Ca dépend des oeuvres... dans World War Z ils ont des sens supérieurs à ceux des humains (enfin a priori les mêmes, mais exploités à 100%, ce qu'on fait jamais, genre comme un aveugle qui développe ses autres sens). Le modèle est le suivant :
- Un zombie repere une proie et se met à gémir en pourchassant sa future victime (ouais ils previennent avant d'attaquer, sont courtois)
- Tout les zombies qui entendent ce gémissement (a 1-2 km à la ronde) se mettent à converger vers la source du dit gémissement en gémissant à leur tour.
- Plus loin, d'autres zombis entendent les gémissements et se mettent à converger eux aussi vers la source, en gémissant à leur tour et "passant le mot" à ceux qui sont encore plus loin.
De quoi attirer quelques millions de zombies voire davantage si on est au beau milieu d'une zone très infectée (en pleine campagne on peut esperer que la chaine du gémissement se brise au bout d'un moment, mais a proximité d'une ville qui comptait des dizaines de millions d'habitants, oups).
A noter qu'ils font ça par automatisme, pas vraiment pour prevenir les autres. Ils n'ont aucune conscience collective, ne sont que des "machines à devorer" individuelle, et semblent à peine se rendre compte de la présence des autres zombis. On y a jamais vu un zombie interagir avec un autre, même pour se battre.
La chair des zombies est toxique dans ce bouquin, pour la totalité des charognards, des carnivores et même la quasi totalité des micro-organismes (ce qui explique qu'un zombie se decompose très lentement par rapport à un cadavre lambda). Et même qu'ils puent relativement pas trop (par rapport à un cadavre lambda la encore).
Pour en revenir à la dangerosité des zombies... c'est aussi qu'ils se fichent de leurs pertes. Dans une guerre plus classique, mais serrée, les pertes s'accumulent des deux cotés, une avance technologique devenant useless quand le nombre de soldats tend vers 0 (c'est un peu ce qui s'est passé avec la chute du 3° Reich, même après avoir envoyé des gamins et des vieillards au front, arrive un moment ou la vanne se tarit). Pour les zombies c'est différent, un humain qui tombe au combat finira automatiquement dans le camp adverse, la ou un zombie mort ne sera qu'un cadavre. Bref, une "armée" ne craignant rien, continuant d'avancer même réduite en charpie, qui renouvelle ses troupes a chaque ennemi tué... Damned. Et le dernier zombi présent sur terre continuera a vouloir bouffer du vivant, sans se remettre en cause ou quoi que ce soit, comme pour n'importe quel ideologie (ou la plupart des humains prefereront survivre que mourrir inutilement s'ils ont le choix).
Même la guerre, souvent, ca se résumait à vouloir faire peur à son ennemi, quitte à effectivement passer par le fait de le réduire en pièces en partie pour saper le moral des troupes qui restent. L'entrainement d'une armée est important, mais pas autant que son moral, et ne parlons pas de son ravitaillement (nourriture, eau, medoc), tout autant de lacunes que les zombies n'auraient jamais. Même dans la pire des dictatures, jamais une guerre ne sera "totale" dans le sens ou ça impliquerait que chaque individu (femmes, enfants, handicapés et inadaptés sociaux) participent à la guerre, ce qui est statistiquement impossible... encore une lacune que les zombies n'ont pas, chacun d'eux ne vivant que pour devorer et contaminer les vivants, sans exception.
Pour paraphraser un personnage de ce bouquin "certains diront qu'on (l'équipe de nettoyage des campagnes) a eu la vie douce comparé aux corps de nettoyage urbain ou sous-marin, planqué tranquillement a les descendre au fur et à mesure qu'ils arrivaient. Qu'ils essaient de tirer 1 coup par seconde sur des cibles mouvantes, en ne visant que la tête, pendant 15h d'affilé, et on en reparlera".