par Achim Shark le Mar Déc 29, 2009 2:49
Je crois que dès l'ouverture de ce si beau topic, ô mes frères bien aimés, nous nous sommes fouvoillés, car en réalité cet amour est un amour destructeur et perdu d'avance car il est en sens unique. En effet, Végéta aime profondèment, intensément et viscéralement Goku, mais Goku, lui, n'a aucun sentiment pour son complanètote. Je tenterai, avec mon esprit embrumé de début de journée d'expliciter ma pensée en présentant en quelques traits les deux protagonistes de cet amour impossible.
Prenons premièrement Goku : il devient vite évident qu'il est un personnage égoïste et égocentrique, capable d'empathie mais d'aucune sympathie. D'un point de vue freudien son enfance est remarquable et explique cette réalité. Il a été élevé par son grand-père seul, sans présence féminine ni même humaine jusqu'à l'apparition de Bulma. Ainsi il n'a pas l'image de la mère qui lui apprend l'amour, mais seulement celle du père. Père modèle mais castrateur, toujours dans le symbolisme freudien. Etonnant : voir Sangohan est le seul évenement où Sangoku laisse transparaître ses sentiments, autres que la colère, : quand il voit Sangohan : il pleure.La seule fois. Ses amis meurent, il s'énerve, il frappe. Il revoit son fils : il lui promet d'aller à la pèche. Il revoit Chichi : il rigole en lui donnant une frappe dans le dos. Il revoit Sangohan : il pleure. Sangohan est la seule personne que Goku aime. Mais son amour a-t-il quelque chose de sexuel ? Pas du tout. Goku a tué son grand-père : toujours selon le symbolisme freudien il s'est libéré de l'emprise castratrice pour découvrir le monde par lui-même. Le seul amour qu'il éprouve ensuite c'est celui pour le combat, l'héritage de son grand-père en somme, qu'il ne cesse de perfectionner et de transcender afin de finalement se détacher totalement des enseignements de son grand-père parce qu'il est trop le Goku. Goku est libre, Goku vit par lui-même, pour lui-même, les autres viennent, vivent des choses avec lui, mais il s'en détache facilement. Preuve en est : il meurt puis revient sur Terre pour une journée, il est surpris au plus au point d'avoir un autre fils. Or, nous savons de source sûre (Végéta observant la transformation en SSJ3) qu'il est possible de voir la Terre depuis le Monde des Morts, mais il ne l'a pas fait. Pourquoi ? Ca ne l'interesse pas. Il se fait des potes partout où il passe mais n'y repasse jamais, parce que ces gens-là ils sont cools, le moment passé avec aussi mais les revoir, il s'en balance complet. Il a un sentiment naturel d'empathie pour à peu près tout le monde mais il n'éprouve de la sympathie pour personne. Un exemple : Végéta et Nappa tuent tous les potes de Goku, Goku revient et est triste que ses amis aient été tués. Il ressent la frustration, la douleur qu'ils ont ressenti, et il exprime ça par la colère et la violence. Mais, quelques pages plus loin il éprouve le même sentiment pour Nappa lorsque Végéta le tue. Mais vous allez me dire, il s'est marié, il devait bien ressentir quelque chose ? Je vous répondrai (1) vous avez trop regardé Dragon Ball Diminution, euh pardon Evolution et (2) Goku n'a pas demandé son mariage, ça lui arrivé sur le coin de la gueule juste comme ça et finalement ça ne l'a pas plus géné que ça. Sa relation avec ses fils (en fait Sangohan, parce qu'il n'en a pas avec Goten) en est biaisée,au fond il l'aime bien mais pas vraiment différemment de ses amis. La seule preuve d'affection filiale est lorsque Gohan désormais Mystik s'apprète à repartir sur Terre mais on sent plus une fierté du maître dépassé par l'élève que celle d'un père. Lors du Cell Game tout le monde est choqué de son détachement quant à la situation de Gohan punching-ball vivant de Cell et il ne réagit finalement pas parce que Picollo lui fait la morale mais parce u'il se rend compte qu'il n'a pas expliqué son plan à Gohan (preuve d'un manque de communication innérent au fait d'être un très mauvais père). Néanmoins, il faut reconnaître qu'il y a une exception à tout cela, une personne qui tient vraiment à coeur à Goku : Krillin. J'ai toujours la chair de poule lors du combat contre Freezer lorsque celui-ci le charrie "J'aurai dû te réduire en mille morceaux, comme l'autre terrien..." A ces mots Goku explose "L'autre terrien ? Krillin ? Tu parles de Krillin ?" puis lorsqu'il dit à Maître Kaïoh "Krillin est quelqu'un de bien, l'un de mes meilleurs amis !". On sent une vraie complicité, une amitié profonde et virile entre les deux hommes, due à leur entraînement en commun, Krillin est finalement la seule personne avec qui nous voyons Goku vivre. Tout le temps avec Gohan, avec Chichi est en ellipse. Donc pour ce qui est de Végéta, il ne ressent rien de particulier pour lui. Au début, il commence un petit peu à ressentir quelque chose, il trouve "dommage" de le tuer. Etrange réaction de se part, qu'il trouve inutile de le tuer est commun (il fait la même avec le commando Ginue ou Freezer) mais il sent quelque chose d'inachevé. Mais ça reste pour lui dans son amour monomanique du combat : il ne veut pas tuer Végéta parce qu'il est fort et qu'il se veut se battre contre lui et lui foutre une branlée. Mais dès qu'il arrive sur Namek, tout son intérêt pour Végéta retombe et ne reviendra jamais (ça se sent que ça le fait complètement chier que Végéta tienne tant à se battre contre lui lors de la saga Boo, il ne le fait que lorsqu'il voit qu'il n'y a pas le choix et que le niveau de Végéta est acceptable). Désormais il n'y a plus rien de commun entre eux selon sa vision du monde basée sur la puissance de combat et il se focalise sur Freezer...etc...
Végéta par contre est un cas tout à fait différent : il a grandi chez les Sayens, dans une famille noble et est le fruit de son éducation : orgueilleux, intolérant, violent. Selon lui il se doit d'être viril et pour lui viril veut dire violent et cruel, il n'y a aucune place pour la sensibilité, l'empathie, l'amour et toutes ces conneries. Pour lui dans l'échelle des valeurs il y a lui, ensuite le peuple Sayen, et ensuite, très loin dessous les merdes c'est-à-dire tout le reste. Même Freezer est une merde, seulement une merde plus forte que lui. Mais lorsqu'il rencontre Goku quelque chose change : pour la première fois de sa vie, quelqu'un qui a un peu d'importance dans son échelle de valeur (un sayen) ose s'opposer à lui et en plus, à défaut de lui mettre une branlée le met en difficulté. Du coup, il devient lui aussi monomaniaque (tout le monde l'est dans Dragon Ball) : il veut vaincre Goku ou moins se mesurer à lui, se battre, se retrouver chair contre chair, sentir le sang de Goku couler sur sa main, entendre ses halètements, sentir son haleine. Finalement la pssion qu'il a pour Goku est hautement sexuelle et sentimentale. Il est alors interessant de revenir au début. La société Sayenne est basée sur la puissance, et semble hautement patriarcale. On ne voit aucune femme sayenne, toute ce que nous voyons de sa vie, Végéta l'a passé auprès d'hommes, son père, Nappa... D'ailleurs qu'il se retrouve à côté du femme (Bulma) il n'est pas du tout à l'aise et rougit presque en murmurant "elle n'est pas discrète, et en plus elle hurle." Il est vrai qu le fait de hurler est rarement discret. Végéta a donc grandit comme Goku sans l'image freudienne de la mère, sans amour. Lui aussi à l'image d'un père (symbolisé par la planète Végéta qui porte son nom, symbole très fort) mais contrairement à Goku, il ne s'est pas libéré de son emprise et en parle régulièrement pour justifier sa lutte contre Freezer où juste pour rappeler qu'il est meilleur que les autres (car Sayen). Il ne peut finalement se libérer de l'emprise de cette image paternelle que par l'intervention de Goku lorsqu'il vint Freezer. Il est très important qu'il ne le fasse pas lui-même, ce n'est que grâce à Goku que Végéta peut, avec difficulté se défaire de son éducation et laisser son coeur vibrer librement pour son amour : Goku. Néanmoins, il a du mal à accepter ses sentiments car ils sont en totale contradiction avec son éducation. Il a été élevé dans un vision machiste du monde où on lui a enseigné d'être viril et qu'un homme viril n'a pas de sentiments. Il est donc en proie à beaucoup de tourments dans sa tête. Que faire ? Pour se donner une contenance il cache son amour sous des allures de haine, expliquant son désir inexpugnable de combat contre Goku. Il ne se bat plus pour montrer la supérioité du peuple sayen, ou de lui sur le peuple sayen, il se bat inconsciemment pour Goku, à la manière d'un chevalier se battant pour sa dame dans les romans de chevalerie. Cette manière étrangement et un peu vicieuse (au sens premier du terme) de montrer son amour est très explicite à la fin de saga Cell où Végéta, même graphiquement, se voûte et décide ne plus jamais se battre. Il a perdu sa raison de vivre, qu'il croit être de vaincre goku mais est en réalité goku lui-même. Inconsciemment il se refuse à accepter ses sentiments qu'il juge inacceptables. Ce n'est qu'au bout d'un long cheminement, à la fin de saga Boo chez Kaïoh Shin qu'il assume enfin ses sentiments. Il aime Goku, il n'aime QUE Goku, il n'a jamais aimé QUE Goku. Mais en même temps son amour est destiné à rester lettre morte car Sangoku s'en fout. Ca me fait penser à la chanson "Cupidon s'en fout" de Brassens.
Si des gens lisent mon truc, je les trouve forts, je ne le ferai moi. Peut-être ce que j'ai redit des trucs que d'autres on dit, désolé, je n'ai fait que survolé le topic. Mais sinon un vrai truc avec plein de symbolisme gay c'est Bambi et les vrais savent pourquoi.