarchie de l'univers (il identifie immédiatement Kaïo du Nord) et à la fin on comprend qu'il doit leur payer pour quelque chose. D'ailleurs, très bonne chose que cette personne soit bloquée derrière un sceau, comme la bande à Bojack.

J'adore l'idée que le Genkidama tel que pratiqué sur Namek ait eu des conséquences potentiellement tragique car il a pompé l'énergie partout. De la même façon, j'aime l'idée que l'utilisation des Dragon Ball à répétition ait eu une influence sur la faille, une des bonnes idées que DBGT n'avait pas utilisé à fond et que je ne regrette jamais de voir dans les fics. J'ai hâte de voir comment l'interdiction proférée par le Vieux Kaïoshin pour les Dragon Ball va impacter le reste de l'histoire.
Et j'ai l'impression qu'on est bientôt de retour sur Terre pour voir comment Buu s'en sort ! Du fun en perspective !

Excellent chapitre dans l'ensemble, qui fait avancer les choses tout en introduisant tout un tas d'élément et de petites briques qui vont avoir leur importance par la suite. J'aime.


Bon bah, j'ai réussi mes différents objectifs et oui, je me suis grandement fait plaisir. C'est peut-être pour ça que ça a aussi bien pris !
Donc ouais, j'avance niveau background et comme tu le comprends très bien, je place mes briques, et y en a beaucoup, j'espère encore surprendre pour le suite !

DBGT, c'est de bonnes idées et un exécution souvent... lacunaire.

Et oui, y aura quelques événements mouvementés à suivre, pour le mois prochain :mrgreen:

Encore une fois, merci beaucoup pour ton retour !


Réponse à sàber :

Spoiler
sàber a écrit:Wow, ça fait un moment que je n'étais pas passé non plus, je ne m'attendais pas à avoir autant de chapitres de retard (j'ai relu depuis le 81).


Bon retour à toi !

Avant d'aller plus loin dans le retour sur tous ces chapitres, je vais reprendre depuis le premier je pense


Force à toi et prend ton temps, y a de la lecture !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je l'aime et le déteste à la fois.


Si ça c'est pas ambivalent :lol:

Je n'arrive pas à définir si c'est le fait que cela s'éloigne trop du db originelle avec tout ce qui se passe en même temps dans l'autre monde et sur Terre, ou si c'est le surnombre de personnages qui me pose problème, mais c'est aussi justement pour cela que j'adore cet arc plein de rebondissements à couper le souffle et menés d'une main de maître.


C'est une fanfic, j'ai déjà bien trop collé au manga à mon goût donc on va s'écarter un peu beaucoup ;)
Pour ce qui est du nombre de personnages, j'vois pas de quoi tu parles... *sifflotte en regardant ailleurs*

Merci pour les compliments ! Bien que main de maître j'en doute, mais je vais prendre quand même :lol:

Bon par contre un point de détail technique amusant mais, c'est une vaste arnaque le Paradis, si tu meurs à nouveau, c'est définitif, mais en enfer zéro problème à crever h24 tu rez pépouze. C'est le monde à l'envers :lol:


Ah, quelqu'un qui mentionne ça !
Alors oui et... non. Comment torturer les âmes en enfer si elle meurt ? Comment les punir pour leurs crimes si elles peuvent se donner la "mort" et ainsi échapper à leurs tourments ? Exactement, c'est pas possible. Par contre, si les âmes du Paradis peuvent mourir définitivement, il y a bien une raison. En réalité, c'est censé être à leur avantage, mais là ça s'est sévèrement retourné contre eux (Janemba/Akuoni ce n'est pas du tout censé arriver), mais les explications viendront !

edit piaf : durant le prologue tu écris :"Le concerné pensa à son fils nouveau né et à sa défunte femme qui avait péri deux semaines après avoir accouchée, suite à une attaque surprise dont peu avait survécu. Ryack avait traqués les responsables en vie et leur avait infligé une mort des plus douloureuse…"
Mais ça ne colle pas vraiment avec la gamine dans le ventre de sa femme quand elle est morte du coup, il y a un soucis là, non :?: ou il l'a remise enceinte direct et là je trouve ça un peu hard de retourner au charbon juste après avoir accouché :shock: ils sont chaud les saiyans :twisted: :twisted:


Comme tu le sous-entend si bien, ce sont de saiyans, pas des humains. Y a qu'à voir la cousine de Vegeta dans DBM, qui tabasse un sac de frappe tranquille le jour de son accouchement, c'est typiquement ce qui différencie saiyans et humain. Les saiyans sont taillés pour la guerre, le combat et tue, tout en mourant régulièrement. Avec une mortalité aussi élevée, il faut que la natalité suive, ce qui implique une sacrée robustesse. Bon, ça ne veut pas dire que tous les saiyans sont aussi solide, mais c'est bien plus un standard qu'une rareté à mes yeux.

Donc oui, en deux semaines, pour un tel couple, c'est pas réellement surprenant. En réalité, le côté pénible de l'accouchement pour les saiyannes serait de ne pas pouvoir partir en mission lorsqu'il est trop avancé.

Alors, en sommes, ils sont chauds les saiyans :lol:

Pour finir, merci pour ton com' sàber, ça fait toujours plaisir et ça m'a permis de développer un peu !
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Ven Août 02, 2024 16:04

Hello tout le monde ! Et oui, voici déjà la suite ! Dans la mesure où je serai en vacance pendant le mois d'Août, j'allait pas vous faire attendre trop longtemps ! :mrgreen:

Bonne lecture à tous !

PS : je suis en train de réaliser un tableau qui répertorie TOUS les personnages nommés de la fic, leur personnalité/histoire/techniques et relations. C'est terriblement chronophage, mais je pense que ça sera très utile en guise de récapitulatif général pour vous comme pour moi



Chapitre 93 : L’intervention


-On est encore sur Exen ? Décidément…, commenta Ryack, les bras croisés.

Kaïo Shin acquiesça. Il leur donna toutes les informations dont ils disposaient. La perte de Piccolo et d’Eleria impacta tout le monde. Un besoin de vengeance flottait dans l’air. Quant au gain de puissance de Buu suite à l’absorption de Dabra, il n’était pas non plus très rassurant, pas plus que l’armée sur mesure qu’il créait. Étonnement, les saiyans ne s’en préoccupaient pas vraiment. Soit ils ne prenaient pas conscience de l’ampleur de la situation, soit la perspective d’un bon combat effaçait toute autre considération. Ironiquement, seul Gohan, le guerrier le plus puissant, montra des signes d’inquiétudes.

-Je vais rester avec Ryack et Kibito au Kaïo Shin Kaï dans un premier temps. J’ai besoin de m’entretenir avec mon ancêtre ainsi que de me préparer.

-Très bien. Allons-y, confirma Goku.

Quelques secondes plus tard, il disparut accompagné de Darack et de Gohan. Au même instant, Trebla sortit de la caverne avec ses deux alliés. Ils saluèrent les personnes restantes puis disparurent dans un portail ouvert par Esor.

-Je reviens, informa Kaïo Shin avant d’entrer à son tour dans la caverne, laissant Kibito et Ryack seul à seul.

-Dis-moi Kibito ?

-Hmm ?

-Tu n’aurais pas une vie de plus ? Juste comme ça, j’en aurai bien besoin, lança le saiyan avec humour.

-Goku méritait la vie que je lui ai donnée.

-Hmm, sûrement.

-Et puis, n’as-tu pas fait le souhait de rester mort ? J’ai cru comprendre que tu aurais pu être ressuscité, mais que tu as décliné.

-… tu es bien renseigné.

Kibito hocha les épaules.

-Je ne laisserai jamais des inconnus circuler librement au Kaïo Shin Kaï.

-Qui t’as informé ?

-Moi-même, en consultant les archives du juge Enma.

-Tss.

-Maintenant que tu ne peux plus revenir à la vie, tu regrettes soudainement ta décision ?

La question de Kibito reçu un regard à la fois curieux et agacé de la part du saiyan. Il se sentait jugé par le serviteur avant de comprendre que, pour une fois, ce dernier montrait lui montrait juste de l’intérêt. Le père de Darack interpréta cela comme une forme de remerciement pour avoir tenu le portail au Makaï.

-Non. Je pensais être vieux, avoir tout vu. Et maintenant que je suis mort, je continue de voir toujours plus. Je voulais laisser les plus jeunes se débrouiller, qu’ils prennent leurs marques, mais quand je vois l’état de la Terre, ce qui est arrivé à Eleria… J’ai juste envie d’agir, pas de regarder les bras croisés. J’ai quelques regrets.

-Ce sont tes seules motivations ?

-Non, j’ai aussi envie de taper sur quelque chose, ou quelqu’un. De me défouler un grand coup.

-C’est lié à la mort de ton ami, je présume. Son nom était…

-Baddack. C’est la deuxième fois qu’il meurt sans que je ne puisse rien faire. Je n’étais même pas là. Et ça m’énerve vraiment.

-Le démon était trop puissant, nous avons gagné de peu grâce à l’intervention d’un certain Radditz.

-Heureusement que Baddack a pris le temps de l’entraîner. Dommage, ça n’a pas suffi pour le sauver.

-Ne t’enfonce pas dans la culpabilité, ça n’amène que l’amertume et la destruction de soi.

-Merci Kibito, mais ce n’est pas mon genre. J’ai des regrets et je ferai avec, comme toujours. Pour être franc, je n’ai pas tellement envie de revenir à la vie. Je devrais abandonner Soria et Senya derrière moi, ainsi que mon peuple. Non, je ne changerai pas d’avis. La mort, ça me convient aussi.

Le serviteur n’ajouta rien, laissant le silence s’installer. Quand bien même le guerrier enrageait contre lui-même, il essayait de faire de nouveau son deuil, sans pouvoir se défouler pleinement. Enfin Kaïo Shin, revint avec une petite boîte, l’air perdu. Une boîte qu’il ouvrit. Une boîte où se trouvait une paire de boucles d’oreilles…

-Mon ancêtre m’a demandé d’en porter une et te donner la seconde Kibito…

Étonné, le serviteur saisit l’un des bijoux et l’accrocha à son oreille gauche. Kaïo Shin l’accrocha à son oreille droite…

***


Vegeta frappait le vide dans une série de coups de poing précis. Un geste qui ne tenait pas de l’exploit, à moins que l’on prenne en considération la gravité ambiante. La salle dans laquelle il se trouvait, un immense dôme renforcé, appliquait une gravité écrasante en son sein. Les exeniens avaient évalué la gravité et y avaient appliqué un chiffre. Bulma un autre. Vegeta s’en moquait, la salle tenait ses promesses. Elle était encore plus performante que son homologue terrienne, voilà tout ce qu’il avait pris la peine de retenir. Mais il ne l’avait pas poussé à son maximum, pas encore.

Les enfants s’entraînaient avec lui, il était hors de question de les épuiser ou de les blesser. Pour le moment, il avait proscrit l’usage du super saiyan, pour les habituer aux effets de la gravité sans la moindre facilité. Même les humains s’entraînaient dans la salle, sans Kaïoken, mais pas sans difficultés. Certains s'en sortaient moins bien que les enfants. Enfin, il ne voulait pas révéler leur présence ici, les Buu étaient sûrement capables de se téléporter. Il attendrait d’abord que la salle soit terminée, que les dispositifs aptes à dissimuler leur aura soit opérationnels.

Alors qu’il lançait un énième coup de poing dans le vide, il percuta un élément solide.

-Ouch !

Goku recula de quelques pas en se frottant la joue, puis il posa un genou à terre sous l’effet de la gravité.

-Kakarotto, qu’est-ce que tu fais là ?!

-Papa ?

La voix de Goten coupa court à l’entraînement. Toutes les personnes présentes s’arrêtèrent, parfois en pleine médiation, parfois en plein échange de coups.

-Hey, Goten !

-Papa !

Le petit métis sauta au cou de son père qui le prit dans ses bras, tombant à la renverse sous le poids démultiplié de son fils.

-On est d’accord, on passe inaperçu tous les deux ?, lança Darack en offrant un coup de coude à Gohan.

-Grand frère !, des bras du père, Goten passa au bras de son aîné.

Gohan le serra également contre lui avant de répondre à Darack :

-Parle pour toi !, répliqua le métis dans un sourire.

-Tout ça est très touchant, mais je te croyais mort Kakarotto, des explications ? rappela Vegeta en avisant l’absence d’auréole du saiyan.

-Héhé, bien sûr, laisse-moi un instant.

Le gentil saiyan raconta donc les événements du paradis, la raison de leur absence face à Buu comme de sa présence désormais. Les enfants écoutèrent religieusement, captivés par le récit auquel se mêlaient les interventions de Darack et Gohan. Une fois finies, les réactions ne se firent pas attendre :

-C’était trop cool, moi aussi je veux combattre des démons ! annonça Trunks, tout sourire.

-Ouais, ils ont l’air super fort ! ajouta son comparse.

-Trop fort pour vous, oui, rappela Bra, faisant la moue.

-Moi aussi j’ai envie de les combattre…, avoua Séléa.

-Aucun de vous ne combattra ce genre de démons. On a de quoi faire sur Terre, vous avez oublié ? rappela Vegeta.

-Nooooon…, lâchèrent ensemble les enfants en évitant son regard.

-Alors, faites-moi cent tours de pistes, et plus vites que ça !

Bien que peu motivés, les enfants obéirent à l’ordre et entamèrent leur course. Pour s’assurer de pouvoir discuter librement, les adultes sortirent de la salle et restèrent dans le couloir, là où aucune oreille indiscrète ne pourrait les entendre.

-Kakarotto, on n’est pas en mesure de reprendre la Terre en l’état. Tout ce qu’on y gagnerait, c’est de se faire absorber. C’est à peine si on a pu y réchapper. Pour le moment, on récupère et on se prépare de notre mieux. Les terriens ont développé de nouvelles compétences et on risque d’en avoir besoin, annonça Vegeta, bras croisés.

Goku nota que Vegeta, contrairement à ses habitudes, semblait compter sur les humains. Toutefois, il jugea bon de ne pas le souligner.

-Je sais, ça a l’air compliqué pour le moment. Mais, j’ai une idée pour augmenter nos chances de victoires !

-Dit toujours.

-La fusion métamol !

-La… quoi ?

-Attends… j’avais communiqué avec le Kaïo à ce sujet, c’est pas une fusion qui nous demande de faire des gestes bien précis pour fonctionner ? tenta Krillin.

-C’est bien ça ! confirma Goku, tout sourire.

-Et qui va s’y prêter au juste ? questionna Vegeta, méfiant.

-Nous deux, pour commencer !

-Nous deux rien du tout, il est hors de question que l’on fusionne !

-Mais Vegeta…

-Y a pas de « mais Vegeta » qui tienne, c’est hors de question ! Jamais je ne fusionnerai avec toi !

-Pour être franc, je ne suis pas trop à l’aise à l’idée de fusionner non plus, confia Darack dubitatif.

-Avec ma nouvelle puissance, je devrais pouvoir changer la donne, ajouta Gohan.

-D’accord, je comprends. Mais c’est dommage, on devient vraiment très puissant une fois fusionné !

-Hmm… j’ai peut-être une idée… C’est quoi les conditions pour la fusion métamol au juste ?, demanda Darack, pensif.

-Il faut avoir une taille à peu près équivalente, pareil en termes de ki et être du même sexe que l’autre personne. De mémoire, c’est tout ce qu’on m’a dit. D’ailleurs, c’est une fusion avec un temps limité à environ trente minutes. Enfin, plus on consomme de ki, et plus la fusion est courte.

-Temps limité ou non, je ne change pas d’avis, insista Vegeta.

-Peut-être, mais je suis sûr que Goten et Trunks seront partants, comme pour Séléa et Bra, proposa Darack avec un petit sourire.

-Mais oui, c’est une super idée ! Bien vu Darack ! s’enthousiasma Goku.

-Non.

La réponse nette de Gohan attira l’attention sur lui.

-Pourquoi ?, demanda Goku intrigué.

-Parce que ce sont des enfants papa, voilà pourquoi. Hors de question de les mettre en danger, on s’occupera nous-même de la situation.

-Enfants capables de faire sauter une planète…, lâcha Yamcha dans un sourire.

-Écoutez, je ne veux pas les mettre en danger. C’est tout. On ne prendra pas de risques inutiles.

-lls iront eux-mêmes vers le danger, pas par nécessité, mais par envie, tu ne pourras pas les retenir. Si je ne me trompe pas, tu étais bien plus jeune que Goten quand tu as commencé à te battre, rajouta le prince des saiyans.

-Sauf que moi je n’ai jamais eu le choix ! explosa le métis.

Un silence s’installa. Un silence lourd, chargé en tension jamais évacuée.

-Gohan, je comprends, mais là non plus, on a plus vraiment le choix, rappela Goku.

-Si, on a le choix, justement, insista le métis.

-Gohan, tu n’es pas ton père, lança Darack avec sérieux.

-Oui, et ?, répliqua le concerné en arquant un sourcil.

-Goten n’est pas toi non plus. Il aime se battre. Trunks aime se battre. Bra et Séléa ? Pareil.

-Ce sont des enfants.

-Des enfants qui vont se mettre en danger, que tu le veuilles ou non. Vegeta a raison. Quitte à ce qu’ils prennent des risques, autant qu’ils soient prêts.

-…

-Ils ont passé leur temps à s’entraîner avec moi. Ils ont soif de vengeance, soif de combat, ajouta Vegeta, les bras croisés.

-…soit. Mais pas en première ligne. Je veux qu’ils restent en arrière.

-Bien sûr, le but ce n’est pas de les envoyer se battre frontalement, répondit Darack avec un sourire.

-Je ne veux pas minimiser tout ça, mais dans le pire des cas, on aura toujours les Dragon Ball ! Je veux dire, pas celles de la Terre, mais je doute que les namékiens nous refusent un service, rappela l’époux de C-18.

Un nouveau silence s’installa, cette fois-ci bien plus gênant, où Goku, Darack et Gohan échangèrent des regards avant de se tourner vers Krillin.

-…

-…j’ai dit une bêtise ? s’inquiéta le terrien.

-Hmm, comment dire…, commença Gohan.

-‘Faut pas compter sur les Dragon Ball pour nous, ajouta Darack de but en blanc.

-…des détails ? demanda Yamcha, inquiet.

Les trois concernés expliquèrent la situation de leur mieux, offrant tous les détails demandés et répondant à quelques interrogations. Même si la situation semblait floue, l’utilisation des boules de cristal allait être des plus limitées.

-Tss, tout ça par crainte d’un soi-disant monstre…, lâcha Vegeta, hautain.

Darack s’apprêta à lui répondre vertement, mais Goku le devança.

-Vegeta, ce n’est pas le type d’adversaire que l’on affronte. Je n’avais jamais ressenti quelque chose de pareil. Crois-moi, mieux vaut pas que ça sorte. Je ne pense que qui que ce soit y survive.

En temps normal, le prince se serait moqué de son rival pour de telles paroles, mais il n’avait jamais vu Kakarotto avec un tel regard. La même personne qui aurait foncé tête baissée contre un adversaire de loin supérieur semblait étonnement prudent. Si ce n’est inquiet. Alors, il se résigna à garder le silence, non sans souffler.

-Je n’avais jamais vraiment compté sur les Dragon Ball pour me sauver, mais je dois avouer que leur interdiction ne m’enchante pas, ajouta Ten Shin Han.

-On pourra toujours sauver les humains lambda, mais ce sera tout. On va en discuter avec l’ancien Kaïo. Pour ce qui est du reste, on verra, ajouta Gohan.

Après un bref instant nécessaire pour encaisser une telle nouvelle, ce fut de nouveau Goku qui prit les devants.

-Bien, et si on apprenait les enfants à fusionner ?! proposa le gentil saiyan tout sourire.

***


Buuleria et Buucolo se tenaient dans les airs, les bras croisés. Autour d’eux des centaines de nouveaux « Buu » volaient librement, exploitant cette nouvelle capacité en jubilant. Pour le moment, aucun incident dramatique n’avait eu lieu grâce aux capacités de régénération liée à cette forme. Les collisions en plein vol étaient plus dérangeantes que graves et même les kikohas lancés ici et là provoquaient tout au plus des dégâts matériels.

Buuleria n’arrivait pas à savoir si cette nouvelle maîtrise du ki était un don non mérité ou une malédiction. Qu’importe, elle comme Buucolo avaient naturellement pris les devants pour surveiller les nouvelles créatures roses, étant autrement plus puissants que ces dernières. De plus, la présence et le soutien de Buudel leur apportaient une autorité et une popularité nécessaire pour que personne ne remette en question leurs ordres. Pour le moment, en tout cas.

Certains, ivres d’une force nouvelle, s’étaient entraînés contre eux, ou directement contre Buudel. Un entraînement censé tester leurs limites, mais surtout pour redéfinir leur place dans la hiérarchie. Aucune des trois personnes visées n’était dupe, et si Buudel était de loin la moins puissante, ses connaissances en ki et son entraînement lui avaient suffi pour rapidement prendre l’ascendant.

Toutefois, Buuleria ne se relâchait pas. Les Buu gagnaient en puissance, bien trop rapidement à son goût. Ils étaient passés du niveau d’un humain lambda à un Saïbaman puis à un guerrier d’élite en l’espace de quelques jours. Même elle gagnait passivement en puissance, pour son plus grand déplaisir. Elle préférait mériter sa force plutôt que de la recevoir en cadeau. Cependant, l’entraînement ne lui était plus aussi agréable qu’avant, et si les combats demeuraient divertissants, elle en ressentait de moins en moins le besoin. Ce qui ajoutait à sa frustration.

La guerrière observa ses mains, ne pouvant s’empêcher de se demander à quels degrés son corps avait été altéré. Pouvait-elle encore se considérer saiyanne, même partiellement ? Elle jeta un regard en direction de Piccolo. Si ce dernier vivait mal la situation, il n’en montrait rien. Le namek s’adaptait et échafaudait sûrement déjà un plan. Elle, elle aurait aimé que Darack soit là. Son absence lui pesait toujours lourdement.

Une lourdeur accentuait par ce dôme sous lequel ils demeuraient tous. La capitale du Nord était à l’ombre, cachée par une coupole rose parsemée de veines. Cette obscurité artificielle était étouffante, même le soleil peinant à percer une telle matière. On pouvait certes l’apercevoir, une lueur à travers le rose du dôme, évoquant une chair éclairée au contact d’une source lumineuse, mais c’était insuffisant. Quant à l’éclairage civil, il ne cessait de tomber en panne, plus personne ne comptait vraiment dessus.

Pour le moment, Buuleria, Buucolo et la plupart des humains transformés s’éclairaient à grand renfort de kikohas, bien que cela était réservé à ceux qui maîtrisaient cette simple technique. Un kikoha de non-initié avait trop souvent tendance à exploser ou à partir en ligne droite sans se stabiliser dans les airs. La saiyanne transformée porta un regard haut, bien plus haut, en direction de la voûte. Dabuura s’y trouvait, encore.

Selon ses dires, il cherchait un moyen de détruire le dôme, mais toutes ses tentatives s’étaient soldées en échec. Tout contact physique provoquait une ouverture du dôme afin de le laisser passer, lui, comme n’importe quel transformé. Seule l’autorité du trio que formaient Buuleria, Buucolo et Buudel était parvenue à réfréner les désirs d’aventure de certains, de crainte de causer une guerre sur la planète ou de tuer involontairement des terriens. Pour le moment, ils arrivaient à tous les retenir, même les plus fougueux.

Enfin l’utilisation du ki ou de la magie contre le dôme avait eu un résultat bien différent : une contre-attaque. Des tentacules roses s’étaient détachés de la construction et avaient frappé le responsable de l’attaque avec une puissance étonnante. Même Dabuura fut pris de court et renvoyé au sol. Il était certes parvenu à atterrir debout, mais son ego n’avait pas apprécié le choc. Bien que la guerrière ne pût s’empêcher de sourire face à un tel spectacle, un point précis la dérangeait.

Comment le dôme pouvait être aussi puissant ? La guerrière l’ignorait, mais elle avait bien une idée derrière la tête. Une idée liée à une présence rarissime d’humains dans la ville, et ce même en prenant en compte les transformés. De telles considérations lui faisait froid dans le dos…

-Bien, ce sera tout pour aujourd’hui, rentrons !

Quelques contestations fusèrent dans les cieux, mais l’ensemble des transformés obéirent et rentrèrent. Certains traînèrent volontairement, essayant de tromper l’attention de Buucolo. Ce que tous échouaient continuellement à faire. Finalement, ils obtempérèrent, surtout face au regard inquisiteur de Buuleria. Dabuura rentra également, ne s’attardant pas plus que nécessaire face au dôme.

-Vas-y aussi, je garde un œil sur l’extérieur.

Buuleria haussa les épaules et rejoignit Buudel, fermant la marche. Buucolo n’aimait pas rester enfermer dans un bâtiment et préférait méditer à l’air libre, même si cet air libre était obstrué par une coupole rose. Il les rejoindrait sous peu, elle n'en doutait pas. La guerrière entra dans l’immense palais transformé. L’intérieur était gigantesque, de la taille de l’ancienne place principale de la ville. Tout avait été transformé, certains bâtiments avaient fusionné entre eux, détruits, reconstitués et joints par différents tunnels, le tout dans une matière blanche, lisse solide et organique.

Le palais était devenu un labyrinthe, rempli d’alcôve, de salles et d’autres pièces aux fonctions diverses et variées. Dans l’ensemble, personne ne se perdait, instinctivement ils savaient comment se déplacer dans une telle structure, même aussi complexe. De nombreux transformés s’étaient d’ailleurs accaparés certaines chambres et autres pièces, d’autre avaient aménagé des espaces libres. Mais avec une nécessité de s’alimenter limitée, et le besoin de repos quasi inexistant, bien des fournitures et meubles de bases étaient absents, si bien que les pièces étaient régulièrement vides.

Toutefois, on y trouvait quand même des tables, des lits et de nombreuses commodités. Parfois pour des questions de confort, parfois pour simuler un semblant de normalité dans tous ces changements. L’endroit le plus accessible, et le plus grand, était la salle du trône. Sa taille permettait un écho suffisamment important pour pouvoir suivre n’importe quelle annonce tout en permettant d’accueillir plusieurs centaines de personnes à la fois, si ce n’était des milliers.

Dabuura était assis sur son trône surélevé, au sommet de très nombreuses marches, visiblement concentré, les yeux enfermés. Enfin, il prit la peine de les ouvrir et de les poser sur Eleria. Il lui offrit un hochement de tête en guise de salut. Elle lui rendit, peu désireuse de se montrer hostile. Enfin, il se leva, ouvrit la bouche, mais ne prit pas la parole.

Un portail noir venait de faire son apparition. Du portail sortirent trois sauriens couverts d’écailles et disposant chacun d’une paire d’ailes. Le portail se ferma. Le saurien aux écailles vertes larges, formant une bosse sur son torse, s’exprima le premier.

-Je présume que nous sommes au bon endroit…

Décontenancé était un mot quelque peu faible pour décrire l’état dans lequel se trouvait Trebla. Il avait déjà affronté des milliers de démons de toutes sortes. Des gélatineux, des colorés, des typiques, des cornus, des bestiaux, des élémentaires, des immatériels, des rois, des corrompus… Quel que soit leur état physique, ou leur statut, ils partageaient tous un trait commun : une aura. Une présence démoniaque. Quelque chose de difficile à expliquer et qui les liés tous. Ici, il ne la retrouvait pas exactement.

Certes, il ressentait bien la présence d’une aura démoniaque, mais elle était diffuse, diluée, presque inexistante. Il en avait déjà ressenti de telles, elles provenaient souvent des descendants de démons. Ce qui ne constituait pas des cibles à leurs yeux. Même les personnes corrompues présentaient une aura presque aussi forte qu’un démon de première génération. Ici, rien de tout ça.

Les créatures roses lui évoquaient bel et bien quelque chose démoniaque, mais leur aura n’était pas marquée par le makaï. Comme si elle, ainsi que leur éventuel créateur, n’y avait jamais mis les pieds. D’ailleurs, certaines de ces créatures ne semblaient pas belliqueuses, bien au contraire. Seule une poignée d’entre elles paraissaient aptes au combat.

-Qui êtes-vous et que voulez-vous ?

Il y avait tout de même une exception. Celui sur le trône. Trebla ne percevait rien. Comme si son aura était presque intégralement voilée. Impossible de savoir s’il s’agissait bel et bien d’un démon. Trebla était encore loin d’être convaincu d’assister à une invasion en bonne et due forme. La situation était très éloignée de ce qu’avait décrit l’ancien Kaïo.

-Nous sommes des nograds missionnés par les Kaïos pour enquêter sur la situation.

-Enquêter ? Évaluer si nous représentons une menace et nous anéantir le cas échéant ? À moins que votre décision ne soit déjà prise, tonna le roi avec méfiance.

Trebla n’aimait pas avoir à se justifier, mais il ne pouvait pas donner tort à son interlocuteur. Lui et son groupe étaient venus pour effectuer une purge, ils n’étaient pas venus en mission diplomatique. Dans l’immédiat, Esor et Anarim demeuraient impassibles, bien qu’il sût que sa réponse les avait étonnées. Il devait gagner un peu de temps et en apprendre davantage.

-On nous a mentionné une invasion démoniaque sur la planète Terre. Nous sommes donc venus pour confirmer, ou réfuter, de telles affirmations.

-Qui a lancé de telles accusations ?

Trebla grimaça intérieurement. S’il était aux ordres des Kaïos et si ces derniers avaient affirmé une telle chose alors il ne pourrait pas empêcher une confrontation. Il n’était pas aisé de remettre en question la parole des Dieux. Mais plus il regardait autour de lui et plus il percevait de la peur, de l’inquiétude, du défi face à un agresseur. Face à eux.

-Des membres du paradis. Nous ne pouvons nier que je ne fais pas face à des terriens, n’est-ce pas ?

Trebla n’avait jamais rencontré de terriens, mais si Son Goku avait bien grandi sur Terre, alors il avait fort à parier qu’il ressemblait physiquement à un terrien. Rares étaient les races qui ne rejetaient pas en bloc ceux qui ne leur ressemblaient pas.

-En effet… nous avons subi une transformation… involontaire. J’essaye d’en limiter la propagation.

-Avec une efficacité des plus douteuses.

La phrase d’Adnarim arracha un regard en biais à Trebla. Ce n’était pas le moment d’antagoniser leur interlocuteur.

-Nous faisons de notre mieux pour…, commença le souverain.

-Votre mieux n’est pas suffisant.

-Adnarim..., protesta Trebla.

-On perd notre temps, qu’on en finisse. Ce sont des démons. On tue les démons. Y a rien de plus à dire.

-Nous ne sommes pas des… !

La voix qui s’était élevée dans l’assemblée se tut à l’instant où une flèche se ficha dans sa tête. Le transformé chuta en arrière, alors que la gélatine rose disparaissait, laissant progressivement place au cadavre d’un homme. La seconde suivante, des cris fusèrent et les spectateurs terrifiés prirent la fuite sans attendre.

-Et d’un. Plus que…

Trebla saisit le bras d’Adnarim dans une poigne ferme, visiblement furieux.

-Qu’est-ce qui te prend ?! Tu as perdu la tête ?!

Adnarim se dégagea sèchement.

-C’est toi qui perds la tête. On est venu nettoyer la zone, pas faire de la parlotte.

Le coup de pied que reçut Adnarim en pleine tête mit un terme à toute discussion. La nograd fit un vol plané qui se termina dans un mur. L’instant suivant, Buuleria frappa Trebla d’un direct du droit bloqué de justesse.

-Arrêtez, nous n’avons pas à nous battre !

-Vous venez, vous nous attaquez et vous pensez qu’on va se laisser faire ?!

-Non !

-Je n’ai pas choisi d’être transformée ! Je refuse de me faire tuer parce que ma tronche ne vous revient pas !

La guerrière dégagea Trebla d’un coup de pied en plein ventre. Le saurien glissa brièvement sur le sol, à la grande surprise de son adversaire. Le coup porté aurait dû le propulser bien plus loin.

-On ne vous veut pas de mal !

-Parle pour toi ! Ton amie n’est pas du même avis !

-Bon sang, Adnarim, tu fais n’importe quoi…, maugréa Trebla avant de repousser d’un revers deux transformés qui se jetaient sur lui.

***

La nograd d’un blanc éclatant sorti du mur sans difficulté. Deux civils l’attendaient de pied ferme. Ils disposaient de fondamentaux en arts martiaux. Pour elle, ça ne changeait rien. Deux flèches plus tard et elle les ajouta à sa liste de victime. Puis elle se mit à tirer dans la foule fuyante, ignorant les protestations de Trebla. Jusqu’à ce que le roi en personne intervienne.

Dabuura apparut face à la saurienne dans une colère froide, frappant une archère qui ne cessait d’esquiver le moindre de ses coups, sans pouvoir répliquer pour autant. La saurienne murmura quelques mots et une barrière blanche sous forme de bulle l’enveloppa, repoussant son ennemi. Puis elle décocha une flèche dans la volée. Elle atteignit la tête sans mal, s’autorisant même un sourire. Sourire qui se dissipa lorsque ladite flèche fut arrachée sans ménagement.

-Oh ? Tu es plus solide que les autres.

-Tu ne m’auras pas comme ça, et je ne te laisserai pas t’en prendre à mon peuple.

-Que tu fuis comme ces lâches ou que tu te battes ça ne changera rien, je vous aurais tous.

-Espèce de monstre !

-Pff, venant d’un démon.

Le concerné chargea, de nouveau il se heurta à une barrière lumineuse qui l’expulsa dans le sens contraire. Mais il l’avait anticipé. Alors qu’Adnarim décochait une nouvelle flèche, Dabuura cracha une large flamme rouge et noire. La flèche se désagrégea au contact de la magie au même titre que le bouclier qui vola en éclat. Le guerrier réapparut face à la saurienne, le poing armé. Cette dernière ne bougea pas. Au contraire, elle croisa nonchalamment les bras.

Dabuura sentit un picotement avant de comprendre ce qu’il se passait. Un picotement au niveau de la jambe. Il n’eut pas besoin de baisser les yeux pour constater qu’il avait posé le pied sur une mine magique. La demi-seconde suivante, il fut pris dans une colonne de lumière intense qui traversa le plafond avant de se heurter lourdement au dôme.

L’attaque ne dura quelques secondes, mais elle suffit à brûler le corps de Dabuura, immobile, désormais d’un gris sale.

-Et de…

Un poing en plein visage fit taire la saurienne qui effectua un nouveau vol plané à travers la salle du trône, s’enfonçant profondément dans un autre mur. Elle s’en extirpa immédiatement, furieuse. Puis, sans qu’elle ne puisse l’anticiper, un tentacule rose traversa le plafond et l’écrasa lourdement au sol, avant de se retirer.

Adnarim se releva plus lentement, posant un genou à terre dans une grimace de douleur. Son adversaire marchait dans sa direction, se reconstituant instantanément. Son regard, mélangeant colère et satisfaction, arracha un grognement à la nograd. Le combat s’avérait plus complexe qu’anticipé.

***


Buucolo faisait face à Esor. Esor faisait face à Buucolo. Presque tout le monde avait oublié la saurienne sombre. Le manteau de ténèbres dont elle s’était drapée lui avait permis de passer presque inaperçue depuis leur arrivée, et ce même au centre de la pièce. Elle avait observé, regardait, jugée jaugée et compris. Puis Buucolo s’était posté face à elle. Lui, et ses sens aiguisés.

-Tu n’aides pas tes alliés ?

-Non.

-Pourquoi ?

La saurienne jeta un regard à Trebla. Il se battait de son mieux contre Buuleria. Ou plutôt, il faisait de son mieux pour ne pas se battre. Il essayait de parler, de calmer son adversaire. Cette dernière clamait qu’il était un ennemi et son langage laissait penser qu’elle était sûre d’elle. Mais ses assauts sans convictions trahissaient ses doutes.

La saurienne jeta un regard à Adnarim. Elle était empêtrée dans un combat contre Dabuura. Ses flèches, si redoutables contre les démons, n’étaient qu’une gêne pour le roi. Il se battait avec colère, rage, fureur, mais pour Esor, quelque chose semblait feint dans ce comportement. Ou plutôt, il y avait quelque chose de plus. Elle n’arrivait juste pas à savoir quoi.

La saurienne jeta un regard à Buucolo et aux autres transformés qui étaient restés, divisait en deux groupes. Le premier l’observait avec méfiance, en garde. L’autre essayait de gêner Trebla. Un troisième, qui s’en prenait à Adnarim, n’existait plus. La saurienne blanche y avait veillée, alimentant au passage l’ire du monarque.

-Parce que vous êtes et n’êtes pas des démons.

-Comment le sais-tu ?

-J’en ai tué suffisamment pour le savoir.

Les yeux roses de la guerrière en disaient plus long que les mots. Buucolo sut à ce moment précis qu’elle pourrait le tailler en pièce en un instant. La guerrière jeta un nouveau regard autour d’elle. Elle s’arrêta longuement sur Adnarim avant de soupirer entre ses crocs.

-Et maintenant ?

-Et maintenant, je mets un terme à tout cela.

-Comment ?

La saurienne ne répondit pas. Elle se tourna plutôt en direction de Trebla. Buucolo se raidit, prêt à réagir aussi vite qu’il en était capable.

-Trebla ! Adnarim est corrompue, je m’en occupe !

Le saurien dévia une énième frappe avant de déformer le visage de son adversaire d’une manchette bien placée. Puis il employa enfin sa lance et empala Buuleria contre le sol. Le saurien devenait sérieux.

-Par les anciens… Très bien, je te rejoins dès que possible.

Esor fondit l’instant suivant en direction d’Adnarim et de son adversaire.

***


La saurienne commençait à perdre patience. Elle avait envie de se défouler, de pulvériser l’engeance qu’elle affrontait et les créatures qui l’entouraient. En déployant sa pleine puissance, elle devrait être en mesure d’accomplir cette tâche. Trebla et Esor y survivraient sans trop de mal. Mais quelque chose au fond d’elle l’en empêchait. Comme un verrou. Et le fait que son ennemi la tenait par gorge contre le sol n’arrangeait pas la situation.

-C’est… tout ce que t’as ?! croassa la nograd.

-Meurs.

La prise se fit plus intense. Plus lourde, dans l’intention évidente de priver la saurienne d’air, si ce n’était de lui broyer la trachée. Une saurienne qui ne se laissa pas faire. Son corps devint lumineux, détruisant progressivement celui de son adversaire dont la régénération peinait à suivre. Dabuura employa sa deuxième main à écraser la gorge de sa cible. Jusqu’à ce qu’un coup de pied dans les côtes ne le déloge de sa position.

Esor tendit une main à son alliée. Alliée qui se leva par ses propres moyens. Alliée qui reçut la poignée d’une rapière en plein ventre. Adnarim chuta à genou, le souffle court, mais sans perdre connaissance. Esor prépara une frappe du tranchant de la main, visant la nuque. Même prostrée, la saurienne blanche fut plus rapide. Des rayons de lumière jaillirent de son corps et fauchèrent Esor. La nograd se rétablit dans un saut périlleux, atterrissant sur la pointe des pieds, les écailles fumantes.

-Tr… Traître ! Je vais te tuer, je vais tous vous t… ghrk !

Adnarim porta les mains à sa gorge, les yeux exorbités, dénuée de souffle. Elle lança un regard mêlant rage et incompréhension à Trebla qui, quant à lui, lui présentait sa paume où tournoyait une aura d’un vert clair. De rage, Adnarim s’enflamma davantage. Son armure commença à changer. Au blanc lumineux s’ajoutait progressivement de l’argent, recouvrant les os draconiques dans une lueur pure. Au-delà de cette lueur, au-delà de cette pureté, des filaments noirs.

Trebla ne pouvait laisser son amie atteindre sa nouvelle forme sans que cela n’implique une transformation de sa part ainsi que de celle d’Esor. Ce qui à son tour impliquerait l’anéantissement pur et simple de la région et de tous ceux qui s’y trouvaient. Alors, il amplifia son sort, privant complètement Adnarim d’air.

Malheureusement, la nograd était tenace face à sa magie, bloquant partiellement ses effets. Heureusement, elle l’était moins sur le plan physique. Un déplacement en hyper vitesse d’Esor ajouté à un revers derrière la tête la fit enfin perdre connaissance. Elle reprit sa forme habituelle dans une lumière blanche diffuse qui disparut dans le son d’une chaîne brisée. Adnarim chuta sur le sol, dénuée d’amure. Trebla se relâcha enfin sous les regards curieux, méfiants et hostiles des spectateurs. Buucolo, Buuleria et Dabuura appartenant respectivement à l’une de ces catégories, restait à distance.

Comprenant que cette trêve serait de courte durée, Trebla ramena le corps d’Adnarim à lui en manipulant le vent et la déposa sur son épaule. Esor ouvrit un portail, attendant le saurien. Ce dernier se tourna en direction de l’assemblée.

-Je suis sincèrement navré pour le…, Trebla marqua une pause, il allait employer le terme « dérangement », mais lorsqu’il porta le regard sur les corps qui gisaient sur le sol, il trouva le mot bien faible, Pour… Pour tout ça.

Enfin, il emprunta le portail et il disparut avec ces deux alliés.

Un long silence s’installa, brisé par quelques sanglots des survivants sur les cadavres aux alentours. Un père, une mère, un fils, une fille, un conjoint, une conjointe, un descendant ou une descendante gisait sur le sol... Dabuura patienta quelques douloureuses secondes avant de se tourner vers Buuleria et Buucolo.

-Est-ce que vous me croyez enfin ?

***


Goku s’assit sur son lit, fatigué. Les exeniens avaient conçu des logements sur mesure, très semblables à ce qu’ils avaient connu sur Terre. Une telle considération à leur égard était des plus touchantes et beaucoup étaient surpris par tant d’efforts. Ils avaient effectué des recherches pour le moins approfondies. Peut-être qu’il y avait aussi une part de défis, de curiosité de leur part, mais ça n’importait pas vraiment. Le semblant de normalité qui leur était offert était des plus agréable.

Quant au saiyan, avait pris le temps de saluer la plupart des personnes présentes, toutes agréablement surprises par sa résurrection pour le moins inattendue. Il n’attendait plus qu’une seule personne qui ne devrait pas tarder. D’ailleurs, il entendait ses pas dans le couloir. Il sourit. Il n’avait pas besoin d’identifier son aura pour la reconnaître.

-Goku ?!

Le concerné se leva en entendant son nom, tout sourire. L’instant suivant, Chichi plongea dans ses bras.

-Tu m’as manqué aussi, lança-t-il, tout sourire.

Il la serra plus fort, elle fit de même.

-Ne pars plus jamais.

-Je vais essayer.

-Ne nous abandonne plus.

Le cœur du saiyan s’alourdit.

-Je…

Chichi se dégagea légèrement, des larmes plein les yeux.

-Désolé, c’est juste que... Je comprends, je sais pourquoi tu as fait ça, pour nous protéger. Mais…

-Mais ça n’a rien changé, hein ?, répondit le guerrier dans un sourire triste.

La terrienne essuya ses larmes.

-C’est pas ça… C’est juste mieux quand tu es là, c’est tout. C’est plus rassurant. Tu m’as beaucoup manqué. Tu nous as beaucoup manqué.

-Vous m’avez tous beaucoup manqué aussi.

Sur ces mots, Goku embrassa sa femme avant de s’asseoir sur le lit, côte à côte.

-Alors, le paradis ? demanda Chichi dans un sourire.

-C’est magnifique, on peut s’entraîner toutes la journée et il y a plein de guerriers forts ! ...mais dernièrement, il y a surtout eu des démons.

Les yeux de la terrienne s’arrondirent.

-Des démons ?! Au paradis ?!

-On a été attaqué. Il y a eu des morts, face au regard circonspect de Chichi le saiyan ajouta, Je veux dire, lorsque l’on meurt une deuxième fois, c’est définitif pour ceux qui ne sont pas en enfer. Un ami à moi, Païkuhan, est mort, ainsi que mon père… Et…

Goku se tut soudainement, son regard se perdit dans le vague. Chichi posa sa main sur celle de son mari. Ce dernier regardait le sol, déconnecté.

-Je suis vraiment désolé Goku, vraiment.

-Je n’ai pas été assez fort…, marmonna le gentil saiyan.

-Goku…

-Où que j’aille, j’attire les problèmes. Même au paradis, je…

-Goku !

Chichi saisit le visage de son mari entre ses mains, visiblement furieuse.

-Je t’interdis de dire des choses pareils ! Tu t’es toujours sacrifié pour les autres, sans toi la Terre aurait été détruite des centaines de fois ! Ce n’est pas de ta faute si des démons existent ! Tu n’es pas responsable des mauvaises actions des autres !

Une lueur revenait progressivement dans les yeux du guerrier, yeux plongés dans ceux de sa femme.

-… merci Chichi, lâcha le saiyan dans un demi-sourire.

La terrienne se détendit légèrement et embrassa son mari avant de s’allonger sur le lit avec lui, prenant sa tête dans ses bras. Alors qu’elle caressait ses cheveux, elle se demanda depuis combien de temps il ruminait de telles pensées ? Depuis combien de temps il se sentait responsable des dégâts provoqués autour de lui ? Depuis combien de temps il portait ça en lui, silencieusement ? Elle l’embrassa de nouveau, le rassurant. Il lui rendit son étreinte. Ils restèrent un long moment, collés l’un à l’autre…
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Re: Survivants

Messagepar Tierts le Jeu Août 08, 2024 9:17

Me voilà enfin ! Etant en vacances une partie du mois d'août, j'ai mis plus de temps que prévu à lire ce chapitre ^^

Tonay a écrit:PS : je suis en train de réaliser un tableau qui répertorie TOUS les personnages nommés de la fic, leur personnalité/histoire/techniques et relations. C'est terriblement chronophage, mais je pense que ça sera très utile en guise de récapitulatif général pour vous comme pour moi

Je te confirme que ce sera utile :p

Concernant ce chapitre donc, retour à la planète terre ! Après tout le temps passé au Paradis à gérer l'invasion, ça fait bizarre et je pense honnêtement qu'une explication plus complète de la part de Vegeta ou de quelqu'un d'autre aurait servi de bonne piqûre de rappel pour les lecteurs aussi. En l'état, comme ça fait plusieurs mois (presque un an même ?) depuis qu'on a eu des nouvelles de la situation sur Terre, il a fallu quelques temps avant de se rappeler de tout.

Dans l'ensemble, je trouve que tu t'es bien amélioré en dialogue ces derniers chapitres. J'ai bien aimé celui entre Kibito et Ryack, puis la discussion autour de l'utilisation des enfants. Très bonne idée d'avoir Gohan s'y opposer, ça colle avec ce que l'on connaît de lui, ce qu'il a vécu et comment il l'a vécu. Et puis, ça colle très bien à la situation en réalité, dans le manga Goten et Trunks étaient tout ce qu'il restait pour défendre la Terre contre Buu, mais ici ce n'est pas du tout le cas donc il est parfaitement légitime de la part de Gohan de vouloir utiliser leurs autres ressources en priorité. Honnêtement, je m'attendais même à ce qu'il engueule Vegeta pour son égoïsme, à refuser catégoriquement la fusion alors que la Terre entière est en danger. Bonne scène en tout cas, les arguments des autres se valent mais je ne peux m'empêcher d'être derrière Gohan :p

L'intervention dans la colonie des Buu est intéressante aussi. J'aime que le conflit démarre comme ça plutôt que sur une attaque directe (je veux dire, il y a eu une attaque directe mais c'était de la part d'une "corrompue")
Dabuura manipule bien son monde, d'une certaine façon. Agréable dans l'ensemble !

Et la dernière petite scène avec Chichi et Goku était aussi intéressante. Evidemment c'est moi qui préfère toujours ce type de scène et ces dialogues plutôt que les combats, mais je trouve que tu prends le temps de développer tes personnages sur ces deux ou trois derniers chapitres, c'est très agréable. Je pense que l'on avait vraiment besoin de ce moment pour souffler.
D'ailleurs, le peu de combat que l'on a dans ce chapitre est plutôt fluide et passe très bien, le fait qu'il soit court et enveloppé de dialogues aident beaucoup à mon sens.

Un très bon chapitre pour nous remettre dans le bain de ta saga Buu si spéciale, hâte de voir la suite !
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Jeu Août 15, 2024 17:07

Tierts a écrit:Me voilà enfin ! Etant en vacances une partie du mois d'août, j'ai mis plus de temps que prévu à lire ce chapitre ^^


Étant moi-même en vacances, je vais certainement pas te blâmer ! :P

Concernant ce chapitre donc, retour à la planète terre ! Après tout le temps passé au Paradis à gérer l'invasion, ça fait bizarre et je pense honnêtement qu'une explication plus complète de la part de Vegeta ou de quelqu'un d'autre aurait servi de bonne piqûre de rappel pour les lecteurs aussi. En l'état, comme ça fait plusieurs mois (presque un an même ?) depuis qu'on a eu des nouvelles de la situation sur Terre, il a fallu quelques temps avant de se rappeler de tout.


Hmm, pas faux, dans la mesure où je publie de manière régulière, j'ai pas nécessairement penser à ça

Dans l'ensemble, je trouve que tu t'es bien amélioré en dialogue ces derniers chapitres.


C'est le coeur du chapitre, content de savoir qu'il y a de l'avancement là-dedans x)

Très bonne idée d'avoir Gohan s'y opposer, ça colle avec ce que l'on connaît de lui, ce qu'il a vécu et comment il l'a vécu. Et puis, ça colle très bien à la situation en réalité, dans le manga Goten et Trunks étaient tout ce qu'il restait pour défendre la Terre contre Buu, mais ici ce n'est pas du tout le cas donc il est parfaitement légitime de la part de Gohan de vouloir utiliser leurs autres ressources en priorité.


Ce qui correspond aussi à sa version dans le futur de Trunks, où il refuse d'entraîner les plus jeunes pendant longtemps, de peur qu'ils se blessent.

Honnêtement, je m'attendais même à ce qu'il engueule Vegeta pour son égoïsme, à refuser catégoriquement la fusion alors que la Terre entière est en danger.


Il aurait pu, mais avec sa nouvelle puissance, il pense pouvoir changer la donne :)

Bonne scène en tout cas, les arguments des autres se valent mais je ne peux m'empêcher d'être derrière Gohan :p


C'est logique, et en tant qu'humain, c'est l'évidence même. Moi aussi, je serai du côté de Gohan, toutefois, ce ne sont pas des enfants classiques mais des métis saiyan. Je veux dire, Gohan à quatre ans était déjà incroyablement puissant pour des standards terriens, sans oublier la planète Namek. ll a dû prendre immédiatement en maturité, sans oublier qu'il a mangé traumatisme sur traumatisme, tout en frôlant la mort. On comprend parfaitement sa position, en plus de son éducation et ses valeurs assez terriennes. Est-ce que le fait d'être puissants doit devenir une contrainte pour t'obliger à agir et à te battre ? Nope. Est-ce que sa situation l'exigé ? Yep. Donc, c'est pas évident de trancher dans son cas.

Là, deux des quatre enfants sont des super saiyans. Niveau puissance, ça se pose là. Mais ils n'ont pas la maturité nécessaire dans une telle situation.

Reste à voir comment ça va évoluer !

L'intervention dans la colonie des Buu est intéressante aussi. J'aime que le conflit démarre comme ça plutôt que sur une attaque directe (je veux dire, il y a eu une attaque directe mais c'était de la part d'une "corrompue")


Je préfère aussi quelque chose de plus ambiguë.

Et la dernière petite scène avec Chichi et Goku était aussi intéressante. Evidemment c'est moi qui préfère toujours ce type de scène et ces dialogues plutôt que les combats,


Pendant l'écriture, me suis dit : Bon, Tierts devrait AU MOINS aimer cette partie là ! :lol:

mais je trouve que tu prends le temps de développer tes personnages sur ces deux ou trois derniers chapitres, c'est très agréable. Je pense que l'on avait vraiment besoin de ce moment pour souffler.


Je suis du même avis, je ne développe pas suffisamment les persos et comme tu le dis, y a besoin de souffler un peu, même s'il se passe encore beaucoup de chose. Je vais me concentrer avec plus d'attention sur mes persos et être plus explicite sur leur personnalité comme leur développement.

D'ailleurs, le peu de combat que l'on a dans ce chapitre est plutôt fluide et passe très bien, le fait qu'il soit court et enveloppé de dialogues aident beaucoup à mon sens.


Un meilleur équilibre, sans doute. Je pense que la phase des combats du paradis marquent la fin, dans une certaine mesure, des chapitres successifs trop remplie de combats. Je revois mon dosage afin d'éviter le gavage.

Un très bon chapitre pour nous remettre dans le bain de ta saga Buu si spéciale, hâte de voir la suite !


Merci à toi Tierts, pour tes retours ! Quant à la suite, ce sera en Septembre !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Tonay
 
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Dim Sep 01, 2024 15:06

Nouveau mois, nouveau chapitre ! (jamais été aussi ponctuel moi :lol:)

Ce chapitre est un peu particulier, il va sûrement faire tiquer ceux qui ont lu un certain jeu d'écriture, et à raison. Déjà à l'époque j'avais certains personnages bien en tête. Et non, pour une fois, un récapitulatif ne sera pas nécessaire.
Bref, je vais vous laisser découvrir tout ça :


Chapitre 94 : Le traqueur



Il tapota sur son accoudoir, dans son vaisseau. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas procédé à un voyage aussi long. Dans ce véhicule ancien, mais loin d’être archaïque, où les équipages se succédaient alors que lui demeurait. Parfois, il pensait à son histoire, à son passé, à ses débuts, ses origines, comme des flashs successifs d’images. Non, il était contraint de penser à son passé. Il devait revenir aux prémices de son existence et lentement remonter le fil afin de se souvenir de qui il était, et quel était son but.

Il était de la première génération, l’un des derniers des premiers-nés. Mais il avait aussi fait partie des traîtres. Des assassins. Des meurtriers. Des parricides. Il était censé être celui qui apporterait la vie éternelle à son père et fut au contraire l’instrument de sa chute. Cruelle ironie.
Puis l’alliance temporaire s’était évidemment effritée, à une vitesse folle. Ce fut ensuite le fratricide. Ou plutôt, les fratricides. Il avait tué Iceberg de ses mains, par nécessité. Puis Neige, par légitime défense. Et enfin, Grêle, par pitié.

Désormais, il était l’un des derniers de cette même génération. Givre. Mais il n’en tirait aucune fierté. Tant mieux pour lui, tant pis pour les autres. Et inversement.
Il n’était rien de plus qu’un exilé dans un exil qu’il s’était imposé. Un exil qui avait débuté avant même que sa race ne connaisse la chute pendant « l’événement ». Un terme neutre et mystérieux qui trahissait bien plus son ignorance qu’une volonté d’étouffer un sujet tabou.

Des éons s’étaient écoulés depuis, et il ne savait pas toujours pas ce qu’il s’était passé. Il n’avait pas été là pour sauver les siens, pour les défendre, ou, a minima, mourir à leur côté. Il n’avait appris leur fin que des décennies plus tard, avec un choc qui l’ébranlait encore à ce jour. Pour le reste de l’univers, ce n’était rien de plus qu’un élément qui s’effaçait dans la fresque infinie du temps, dans l’ombre de l’incertitude éclairée ici et là par des rumeurs

« -Nous sommes arrivés, seigneur. »

Il acquiesça mécaniquement, sa tête toujours posée sur son poing fermé, son coude encastré dans son fauteuil. Il regarda Maleena l’espace d’un instant. Son énième pilote. Une femelle Tyssar, espèce à la fois insectoïde et aquatique. De longues pattes couvertes de chitine, des cheveux de soie et de délicates branchies. Elle était gracieuse, chose rare chez les insectes, quels que soient les croisements. Elle était la membre d’équipage le plus récent de l’Azure. Son dernier pilote s’étant fait tuer dans une précédente bagarre de bar. Artos ? Arteus ? Son nom disparaît déjà peu à peu de sa mémoire. Bientôt, son visage ne serait plus qu’un…

« -Tout va bien Givre ? »

Le concerné se redressa promptement. Il venait enfin de véritablement sortir de ses pensées, de son rêve éveillé. Il craignait le jour où son cerveau deviendrait sa prison, piégé dans une boucle de souvenir et de réflexions sans fins. Une crainte qui devenait un peu plus une réalité à chaque instant. La faute à l’âge, peut-être. Physiquement, il restait jeune, mais le poids des années pesait terriblement sur son esprit.

« -Tout va bien, je rêvassais Glïde. Nous sommes bien à portée de la Nouvelle Namek ?

-Absolument.

-Alors il est temps que je rende une petite visite aux autochtones. »

Le démon du froid se leva. Son corps craqua lourdement. Il avait pris pour habitude de rester en forme finale, une peau grise où un orbe turquoise était incrusté à la tête, aux épaules, aux tibias et au centre du torse. Une peau d’un gris sombre recouvrait ses avant-bras, genoux et coudes. Il évitait d’arborer sa deuxième et troisième forme de réduction, une gêne dans un espace aussi exigu. Quant à sa première forme, il ne l’avait jamais aimée.

« -Soyez prudent, seigneur. »

Seigneur. La voix empreinte de timidité de Maleena le fit sourire. Les autres membres ne l’appelaient plus seigneur depuis longtemps. Ils lui témoignaient toujours un immense respect, mais la barrière du protocole avait été franchie. Givre n’était le seigneur de rien, pas même d’une misérable planète perdue. Mais on pouvait être un seigneur autrement que par la possession.

« -Toujours. »

Il ouvrit le premier sas qui se ferma automatiquement après son passage. Il ouvrit alors le second sas et il disparut dans l’espace. Pendant un instant, il observa la planète dans son entièreté, en conclut qu’il espérait ne pas avoir à la détruire, même s’il le ferait sans remords. Enfin, il se dirigea à pleine vitesse dans sa direction.

Il franchit les premières couches de l’atmosphère dans un crépitement habituel et un éclat cramoisi. L’air prenait feu autour de lui. À une époque, il savourait cette démonstration de force. Aujourd’hui, ça l’indifférait. La répétition avait toujours cette mauvaise manie de réduire à néant n’importe quel plaisir.

Le démon du froid atterrit avec une douceur mesurée sur l’herbe bleue. Il jeta un regard curieux sur cette planète dont les rivières d’un vert translucide allaient de pair avec le ciel émeraude. Cette planète avait subi des changements. Il le percevait, cette nature était encore balbutiante, et si ce monde n’avait jamais été un caillou aride perdu dans l’espace, il n’était pas non plus un sanctuaire de vie. Mais il était en bonne voie.

Le peuple local en prenait soin. Givre s’envola et commença à parcourir ce monde. La magie était présente et avait influencé le sol comme les plantes, leur donnant la force de persister, de vivre. Les arbres prenaient racine et l’herbe était désormais assez haute pour être couchée par le vent. Des algues naissaient dans le liquide émeraude, abritant des poissons, futurs proies et prédateurs des cours d’eau. Une magie subtile, douce, limitée, employée avec un respect et une sagesse rare.

Une magie supplée par un travail physique persistant et courageux, comme l’indiquait la présence d’outils agricole dans les villages qu’il survolait enfin. Tous ces éléments lui confirmaient bel et bien qu’il était arrivé sur la planète Namek, deuxième du nom. Et selon ses sources, peut-être bien troisième du nom. Pourtant, il manquait un élément crucial des plus conséquents. Où était son peuple ?

L’ancien être atterrit de nouveau, cette fois au beau milieu d’un village. Ou de ce qu’il en restait. Les habitations, des dômes blancs conçus dans une matière blanche inconnue, aux fenêtres sous forme de bulles vertes proéminentes, étaient éventrées. Les plus chanceuses n’avaient subi que quelques impacts, d’autres étaient complètement détruites, écrasées par une force colossale.

Givre continua à errer dans cette zone de destruction. Le village était saccagé, pourtant aucune trace de corps, de cadavre. Quelques taches de sangs violets dispersées lui indiquèrent que les combats n’avaient pas eu lieu il y a de cela si longtemps. De plus, des marques de brûlures profondes sur le sol ainsi que des cendres aux formes sans équivoques impliquaient la destruction de corps. Cela signifiait que quelqu’un, ou quelque chose, avait supprimé les éventuels cadavres pour rendre son intervention aussi discrète que possible.

Enfin, il remarqua quelques éclats sur le sol. Des morceaux de métal reflétant la lumière. Ces derniers juraient avec leur environnement et semblaient alien. Il n’avait rien vu chez les nameks qui auraient justifié de tels débris. Ils venaient d’ailleurs sûrement d’une autre créature. Des morceaux qui recouvraient une partie du village, voire des environs, mais sans carcasse de véhicules ou de robots en vue. Un autre mystère.

Givre ferma les yeux. Il laissa son aura vagabonder alors qu’il analysait les lieux en profondeur. Rapidement, il nota plusieurs traces d’aura. Ces dernières, plus ou moins nombreuses, partageaient suffisamment de points communs pour les lier à un même peuple. Toutefois une autre aura était présente. Une aura noire, massive, destructrice et démoniaque. Les dimensions de l’aura, qui sont indépendantes de la puissance, permirent à Givre de conclure qu’il s’agissait d’une créature géante.

Le démon regarda une nouvelle fois autour de lui. Il comprenait mieux les scènes de destruction. Il s’envola. Ce qu’il avait d’abord pris pour des cratères pouvait être les traces de pas d’une créature massive. Mais une telle créature, surtout d’une telle puissance, ne pouvait pas être furtive. Le guerrier ferma de nouveau les yeux, reprenant son investigation.

Dans ce dédale de ki marquant leur environnement, il en remarqua deux autres, plus petits. Plus discrets. Chacun étant unique et appartenant à un peuple différent. L’un était mauvais et l’autre bon. Toutefois, les deux étaient possédés par une aura malveillante. Givre se demanda si ces deux êtres étaient responsables de la disparition des corps. Le démon du froid stabilisa son aura. Cette dernière enveloppait une portion non négligeable de la région. Si quelqu’un s’y cachait, il le saurait. Ses sens parcoururent la zone tel un radar. Rien. Ou plutôt des vides. Il y avait trois vides dans trois endroits précis. Dans la rivière, derrière un mont rocheux et dans une crevasse.

Trois endroits opposés. Trois endroits qui permettaient de le surveiller avec précision, sans se faire remarquer. Le guerrier décida de se poser avant de ramener celui présent dans la rivière. Après tout, il était le plus proche. À l’aide de pouvoirs psychiques qui se manifestèrent sous la forme d’une bulle d’ambre, Givre enveloppa sa cible et l’apporta lentement à sa portée. Une lenteur délibérée, lui permettant de contrôler le comportement des deux autres observateurs.

Comme attendu, ils tressaillirent, surpris d’avoir été repérés. Ce qui impliquait qu’ils étaient en contact. Quand la bulle d’ambre arriva enfin à destination, Givre comprit leur surprise, tout en dissimulant la sienne. Au centre de sa prison rempli d’une eau verte se trouvait une machine qui ressemblait en tout point à un démon du froid, si ce n’était sa peau faite de métal. Il la libéra sans attendre, sa curiosité prenant le dessus. Le prisonnier atterrit sans mal sur le sol, droit, fier, l'eau ruisselant sur son corps avant de disparaître dans le sol.

-Qui es-tu ?

-Amusant, j’allais te poser la même question.

-Réponds d’abord à la mienne.

Deux autres créatures se déplaçaient. Deux autres adversaires potentiels qui ne produisaient pas de ki. Givre fit mine de ne rien remarquer.

-Soit. Je suis Cooler, premier fils de Cold. Le dernier en vie, également.

-Tu ne m’apparais pas comme un être vivant.

Malgré sa forme métallique, Cooler sourit. Givre nota mentalement que son interlocuteur éprouvait encore des émotions, à moins de les simuler parfaitement.

-Je le conçois. Mon corps original a été en grande partie endommagé. Condamné à errer dans l’espace, j’ai finalement croisé la route du Grand Guédester.

-Le Grand Guédester ?

-Une machine qui m’a reconstruit. Elle accumulait les débris métalliques dans l’espace sans trop savoir quoi en faire. Lorsqu’elle m’a trouvé, nous ne sommes devenus qu’un et ma renaissance a pu débuter.

Givre, plus grand que Cooler, prit appui sur queue dans une posture évoquant une importante réflexion.

-Je présume que tes compétences psychiques t’ont donné l’ascendant sur une telle machine.

-Tu présumes bien. À moi de poser des questions.

Givre se raidit légèrement avant de se détendre. Après avoir matraqué son interlocuteur de questions ayant pour but de satisfaire sa curiosité, à défaut de remplir sa mission, il pouvait bien apporter quelques réponses. Sans compter qu’il avait encore besoin d’informations.

-Qui es-tu ?

-Je suis Givre.

Cooler ne put cacher son sourire, pas plus que son amusement.

-Givre ? En voilà un nom curieux.

-Givre Ice.

-Pardon ?

-Mon prénom est Givre, mon nom Ice. De mon temps, tu aurais porté le nom Cooler Cold, ce qui aurait été une aberration linguistique pour notre peuple. Je présume que Froid Cold aurait été plus à propos, bien qu’amusant.

-…

-Bien, à mon…

-Quel âge as-tu ?

Givre soupira intérieurement. Il avait espéré que ce déluge d’informations aurait suffi à déstabiliser son interlocuteur et à reprendre l’initiative dans cette conversation. Malheureusement, cela n’avait pas suffi.

-Je suis ancien.

-Ancien n’est pas un chiffre.

-Je suis assez ancien pour connaître le nom de notre planète d’origine. Notre planète mère.

Même les yeux robotiques de Cooler ne pouvaient dissimuler toute sa curiosité. Sa soif de connaissance prit le pas sur toute autre considération.

-Oh ? Et quel est ce nom ?

-À mon tour de poser des questions.

-Après m’avoir répondu.

-Tu as posé bien plus de questions que moi. À toi de répondre.

Cooler se détendit. Antagoniser son interlocuteur ne lui apporterait rien de plus qu’une conversation écourtée.

-Soit, obtempéra la machine.

-Que fais-tu sur cette planète ?

-Je recherche des namékiens.

-Pour quelles raisons ?

-Déjà une autre question ?

-Réponds.

Le guerrier de métal leva les yeux au ciel.

-Pour récupérer un corps décent, grâce à la magie namek. Comme tu l’auras constaté, celui-ci n’est pas réellement organique.

-Celui-ci, ou encore les deux autres.

-Hmm ?

Sans prévenir, Givre amena à lui les deux autres machines qu’il avait repérées, chacune dans une bulle ambrée. Il les déposa aux côtés de son interlocuteur. Le nombre de Cooler de métal passa à trois.

-Tu le savais depuis le début n’est-ce pas ? Après tout, si tu m’as détecté, rien ne t’empêchait de les remarquer.

-Tout à fait. Je ne fais pas face à un corps reconstitué, mais à un être qui est pleinement de métal. Quel est ton but ici ?

-Je n’ai pas menti. Je souhaite récupérer un corps décent. L’original est ailleurs, en sécurité, le temps que je trouve une solution. J’ai cru comprendre que les nameks étaient de très bons guérisseurs. Je souhaitais simplement me renseigner.

-Étaient ?, répéta Givre, le visage fermé.

Cooler écarta les bras.

-Comme tu peux le voir, ils ne sont nulle part. Disparus avant même mon arrivée. J’ai arpenté la planète, en vain. À moins que tu aies remarqué quelque chose ?

-…rien.

-Je ne suis pas responsable de leur soudaine disparition, quoique tu en penses.

La frustration de Givre monta d’un cran. Il savait lire dans le ki. Il le maîtrisait sous toutes ces formes au point de pouvoir influencer celui de n’importe quel organisme vivant. Il avait même appris à révéler le potentiel d’autres créatures. Alors, faire face à une personne dénuée de ki revenait à être privé de ses meilleurs outils. Un défi à la fois frustrant et excitant.

-Comment as-tu appris leur existence ?

Cooler haussa les épaules.

-Par rumeurs, principalement. Je suis venu vérifier par moi-même.

-Leur planète n’a pas été trop difficile à trouver ?

-Pas plus qu’elle ne l’a été pour toi, Givre.

Le concerné se redressa pleinement, cessant de se servir de son membre arrière comme d’un fauteuil. Son interlocuteur employait son nom avec désinvolture. Une provocation sans subtilité qui trahissait l'assurance d'une victoire en cas de combat. Que Cooler puisse imaginer le vaincre aussi facilement amusa légèrement Givre.

-Bien, je n’ai pas d’autres questions. Je vais donc partir. Adieu.

-Un instant ?

-Je t’écoute.

-Le nom de la planète, quel est-il ?

Givre prit une grande inspiration. Peu de mots pouvaient ainsi lui peser lourdement sur la poitrine. Peu de mots étaient dotés d’un tel poids que le simple fait de les prononcer lui donner la sensation d’être écrasé par l’univers. Naturellement, il lui fallut quelques secondes pour prononcer un tel nom :

-Éeinn.

Sur ces mots, l’Éeinnien décolla, disparaissant hors de la vue de Cooler, mais pas hors de portée de ses capteurs.

-Éeinn…, répéta la machine.

Ce nom lui paraissait si familier et étranger à la fois. Il le savoura longuement. Il aurait sans doute inspiré et expiré longuement, pour mieux en profiter, mais son corps en état incapable. Du moins, ce corps-ci, il savait qu’à des millions de kilomètres de là, son véritable corps en profitait pleinement.

Enfin, il se décida à s’en aller, non sans jeter un regard amusé au village ravagé. Givre l’avait-il cru ? Il était certain que non. Mais ça n’avait aucune importance. Il en avait fini avec la planète Namek et il s’en était bien mieux sorti que son frère. En effet, la planète était encore entière, exploitable. Et lui, invaincu. Il s’envola alors, accompagné de ses doubles, et ensemble ils franchirent les limites de ce monde pour rejoindre leur vaisseau…

***


-Il t’impressionne encore, hein ?

La question de Glïde reçut un hochement de tête timide en guise de réponse. La créature, un bipède au cuir épais et disposant d’une tête ovale, essaya de rassurer sa collègue nouvellement arrivée :

-T’en fais pas, il est sympa, faut juste pas trop l’embêter. Il est pas du genre à faire dans l’exécution sommaire. Tant que tu fais ton travail mieux que Yrmm, c’est tout !

Un alien semblable à un serpent pourvu de deux paires de bras et de jambes, fit son apparition, sa tête dépassant d’un conduit d’aération :

-Hey ! C’est pas moi qui m’endors aux commandes !

-C’est arrivé une seule fois, et je…

Mais Yrmm avait déjà disparu, s’enfonçant dans les entrailles du vaisseau à la recherche d’une pièce à remplacer, à réparer ou d’un coin confortable où faire une sieste.

-Je crois que je ne l’ai jamais vu plus de cinq secondes d’affilés…, lâcha Maleena.

-Il est pas méchant, pas très bavard, c’est tout. Il tient pas en place non plus.

Un bruit résonna contre le métal. Un impact. Un léger choc. Le sas extérieur s’ouvrit et se referma. Le sas interne s’ouvrit, Givre en sortit.

-On s’en va. Droit devant.

(Maleena, active les moteurs et lance un démarrage, au moment où l’on est censé activer le propulseur principal, arrête tout. Glïde activera le mode furtif.)

L’insectoïde se raidit. Face à des ordres rapides et contradictoires, elle ne savait plus comment réagir.

(Maleena, dois-je me répéter ?) lança froidement l’Éeinnien.

-N-non seigneur.

(Bien, n’obéit qu’aux ordres mentaux, ignore le reste. Et silence.)

L’insectoïde hocha la tête, tremblant légèrement. Malgré tout ce que Glïde lui avait dit, elle ressentait bien la pression impériale de Givre. Toutefois, elle ne perdit pas pied et obéit aux ordres. Le vaisseau s’élança et à l’instant où il arrivait à ses limites, moment où le propulseur principal s’apprêtait à s’enclencher, Maleena lâcha les commandes et une longue décélération eut lieu.

Au même instant Glïde employa le système furtif. Impossible à utiliser à pleine vitesse, ce système permettait de passer inaperçu sur la plupart des radars, mais aussi de rendre le ki indétectable par tout moyen artificiel.

(Bien. Pas un bruit maintenant. Nous devons être aussi silencieux que le vide spatial.)

Les personnes présentes n’osèrent même pas acquiescer, tant ils craignirent que leurs articulations craquent au pire moment. Seul Givre osait se déplacer, employant ses capacités psychiques avec autant de légèreté possible pour atteindre son trône et s’y installer. Enfin, il employa ces mêmes compétences pour scanner les environs. Rien. À défaut de mieux, il se rapprocha de l’une des rares vitres du vaisseau et observa l’extérieur.

Le vide spatial. Des étoiles. La planète Namek, quelque peu éloignée et rien d’autre. Il plissa ses yeux, employant son ki pour affiner sa vue. Après de longues minutes pesantes, il remarqua un éclat. Un éclat qui s’approchait rapidement. Un immense vaisseau venait de faire son apparition. Aucun ki à l’intérieur. Le vaisseau s’arrêta devant la planète. De petites paillettes lointaines s’en approchèrent et y rentrèrent. D’autres Cooler de métal.

(Glïde, verrouille-toi sur ce vaisseau, je veux savoir d’où il vient et où il va.)

Le concerné acquiesça et activa prudemment son radar, entrant les données avec minuties. L’éeinnien essaya de détecter le moindre ki provenant du grand vaisseau. En vain. Le Cooler originel n’était pas dedans, ou le vaisseau dissimulait l’aura de ses passagers. Possible, mais Givre en doutait. L’attente parue éternelle. Une attente pénible qui contribua tout de même à diminuer la tension ambiante. Jusqu’au moment où le vaisseau visé s’activa et prit de la vitesse.

Maleena pria intérieurement pour que ce même vaisseau ne les percute pas par inadvertance. Ce ne fut heureusement pas le cas, il alla plutôt se perdre dans le néant, disparaissant en quelques instants. Il passa toutefois suffisamment proche pour que Givre puisse en obtenir un aperçu clair.

Il s’agissait sans aucun doute d’un bâtiment dédié à la guerre et au transport de troupes, s’inspirant dans la forme à de nombreux vaisseaux de l’empire, bien que plus allongé et plus massif. Mais son métal, le même que celui des Coolers, oscillait entre le vert clair et le turquoise. Quant à son absence de fenêtres, elle trahissait sa nature pour le moins unique. En réalité, il évoquait un immense bloc de métal uni, taillé et équipé de propulseurs.

-Glïde ?, demanda Givre sur ses gardes.

-Coordonnées de leur destination acquises. Historique plus incertain.

L’éeinnien hocha la tête. Tant pis pour l’historique, la destination l’intéressait bien plus.

-Parfait, nous allons donc suivre cette coordonnée et prendre ce vaisseau de vitesse. Temps estimé du trajet ?

-Nous arriverons dans 32 heures, 58 minutes et 36 secondes contre une estimation 82 heures, 12 minutes et 47 secondes pour le vaisseau concerné.

-Bien. Avant cela je vais enregistrer mon rapport.

Sur ces mots, une petite tablette munie d’un micro apparu devant Givre, prête à obtenir de nouvelle information.

-La Planète Namek est bien présente aux coordonnées transmises. Elle est intacte, mais son peuple est porté disparu. J’ai noté de nombreuses traces de luttes. Sur cette planète, j’ai fait la rencontre d’un membre de mon peuple, entièrement mécanique. Un dénommé Cooler. Il a été en contact avec ce qu’il a nommé Grand Guédester. Il en a certainement pris le contrôle et est parvenu à se démultiplier. Son corps original est certainement meurtri, impliquant l’usage de tels drones. Ou ce même usage n’a lieu que par pur confort.

Givre marqua un arrêt. Il ne devait pas trop dévier.

-Les Dragon Balls sont absentes. Je n’en ai pas détecté la présence. Un détecteur spécialisé est à envisager. Bien que Cooler ne l'ait pas mentionné, je sais de source sûre que son frère, Freezer, certainement décédé, s’est rendu sur Namek pour obtenir la vie éternelle. Le combat qui s’en est suivi, avec un certain saiyan légendaire, à entraîner la destruction de la planète et la migration des nameks vers une nouvelle planète. Il est donc tout à fait plausible que Cooler connaisse l’existence des Dragon Balls et souhaite obtenir un vœu.

Givre s’appuya contre son dossier, les coudes sur ses accoudoirs, les doigts entremêlés et son menton posé dessus.

-Je crains d’être arrivé trop tard. Cooler est potentiellement une nouvelle cible. Je pense qu’il m’a menti concernant les nameks, mais aucun ki n’émane de son corps, je suis donc incapable d’attester de la véracité de ses propos. Officiellement, sa présence sur place est motivée par les talents de guérisseurs des nameks afin de restaurer son corps original. Peu probable. D’autres guérisseurs dans l’empire sont tout autant compétents, si ce n’est plus, sans oublier la technologie dont dispose l’armée. Peut-être qu’il souhaite dissimuler son nouvel état. Toutefois, l’immortalité me paraît être la piste la plus probable. La résurrection de sa famille est une autre option, mais les rivalités internes rendent cette possibilité douteuse.

Givre se redressa, les bras croisés, le regard perdu dans le vide :

-Son élimination n’est pas à exclure, je pars maintenant pour une autre planète en essayant de le devancer. J’obtiendrai peut-être quelques informations supplémentaires. À défaut, ses objectifs m’apparaîtront comme plus clairs. Quoi qu’il en soit, je vais poursuivre mes recherches concernant les nameks. Si ces derniers se sont éteints, alors je n’aurais pas de raisons de m’attarder davantage ici. Rapport terminé.

La tablette afficha le numéro dudit rapport que Givre ne préféra pas consulter. Il n’avait pas besoin de se sentir plus ancien qu’il ne l’était déjà. Il s’allongea contre son siège et ferma les yeux avant de donner un ordre des plus simples :

-Allons-y.

Et le vaisseau s’élança…

***


Le guerrier de métal s’avança tranquille dans les couloirs faiblement éclairés du vaisseau. Il n’avait pas besoin de plus. À vrai dire, il n’avait même pas besoin de luminosité pour se repérer. Mais l’absence de lumière le dérangeait toujours un peu alors il gardait le strict minimum, par habitude. Le couloir de métal était lisse, ou presque. Une veine apparente trahissant la présence d’un câble d’alimentation était perceptible ici et là, pour peu que l’on soit attentif.

Hormis le vrombissement très léger du vaisseau, seul le claquement métallique régulier qui accompagnait chacun de ses pas crevait le silence, annonciateur de son arrivée. Il voulait qu’on l’entende. Après tout, la torture psychologique précédait toujours la torture physique.

Une fois face à l’une des quelques cellules, il s’y arrêta. Un homme y était enchaîné. Un homme à la crête rouge, à la peau blafarde et la tenue étrange, ample si ce n’était pour des épaulettes en pointe. La tenue d’un vagabond, aux teintes oranges et brunes ainsi que des bottes de cuirs solides. Enfin, la présence d’une épée trahissait son rôle de guerrier. Toutefois, le plus étonnant était la musique jouée en continu depuis un ocarina, accroché à une machine spécialement conçue pour l’occasion. Une mélodie que Cooler n’avait aucunement l’intention de stopper.

-Bien, reprenons… où sont les nameks ?

-…

Le concerné lança un regard bref avant de détourner son attention du guerrier de métal. Son visage, transpirant, trahissait le stress qu’il subissait dans un voyage à une telle vitesse. Ce n’était pas un hasard si la plupart des êtres vivants étaient endormis pendant un tel trajet. Les machines ne souffraient pas des mêmes faiblesses.

-Dois-je me répéter ?

-…je l’ignore.

-Vraiment ? Que faisais-tu sur Namek dans ce cas ?

-Je ne suis pas venu de moi-même…

-Tu veux me faire croire que tu as été kidnappé ?

-Je vous l’ai déjà expliqué, ma boîte à mu…

-Ta boîte à musique est introuvable. De même que ce sorcier, ce « Hoï », dont tu m’as parlé.

Un sourire apparut sur le visage du prisonnier, ce qui exaspéra un peu plus Cooler, bien que son visage de métal ne trahît pas ses émotions.

-Vous ne le trouverez pas. Pas entier en tout cas.

-Pourquoi l’avoir tué ?

-Pourquoi tuer son kidnapper ?, répliqua le concerné dans un sourire moqueur.

C’était une menace déguisée. Et Cooler n’aimait pas les menaces. Pour toute réponse, la musique perdit en intensité. Le visage du prisonnier se crispa, en proie à une profonde douleur. Il commença à trembler et une fumée noire l’enveloppa progressivement sans pour autant parvenir à prendre forme.

-Tu vas rester comme ça, quelques heures. Peut-être quelques jours. Je ne doute pas que tu deviendras plus coopératif. Et si ce n’est pas le cas, je te rappelle qu’il y a des sorts pires que la mort.

Sur ces mots, Cooler s’éloigna tranquillement, un bruit de pas métallique après l’autre, les mains dans le dos, l’air tranquille. Le prisonnier releva légèrement la tête, la mâchoire serrée. La douleur empirait graduellement, tôt au tard elle deviendrait insupportable. La créature voulait sortir, elle voulait tout détruire et pour une fois, il lui aurait bien laissé ce plaisir. Mais son geôlier était bien trop futé.

Sur Namek, après la mort du sorcier, il s’était cru libéré. Libre de mourir en emportant le monstre. Puis les habitants de la planète étaient parvenus à l’apaiser. Leur magie s’était avérée efficace pour endormir la bête. Pour la première fois de son existence, Tapion put souffler. Cela ne dura que quelques mois, le temps que viennent les guerriers de métal. En même temps que les vœux... Ils avaient parfaitement calculé leur coup.

Les nameks avaient été impuissants et seul Tapion, aidé du monstre, parvint à repousser l’invasion de ces machines mortelles. Taillant en pièce les soldats de métal avec son monstre. Jusqu'à ce que la mélodie ne retentisse à sa grande surprise. Depuis combien de temps son geôlier les observait sur la Nouvelle Namek pour en savoir autant sur lui ? Sûrement bien trop longtemps. La seule satisfaction du guerrier résidait dans le fait que Cooler n'avait obtenu aucun souhaits.

Désormais prisonnier de ce vaisseau gigantesque, ces quelques mois de paix lui paraissaient bien lointains. Mais il n’abandonna pas, il savait qu’il pouvait encore s’en sortir. Aussi intelligent qu’il était, Métal Cooler n’était pas infaillible. Pour le moment, il écoutait le grondement de la bête. Pour le moment il se montrait patient.

***


Après une longue marche dans les couloirs métalliques, Cooler rentra dans un pod, parmi de nombreuses répliques et entra en veille. Le vaisseau, aussi vivant que son créateur s’agita. Il sonda les environs à la recherche de ki. Givre avait disparu. Un nouveau scan lui indiqua qu’aucun vaisseau n’était présent à proximité. Sans surprise, il était seul dans le vide spatial depuis son départ de la Nouvelle Namek.

Il y avait laissé quelques unités sur place pour la surveiller. Mais il reviendrait plus tard pour en consommer les ressources. Et pour s’en débarrasser, une bonne fois pour toutes. Son voyage était tout de même ralenti par son prisonnier. Il allait le laisser souffrir encore un peu avant de l’endormir et de le placer dans les conditions permettant au vaisseau d’atteindre sa pleine vitesse sans le tuer. Il l’interrogerait plus tard, il en avait le temps.

Dans l’immédiat, son intérêt se portait sur la Terre. Cette planète restait en permanence dans le viseur de Cooler. Le lieu de sa défaite. Le point de départ de sa renaissance. Récemment, les événements s’y étaient enchaînés au point d’en perdre à la fois le fil et ses cibles de vue. Ses appareils-espions avaient leur limite, surtout face à une téléportation de masse.

Il allait enquêter avec quelques forces. Ce serait amplement suffisant pour obtenir des informations. Et si affrontement il y avait, Cooler ne doutait pas un instant de sa supériorité, tant numérique qu’en puissance brute. Mais d’abord, il devait retrouver sa proie. Jouer avec elle. Et lui porter le coup de grâce.
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Messagepar Tierts le Mer Sep 04, 2024 14:35

Et me voilà ! N'ayant pas lu le fameux jeu d'écriture, je n'ai pas tiqué sur le moindre nom de personnage, donc aucun risque là-dessus :p

J'ai tiqué sur le contenu du chapitre en revanche ! Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais après le dernier chapitre. Moi qui pensais que le scénario allait se concentrer sur Buu, j'ai bien l'impression que ce ne sera pas du tout le cas. Tu ne sais pas te concentrer sur une affaire à la fois, hein ? :p

Pour le chapitre en lui-même, je l'ai trouvé très très agréable à la lecture. Bon, ce n'est pas nouveau chez moi que les chapitres sans combat vont avoir ma préférence mais celui-ci a vraiment un très bon rythme. Et tu as le gros avantage d'un très petit nombre de protagoniste, ce qui rend chaque conversation beaucoup plus simple à équilibrer.

L'introduction de Givre est excellente, à mes yeux. Un parfait exemple du genre qui nous donne bien assez d'information tout en laissant tout juste assez de mystère pour se poser des questions. Pareil pour l'arrivée sur Nouvelle Namek, on se demande où ça va aller. (Même si je ne sais pas pourquoi, j'ai immédiatement pensé au Guédester, sans doute parce que le film de Metal Cooler est celui où l'on voit le plus cette planète)
L'intrigue de ce petit chapitre est nickel avec les révélations successives placées au bon endroit pour moi. Tu mêles beaucoup de choses en même temps mais ça permet au lecteur d'espérer voir un scénario très intéressant.

Un beau petit succès à mes yeux ! J'espère que les chapitres suivants continueront sur cette lignée et ça promet un beau petit bordel sur la planète Terre.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Mar Sep 10, 2024 13:27

Et me voilà ! N'ayant pas lu le fameux jeu d'écriture, je n'ai pas tiqué sur le moindre nom de personnage, donc aucun risque là-dessus :p


Et bienvenu à toi ! Ah, en effet, tu risques pas de trop tiqué, ce n’est pas plus mal en soi x)


J'ai tiqué sur le contenu du chapitre en revanche ! Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais après le dernier chapitre. Moi qui pensais que le scénario allait se concentrer sur Buu, j'ai bien l'impression que ce ne sera pas du tout le cas. Tu ne sais pas te concentrer sur une affaire à la fois, hein ? :p


Oui, je sais, c’est une surprise totale, je savais que ça allait prendre de court x)
Nope, j’en suis incapable xD

Pour le chapitre en lui-même, je l'ai trouvé très très agréable à la lecture. Bon, ce n'est pas nouveau chez moi que les chapitres sans combat vont avoir ma préférence mais celui-ci a vraiment un très bon rythme. Et tu as le gros avantage d'un très petit nombre de protagoniste, ce qui rend chaque conversation beaucoup plus simple à équilibrer.


Ah tant mieux, je craignais que la multitude de paragraphes descriptifs ne le rende indigeste. Enfin, c’était partiellement mon ressenti, bien que la multitude de relecture de mon côté soit peut-être à l’origine de ce sentiment.

Oui, pour une fois, on est comité réduit, je sais que c’est rare, mais ça arrive !

L'introduction de Givre est excellente, à mes yeux.


YES \o/

Un parfait exemple du genre qui nous donne bien assez d'information tout en laissant tout juste assez de mystère pour se poser des questions. Pareil pour l'arrivée sur Nouvelle Namek, on se demande où ça va aller. (Même si je ne sais pas pourquoi, j'ai immédiatement pensé au Guédester, sans doute parce que le film de Metal Cooler est celui où l'on voit le plus cette planète)


Bon ben nickel, c’était le but, j’ai réussi à maintenir le cap le concernant. Il est toujours tentant de trop en dire.
Oui, ça, c’était inévitable. Même moi je pense Guédester et pour le coup… ben c’est le cas ici !

L'intrigue de ce petit chapitre est nickel avec les révélations successives placées au bon endroit pour moi. Tu mêles beaucoup de choses en même temps mais ça permet au lecteur d'espérer voir un scénario très intéressant.


Pour une fois, j’étais satisfait de ce que j’ai produit, à raison, il semblerait.
Concernant le scénario, la pression monte à 18 sur 10 :lol:
J’ai intérêt à bien mesurer mes prochaines actions x)


Un beau petit succès à mes yeux ! J'espère que les chapitres suivants continueront sur cette lignée et ça promet un beau petit bordel sur la planète Terre.


Merci pour les compliments Tierts, et merci pour le commentaire dans son ensemble, ça fait toujours très plaisir !
Je vais faire en sorte de maintenir la qualité ! Et oui, je ne plaisantais quand je dirais que ce serait un sacré bordel sur Terre :P
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Sam Oct 05, 2024 15:04

Mesdames et messieurs, chapitre suivant. Pas nécesséraiment dans la continuité du précédent, mais bien dans la continuité de l'histoire. Je vous laisse le plaisir de le découvrir ci-dessous, bonne lecture à tous !



Chapitre 95 : L’ennemi ?


« -Ce n’est pas ce qui était convenu. »

L’ancien Kaïo Shin souffla longuement. Trebla pensait même que l’ancien Dieu levait les yeux au ciel. Mais le concerné était de dos, faisant face à la faille dans l’obscurité de la caverne, les mains tendues. Ici et là, autour de cette même faille apparaissait un éclat de lumière. La barrière se reconstituait lentement, très lentement. Trop lentement.

« -Vous me décevez beaucoup, répliqua l’être ancien.

-Nous ne sommes pas vos hommes de main.

-Vous servez le paradis et donc moi, par extension. Je vous ai demandé de supprimer une menace et vous avez échoué.

-Cette menace n’est p…

-Cette menace a décimé mes collègues ! », explosa le Kaïo.

Un silence s’installa. Pénible, lourd en reproche et en deuil. Trebla attendit que son interlocuteur se calme avant de reprendre la parole :

« -Toutes mes condoléances.

-…je te remercie. Toutefois, tu dois prendre conscience que Buu est une menace à l’échelle de l’univers, son élimination est une priorité.

-J’ai conscience que cette menace ne soit pas à sous-estimer, toutefois il ne s’agit pas d’un démon. »

L’ancien Kaïo se retourna de moitié, les sourcils froncés.

« -Comment ça ?

-Il n’en a pas l’aura. Ou du moins pas vraiment.

-Que les humains contaminés n’en aient pas l’aura ne me surprends pas réellement, mais lui ? Le cœur de ce mal ? Il a absorbé Dabra, le roi des démons, comment ne pourrait-il pas avoir une aura démoniaque ?!

-Comme je l’ai dit, ce n’est pas clair. Et comme je l’ai dit, il ne s’agit pas d’une invasion démoniaque à proprement parler.

-Cette créature est une invasion à elle seule. N’est-ce pas un motif suffisant ?

-Non. Nous ne sommes pas des mercenaires. », répliqua fermement Trebla.

Le Kaïo reporta son attention sur la faille.

« -Vous allez certainement regretter cette prise de position.

-Beaucoup d’innocents sont prisonniers de leur nouveau corps. Je me refuse de les massacrer et de devenir un boucher, pas même pour les dieux.

-Je vois. Cette discussion est donc terminée, j’ai à faire. Je reprendrai contact avec votre groupe si nécessaire, congédia l’ancien Kaïo, le dos tourné.

-Soit. »

Sur ces mots Trebla quitta la caverne, laissant l'être divin seul. Ce dernier maugréa, regrettant le manque de souplesse de son interlocuteur. Ce qui était une bonne chose d’un certain point de vue risquait de leur coûter la Terre, si ce n’était toute une portion de la Galaxie du Nord. Mais il devait garder son calme. Être si proche de la faille lui faisait perdre sa contenance et il ne pouvait pas se le permettre, il était l’un des derniers remparts face aux créatures qu’elle dissimulait.

Alors qu’il rétablissait la barrière, il consulta l’orbe entre ses jambes. Quitte à être coincé dans la caverne, autant en profiter pour surveiller l’univers.

***

L’agent s’était envolé peu après son arrivée sur cette planète étrange. Le désert de sable bleu s’étendait à perte de vue et le ciel orange dégagé permettait aux étoiles jumelles proches de l’assaillir de rayons ardents. Heureusement pour lui, il en fallait beaucoup plus pour l’affecter.

Parmi tout ce désert bleu, des ruines émergées, à moitié ensevelies. L’agent se doutait que des villes entières devaient être noyées sous la poussière si seules d’immenses barres d’immeubles étaient visibles. Ces dernières profitaient d’une architecture intéressante, légèrement ondulée, aux larges vitres à peine courbées, du moins, quand elles étaient entières. Car bien peu d’éléments demeuraient intacts. Lorsque les immeubles n’étaient pas fissurés et leurs vitres brisées, ils étaient complètement éventrés.

L’agent remarqua même quelques véhicules encastrés dans les habitations, détruits sur le bas-côté, tranché en deux ou éparpillé aux quatre vents. Certains abritaient encore les dépouilles de leurs occupants. Un squelette humanoïde encore aux commandes d’un squelette de métal. Aux alentours, quelques habitations de fortunes apparurent entre les ruines, à défaut de les investir directement. Malheureusement, l’agent ne détecta aucune source de vie, même la plus infime, alors il continua son chemin.

Il survola la rocaille d’un bleu mat avant d’atteindre la première ville dont les rues n’étaient plus que de longues courbes et virages de poussière bleue, sans que ses quartiers ne disparaissent complètement sous le sable. Encore une fois, les ruines semblaient inhabitées, il ne remarqua que quelques vieux squelettes, résultat d’une mort par déshydratation, malnutrition ou derniers sursauts de luttes internes. Ruines, squelettes, sable bleu, ciel orangé et des soleils de plombs étaient les seules constantes.

Rien n’était digne d’intérêt et sa mission semblait n’aboutir à rien. Mais persévérer était une seconde nature chez lui, alors il pesta, mais poursuivit sa route.

Après de longues heures à arpenter la planète, il trouva enfin quelque chose qui justifiait sa présence sur ce monde peut-être pas si mort que cela. Un pylône au loin, noir, particulièrement haut et entouré de végétation. Naturellement, il s’en approcha avec prudence. S’il avait affaire au seul lieu de vie de toute la planète, alors il s’agissait du seul endroit où il trouverait des êtres vivants. Mais aussi, une potentielle hostilité. Cela ne l’effrayait pas, mais il prit la peine de tempérer son excitation. Il avait des ordres.

Son approche se fit rapidement remarquer. Un indigène l’intercepta en plein vol, se positionnant sur sa trajectoire. Il s’arrêta donc, un peu brusquement.

« -Qui va-là ?! », fit la créature d’une voix étouffée, mais ferme.

Le fait que l’alien était d’un violet profond ne perturba pas l’agent. Pas plus que ses trois paires de bras, son visage lisse dénué de bouche apparente ou ses yeux d’un turquoise perçant. Sa tenue, ample et beige, adaptée au désert, couvrait principalement son tronc et se poursuivait jusqu’à ses pieds. Non, ce qui intéressait l’agent, c’était cette posture, en biais, les bras légèrement pliés, prêt à frapper, mais détendu. Il s’agissait d’un vétéran, et potentiellement d’un bon combat.

« -Quelqu’un. J’enquête sur la planète, quelque chose de bizarre s’y passe. »

Le guerrier répliqua par un ricanement.

« -Un peu tard pour ça !

-J’ai cru comprendre. Je souhaite juste me rapprocher de cette tour. Elle est suspecte.

-Hors de question.

-Ah ?

-Cette tour est notre bien le plus précieux. Un cadeau qui nous a sauvés, mon peuple et moi. Vous n’approcherez pas.

-… »

L’agent hésite à passer en force. Ce serait facile après tout, son potentiel adversaire ne devrait pas être si puissant que ça. Il secoua la tête. Non, la discrétion avant tout, pas de combat.

« -Faites demi-tour, étranger.

-Je n’ai aucune mauvaise intention. Je souhaite…

-Maintenant.

-On…

-Je ne me répéterai pas. »

L’agent souffla. Il n’obtiendrait rien comme ça.

« -Très bien, tant pis. »

Il fit volte-face, se résignant lorsqu’un lasso d’énergie le ceintura par-derrière.

« -Que… »

Avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit, le lasso l’envoya droit contre le sol, l’écrasant brutalement. Il parvint à peine à se relever. Le guerrier vétéran atterrit devant lui, les bras croisés.

« -C’est quoi ce cirque ?!

-Désolé, je ne peux pas vous laisser partir. On a des ordres. Rien de personnel.

-Rien de personnel, mon cul ! »

(J’aurai mieux fait de passer en force, voilà à quoi ça amène de jouer les pacifistes…)

***


Quelques minutes plus tôt…

Les plantes poussaient bien, l’obélisque remplissait parfaitement son rôle. En continuant ainsi, sa planète retrouverait un semblant de vie et ils ne seraient pas tous condamnés à une mort lente et douloureuse. Tout ça grâce à la grande générosité de leur mécène, un magicien de talent qui leur avait demandé bien peu en retour. Il s’était lié à lui pour le transformer en fidèle. L’emblème sur son torse était d’ailleurs une preuve de son affiliation. Une preuve qu’il aurait arborée fièrement, s’il n’avait pas reçu l’ordre de la dissimuler de son mieux.

Pour le moment, il supervisait la croissance des plantes, redirigeant la magie ici et là. L’agriculture reprenait forme et à terme l’élevage serait possible. Il rêva, pendant un temps, de retrouver une planète couverte de plantes rougeoyantes comme on en apercevait dans certaines photos et vidéos d’avant la chute. La terrible chute.

(Qizmet…)

Le concerné se raidit, son maître le contactait.

(Oui, Seigneur ?)

(Un intrus est présent sur la planète, haut dans le ciel. Il discute avec un garde.)

Qizmet se tourna et en effet, un être, portant l’équivalent d’un grand drap noir, discutait avec Ardag. Le serviteur plissa les yeux pour mieux détailler cet inconnu, il alla jusqu’à le sonder, sans résultats. Il ne parvenait à saisir son essence ni à identifier son ki.

(Il ne doit pas partir. Pas vivant. Il est dangereux.)

(Dois-je… le tuer ?)

Le cœur de Qizmet se serra, lui qui n’aimait pas la violence et qui ne cherchait qu’à favoriser la vie se trouvait dans une posture des plus inconfortables.

(Oui. Je suis navré de te demander une telle chose. Malheureusement, je ne peux agir personnellement.)

(…je comprends, je vais m’en charger.)

(Je t’en remercie.)

Qizmet se résolu. Il devait tant à cet être qui les avait aidés sans la moindre obligation. Il prendrait sur lui, il le fallait. Déjà, sa cible s’éloignait. Il ne pouvait le permettre. D’un geste vif, il tendit ses six paumes dans sa direction, chacune libérant un fil magique qui fusionna en une corde solide. Cette dernière s’enroula autour de l’agent. Pris par surprise, il ne put résister et fut décroché du ciel avant de s’écraser sur le sol.

(À tous les soldats, la personne capturée ne doit pas partir vivante, il faut l’éliminer ! Ordre du Seigneur Magicien !)

Qizmet n’attendait aucune réponse, le don de la télépathie lui étant réservé, mais il s’attendait à fournir de nombreuses explications une fois la situation résolue. Pour le moment, ils avaient un meurtre à commettre. Ardag s’élança en premier pour entamer un corps à corps.

Le vétéran était réputé comme l’un des meilleurs guerrier de leur espèce en plus d’être l’un des plus expérimentés. S’en prendre à quelqu’un d’attacher devrait donc être des plus aisé pour lui, bien que terriblement déloyal. Ce fut ce que pensa Qizmet, jusqu’au moment où Ardag reçut un magistral coup de pied ascendant en plein visage, le repoussant dans la direction opposée. Le magicien mit quelques secondes à s’en remettre, oubliant presque que c’était lui qui immobilisait leur cible. Cible qui l’avait bien compris.

Cette dernière le chargea, alors Qizmet durcit les fils. Avec des liens désormais dénués de souplesse, le magicien espéra tenir l’étranger à distance. Dans une certaine mesure, il y parvint, mais maintenant il se déplaçait également, reculant alors que son prisonnier avançait. Le serviteur planta ses pieds dans le sol, mais rien n’y fit, il n’avait tout simplement pas le niveau. Heureusement, les renforts arrivaient. Il en connaissait la plupart, parfois depuis l’enfance, des guerriers bien entraînés et déterminés. Seuls, ils n’égalisaient pas Ardag, mais à plusieurs, c’était une autre histoire.

Huit guerriers se posèrent autour du prisonnier, toujours enveloppé de fils.

« -Tiens bon Qizmet, on est là, on s’en occupe ! »

Le concerné acquiesça, soulagé. Il raffermit sa prise et son moral remonta en flèche. Ils pouvaient le faire, tous ensemble.

« -Vous feriez mieux de me libérer avant que ça ne tourne mal pour vous !

-Désolé, c’est pas une option ! Ne résiste pas, on a pas envie de te faire souffrir !

-Tss. Croyez-moi, ce n’est plus réciproque.

-Tant pis pour toi. », lâcha l’un des guerriers, peu enjoué par la situation.

L’un des combattants fit craquer ses poings puis il s’élança. Avant même d’atteindre son adversaire, il fut repoussé en arrière, traversant plusieurs arbres, s’écrasant parmi les habitations. Personne n’avait rien vu venir, bien qu’ils déduisirent facilement qu’il s’agissait d’un kiaï. Un kiaï terriblement puissant.

« -Enfoiré ! »

Ils se jetèrent tous sur le prisonnier. D’une explosion de ki brutale, il les repoussa également dans tous les sens, se souciant bien peu de leur état. Qizmet se raidit, les yeux écarquillés. Une poignée de secondes, c’est tout ce dont avait eu besoin l’étranger toujours attaché pour les terrasser. Il lui fallut la moitié d’un instant pour remarquer l’éclat de lumière qui fondait dans sa direction. Heureusement pour lui, ses réflexes prirent le relais et il pencha la tête sur le côté. Mais le kikoha l’atteignit tout de même, sur la bordure du visage, laissant derrière lui une large brûlure.

La douleur lui fit relâcher sa technique pendant un bref instant. Ce fut suffisant pour que l’agent le rejoigne et le saisisse par la gorge, l’écrasant au sol.

« -Maintenant, ça suffit, un mouvement brusque et je t’arrache la tête, compris ?

-Ghh… Ghhk…

-Bonne réponse.

-...

-Bien maintenant tu vas m’expliquer ce qu’est cette grande tour noire…, l’agent tourna la tête sur le côté avant d’ajouter : Et si l’un de vous approche d’un pas de plus, je lui brise la nuque, c’est clair ?! »

Les concernés se stoppèrent dans leur élan, certains tenaient leur membre cassé, d’autres titubaient, blessés. Aucun n’était en parfaite santé. Aucun ne voulait abandonner. Qizmet s’agita, mais la poigne se raffermit, lui arrachant le peu de résistance qu’il lui restait.

« -Ghhk…

-Réponds ! C’est quoi cette tour ?! »

Qizmet voulut adresser un regard noir à son interlocuteur. Outre la douleur, il lui était impossible de répondre avec une trachée écrasée. Toutefois, le guerrier en avait conscience et desserra légèrement sa prise.

« -Tuez-le, ne vous occupez pas de moi ! », ordonna le magicien d’une voix croassante.

La prise se resserra de plus belle.

« -Imbécile ! »

Les autres combattants chargèrent, résignés. L’agent se retourna à moitié une main dans leur direction. D’une série de kikohas, il en faucha la plupart, les abattant en plein élan. Ils s’écrasèrent sur le sol, creusant un petit sillon sur la terre. Il n’en restait plus que deux, dans un angle mort, immobile. Paralysés par la peur, ils reculèrent légèrement. Qizmet ne pouvait pas leur en blâmer, il avait senti le décès de ses amis et ses larmes montaient déjà.

Il chercha à voir le visage de son interlocuteur, mais une ombre le cachait en permanence. Ce qui aurait pu être l’effet de la capuche était en réalité un sort élaboré pour dissimuler son identité. Aucune information. Rien à donner. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était supplié.

(Maître, je suis désolé, il est beaucoup trop fort pour nous…)

(Je comprends mon cher disciple, laisse-moi te venir en aide.)

(Maître ?)

Le flux d’énergie intense prit de court Qizmet. Une magie d’une force comme il n’en avait jamais connu. Soumis à une telle puissance, il se courba en arrière, enveloppé dans des éclairs violets. Il saisit le bras de son ennemi, non pas pour le blesser, mais pour se cramponner à quelque chose. Enfin, il hurla :

« -AaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAh ! »

Ce n’était pas un hurlement de douleur, de souffrance, de tristesse ou purement émotionnel. C’était avant tout une stimulation si intense, si brute, qu’elle avait besoin d’être extériorisée d’autant de manières que possible. Une jubilation qui exigeait une voie de sortie. Et une cible. L’agent.
Qizmet ne voyait ni ne comprenait concrètement ce qu’il faisait, mais il savait que ça marchait. Il attaquait l’agent de toutes les forces que son maître lui avait donné.

Des filaments violets enveloppèrent le guerrier qui ploya progressivement face à une pression qu’il ne put supporter. Le ki, il pouvait l’affronter de face, la magie, bien moins. Et ça, Qizmet le sentait, alors il se redressa, mobilisant toutes ses forces. Dans ce chaos de lumière d’étincelles et de puissances, il saisit la tête de son adversaire, ses côtes, son corps… et se déchaîna. Ajouter ses maigres forces dans la bataille eut un effet qui dépassa ses espérances. La magie éclata dans une tempête ravageuse. Les deux guerriers restants furent repoussés sans ménagement et les environs subirent les conséquences de cet affrontement.

Le peuple fuyait cet événement imprévu, ne souhaitant pas devenir des victimes collatérales. La destruction était intense. Dévastatrice. La foudre creusa la terre, éparpillant la poussière aux alentours. Les arbres étaient arrachés quand ils ne prenaient pas directement feu. Les fruits encore accrochés devenaient des projectiles enflammés et les légumes arrachés au sol s’envolaient en compagnie d’outils agricoles et autres meubles non fixés.

L’agent ployait toujours plus. Il allait l’avoir. Il en était certain. Avec l’assistance de son maître, tout était possible. Puis il le perçut, ce goût métallique, dans la gorge. Il n’avait pas senti les doigts accentuer leur emprise, lui broyer la trachée. Et il s’en moquait éperdument. Qu’importe son existence, il allait l’emporter.

Une explosion de ki lumineuse le prit de court, repoussant sa magie pendant un temps. Il vit un flash de lumière. Intense, brillant, éclatant même au milieu de la tempête. Une aura incroyable. Dans cette aura, une ombre, celle d’un membre. Un poing fermé qui arrivait à pleine vitesse, droit vers son visage.

(Je suis sincèrement désolé, Qizmet.)

Non. Qizmet était celui qui devait être désolé. Il avait échoué. Il avait failli son maître comme sa planète. Ce fut plein de regret qu’il vit le poing de très près. De trop près. Moins d’un centième de seconde avant que ledit poing ne s’enfonce dans son visage et que sa tête n’explose comme un fruit trop mûr. Le magicien s’écrasa sur le dos, mort. L’agent se releva, le corps fumant. Son aura s’apaisa alors que les filaments violets parsemant son corps s’estompaient lentement.

Il jeta un regard à son adversaire. Il avait eu bien plus de ressources que prévu. Mais cela lui en avait coûté. Sous l’intensité de sa magie, ses doigts avaient presque fondu en un seul membre alors que sa chair craquelée menacée de rompre à tout moment. Certains de ses bras étaient partiellement déchirés. Quelques instants de plus, il serait peut-être mort face à un tel assaut, au même titre que le magicien. L’agent s’envola enfin, ignorant la destruction causée par un affrontement qu’il avait essayé d’éviter.

Libre de se déplacer, il atteint la tour, ce bloc noir gigantesque et uniforme. Il posa la main dessus et sursauta lorsqu’une voix familière envahit son esprit.

(C’est un monolithe.)

(Vous me surveillez ?)

(Bien sûr. Je t’avais dit d’être discret.)

(J’ai essayé.)

(En passant frontalement par la voie des airs ? Vraiment ?)

L’agent pesta. C’est vrai, il aurait pu s’infiltrer par le sol, mais il aurait été remarqué dans tous les cas. Du moins, il le présumait. Il ne voulait pas s’avouer qu’il n’en aurait pas eu la patience.

(J’ai essayé d’éviter le combat.)

(Cela, au moins, je te l’accorde. Partiellement.)

L’agent grommela intérieurement. Son responsable commençait à l’agacer.

(Et pour le pilier, je continue de l’admirer ?)

(Inutile. Je l’ai déjà analysé. Il s’agit d’une magie empreinte du Makaï.)

L’agent observa l’énorme pilier noir. Ce dernier dégageait quelque chose, mais difficile à dire si cela était négatif ou non. Toutefois, il ne savait pas s’il devait attribuer son malaise à la taille immense de la tour ou à une quelconque magie.

(Et qu’est-ce qu’elle fait ?)

(Elle aide à faire grandir les plantes aux alentours.)

(Et c’est mauvais ?)

(Je l’ignore.)

L’agent marqua un blanc, circonspect.

(Comment ça ?)

(C’est une magie complexe et je suis bien trop éloigné pour en évaluer complètement l’impact. Toutefois, le monolithe absorbe certainement l’énergie de la planète pour fonctionner. Et je ne serai pas étonné qu’il absorbe également l’énergie de ses habitants.)

(En somme il n’est sûr de rien…) pensa l’agent avant de se rappeler que son interlocuteur lisait dans ses pensées.

(Presque, je suis tout de même sûr qu’il est d’origine démoniaque. Il faut donc le détruire.)

L’agent jeta un regard autour de lui. Les civils fuyaient, les guerriers, impuissants, le défier du regard, à défaut de l’affronter directement. Dans un havre où la vie reprenait ses droits, il n’avait apporté que chaos et destruction. À une époque, cela l’aurait indifféré. Mais plus aujourd’hui.

(…)

(Je comprends ton hésitation, malheureusement les artefacts liés au démon causent des malheurs et condamnent ceux qui en bénéficient. La planète va être sauvée pour mieux être détruite, ses habitants asservis, ce monde corrompu. Détruis-le, c’est regrettable, mais c’est le meilleur choix.)

(Comme suis-je censé m’y prendre ?)

(Comme n’importe quel autre objet que tu as détruit dans le passé. Tu as de l’expérience dans ce domaine.)

L’agent grommela intérieurement. Il n’avait pas honte de son passé, aussi sombre fût-il. Il n’appréciait pas que l’on s’en serve contre lui, pas plus que l'on ne fouille dans ses souvenirs. Il souffla longuement, se résignant à sa prochaine action. Il se concentra dans une nouvelle explosion lumineuse, arma son poing et tira une vague d’énergie à bout portant. La tour noire résista, dans un premier temps, avant de lentement se craqueler. Puis de céder, d’un seul coup.

L’attaque traversa le pilier sans mal, le fracturant en deux par la moitié. Il s’écroula en arrière, avant d’entamer une chute pour mieux se fracasser sur le sol, écrasant plusieurs arbres et habitations au passage.

(C’est bon comme ça ?)

(RECULE !)

L’ordre érupta tel que l’agent obéit, plus par surprise que par compréhension. La seconde suivante, une vague d’énergie d’un blanc éblouissant s’échappa du monolithe et monta dans le ciel, traversant les différentes couches de l’atmosphère pour mieux se perdre dans l’espace. L’agent ne put que contempler un tel déferlement d’énergie. Il y aurait laissé un membre, sans le moindre doute.

(Je vais prendre ça pour un oui.)

(Retourne dans les ruines, ta mission n’est pas terminée.)

Le concerné acquiesça et fit demi-tour. Il traversa rapidement le camp, sous des regards haineux qu’il devinait sans mal. Au-dessus de lui, des nuages noirs s’accumulaient. Quelque chose de froid toucha soudainement sa peau.

(Il pleut ?)

(Je ne suis pas insensible au sort de ces pauvres gens.)

L’agent hocha les épaules. À moins de pluies régulières, rien ne changerait pour la planète. Mais c’était un début. Peut-être que son « patron » continuerait à faire preuve de bienveillance…

***


Il avait senti la vie quittait ses quelques fidèles. Il avait senti le monolithe se rompre, lentement, avant de céder. Il avait retenu cette énergie incroyable dans les racines de sa création, dans l’espoir de faucher cet agent indésirable. Mais ce fut juste un autre échec. Alors il ruminait. L’énergie se dispersait déjà dans le vide intersidéral.

Il l’avait divisé en plusieurs branches, ne cherchant pas à la récupérer immédiatement. Il était traqué, il le savait. Il se devait de brouiller les pistes. Il avait dessiné une route pré-établie pour chacun de ces faisceaux, il n’avait plus qu’à déterminer lequel recevait l’attention de son adversaire.

Il se positionna en tailleur, maugréant. Il sentait responsable de la mort de Qizmet et des autres membres de sa race. Coupable aussi de n’avoir jamais retenu le nom de cette espèce. Il n’avait voulu que les aider, tout en ayant quelques intérêts personnels. Il se voyait déjà les faire prospérer et faire d’eux de fidèles alliés à l’avenir. Être l’un des acteurs principaux de l’essor d’un monde avait quelque chose de grisant, mais cela restait à l’état de projet.

Dans l’immédiat, il devait couvrir ses traces et se préparait au pire. Et si son adversaire se montrait persistant, il allait devoir se lancer dans une diversion digne de ce nom. Après tout, il avait une cible toute désignée…
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Re: Survivants

Messagepar Tierts le Mar Oct 08, 2024 18:31

Hey hey ! Il m'a fallu un peu de temps mais me voilà avec la lecture de ce nouveau chapitre.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce chapitre. En tout cas, j'ai bien aimé tous les ingrédients mais il y a eu à mon sens un petit manque.

Déjà, la discussion avec le Vieux Kaïoshin était une bonne continuation des évènements d'il y a deux chapitres, c'était nécessaire et c'était plutôt bien géré pour tous les personnages concernés. D'ailleurs, je trouve que toute cette séquence permet de donner un peu plus de matière autour de Trebla et de son groupe, j'aime bien.

Ensuite, toute la phase sur la planète inconnue et dévastée, j'ai trouvé ça très bien écrit. Les descriptions nous transmettent juste assez d'information pour qu'on visualise bien tout ce qui se passe, l'attitude des différents protagonistes est cohérente mais aussi nuancée. C'est plutôt agréable à lire, le combat est très rapide mais très efficace. Au vu des circonstances, pas besoin de se lancer dans un combat de trois chapitres de long. Donc nickel là-dessus. Et ça fait avancer un peu cette intrigue mystérieuse introduite avec le chapitre 92.

Cela dit, du coup, le petit manque que j'ai : toute cette phase tourne autour d'un agent (à l'identité inconnue, mais son visage étant masqué je suppose qu'il y aura un twist quelque part), son maître (à l'identité et l'histoire inconnue) et un magicien (à l'identité et l'histoire inconnues)
Je trouve que ça fait beaucoup d'inconnu, je n'ai pas de mal à visualiser la situation mais j'en ai un peu plus à comprendre pourquoi je devrais m'en soucier. Surtout alors que je pensais revenir vers l'intrigue de Buu, je vois le scénario se diriger vers un coin mystérieux où je ne connais aucun protagoniste, et ça me frustre un peu.

Ce n'est qu'un petit bémol, le chapitre reste très agréable et je pense qu'une fois la fic terminée, ce genre de chapitre ne posera pas problème puisqu'on pourra enchaîner sur les suivants sans se poser de questions, mais en l'état j'espère qu'on en saura plus assez vite sur cette intrigue ^^
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Ven Oct 11, 2024 12:45

Tierts a écrit:Hey hey ! Il m'a fallu un peu de temps mais me voilà avec la lecture de ce nouveau chapitre.


Hey !
Aucun soucis, j'apprécie toujours de recevoir un commentaire ;)

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce chapitre. En tout cas, j'ai bien aimé tous les ingrédients mais il y a eu à mon sens un petit manque.


Content qu'il t'ait plu, et j'anticipe déjà le problème

Déjà, la discussion avec le Vieux Kaïoshin était une bonne continuation des évènements d'il y a deux chapitres, c'était nécessaire et c'était plutôt bien géré pour tous les personnages concernés. D'ailleurs, je trouve que toute cette séquence permet de donner un peu plus de matière autour de Trebla et de son groupe, j'aime bien.


Merci, j'essaye de ne rien oublier, surtout des scènes qui devraient exister, comme celle-ci. Et oui, le groupe de Trad/Trebla a besoin d'être un peu plus développé, pour le moment, ils sont un peu superficiels. Pour le moment.

Ensuite, toute la phase sur la planète inconnue et dévastée, j'ai trouvé ça très bien écrit. Les descriptions nous transmettent juste assez d'information pour qu'on visualise bien tout ce qui se passe, l'attitude des différents protagonistes est cohérente mais aussi nuancée. C'est plutôt agréable à lire, le combat est très rapide mais très efficace. Au vu des circonstances, pas besoin de se lancer dans un combat de trois chapitres de long. Donc nickel là-dessus. Et ça fait avancer un peu cette intrigue mystérieuse introduite avec le chapitre 92.


Merci, content d'avoir visé juste !

Cela dit, du coup, le petit manque que j'ai : toute cette phase tourne autour d'un agent (à l'identité inconnue, mais son visage étant masqué je suppose qu'il y aura un twist quelque part), son maître (à l'identité et l'histoire inconnue) et un magicien (à l'identité et l'histoire inconnues)
Je trouve que ça fait beaucoup d'inconnu, je n'ai pas de mal à visualiser la situation mais j'en ai un peu plus à comprendre pourquoi je devrais m'en soucier.


Oui le mystérieux mystère du mystérieux inconnu. Je ne suis pas fan non plus de ce genre de procéder, mais le reste de l'histoire justifiera ces choix. Quant à leur identité, il est possible (bien que difficile) de savoir qui est qui, il y a quelques indices. Pour le moment, tout cela est une mise en place, et je conçois qu'il y a plus agréable, mais ce sera développé par touche ici et là, avant de progressivement impacter l'intrigue principale. Leurs prochaines apparitions devraient être moins nébuleuses.

Surtout alors que je pensais revenir vers l'intrigue de Buu, je vois le scénario se diriger vers un coin mystérieux où je ne connais aucun protagoniste, et ça me frustre un peu.


Je comprends, on y revient sous peu et on va bien plus se focaliser dessus, je devais juste revenir sur le background un bref instant, je me devais de mettre en place certains pions avant de continuer.

Ce n'est qu'un petit bémol, le chapitre reste très agréable et je pense qu'une fois la fic terminée, ce genre de chapitre ne posera pas problème puisqu'on pourra enchaîner sur les suivants sans se poser de questions, mais en l'état j'espère qu'on en saura plus assez vite sur cette intrigue ^^


Un bémol demeure un bémol et tu fais bien de le mentionner !
Et oui, je n'ai pas l'intention d'étirer ça à n'en plus finir, je vais pas vous faire une série Lost non plus :P

En tout cas, merci pour ton retour Tierts ! :D
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Re: Survivants

Messagepar Leyko-N le Jeu Oct 17, 2024 22:01

Heeeellllloooooo ! Je m'incruste comme nouveau lecteur ! *pose sa table de camping et monte sa tente*

Je vais faire comme pour CFC et mettre un petit commentaire par "gros bout" de ta fiction, sans doute en deux-trois fois. Là, je me suis arrêté à la fin de l'arc Freezer, donc 25 chapitres. Je ne vais pas faire de commentaires sur la qualité d'écriture ou quoi puisque ça remonte à 2011 et que ce ne serait pas pertinent, mais je partage plutôt mon ressenti vis-à-vis de l'histoire et des personnages !

Alors, tout d'abord, l'idée d'avoir ces trois Saiyans en plus qui viennent se mêler à l'histoire que l'on connaît de DBZ, ça m'a plu. L'exercice est difficile puisqu'il faut rester fidèle aux personnages de l'oeuvre originale, mais en rajoutant des OC, on rajoute sa propre touche à l'histoire et c'est ça qui est intéressant. Le plus dur est de trouver un juste équilibre.
Tu as commencé par une première partie introduisant Ryack, la recherche de ses enfants, et ça a permis de connaître le Saiyan avant qu'il ne se mêle à Goku et cie. Pareil, on entrevoit le caractère de Darack et d'Eleria avant qu'ils n'aillent tous sur Namek. Ça permet d'ancrer ces trois personnages dans ton univers avec leurs propres buts avant toute intervention des Z-Warriors. On était sur un Saiyan survivant "classique" avec Ryack, c'est-à-dire qu'il souhaitait se venger de Freezer et allait entraîner les deux enfants pour y parvenir, et ça a permis de bien amorcer le récit. J'ai aussi apprécié Exen et les personnages secondaires que tu introduis avant et après l'ellipse, notamment la relation Treris - Ryack !

Après avoir vu de quoi Eleria et Darack étaient capables, on a eu un petit passage intéressant sur la gestion de son trauma et surtout touchant entre elle et son "frère". Tous semblent avoir une belle panoplie d'attaques en tout cas et j'ai hâte de voir comment ça évoluera par la suite.

Quant à l'arc Namek : j'étais surpris par la puissance des trois Saiyans à vrai dire, notamment quand ils mettent en danger Freezer en forme finale, mais ça servait bien l'histoire autour donc je ne vais pas trop me plaindre.
Ryack qui rencontre le fils de Baddack, Nappa toujours en vie, les assassins rajoutés car les événements changent... Ces rajouts m'ont bien plu, tout comme les interactions entre les personnages de DBZ et les tiens. J'ai noté que des fois le caractères des Z-Warriors n'était pas très cohérent avec ma vision des personnages, mais rien de bien trop grave, surtout que je sais que ce sera bien plus approfondi par la suite.
Et enfin, le chapitre 25 avec la fin de l'arc avec toujours Goku SSJ vs Freezer mais surtout Ryack et les siens qui sont sur Terre pour l'instant. Ce sont plein de petits échanges et d'événements qui promettent pour la suite, donc j'ai hâte de continuer ma lecture !

Voilà voilà, ce commentaire 13 ans après ( :lol: ) n'apporte pas grand chose en soi mais ça te confirme que tu as un nouveau lecteur ! Comme ça, j'ai de quoi bien manger jusqu'à la fin de l'année avec CFC en parallèle... Bon courage pour la suite de ta publication, j'ai hâte de lire les chapitres récents pour voir ton style actuel ! :wink:
Kojitsu : A Saiyan's Tale - Un conflit centenaire, une quête de puissance parsemée d'embûches et un avenir incertain... Comment le jeune Kojitsu parviendra-t-il à devenir le héros d'Eden ?

Nouveau chapitre toutes les 2 semaines ! (à peu près)
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Mer Oct 23, 2024 12:30

Heeeellllloooooo ! Je m'incruste comme nouveau lecteur ! *pose sa table de camping et monte sa tente*


Eh bien, en voilà un retour inattendu ! Bienvenu sur ma fic Leyko-N, j'espère que tu t'y plairas !


Je vais faire comme pour CFC et mettre un petit commentaire par "gros bout" de ta fiction, sans doute en deux-trois fois.


Tu fais bien, la fic comporte des parties relativement massives, prend ton temps, c'est le principal !

Là, je me suis arrêté à la fin de l'arc Freezer, donc 25 chapitres. Je ne vais pas faire de commentaires sur la qualité d'écriture ou quoi puisque ça remonte à 2011 et que ce ne serait pas pertinent, mais je partage plutôt mon ressenti vis-à-vis de l'histoire et des personnages !


Quand je relis les débuts de ma fic, m'arracher les yeux devient pour moi une option envisageable. Hormis les quelques chapitres retravaillés, la qualité générale laisse grandement à désirer, et ce, sur tous les points.

Alors, tout d'abord, l'idée d'avoir ces trois Saiyans en plus qui viennent se mêler à l'histoire que l'on connaît de DBZ, ça m'a plu.


Un grand classique, pour une fois je ne voulais pas me contenter d'un seul Survivants.

L'exercice est difficile puisqu'il faut rester fidèle aux personnages de l'oeuvre originale, mais en rajoutant des OC, on rajoute sa propre touche à l'histoire et c'est ça qui est intéressant. Le plus dur est de trouver un juste équilibre.


L'équilibre a été long à trouver, et encore aujourd'hui je le peaufine toujours. On peut dire que ça n'a pas été sans expérimentations. Il y a eu des réussites et des échecs, comme tu le découvriras par toi-même.

Tu as commencé par une première partie introduisant Ryack, la recherche de ses enfants, et ça a permis de connaître le Saiyan avant qu'il ne se mêle à Goku et cie. Pareil, on entrevoit le caractère de Darack et d'Eleria avant qu'ils n'aillent tous sur Namek. Ça permet d'ancrer ces trois personnages dans ton univers avec leurs propres buts avant toute intervention des Z-Warriors. On était sur un Saiyan survivant "classique" avec Ryack, c'est-à-dire qu'il souhaitait se venger de Freezer et allait entraîner les deux enfants pour y parvenir, et ça a permis de bien amorcer le récit.


Je voulais éviter de faire débarquer tout ce beau monde trop tôt, de leur laisser un peu de temps pour respirer et être un chouilla développé. Et aussi tuer des trucs, c'est important pour un saiyan de tuer des trucs :lol:
Mais oui, le décalage générationnel est, en rétrospective, une bonne idée pour la fic.

J'ai aussi apprécié Exen et les personnages secondaires que tu introduis avant et après l'ellipse, notamment la relation Treris - Ryack !


Merci, quand je pense que Treris ne devait qu'être très secondaire à l'origine, il a bien tenu au final x)

Après avoir vu de quoi Eleria et Darack étaient capables, on a eu un petit passage intéressant sur la gestion de son trauma et surtout touchant entre elle et son "frère".


Je voulais épargner à tout le monde le côté saiyan stoïque que l'on connait bien. Je veux, dire c'est le cas, ils sont solides, mais pas non plus dénués de sentiments et de sensibilité. Ils sont justes complètement enterrés sous des couches de dureté.
Oui... son "frère"... sans doute l'un des plus gros ratages de cette fic :lol:

Tous semblent avoir une belle panoplie d'attaques en tout cas et j'ai hâte de voir comment ça évoluera par la suite.


Me suis lâché en création de techniques dans la fic, certainement l'un de mes plus grands plaisirs, surtout pour quelqu'un particulièrement porté sur les combats

Quant à l'arc Namek : j'étais surpris par la puissance des trois Saiyans à vrai dire, notamment quand ils mettent en danger Freezer en forme finale, mais ça servait bien l'histoire autour donc je ne vais pas trop me plaindre.


Ils ont eu un entraînement avec une gravité augmentée équivalente, voire un chouilla supérieure, à celle de Goku pendant son trajet en direction de Namek. Donc le niveau suit naturellement, sinon ça aurait été bien plus complexe de les intégrer à l'histoire.

Ryack qui rencontre le fils de Baddack, Nappa toujours en vie, les assassins rajoutés car les événements changent... Ces rajouts m'ont bien plu, tout comme les interactions entre les personnages de DBZ et les tiens.


Content que ça ait son petit effet, surtout après tout ce temps. Les assassins, c'était sur un coup de tête, et comme souvent dans cette fic, ce sont les coups de têtes qui portent les meilleures idées. J'ai essayé de la jouer interactions, mais aujourd'hui, les dialogues serait certainement différends.


J'ai noté que des fois le caractères des Z-Warriors n'était pas très cohérent avec ma vision des personnages, mais rien de bien trop grave, surtout que je sais que ce sera bien plus approfondi par la suite.


Ils ne sont certainement pas plus cohérent avec ma vision actuelle non plus :lol:

Et enfin, le chapitre 25 avec la fin de l'arc avec toujours Goku SSJ vs Freezer mais surtout Ryack et les siens qui sont sur Terre pour l'instant. Ce sont pleins de petits échanges et d'événements qui promettent pour la suite, donc j'ai hâte de continuer ma lecture !


La suite devrait continuer à te plaire dans ce cas. Il y a toujours des haut et des bas, mais ça devrait le faire x)

Voilà voilà, ce commentaire 13 ans après ( :lol: ) n'apporte pas grand chose en soi mais ça te confirme que tu as un nouveau lecteur ! Comme ça, j'ai de quoi bien manger jusqu'à la fin de l'année avec CFC en parallèle... Bon courage pour la suite de ta publication, j'ai hâte de lire les chapitres récents pour voir ton style actuel ! :wink:


Et ça me fait toujours très plaisir d'accueillir un nouveau lecteur ! Encore une fois, bienvenue à toi et je confirme, tu as de quoi lire pendant les prochains mois sur ma fanfic :lol:
Merci Leyko-N, et en effet, les chapitres plus récents sont d'une toute autre qualité, comme tu pourras le constater. En attendant d'y arriver, je te souhaites de la patience et du courage !
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Re: Survivants

Messagepar Tonay le Jeu Nov 07, 2024 13:50

Et on continu sur le nouveau chapitre mensuel !

Alors pour bref rappel :

Dans les chapitres précédents, Goku, Gohan et Darack ont rejoint la Z-team sur Exen pour se préparer à revenir sur Terre en force, profitant de l'occasion pour apprendre la fusion métamol à Goten et Trunks ainsi qu'à Bra et Séléa.
Sur la planète des Kaïo, l'ancien Kaïo a orchestré un premier assaut sur Terre à l'aide des Nogard (Trebla, Esor, Adanarim), assaut qui a pris fin rapidement, Trebla refusant de s'en prendre à ce qu'il considère comme des civils et des non-démons, à la grande frustration de son commanditaire.
Pendant ce temps, sur la Nouvelle Namek, un démon du froid, ou éeinnien, du nom de Givre recherche les dragon ball. Toutefois, tous les namékiens semblent s'être volatilisés, ne laissant derrière eux que des traces d'affrontements. Il ne croisera finalement qu'un autre membre de sa race, Cooler, entièrement robotisé et en plusieurs exemplaire. Les deux se jaugeront, cachant au mieux leurs intentions avant de se séparer, non sans se surveiller.

Alors que Cooler finit par s'éloigner de la Nouvelle Namek, emportant à son bord un Tapion emprisonné, Givre parvient à obtenir les coordonnées de sa prochaine destination : la Terre. Il décide donc tout naturellement de devancer son congénère et de se rendre sur la planète bleue avant lui...


Sur ce, bonne lecture !


Chapitre 96 : Terre en vue


« -Je tiens à la dire, il n’y aura pas de tir de sommation. »

Dabuura regarda l’humain aux cheveux grisonnants qui lui faisait face, essayant de cacher au mieux le dédain qu’il avait pour une telle menace. Après l'attaque du paradis, les humains lui paraissaient bien ridicules et d'une importance passable en comparaison. Il avait mieux à faire que de donner de l'intérêt à ce qu'il ne voyait que comme des centaines de fourmis qui s’agitaient piteusement dans tous les sens, craignant ce qu’elles ne connaissaient pas, ce qu’elles ne comprenaient pas. Ce qui les dépassait toutes. Néanmoins, elles avaient bien saisi que Dabuura, ainsi que le dôme rose recouvrant désormais toute la capitale du Nord, empiétait sur leur territoire.

Elles avaient donc envoyé un émissaire, un général, dans une étrange combinaison ample et jaune qui le couvrait entièrement. Un chef des armées dans une tentative ratée d’intimidation. Un véritable diplomate aurait été plus approprié, mais tout aussi inefficace.

« -Il n’est pas nécessaire de nous affronter, nous ne voulons de mal à personne.

-Et pourtant vous occupez notre capitale, vous et vos soldats.

-Ce ne sont pas des soldats, ce sont des humains qui ont subi une transformation, tout comme moi.

-Bien sûr, et je présume que c’est irréversible ?

-Comme vous pouvez le constater, je suis pour le moment incapable d’en inverser le processus, lâcha Dabuura en écartant les bras.

-Alors vous n’aurez rien contre le fait que nous essayons de les guérir ? »

Le démon pencha légèrement la tête sur le côté, méfiant.

« -Je préfère gérer ça personnellement.

-Sans le moindre succès. Je ne veux pas être désagréable, mais… »

(Mais vous allez l’être…) pensa Dabuura en roulant mentalement des yeux.

«… nous avons d’excellents scientifiques et des médecins des plus compétents. Tant que vous garderez les infectés enfermés dans cette forteresse, sans nous laisser y pénétrer, nous ne pouvons vous accorder notre confiance.

-Ce ne sont pas des infectés, ce n’est pas contagieux.

-Encore une fois, nous sommes contraints de vous croire sur parole. »

Dabuura comprenait enfin l’étrange accoutrement du général ainsi que de ses hommes. Ces protections environnementales avaient pour but de le protéger d’un éventuel virus. Cette perspective amusa le démon qui, encore une fois, demeura de marbre.

« -Donc, si je comprends bien, je devrais vous fournir un cobaye pour que vous puissiez expérimenter dessus.

-Nous voulons qu’un volontaire nous rejoigne afin que l’on puisse identifier le problème et le soigner, contesta le général.

-Ou juste faire quelques expériences dessus afin de trouver un moyen de nous éliminer.

-Vous nous prêtez des intentions bien négatives. Vous nous reprochez de ne pas vous faire confiance quand vous-même vous êtes méfiant à notre égard. Vous oubliez que vous êtes les envahisseurs, pas nous.

-Et pourtant, nous ne sommes pas arrivés à votre porte d’entrée en nombre et avec des armes, tout en vous faisant des exigences.

-Non, vous avez préféré prendre directement position dans une ville. Vous nous avez pris de court à votre arrivée, comme pour le chaos que vous avez semé à Satan City. Plus jamais. Nous vous laissons la journée pour réfléchir et accepter nos demandes.

-Sinon ?

-Sinon nous allons prendre les choses en main. »

Sur ces mots, le général fit demi-tour, monta dans un véhicule militaire et retourna à son quartier général. Dabuura ne s’attarda pas à l’extérieur et rentra dans le dôme tout en soupirant. Cela ne pouvait que finir en conflit, il se devait d’être prêt. Il aurait la journée pour réfléchir de toute façon, et la soirée. Ensuite, il prendrait l’initiative…

***


Depuis le sommet de l’un des immeubles les plus hauts, on pouvait observer une ville des plus méconnaissable. Les veines roses ne cessaient de se développer sur les bâtiments telles des racines zélées, quand ils n’étaient pas éventrés et remodelés à l’aide de cette étrange matière blanche. Tout changé progressivement, transformant lentement le terrain conquis en ville alien.

Buucolo n’avait fréquenté des centres urbains qu’en de rares occasions. Mais même pour lui, ce changement était pour le moins radical. Organique ou non, tout était absorbé. Le plus dérangeant était les humains disparus. Ceux piégés sous le dôme n’avaient pas pu fuir, et il n’’y avait pas suffisamment de transformés pour correspondre au nombre d’habitants initial.

Il jeta un regard inquisiteur au dôme. Il partageait les craintes de Buuleria. On ne grandissait pas sans rien consommer… Pour autant, il ne lui faisait pas entièrement confiance. Était-elle sous l’emprise subtile de Dabuura ? Il se savait plus ou moins apte à agir librement, mais il n’avait aucune certitude la concernant. Il ne put s’empêcher de sourire. Ces doutes étaient sûrement réciproques. Pour le moment il allait surveiller leur « souverain », ensuite, il aviserait.

***


Un coup de poing en plein visage coupa net toute conversation. Le seigneur de guerre se présentant comme « Niva le Terrible » croassa de douleur, s’agenouillant, les mains sur un nez certainement cassé. Il osa tout de même relever les yeux avec défi.

« -Petite m… »

Cette fois un coup de pied en pleine tête le fit réellement taire. Nappa se montrait trop patient et magnanime à son goût. Mettre au pas tous les rebelles qui s’étaient pris pour des chefs révolutionnaires pendant l’attaque de Janemba prenait du temps. Au début, il leur avait arraché les membres, les uns après les autres, comme à un insecte. Ses supérieurs avaient désapprouvé. Dommage, avec leur immortalité, les condamnés à mort pouvaient bien se faire écarteler sans de réelles conséquences.

« -Maintenant, rentre chez toi. »

Le seigneur de guerre se releva. Pour Nappa, il ressemblait à Appule avec un crâne plus court et un nez. Raison de plus pour lui taper dessus. Malheureusement, il obtempéra et rentra penaud dans son petit coin d’enfer personnel. Mais le saiyan passa vite à autre chose, après tout, une fois l’ordre rétabli dans les quatre premières strates des enfers, ils pourraient se rendre dans les abysses pour une petite visite de courtoisie…

***


« -Ici, ce sera très bien. »

Maleena hocha la tête. Le vaisseau se stabilisa derrière un petit satellite blanc. Le seul de la planète Terre. Ici, caché, le vaisseau devrait ne pas être remarqué. Givre se leva lentement, son corps craqua à peine. Pour une fois, le voyage fut relativement court, son esprit ne l’avait pas emprisonné.

« -Préparez-vous à partir à tout moment. »

L’équipage acquiesça, trop tendu pour prendre la parole. L’être ancien sorti du véhicule par son sas principal. Il s’élança en direction de la planète bleue, traversant le vide à pleine vitesse, sans se soucier du rayonnement solaire, de la radioactivité, du froid ou de tous les autres éléments qui auraient été mortels pour la plupart des êtres vivants.

En quelques minutes, il atteignit la Terre dont il traversa l’atmosphère dans une lumière pourpre brûlante, attirant inévitablement l’attention à lui. Cette chaleur intense fut agréable, après l’étreinte gelée du vide. Impatient, il commença à arpenter la planète, sans se soucier un seul instant d’attirer l’attention. Au contraire, plus vite quelqu’un venait à sa rencontre et mieux ce serait.

Mais personne ne vint. Aucun guerrier, aucun adversaire. Pourtant, d’après les informations glanées par ses membres d’équipages, cette planète était la source de bien des fantasmes dans l’empire, chacun évoquant des guerriers à la puissance quasi divine. La planète où le roi Cold et ses fils, Freezer et Cooler, avaient affrontés un terrible ennemi et qui, dans une bataille dantesque, auraient connu leur fin. Concernant le dernier, Givre savait qu’il était encore vivant, bien qu’il manquait de détails entourant sa transformation. Notamment d’un contexte plus précis.

Les deux premiers étaient portés disparus, considérés comme mort pour certains, en exil pour d’autres ou fomentent un terrible complot pour les derniers. Les théories allaient bon train, mais toutes s’accordaient pour dire que la présence de ces trois membres d’une même famille sur cette planète avait pour origine une expédition punitive. Tout cela pour venger Freezer et sa cuisante défaite sur l’ancienne planète Namek.

Le fait que la planète Terre ne fut pas réduite à l’état de poussière était sans doute la preuve la plus claire que cette famille n’avait trouvé que la défaite. Toutefois, aucune trace des saiyans, ni de ce prétendu « guerrier légendaire » ou « super saiyan ». Au vu de l’inimité entre leurs deux races, si un tel guerrier était dans les environs, il aurait sans doute tenté d’intercepter Givre. Toujours rien. S’était-il tout simplement entretué avec les éeinniens ? Ou peut-être entre eux après leur victoire ?

Givre était quelque peu gêné par la situation. Il aurait préféré partir avant que Cooler n’arrive. Sa simple présence ici aurait pu être considérée comme un Casus Belli. Il pourrait vaincre sans aucune difficulté les guerriers de métal, mais il n’avait pas envie de leur accorder du temps ou de l’attention. Ni de se faire déborder par le nombre. Jusqu’à maintenant, il n’avait découvert que des villes inintéressantes ainsi qu’un palais en plein désert dont il émanait quelque chose de mystique, sans oublier une grande tour blanche dans une forêt. Le premier lieu étant complètement vide, il se rendit au second.

Toutefois, il ne pouvait ignorer cette immense tumeur rose au nord de la planète. Il ne l’aimait pas, son instinct était en alerte dès qu’il l’approchait et si l’excitation d’un vrai combat le poussait à s’y intéresser, il s’en méfiait. Quelque chose le dérangeait grandement à son sujet, et s’il devait s’y rendre, ce serait en dernier recours.

Pour l’heure, il arrivait au sommet de la grande tour. Il y pénétra avant d’annoncer sa présence :

« -Veuillez excuser mon entrée, j’ignorais comment me présenter dans votre domicile. »

Pour toute réponse, il reçut un regard écarquillé de la part d’un homme en surpoids. Le chat blanc et rond l’accompagnant, usant d’une canne en bois sembla plus intrigué par sa présence qu’apeuré. Givre décida d’en faire son interlocuteur principal.

« -Vous êtes le maître de ces lieux ?

-En effet…, confirma maître Karine en caressant son menton, et vous êtes ?

-Givre, un simple visiteur.

-Nous avons déjà eu des visiteurs de votre espèce sur cette planète. Doit-on attendre de vous le même comportement ? »

Une légère esquisse impossible à réprimer apparut sur le visage de l’éennien.

« -Je peux vous assurer que mes manières sont bien meilleures.

-Je le constate... Enfin, que me vaut donc cette intrusion dans ma demeure ?

-Je suis à la recherche d’objets permettant de réaliser des vœux. En auriez-vous entendu parler ?

-Les drag… aïe ! », commença Yajirobe avec que la pointe d’une canne en plein orteil ne viennent lui couper la parole.

L’homme sautilla en se tenant un pied entre les mains, maugréant contre le chat blanc responsable de sa douleur.

« -Je vois que cela évoque bien quelque chose à votre ami. Je présume qu’il en va de même pour vous.

-… en effet. Vous avez un souhait à exaucer ?

-Non, au contraire.

-… pardon ? Qu’entendez-vous par « au contraire » ?

-J’entends par là que je vais m’assurer que personne ne puisse faire de vœux. Il s’agit d’un pouvoir trop grand, manié avec bien peu de sagesse. »

Karine prit quelque temps pour digérer les informations offertes par son visiteur.

« -Je vois, c’est une position pour le moins originale.

-Vous ne pouvez nier la justesse de ma cause.

-À vrai dire, si. Si faire un souhait peut être égoïste, empêcher les autres d’en faire un l’est tout autant. Nos Dragon Balls existent depuis longtemps et apportent avec elles de l’espoir. Je comprends le bien-fondé de votre quête, mais je ne la soutiens pas, répliqua Karine son regard ne quittant pas celui de Givre.

-Jusqu’au jour où un individu fera un vœu qui conduira à la destruction tout ce qui vous est cher.

-Les Dragon Balls ont leurs limites.

-Qu’importe, je les recherche et il semblerait que votre planète en dispose. Qui en est à l’origine ?, demanda Givre qui ne souhaitait pas que la conversation ne devienne un débat stérile.

-Cela ne vous regarde pas.

-Je crains que si. Je ne souhaite pas que notre discussion dégénère. »

Alors que Givre pensait que son interlocuteur se verrouillerait sur ses positions, il lui offrit au contraire un sourire.

« -La personne responsable des Dragon Balls a disparu il y a peu. Il vivait dans un palais flottant très haut au-dessus de moi. Ce dernier s’est volatilisé, et lui avec. »

L’éennien analysa le ki de Karine. Il dut se rendre à l’évidence : le chat blanc disait la vérité. Cette planète devenait très intéressante.

« -Bien, dans ce cas je vais reprendre ma route. Je suis navré pour le dérangement. »

Sur ces mots Givre quitta la tour Karine. Il prit rapidement de l’altitude, traversa les nuages, et se plaça là où se trouvait il y a quelque temps le palais de Kami. Il se positionna en tailleur et se mit à méditer. Il sentait tellement de ki qu’il rouvrit immédiatement les yeux, agacé. Faire le tri auprès d’un nombre aussi élevé d’informations était pour le moins frustrant. Il eut envie de partir, de passer à autre chose. Il se ravisa et ferma les yeux. Encore.

Il décortiquait les traces des différentes auras comme l’on démêle un fin collier qui ne ressemble plus qu’à une boule de métal. Sa minutie se heurtait à une patience en berne. Il fit un tri rapide, écartant toutes les auras trop similaires. Chacune de ces auras écrasait une toute petite aura, comme l’obscurité étouffe une bougie. Malheureusement, une immense aura noire, lourde, enveloppait toutes les autres avec force. Ce voile sombre qu’il déchira par morceau révéla les auras qui l’intéressaient.

Il les trouva enfin, se focalisant sur la plus forte la plus intense. La plus dorée. Il continua à la surveiller, à l’observer. Puis elle disparut sans prévenir. Le visage de Givre se crispa lentement. Même une téléportation par le ki n’était pas en mesure de disparaître aussi brutalement sans laisser la moindre de trace. L’éeinnien opta pour la magie. Il était bien moins habile dans ce domaine, mais il trouva tout de même ce qu’il recherchait. Une magie concentrée suivie d’un simple filet enveloppa son entourage avant de monter brutalement dans une direction bien précise. Un maigre filament en guise de piste.

Givre relâcha peu à peu sa concentration, naturellement, il passa à une surveillance du ki autour de lui, sur une zone étendue. Un point sombre apparut dans le vide alentour. Il se tourna dans sa direction et lui fit signe d’approcher. Enfin quelqu’un daignait lui faire face. Devant lui apparut une créature rose, aux multiples crêtes d’une matière équivalente à celle de sa peau, formant une étonnante chevelure. Ses yeux rouges sur fond noir trahissaient une origine démoniaque qu’il ne retrouvait pas complètement dans son ki. Par contre, il y percevait de la méfiance et de l’hostilité.

« -Qui êtes-vous ?

-Givre.

-Un démon du froid, hein ? Je vous croyais tous mort. Laissez-moi deviner, vous êtes venu venger les vôtres ? Cold était votre frère ?

-Cold n’a pas l’honneur de faire partie de ma famille, répliqua le concerné.

-Alors pourquoi vous êtes là ?

-Cela me regarde. Par ailleurs, vous ne vous êtes pas présentées.

-Je me nomme Eler…, un haut-le-cœur interrompit la créature rose. Il lui fallut quelques instants pour se reprendre et se présenter, Je me nomme… Buuleria », lâcha-t-elle avec frustration.

Givre avait senti le ki de son interlocutrice se comprimer pendant un instant, l’étouffer de l’intérieur et ne se relâcher que lorsque son nom fut prononcé. Il décida de l’étudier plus en profondeur sans rien laisser paraître.

« -Je vois. Que me veux-tu ?,

-Rien de spécial. Je veux juste savoir ce que vous faites ici.

-Je recherche quelque chose.

-…

-…

-Vous comptez me dire ce que c’est ou je vais devoir me montrer insistante après chaque question ? »

Givre sourit. Il aimait laisser de longs silences contraindre ses interlocuteurs à divulguer plus d’informations que souhaité. Malheureusement, Buuleria était trop méfiante pour se laisser piéger.

« -Je recherche les Dragon Balls. »

La guerrière leva immédiatement les yeux ciels.

« -Et c’est reparti pour un tour, encore un qui est veut devenir immortel…

-Oh, croyez-moi, ce n’est pas du tout mon intention. »

Buuleria posa un regard circonspect sur l’éeinnien.

« -La résurrection alors ?

-Non plus.

-Alors pourquoi ?

-Pour ne pas laisser d’autres personnes s’en servir.

-Hmm. »

La combattante pencha sa tête sur le côté, intriguée.

« -Vous êtes… différents… d’eux…

-Sans doute. L’âge, peut-être.

-Peut-être. Concernant votre recherche, je ne peux rien pour vous.

-Et même si vous pouviez faire quelque chose pour moi, vous ne le feriez pas, n’est-ce pas ? Vous en savez bien plus que vous ne voulez bien le dire, mais vous ne seriez de toute façon pas apte à m’aider. »

Un regard intrigué et une esquisse précédèrent la réponse.

« -En effet. Bonne déduction. Vous êtes observateurs.

-Je le pense aussi. Mais c’est votre ki qui m’a révélé tout cela.

-Mon ki, hein ? Et qu’est-ce qu'il vous a révélé d’autre ? Le temps qu’il fera demain ?, s’amusa la guerrière à peine surprise.

-Non, juste le fait que vous allez mourir. »

La guerrière se raidit avant de se mettre progressivement en garde. Son regard ne quittait plus celui de Givre. Elle imaginait déjà plusieurs moyens de le tuer.

« -Voyez-vous ça…

-Pas de méprise. Je ne vous ferai aucun mal. Votre corps est en train de mourir, répondit Givre, la paume en avant en signe d’apaisement.

-Mon… corps est en train de mourir ?, demanda la concernée, les sourcils froncés, sans relâcher sa garde.

-De dépérir pour être plus exact. Il se meurt lentement. Votre vrai corps, celui au fond de toute cette mélasse. »

Buuleria ne savait plus si elle devait croire ou non son interlocuteur. Pourtant elle avait l’intime conviction qu’il était honnête.

« Ce n’est pas votre vrai corps, n’est-ce pas ?

-Oui. Enfin non. Je veux dire…, commença la guerrière, confuse.

-Ce corps de substitution est en train d’épuiser votre corps original à petit feu. J’ignore combien de temps cela prendra exactement, mais vous allez mourir dans les prochaines semaines.

-Qu’est-ce que je peux faire pour éviter ça ?

-Je l’ignore, je ne sais rien du mal qui vous affecte. Vous en savez plus que moi à l’heure actuelle.

-…

-Sur ce Buuleria, je vous laisse, j’ai des Dragon Balls à trouver.

-… vous ne les trouverez pas. Elles ne sont plus là. De toute façon, elles sont réduites à l’état de pierre.

-Où sont-elles désormais ?

-…

-Vous ne voulez pas me le dire, n’est-ce pas ? Je n’ai aucune intention de blesser ceux qui les gardent. »

Buuleria ne put s’empêcher d’afficher un sourire narquois.

« -Pour être franche, même moi je l’ignore. De toute façon, ils ne vous laisseront pas les prendre. Vous n’avez aucune chance face à eux.

-Dans ce cas, où sont-ils ? S’ils sont plus puissants que moi, ils ne risquent rien.

-Vous pourriez en blesser certains. Je refuse de les mettre en danger. »

Givre leva les yeux au ciel, comme s’il cherchait la planète concernée. Ce qui était le cas.

« -…ils sont loin n’est-ce pas ? Pas sur cette planète, non. Non, pas du tout même, dans l’espace plutôt. Très loin dans l’espace ?

-…

-Oui, très loin. La planète d’origine des saiyans ? Non. Non ce n’est pas ça non plus. Évidemment que non.

-Vous…

-Une planète chère à vos yeux ? Oui. Une planète d’enfance sans doute.

-Arrêtez ça ! Arrêtez de lire mon ki !, s’emporta Buuleria en déployant ses forces.

-Et pourtant vous l’affichez encore plus clairement désormais.

-Fermez-la !

-Je n’insisterai pas, je ne voulais pas me montrer si invasif, c’est une mauvaise manie chez moi. Je vous laisse à vos affaires et à votre courte vie. Adieu, Buuleria. »

Sur ces mots, Givre s’envola toujours plus haut, quittant progressivement l’atmosphère de la planète, laissant derrière lui une guerrière en colère et confuse. Une fois l’éeinnien hors de vue, Buuleria se calma. Puis elle regarda ses mains roses aux ongles noirs.

« -Je suis vraiment en train de mourir ? »

Elle chercha longuement une réponse sur cette peau qui ne lui appartenait pas. Seul le silence lui répondit.

***

« -Il est parti.

-Pas encore, il surveille ses arrières, je vais maintenir la barrière un peu plus longtemps. »

Le chef de Namek restait assis, les yeux fermés, concentré sur sa tâche. Près de lui, se trouvait Bora accompagné d'Upa. Tous deux montaient la garde, protégeant des êtres plus puissants qu’eux. Les nameks se faisaient aussi discrets que possible, cachant leur présence. Leurs Dragon Balls étaient enterrées dans le sol, impossible à remarquer.

-J’espère que Tapion va bien, fit l’un des enfants, assis en boule.

-Il va bien, j’en suis persuadé, mentit l’un des adultes.

-J’espère aussi que ce Cooler ne nous retrouvera pas ici. », fit un jeune guerrier portant quelques cicatrices.

Beaucoup acquiescèrent. D’autres étaient plus dubitatifs. Ils avaient pensé trouver refuge au sein de la Terre au moment même où cette dernière vivait une terrible crise. Sans leurs alliés, ils se sentaient d’autant plus vulnérables et leurs Dragon Balls étaient à court de vœux.

« -Il est hors de notre porté. »

Le chef des Nameks, Muri, se détendit enfin, dissipant peu à peu la barrière. À côté de lui se tenait Minosha, adossé à un arbre le regard perdu. À peine après avoir retrouvé son frère, ils avaient été séparés afin de les protéger. Le chef se percevait comme responsable de la situation. Son dernier vœu, hâtif, avait exigé la téléportation de toutes les bonnes personnes présentes sur Namek.

Tapion étant possédé par un démon, Porunga jugea qu’il n’entrait pas dans les critères du dernier vœu. Un dernier voeu précédé par un premier vœu concernant le transfert de l’âme de Minosha sur la Nouvelle Namek suivit d’un deuxième pour sa résurrection. Désormais, toutes les Dragon Balls étaient de pierre.

« Bien maintenant que le danger est écarté, nous devons aviser. Pour commencer, je vais essayer de contacter le Kaïo du Nord, il doit être tenu au courant de notre situation. »

Pendant ce temps, Upa et son père, Bora, échangeait. Plusieurs membres de leur clan patrouillaient la zone par groupe de deux pour ne pas être pris de court au pire moment, partageant chacun un unique senzu en cas de force majeur.

Ainsi, pas moins de cinq duos surveillaient les environs. Tous étaient revenus, à l’exception d’un seul. Les deux guerriers durent se rendre à l’évidence, ils étaient probablement morts, et leur senzu consommé ou disparu…

***


De nouveau dans son vaisseau Givre s’installa sur son siège. La petite tablette accompagnée de son micro fit rapidement son apparition.

« -La recherche de namékiens sur Terre s’est faite sans succès. Aucune trace de leur passage n’a été perçue. Toutefois, les terriens semblent connaître les Dragon Balls. J’ignore s’il s’agit des mêmes boules de cristal ou d’une autre variété. Mon enquête m’a révélé un affrontement dans un lieu considéré sacré entre des puissances très élevées, provoquant la fuite massive de ses défenseurs dans l’espace. J’ignore leur emplacement exact, mais je dispose d’une piste que je compte suivre. »

Givre s’adossa plus lourdement sur son siège, pensif. Puis il reprit :

« J’ai rencontré ce qui ressemble à un démon. Ou du moins, à une guerrière transformée en démon. La signature de son ki, différente du ki de la plupart des terriens, me laisse penser qu’il s’agit d’une saiyanne. Son inimitié à mon encontre ainsi que son passif concernant ma race appuie ma supposition. Elle semble être contaminée, ou parasitée, par une substance d’origine démoniaque. J’ignore depuis quand cette contamination a eu lieu, mais elle me paraît récente. Je peux toutefois me tromper. »

L’éeinnien se pencha sur le côté, les yeux fermés, réfléchissant quelques instants dans le silence du vide spatial, à peine troublé par les craquements du vaisseau.

« Je ne suis pas en mesure de dire si cette nouvelle forme procure une quelconque longévité, mais elle semble dévorer lentement son noyau tout en gagnant en puissance. Le ki qu’elle a déployé était des plus conséquents, elle aurait fait un bon adversaire. J’aurai eu l’ascendant et je serai parvenu à la vaincre. Mais affronter plusieurs adversaires de ce niveau en simultané serait peu avisé. J’évalue son niveau à six sur l’échelle d’Hertchir. »

Givre se racla la gorge avant d’humidifier ses lèvres. Voilà trop longtemps qu’il ne s’était pas hydraté. Sa mauvaise manie de négliger son corps devait cesser. Il reprit son rapport, se promettant de corriger cela à l’avenir :

« Entre ce fonctionnement parasitaire et l’énorme dôme rose semblable à une tumeur présente sur la planète, je crains… Je crains que des forces non négligeables s’amassent sur la planète Terre. Des forces suffisantes pour influencer tout un univers. Il est nécessaire de surveiller cette planète. Je vais donc transmettre ce rapport prioritaire aux membres de l’organisation. La prudence est nécessaire. Rapport terminé. »

La tablette afficha le numéro dudit rapport et disparut avec son microphone. Givre inspira longuement et expira tout aussi lentement, pensif. Enfin, après une longue minute, il sortit de sa transe.

« -Yrmm, Glïde, Maleena, buvons quelque chose.

-Avec plaisir Givre ! », répliqua Glïde tout sourire.

Maleena acquiesça avec raideur alors que l’on entendait Yrmm s’agitait dans les entrailles du vaisseau. Le tintement qui l’accompagnait trahissait les quelques verres qu’il avait déniché…

***


La caméra-espion suivit le vaisseau du regard jusqu’au moment où il s’élança dans le vide spatial, disparaissant en quelques instants. La caméra nota la présence d’une petite tâche rose accrochée à l’appareil, une tâche qui jurait avec le gris du véhicule. Étonnement elle semblait organique, mais l’observateur ne s’y intéressa pas.

À la place, son poing se serra avec force dans un crissement de métal. Il regrettait de ne pas avoir tué son congénère lors de leur première rencontre. Donner le bénéfice du doute était une erreur, il était désormais sûr et certain qu’il voulait le supplanter. Ou a minima, qu’il serait une gêne. Dans tous les cas, à leur prochaine rencontre, il mourrait.

Il posa ses yeux sur un autre écran parmi des dizaines et sa colère s’estompa un peu. Il avait retrouvé la piste de ses proies sur la planète qu’il surveillait depuis déjà bien longtemps. La chance était de son côté. Il s’autorisa même un sourire. Néanmoins, elles avaient la mauvaise manie de disparaître par intermittence, et ça, il ne parvenait pas à l’expliquer. Par moment, aucun de ses capteurs n’arrivait plus à les suivre. Qu’importe, il leur mettrait la main dessus, cette fois ils ne pourront pas s’échapper.

Enfin, concernant son prisonnier, il n’en avait plus l’utilité. Une fois arrivé, il profiterait de l’immense ki qu’il détenait pour faire de lui une pile de premier ordre. Ainsi, il alimenterait son vaisseau et ses unités jusqu’à la mort. Pas de gâchis.

Oui, décidément, tout se passait très bien, si ce n’était quelques contretemps. Mais du temps, il en avait. Et après l’obtention de son vœu, il aurait tout le temps de l’univers et même au-delà. Il se promit même de remercier les saiyans, avant de les exécuter froidement. Il n'était pas ingrat.
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Tonay
 
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