Non, mais c'est exactement ce que je disais. La réflexion semble cohérente, mais elle ne l'est pas. Je passe sur la partie des "protections qui sautent" qui sous-entend quand même que le divorce, c'est le début de la fin de notre civilisation...J'ai bien compris que c'était pas ce que tu pensais, c'est juste que c'est un argument de religieux complètement con qui utilise une rhétorique qui a fait ses preuve dans le passé où des cons violents gouvernaient. "Si on autorise ci ou ça, c'est le début de la fin !".
Donc, je disais que je passe sur le début de la réflexion qui, déjà, est erroné. Je me demandais comment on allait en venir au mariage homo. Tout d'un coup, sans crier gare, "le mariage homo, c'est faire éclater un peu plus la famille..."On y arrive comme ça ! Pouf !
Là, tu vois, je suis déçu que tu puisses trouver ça cohérent et pas hypocrite.
Sérieusement, tu peux refaire la même, et remplacer "homo" par "noir": tu comprendras que c'est incohérent.
Il ne s'agit pas forcément de destruction totale et immédiate de la civilisation. Il s'agit d'impact différenciés de certaines pratiques : on parle d'individualisme négatif pour les classes populaires (de Singly, Paugam, je vous laisse chercher), or le divorce participe de cet individualisme. Je ne dis pas que ce n'est pas une chose formidable dans des couples pour lesquels ça ne peut plus marcher sauf à exploser mais il y a aussi les effets collatéraux, par exemple pour les enfants. Le problème c'est qu'on a d'autant moins les moyens de gérer les conséquences négatives que l'on est moins à l'aise financièrement (entre autres). Donc les problèmes que pose le divorce se concentrent dans les couches les plus défavorisées de la population. C'est la même chose pour tout un tas de solidarités qui se sont délitées au plus grand bénéfice des classes moyennes mais pas des classes populaires (notamment les ouvriers). Donc on peut être contre ces attaques contre le mariage et une certaine institution famiale. Et ce n'est pas erroné, je te remercie

Et non, vraiment, ça n'a rien à voir avec les noirs. Et encore une fois, tu confonds cohérent et soutenable : je peux soutenir un argumentaire parfaitement cohérent sur l'esclavage des noirs, bien entendu il ne sera pas accepté, mais pas parce qu'il n'est pas bon, simplement parce que les valeurs qui le sous-tendent sont inacceptables.
Donc pour te répondre, non, le concept de liberté est globalement le même, du moins l'idéal. Après, comme on dit, y a la réalité du terrain. Mais on peut tout de même espérer qu'un jour, on atteindra l'idéal (je sais, je suis optimiste et naïf, que veux tu ?).
Bah à mon avis ce n'est pas comme ça que ça marche : n'importe quel concept est travaillé mais on ne peut pas prévoir à l'avance ce qu'il en résultera. Donc il n'y a pas un idéal dont on se rapprochera de plus en plus. Il n'y a guère de "progrès" en morale, sinon local et circonstancié. Le progrès dont on parle est une illusion rétrospective.
Même un coupable qui se fait torturer, ça me pose problème.
Ah c'est gentil pour eux. Petite question subsidiaire : tu fais comment pour distinguer un coupable d'un innocent ? Et si tu le sais déjà, à quoi bon le torturer ?
Bah, tu vois, je me suis fait mon cheminement intellectuel tout seul concernant la peine de mort et, en gros, une fois que je met tout à plat sans influence religieuse ou philosophique, je me suis dit qu'aucun système judiciaire n'étant parfait, des erreurs étaient possibles.
Uhuh
Bon je veux pas être relou mais ton concept de liberté et de libre raison a une histoire, tu serais Grec (Antique), tu ne pourrais pas dire ça. Tu n'en aurais pas l'idée. A l'inverse, ça te viendrait sans doute pas à l'idée de dire que les élections libres sont le témoignage de l'aristocratie qui règne dans notre pays.