Chroniques de la Famille Cold

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Sam Mai 31, 2025 0:36

Comme toujours, j’aime beaucoup les introductions en mode cours d’histoire, jusqu’à ce que je ne tic sur un passage concernant le massacre de Pleiade par les « Super Saiyans », ce qui implique Broly mais aussi les saiyans de Raïchi. Au début, je me suis dit que l’auteur du récit historique avaient des sources qui le poussaient à se tromper, ou à blâmer, par erreurs, d’autres coupables. Je me suis dit que ce serait un parti pris intéressant.

Puis j’ai tiqué. J’ai tiqué sur le fait que Raïchi and co sont des fantômes. Des âmes, en somme. Et on a vu de quoi Aurielle est capable de faire avec des âmes à sa disposition. Cette idée de corrompre ainsi les âmes de Raïchi est aussi géniale que terrifiante. Et le reste du récit va en effet dans ce sens.
Pour être franc, très belle surprise, j’ai été pris de court !

Comme toujours, le reste du chapitre est très bon, que ce soit les craintes (justifiées) de Bra ainsi que celles de Raïchi. Comme les p'tites réflexions d’Aurielles sur les saiyans. Je sens qu’on part sur un bordel digne de l’apocalypse, notamment si la makaïoshins pousse certains fantômes à devenir blonds…

J’aime aussi la manipulation de Ryack et cette mise en scène avec les derniers moments de Soria, tu prends des libertés et c’est très bien. Vu que c’est un saiyan un peu à part pour sa relation avec sa partenaire et son côté réfléchi, tu as tapé là où ça fait bien mal. Et donc, là où c’est efficace.

J’ai beaucoup aimé les échanges entre Aidan et Bra c’était à la fois mignon et réaliste, vraiment une bonne continuation de leur couple. Même si je me demande si, du coup, elles se sont roulées une pelle en plein milieu du centre de commande, devant tout le monde, soit surpris, soit qui regarde ailleurs par pudeur, comme si de rien était. L’image me fait assez rire :lol:

La porte se refermait déjà, mais Bra se retourna tout de même pour croiser son regard. Une partie du poids sur sa poitrine semblait s’être envolé.
Restait à éliminer le reste.

Joliment dit, c’est typiquement le genre de phrase que j’apprécie.

Bref, c’était cool, j’attends la suite, je sens qu’on va lentement revenir vers la castagne !

PS : Ryack, Soria, Darack… À l’époque, j’avais écrit ces noms sans me préoccuper de respecter la thématique saiyan. Aujourd’hui, j’aurai choisi autre chose. Par contre, concernant Baddack, je serais plutôt parti sur Bardock, pas si fan que ça de la version « officielle ».
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Mar Juin 10, 2025 10:40

Bonjour tout le monde ! Un peu de retard avec le jour férié mais voilà le prochain chapitre ^^

Tonay {l Wrote}:J’aime aussi la manipulation de Ryack et cette mise en scène avec les derniers moments de Soria, tu prends des libertés et c’est très bien. Vu que c’est un saiyan un peu à part pour sa relation avec sa partenaire et son côté réfléchi, tu as tapé là où ça fait bien mal. Et donc, là où c’est efficace.

Je me suis permis quelques libertés en effet ! Pour le scénario que j'avais en tête, ça me paraissait l'idéal et je pense que l'effet est réussi donc parfait !

Tonay {l Wrote}:J’ai beaucoup aimé les échanges entre Aidan et Bra c’était à la fois mignon et réaliste, vraiment une bonne continuation de leur couple. Même si je me demande si, du coup, elles se sont roulées une pelle en plein milieu du centre de commande, devant tout le monde, soit surpris, soit qui regarde ailleurs par pudeur, comme si de rien était. L’image me fait assez rire

J'ai quand même précisé qu'elles étaient seules dans le centre de communication pour cette scène :p

Tonay {l Wrote}:PS : Ryack, Soria, Darack… À l’époque, j’avais écrit ces noms sans me préoccuper de respecter la thématique saiyan. Aujourd’hui, j’aurai choisi autre chose. Par contre, concernant Baddack, je serais plutôt parti sur Bardock, pas si fan que ça de la version « officielle ».

Oh je les trouve bien ces noms. Personnellement je suis resté sur Baddack, en parti pour que ça colle au mieux avec Ryack, d'ailleurs ^^

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Chapitre 81 : Avertissements du passé


La douleur continuait de le lanciner. Un cercle parfait qui brûlait le pourtour de son crâne. Elle était plus intense encore au centre de son front, là où il avait encore la sensation qu’une minuscule aiguille essayait de percer sa peau pour trouver un chemin jusqu’à son cerveau. Sa vision était trouble et il tituba contre la porte de sa chambre avant de frapper violemment là où l’interrupteur se situait.
Il lui fallut trois essais pour que la lumière le laisse enfin tranquille.

Cela ne calma que très légèrement la douleur, mais au moins il pu avancer dans la vaste chambre sans avoir la sensation de regarder un soleil en face. Il ne lui fallut que quelques pas avant de s’effondrer dans les draps.
L’adolescent accueillit la sensation du tissu délicat avec un soupir de soulagement. Enfin, la tension accumulée dans ses muscles endoloris commençait à se dissiper. Il attrapa une lourde couverture de soie bleu et s’enroula dans sa chaleur. Un peu de sérénité. C’est tout ce qu’il demandait.

« Broly ? »

La voix manqua de le faire sursauter. Il pivota pour trouver la porte de sa chambre ouverte. Il avait oublié de la fermer. La haute silhouette de son père se découpait dans la lumière du couloir. Le saïyen portait encore son armure en miette, même s’il avait rabattu sa cape au-dessus de son épaule pour cacher la blessure qu’il venait de recevoir. Le sang continuait imbibait toujours son flanc droit.

« Fils. Nous n’avons pas terminé notre conversation. »

Il ne voulait plus parler. Il ne voulait plus rien entendre. Mais tout ce qu’il réussit à prononcer, ce fut un grognement de douleur plaintif.
Paragus prit apparemment cela comme une autorisation à entrer. Il avança jusqu’à son fils, sa stature imposante l’enveloppant dans son ombre.

« Je sais, fils. C’est douloureux, mais il s’agit de ton avenir. De l’avenir de notre peuple. Tu dois le comprendre… Assied-toi. »

Broly referma les deux poings sur sa couverture de soie et la tira un peu plus à lui, comme si elle pouvait lui fournir la moindre protection. Un autre grognement échappa de ses lèvres, tout aussi plaintif, mais il n’arrivait toujours pas à former des mots cohérents.
Il vit alors son père lever la main et le bijou d’or qui lui ceignait le poignet et la paume étincela un bref instant. Aussitôt, le jeune saïyen se redressa et s’assit au bord du lit. En étendant les jambes, il avait déchiré sa belle couverture.

« Je préfère. C’est bien, fils. »

Le matelas s’affaissa un peu quand Paragus prit place à ses côtés. Le saïyen poussa un petit soupir et laissa un long moment de silence planer entre eux.

« Je sais que c’est difficile pour toi, tu es encore jeune. Mais c’est de l’avenir de notre peuple qu’il est question. Il n’y a plus que nous deux… C’est notre devoir de reconstruire la civilisation saïyenne. Tu comprends ? »

Broly resta silencieux, la tête baissée. Ses longs cheveux cascadaient autour de son visage, une maigre protection entre lui et l’extérieur. Il savait qu’il vallait mieux se taire quand son père prenait ce ton grave. La main de Paragus se posa sur son épaule, lourde.

« Le Roi Vegeta n’a pas vu ton potentiel, mais moi oui. Je ne pourrais jamais lui prouver à quel point il avait tort, mais je peux venger notre peuple… Tu peux les venger. Tu pourras vaincre Freezer, j’en suis sûr. Mais tu dois te contrôler pour ça. »

Son autre main s’avança dans le champ de vision de Broly. La vue du bijou d’or et de la gemme bleuté firent frissonner le jeune saïyen.

« J’ai fait créé cet appareil pour t’aider. Pour que ta force soit entre les mains de quelqu’un qui sache comment s’en servir. Tu dois apprendre à te contrôler. Tu comprends ? »

Broly bondit sur ses pieds. Il chassa les deux mains de son père d’un geste du bras, avant de pivoter vers lui.


Je ne veux plus m’entraîner. Je ne veux plus me battre. Je ne veux plus combattre. Je suis fatigué.

Tout cela, il voulait le dire, mais les mots ne lui vinrent pas. Alors, il compta sur son regard pour exprimer tout cela. Ses iris sombres fusillaient Paragus, essayant de lui transmettre tout ce qu’il pensait sans prononcer un mot.
Son père fronça les sourcils.

« Ne me regarde pas comme ça, Broly. C’est pour ton bien. »

Il leva la main et l’adolescent perdit aussitôt toute sa superbe. Ses yeux sombres s’écarquillèrent et sa bouche s’ouvrit, cette fois pas pour protester mais pour implorer. Un gémissement eut le temps de s’extraire de sa gorge avant que la gemme n’étincelle.

La douleur explosa d’un coup. Comme une foreuse qui lui perçait le front. Elle se planta dans sa chair comme un tison brûlant qui s’enfonça jusqu’à son cerveau. Broly s’effondra en convulsant.
L’ombre de son père se releva. Il s’éloignait déjà, flou dans les yeux remplis de larmes.

« Un jour tu comprendras fils. Je serais Roi des saïyens. Et toi après moi. »

Broly ne sut pas combien de temps il resta ainsi, recroquevillé au sol. La douleur pulsait toujours contre son crâne. Sa compagne de toujours.
Une autre silhouette, bien plus fine, apparut dans l’encadrement de sa porte. Il ne la connaissait pas.

A petits pas timides, elle approcha. Une femme. Elle ne portait pas une armure mais une espèce de tenue cérémonielle aux tons sombres. Ses cheveux étaient de jais, comme les siens. Ses yeux étaient noirs aussi. Mais pas comme les siens. C’étaient des billes d’onyx, où deux rubis de sang brillaient. Une main douce vint caresser sa joue et lui faire relever la tête.

« Shhhhht. Tout va bien. Je suis là. »

Sa voix était comme la caresse de la soie. Elle l’enveloppa comme sa couverture. Des doigts très délicats tracèrent la limite du bijou qui encerclait son crâne. Sa peau était glacée, mais c’était un soulagement pour le jeune saïyen. La douleur s’éloignait enfin.

« Je suis là Broly. Il ne comprend pas ta puissance. Personne ne la comprend. Personne ne comprend jamais ceux qui sont au-dessus des autres. Moi, je sais. Et je suis là. »

Il se rendit compte que sa respiration était lourde quand elle posa une main sur son torse pour le calmer. Il sentit les larmes dévaler sur ses joues quand elle les effaça d’une caresse. Broly ne faisait que la regarder. Il se perdit dans les iris de sang.
Si bien qu’il ne vit pas le sourire qui déchira le visage d’Aurielle.

« Je suis là maintenant, mon super saïyen. Plus personne ne te fera de mal. »

* *
*

« Au cours de son histoire millénaire, l’Empire a connu de nombreuses unités. Rares sont celles à avoir marqué durablement les esprits et les livres d’histoire, surtout si l’on exclue les unités d’élites comme le Commando Ginue ou la Main de Freezer. Un régiment est cependant connu sur toutes les planètes impériales et sans aucun doute au-delà.
La 501ème.

Depuis plusieurs siècles, le régiment est réputé comme un vivier de talent. Les soldats les plus puissants de l’Empire y sont passés, y compris des noms aussi admirés que Jeece, Palpi ou Ginue lui-même. Mais au-delà de la puissance de ses soldats, la 501ème est aussi réputée pour avoir connu certains des meilleurs généraux que l’Empire ait connu. Des hommes qui se faisaient respecter autant par leur puissance que par leur capacité à mener les pires hommes de l’Empire au combat. Des hommes comme Veyago, le premier d’entre eux, Cujamara le Stratège, ou encore Ramboutan le Fou.

De toutes les unités de l’Empire, elle est sans doute celle qui a totalisé le plus de conquête et il est bien connu qu’en dehors des commandos d’élites, la moyenne de puissance de la 501ème était la deuxième plus élevée de toutes les unités.

Bien sûr, tous les guerriers passés par la 501ème n’ont pas laissé la même marque dans l’imaginaire de l’Empire. Au cours de la Guerre des deux Super Saïyens, la général Payepa ne dirigeait le régiment que depuis cinq ans et il avait fort à faire pour égaler la réputation de son prédécesseur : le général Nik. Le fait que la 501ème avait subit des pertes extrêmement importantes contre le Grand Guédester ne l’aida pas à se tailler une place dans l’ombre des plus grands généraux impériaux.

Cela n’empêcha pas la 501ème d’être assigné aux zones sensibles de l’univers connu. Notamment Freezer 12 qui, à l’instar de tous les centres de communications de l’Empire, se remettait à peine d’un assaut démoniaque. L’armée impériale locale avait, miraculeusement, subi peu de pertes quand les troupes du général Ithaxus était venu détruire les installations. Papeya avait même prouvé sa valeur auprès de ses hommes, en protégeant certains d’entre eux des démons jusqu’au départ de ceux-ci.
Malheureusement, le second assaut en moins de deux semaines eu des conséquences beaucoup plus tragique. Car il n’existait qu’une unité dans l’histoire de l’Empire à avoir dépassé la moyenne de puissance brute de la 501ème.

Une unité qui n’en était pas vraiment une mais qui laissa tout de même une marque brûlante dans l’histoire du règne de Freezer. De la découverte de la planète Végéta à sa destruction, les saïyens semaient la terreur dans tout l’univers connu. Au cours de la Régence de l’Impératrice Bra, ils firent un retour triomphant. »
Conflit mineurs et majeurs de l’Histoire Impériale récente. Professeur Kaanart.

* *
*

Papeya était morte.

La ville brûlait et Papeya était morte.
Ikak sentait les flammes autour de lui. Le jeune soldat venait tout juste de s’extraire des échafaudages qui s’étaient effondrés sur lui quand l’assaut avait commencé. Des blocs de bétons renforcés pleuvaient comme une neige mortelle. Le ciel était rouge de sang et le soldat ne savait pas si c’était sa vision que la fumée déformait ou bien l’orange du ciel qui avait pris une teinte encore plus sinistre avec l’arrivée des saïyens. Rien que de lever la tête lui faisait mal à la nuque. Mais baiser les yeux n’étaient pas beaucoup mieux.
A quelques mètres de lui, le corps de la générale était empalé sur plusieurs barres de métal. Ses yeux vides paraissaient le regarder, dans la mort.

Je suis désolé, générale. Je ne sais pas…

Une explosion retentit dans l’atmosphère. Il voulut fermer les yeux, mais il ne put que les relever pour le voir. Quelque chose plongeait. Un simple filin de lumière au premier abord, qui grandit très vite. Jusqu’à prendre une forme reconnaissable. Un vaisseau impériale, avec sa forme en soucoupe, plongé dans les flammes. Il avait été abattu.
Est-ce qu’il avait essayé de fuir, ou bien est-ce que… ?

Un son lui fit tourner la tête. Un bruit bien plus léger que la détonation mais beaucoup plus effrayant. Des pas qui approchaient. La responsable qui revenait sur les lieux du crime.
La saïyenne portait une armure qui n’était plus utilisé depuis des décennies. Une épaulettes avait été entièrement détruite pour révéler une épaule couverte de sang. Son bras pendait le long de son corps et balotait même contre l’énorme blessure qui avait noirci son flanc. La générale avait défendu chèrement sa vie, mais la saïyenne avait fini par gagné. La créature aux cheveux noirs boitait mais elle avançait avec détermination.

Droit vers Ikak. Il sentit soudain le regard noir et sadique se poser sur lui.

« Me disait bien qu’il restait un insecte à écraser par ici… »

Elle pourrait le tuer de là où elle était, mais elle prit le temps d’approcher. Ikak savait pourquoi. Même s’il n’était pas né quand c’était arrivé, sa planète avait été conquise par les saïyens. Des brutes sanguinaires, qui ne laissaient qu’une partie infime de le population en vie quand il n’accomplissait pas un génocide complet. Freezer avait commis une erreur en les employant. Et voilà qu’ils revenaient hanter l’Empire.

Le jeune soldat appuya sur ses bras et tira sur ses jambes. Le béton et le métal au-dessus de lui grincèrent quand il tenta de le repousser mais il ne parvint qu’à progresser de quelques centimètres. Toujours prisonnier.
Il s’interrompit quand un mouvement attira son attention. Dans les airs, loin derrière la saïyenne. Le vaisseau filait toujours vers la surface mais il avait brusquement changé de trajectoire.

Quelqu’un est toujours aux commandes… Les fous. Ils sont en flammes, ils ne pourront jamais quitter la planète dans cet état.
Un rire le sortit brusquement de ses pensées et ramena son attention à la saïyenne. Elle n’était plus qu’à vingt mètre à présent, un grand sourire aux lèvres malgré la douleur de ses innombrables blessures.

« Prêt, petit insecte ? Tu ne veux pas te libérer ? »

Ikak banda ses muscles et poussa de toutes ses forces. Le métal grinça. De la poussière et des morceaux de béton lui retombèrent sur le visage, mais il n’arrivait toujours à se relever. Un mélange de sueur et de poussière grise traçait des lignes sur ses joues. Il voulait se battre. Pour mourir comme la générale au moins.
Bip.
Ikak releva les yeux sur la saïyenne. Elle devait avoir perdu patience. Elle tendait la main vers lui, un kikoha se formant dans sa paume. Il sentit toute force le quitter et le béton le clou de nouveau au sol.

« Pas drôle, moi qui pensait… »

Sa voix s’étrangla dans sa gorge. Ikak le vit en même temps qu’elle. Sur sa gauche.

L’ombre du vaisseau. Beaucoup trop proche. Beaucoup trop vite. L’énergie de la saïyenne disparut dans sa main quand elle pivota pour tendre vainement le bras. Elle tenta d’endiguer l’avalanche de métal et de flammes qui lui tombait dessus.

Ikak s’enfonça la tête dans la poussière quand le grondement retentit enfin. Un roulement de tonnerre alors que des tonnes de métal en fusion entraient brusquement en contact avec le sol. La terre se souleva. Le béton trembla. Le vaisseau plia et roula. La silhouette de la saïyenne avait déjà disparu, emportée dans un tourbillon de flamme, son cri étouffé par le fracas du crash.
Dans la panique de l’instant, Ikak roula vers l’avant quand il sentit le béton libérer ses jambes. Il s’attendait à mourir dans le crash, mais le vaisseau avait continué son chemin dans une autre direction. Il se retrouva donc bien vite au milieu de la trace laissée au sol par le vaisseau, les ruines et le béton écrasés pour ne laisser qu’une longue ligne plate, où seul des débris fumants dépassaient encore.

Au loin, le transport fumant n’était plus qu’une boule de métal froissée.
Et en-dessous, la saÏyenne.

Ikak ne savait pas s’il devait remercier un dieu quelconque ou le pilote fou. Avant qu’il ne puisse y réfléchir, un morceau se détacha de l’épave fumante. La bulle du poste de pilotage. Une silhouette en bondit et, d’un coup, une voix retentit dans son détecteur.

« 501EME ! Z’êtes là ?! »

Je connais cette voix.

Après le sifflement de la communication qui s’enclenchait, des dizaines et des dizaines de voix répondirent.

« Alors qu’est-ce qu’vous foutez ?! »

La pilote du vaisseau. Elle était là avant son arrivée. Ikak ne la connaissait pas bien mais il avait noté que toute l’unité la respectait et l’adorait, sans qu’il ne comprenne bien pourquoi. Aujourd’hui cependant, il sentit une chaleur envahir sa poitrine en entendant les réponses confuses dans son scouteur étouffé par la voix de la pilote.

« C’pas parce qu’une ptain de saïyenne a le cul sur le trône des Cold que nous on doit baisser notre froc devant ses collègues ! Vous êtes qui ?!
- LA 501EME ! »

Ikak avait crié aussi.

« ALORS ON S’BATS ! »

Sur tout le champ de bataille, la clameur de l’Empire reprit le dessus.
Une flamme dorée brillait dans les airs, mais Ikak choisit de l’ignorer. Ils allaient mourir aujourd’hui. Ce ne serait pas piteusement, sous des décombres.

* *
*

« Peuples de l’univers ! »

L’écran grésilla quelques instants. La voix de l’homme tressauta, le temps que la communication s’impose.

« Votre nouvel Empereur vous parle ! »

L’image apparut enfin. Celle d’une longue épine de métal, qui s’étirait vers les nuages en formant un crochet de plus en plus fin. L’architecture était typique de Freezer 12, pour les connaisseurs, mais pour les autres c’était un gratte-ciel comme il en existait sur des centaines de planètes. Au détail prêt qu’il paraissait tordu en un point, comme une branche à demi-cassée qui allait finir, irrémédiablement, par tomber au sol. Le grincement du métal retentit au moment où un homme entra dans le champ de la caméra.

Son torse à lui seul occulta complètement le gratte-ciel et le reste de l’image. Un torse pourtant fin, mais dont le moindre muscle avait été taillé pour le combat. Un ornement en or reposait sur ses pectoraux, comme pour souligner sa puissance. De longs cheveux noirs encadraient un visage tordu par un rictus mauvais. Sur son front, un M majuscule paraissait avoir été tracé à l’encre de seiche.
Mais ses yeux étaient le plus terrifiant. Ils fixaient la caméra mais paraissaient vides, alors que les lèvres de l’inconnu ne pouvaient pas être plus expressives, découvrant de belles dents blanches.

« Je redécouvre votre pathétique univers et j’ai entendu qu’une saïyenne s’en prétendait l’Impératrice ? J’ai déjà trouvé ses prétendues élites. »

L’inconnu recula et leva un de ses bras. Il tenait quelque chose. Un corps noirci et ensanglanté, à peine reconnaissable. Il portait l’armure impériale.

« J’y ai peut-être été trop fort. Votre générale n’a pas tenu le choc. »

Un ricanement rauque échappa à la gorge du monstre. Soudain, comme s’il lançait un trognon de pomme dans son dos, il jeta le corps en arrière. La caméra pivota brusquement vers le haut pour essayer de suivre le mouvement, mais le corps avait une trajectoire trop raide et il était incroyablement rapide. Il fallut plusieurs secondes pour voir un point noir redescendre, droit vers le gratte-ciel.
Puis, un éclat vert brillant apparut dans le ciel. Il décrivit une courbe encore plus rapide vers le corps qui chutait. Et en un instant, il l’avait atteint. Le corps disparut dans une sphère de lumière pure. Puis le bruit de l’explosion parvint jusqu’à la caméra, dont le porteur vacilla sous le choc. Le gratte-ciel aussi, dans un nouveau crissement de métal inquiétant.

Une main apparut dans le champ, pour tirer la caméra vers le bas et l’obliger à fixer le visage de l’inconnu. Son sourire était encore plus grand à présent et ses yeux parurent enfin prendre vie. D’un éclat inquiétant.

« Je suis Broly. Un vrai saïyen. Je suis le Super Saïyen de la légende. Le seul et l’unique. »

La caméra recula encore et Broly leva son autre main. Dans celle-ci, un autre corps en armure impériale. Sauf que celui-ci gigotait. C’était un homme à la peau bleu pâle et aux longs cheveux verts, dont les deux mains grattaient faiblement contre le poignet du saïyen. Ses gestes étaient faibles, preuve qu’il devait étouffer depuis un moment mais que le monstre lui laissait juste assez d’air pour survivre.

Broly ne prêta pas attention à ses gesticulations. Soudain, ses cheveux se redressèrent en mèches dorées, alors que son corps s’enveloppait d’un aura brûlante.

« Freezer est mort. Kalta est mort. L’ère des Cold est terminée. Votre bien-aimée Impératrice ma permis de retrouver mes troupes. Je suis de retour. L’ère des saïyens commence. Soumettez-vous. Ou vous mourrez. »

Il y eut un moment de blanc, où tout ce que l’on pouvait entendre était le halètement de l’homme qu’il tenait toujours dans sa main. Puis Broly parut se souvenir de sa présence et, avec le même geste désinvolte qu’avec le cadavre, il le projeta vers le ciel. Cette fois, la caméra ne suivit pas le mouvement.

« Recule. »

Le saïyen s’était fendu d’un sourire inquiétant. La caméra recula et permit aux spectateurs de le voir en entier pour la première fois. Un homme de grande taille, aux cheveux dorés flottant derrière lui, dans une toge ancienne et élimée, au-dessus d’une ville qui portait de nombreuses marques de combat. Du mouvement avait encore lieu dans les rues. Une foule, apparemment. En fuite ou occupée à regarder quelque chose, impossible à dire. Broly accaparait l’attention d’une voix forte.

« Saïyenne ! Bra ! Je suis l’Empereur légitime de cet univers ! Tu peux me prouver le contraire, si tu veux. Viens me voir. Affrontes-moi. Montre-moi ta force, montre-moi ta rage. Prouve-moi que tu es digne d’être appelé Impératrice ! Prouve-moi que tu es digne d’être appelée saïyenne ! J’en doute ! »

Le mouvement de la caméra s’accéléra, mais la voix de Broly continuait de lui parvenir au même volume. Et puis, son rire. Rauque et puissant, enflant de plus en plus. Une lumière intense se dégagea soudain du saïyen, comme si son corps se déchirait d’un seul coup. Un hurlement retentit, terrifiant.

Et puis, quelques secondes de blanc total, avant que l’image ne revienne. Broly était toujours au même endroit, mais sa carrure était devenue monstrueuse. Sa musculature avait quadruplé de volume. Ses cheveux étaient auréolés d’une lumière verte et dorée. Et son rire continuait. Son aura pulsait autour de lui, tordant l’air pour se conformer à sa puissance. Derrière lui, le gratte-ciel semblait avoir été coupé au niveau de son centième étage. La décharge de puissance de sa transformation avait été suffisante pour lui asséner un coup de grâce. Il ne vacillait plus, il se détachait.
Un point noir, entouré de flamme, descendit du ciel, droit vers le gratte-ciel. Le corps de l’homme balancé un peu plus tôt.

« AHAHAHAH ! »

La lumière parut disparaître de l’image, pour se concentrer dans la main de Broly. Puis la même chose, la couleur disparut. Et encore. Chaque fois, une boule d’énergie paraissait grandir dans la main du saïyenne.

Il se retourna vers le gratte-ciel et lança son attaque. La même trajectoire courbe rattrapa le corps. Mais cette fois-ci, l’explosion fut titanesque.
Le sommet du gratte-ciel fut soufflé d’un seul coup. Le nouveau sommet se disloqua en plusieurs morceaux qui chutèrent tous en même temps vers la ville. Poursuivis par le souffle de l’explosion.

« AHAHAHAH ! »
La lumière disparut dans un cercle concentrique, vers Broly. Les hurlements de la foule parvinrent alors à la caméra.

C’est à ce moment que l’Empire parvint à couper l’émission.


Dernière édition par Tierts le Mar Juin 10, 2025 19:28, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 26/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Mar Juin 10, 2025 19:17

En effet, elles sont seules, au temps pour moi :P

Oh je les trouve bien ces noms. Personnellement je suis resté sur Baddack, en partie pour que ça colle au mieux avec Ryack, d'ailleurs ^^


Merci, je ne les trouve pas affreux non plus, juste pas idéaux, mais trouver un nom c'est une plaie.
... pour le coup, le nom "Ryack" vient en parti du faire qu'il colle bien avec 3baddack", donc la boucle est bouclée :lol:


J'aime ce que tu as fait dans l'intro avec Broly, la plupart du temps, ça m'emmerde quand on fait d'un grand méchant juste un "personnage incompris à qui il est arrivé des mauvaises choses par le passé". En gros, ce qui est une explication devient une excuse.
Ici, ce n'est pas le cas, ça me plait, juste une scénette et un peu de compassion pour Broly. C'était court, impactant et amplement suffisant.

"la 501ème "

Ose me dire que ce n'est pas un clin d'oeil à Star Wars, je ne te croirais pas :lol: (après, ça a probablement déjà pop avant et j'ai oublié de le mentionner)
Par contre pour les noms, j'ai pas la ref x)

"Et voilà qu’ils revenaient hanter l’Empire."
Le choix des mots et important, et tu me connais, j'aime ton choix ici.

En tout cas, j'aime bien ce que tu en as fait, c'est bien impactant et j'aime toujours autant les barouds d'honneur, alors voyons combien de corps, ils parviennent à empiler avant de mourir.

Quant à ton Broly, ben c'est Broly, avec une élocution qui est bien meilleure. La scène de destruction claque surtout les derniers instants et le coupage de la vidéo, on s'y croirait sans mal. Belle mise en scène.
Je me demande si ça va se retourner contre Aurielle. Je l'espère en tout cas.

Bref, du très bon, comme toujours !
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